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EAN : 9782729122386
430 pages
Editions de La Différence (14/01/2016)
4.35/5   10 notes
Résumé :
La Havane, 1958, dix mois avant la chute du dictateur Batista. Guillermo Melcador, le chef du Comité pour la République cubaine, disparaît. Jorge Jiménez, qui l'a remplacé au pied levé à la tête de l'organisation révolutionnaire, va-t-il subir le même sort ? Son père, Alfredo, mû par un mauvais pressentiment – il soupçonne la présence d'un traître parmi eux –, engage un détective privé de La Nouvelle-Orléans pour infiltrer le groupe. Mortimer Thompson est un ancien ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Excellent. Voilà mon avis, court, précis, il pourrait se résumer à ce seul mot, mais comme je me dois d'avoir sur le blog une certaine tenue, je vais développer.

Excellent parce que l'on est au coeur d'un pays en plein bouleversement : on sent tous les espoirs, les envies que la dictature chute, que les richesses soient partagées, que le peuple cubain puisse enfin décider par et pour lui-même. Jamais Nikos Maurice ne fait d'allusions à la situation actuelle, à ce que deviendra le pays sous la coupe de Fidel Castro, et c'est très bien, on est comme cela totalement plongé avec les Cubains, dans leur quotidien de 1958. Castro et Che Guevara ne sont d'ailleurs que deux figures importantes dont on ne parle que peu puisqu'ils ne sont pas encore aux portes de la Havane. Ils existent dans le livre et dans les discours des révolutionnaires mais encore assez lointains.

Excellent parce que fort bien documenté et fort instructif. J'aime lorsqu'un polar me transporte dans une époque, un pays ou une région que je ne connais pas bien et qu'il m'apporte plein de contenu pour briller en société (ou plus simplement pour ma culture personnelle). En plus, Nikos Maurice à l'élégance d'écrire cela très joliment. Son style est très fluide, agréable à lire, ne se privant pas de touches humoristiques (même si une fois, je me suis esclaffé, lorsqu'après une grosse crainte, Thompson commande une tournée de mojitos pour ses interlocuteurs et "un défibrillateur" pour lui (p.288) : un défibrillateur ? en 1958 ? alors qu'il vient tout juste d'être inventé et pas encore en accès libre ?). Bon, je taquine, parce que franchement ce n'est pas grave au regard de la qualité de ce roman. Plus j'avançais dans ma lecture et plus j'allais vite et ne pouvais décrocher. Un très bon signe. 430 pages qui passent avec bonheur.

Excellent enfin, parce que Nikos Maurice a su créer une belle galerie de personnages et une intrigue sérieuse, suffisamment alambiquée, impliquant la CIA, le FBI, la Mafia, mais aussi très simple à comprendre pour tenir en haleine les lecteurs. L'intrigue ? Démasquer le traitre et l'organisation pour laquelle il travaille, sachant que les États-Unis s'accordaient très bien avec la dictature Batista puisque qu'ils possédaient quasiment la moitié du pays, d'où la présence forte de la CIA et du FBI. Les personnages sont tous bien décrits, entre les révolutionnaires purs et durs, ceux qui n'y croient pas vraiment, mais qui participent, les Cubains qui subissent, ceux qui ne croient pas au grand soir, mais qui aident néanmoins. Et puis La Havane qui danse, chante et boit du rhum. Thompson se lie bientôt avec certains du CPRC, flirtant même -voire plus- avec Célia, une jeune femme volontaire et énigmatique. Il passera dix mois dans ce pays à vivre parmi les Cubains, s'y fera des amitiés sincères et fortes.

Un cinquième titre pour la collection noire des éditions de la Différence. Une nouvelle très belle réussite, qui commence, comme pour les autres par une couverture elle aussi excellente et tout à fait en lien avec le contenu du livre.
Lien : http://lyvres.fr
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Le récit se passe à la Havane, en 1958. Dix mois avant la chute du dictateur Batista. Thompson, ancien journaliste et détective privé de la Nouvelle-Orléans, est engagé par Alfredo, membre du Comité pour la République cubaine. L'objectif est d'infiltrer le groupe afin de trouver le traître, auteur probable de la disparition de Guillermo Melcador, chef de ce comité, remplacé par Jorge, le fils d'Alfredo.
Il s'agit d'un roman passionnant, où l'on découvre Cuba sous Batista, entre emprisonnements arbitraires, et liens étroits avec la Mafia. de plus, on apprend comment la révolution cubaine a été un moment de joie et de soulagement intenses pour de nombreux Cubains. Je ne peux que conseiller la lecture de ce livre.
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Ce roman raconte l'histoire de Cuba avant Castro. le dictateur Baptiste, appuyé par les USA, a pillé le pays, au profit des riches Américains, laissant la population exsangue. La révolution est en marche…Un détective de la Nouvelle-Orléans est chargé de démasquer un traître dans l'organisation révolutionnaire. Au cours de ses recherches, nous suivons les pérégrinations de jeunes héros qui n'ont pas eu peur de risquer leur vie pour prendre leur pays en mains. de 1958 à nos jours, c'est l'apogée de Castro. Une histoire bien ficelée. MB
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Un très bon roman.
La description du Cuba des années 50 est très précise. Les personnages sont attachants. le style, plein d'autodérision, est excellent.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Une rue étranglée me mena jusqu'aux limbes de la ville. Les Enfers coudoyaient les magnificences mauresques et les palais immaculés de la République. Il suffisait de bifurquer dans une rue pour se retrouver au cœur de toutes les infamies, de toutes les turpitudes de ce régime décadent. Un pas à droite, c'était la promenade du Prado. Un pas à gauche, c'était le Barrio de Colon et la rue de la Vertu — ou plutôt "des petites vertus". Calle Virtudes dégueulait de jineteras de moins de vingt ans qui vous accostaient en bas résilles et talons hauts, se déhanchaient dans un halo de lumière rose et rouge sous les néons d'une quantité de night-clubs d'où surgissaient des rabatteurs embusqués ; et tous ces mouvements de la rue étaient la folle chorégraphie de l'assourdissant concert des musiques enchevêtrées, jazz et cha-cha-cha, mambo et rock n' roll qui s'élevaient des autoradios, s'échappaient des juke-box, retentissaient depuis la scène des night-clubs. On vous proposait des jeunes filles, des jeunes femmes, des lesbiennes, des travestis, des noires, des blanches, des un peu moins blanches, des spectacles pornographiques, des images pornographiques, de faux gagnants de la loterie nationale, de la marijuana, de la cocaïne, de l'héroïne. Depuis les balcons des bordels, des adolescentes en porte-jarretelles apostrophaient les marins et les touristes, exposaient leurs seins aux clameurs enthousiastes, provoquaient d'un geste ou d'une parole des jappements de chien en rut. La route des enfers n'est pas forcément pavée de flammes et de tortures, elle peut être bordée de séduisantes libations pour qui a le goût de l'oppression et détient le visa de l'immunité.
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