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4,02

sur 1207 notes
Un roman construit magistralement avec des personnages qui doutent et, lentement se ressaisissent. Une vraie découverte concernant la qualité du roman de vie simple mais prégnant. Des voix qui se questionnent, s'interrogent très souvent en soliloque mais quel brio dans la qualité de la parole qui se cherche autant que l'être. Un très très bon roman.
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Sybille, est une mère débordée et dépassée. Samuel, son fils est presque adulte, et il oscille entre expériences extrêmes et mauvaises fréquentations.
Elle décide de tout quitter, de lui faire perdre ses repères pour mieux l'apprivoiser. Tenter coûte que coûte de lui apprendre à trouver sa place. Lui apprendre à vivre , à continuer.
Il pourrait s'agir d'un énième roman français sur le thème de la famille. Et pourtant, c'est loin d'être le cas.
Bien que certains items soient typiques, le récit livré par l'auteur les dépasse. Et nous offre une plongée au coeur des forces et des faiblesses de ses personnages. Pour un portrait sans fard et parfois cruel de cette mère et de son fils.
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Pour renouer le dialogue avec un ado qui lui échappe, le père de Manuel a une solution: le mettre dans l'enseignement catholique. Sybille, la mère de Samuel avec qui elle vit, en a une autre: tout plaquer pour faire le tour du Kirghistan à cheval, dormant sous la tente, rencontrant des nomades, réapprenant à regarder les étoiles.Bien sûr, c'est la seconde solution qui sera choisie, faisant de l'opus de Mauvignier un vrai grand roman d'aventures. Et un roman de l'homme où l'on voit l'amour maternel, le questionnement sur la vie antérieure et le dialogue avec les autres être les thèmes de prédilection don auteur qui être en train, après les Hommes et la Foule, de se ranger au rang des grands écrivains contemporains. A lire d'urgence !
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Une belle découverte, un très beau livre qui me laissa même les yeux humides à la fin.
C'est mon coup de coeur du moment. Je l'ai dévoré en un week-end. J'ai été transporté dans les paysages Kirghiztanais. J'ai cogité. J'ai été émue. Ces personnages sont tellement proches de nous et tout semble très actuel.

C'est tellement puissant et époustouflant pour moi qu'il me laisse sans mot pour ma critique!
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A Bordeaux, Samuel, un ado enfant du divorce, impoli et dissipé, commet, semble-t-il, un délit peut-être même un crime. Viol ? Tentative de viol ? le lecteur, laissé dans le brouillard, ne saura jamais lequel. Sa mère, pour lui sauver la mise, décide d'effectuer une randonnée à cheval au Kirghizistan. Pas moins. Dans un style très à la mode composé de phrases hachées et répétitives, l'auteur nous assène des analyses psychologiques à quatre sous et des portraits taillés à la tronçonneuse. Suit une série d'aventures guère vraisemblables comme la capacité de Samuel à devenir rapidement un bon cavalier prêt à se livrer à un bouzkachi endiablé. La maman, Sibylle de son prénom, en recherchant son fils parti on ne sait où, va être victime d'une chute qui la blesse gravement. Sur ce récit vient se greffer le passé de Sibylle où l'on apprend que son premier amant, Gaël, est mort en 1995 dans l'attentat du R.E.R. station Saint-Michel. Dans le genre roman moralisateur, l'auteur rajoute une couche avec des propos bien-pensants tout à fait dans l'air du temps. On est plus dans un navet comme « les chemins de Katmandou » de Cayatte que dans un chef d'oeuvre comme« les cavaliers » de Kessel. le lecteur arrive à « continuer » ce livre jusqu'au bout non sans soupirer devant les répétitions juste pour connaître la fin, au fond, bien décevante.
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Un roman qu'il faut relire. Vraiment, à relire.

...

Alors, ça yest ? Vous l'avez relu ?

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Il faut lire ce livre pour deux raisons : parce qu'il décrit l'immense amour d'une mère pour son fils et parce qu'il nous emmène voyager à travers les magnifiques paysages du Kirghizistan.
Sibylle comprend qu'il est temps d'agir : son fils Samuel, en pleine crise d'adolescence, est en train de se détruire. Elle déploie des trésors d'imagination pour le sortir de sa torpeur, allant jusqu'à tenter le projet fou de partir plusieurs mois avec lui à cheval au Kirghizistan pour lui redonner le goût de vivre. Ce goût, elle aussi l'a perdu depuis bien longtemps, plus jeune, alors qu'elle avait tout pour réussir. Sa tragédie nous est dévoilée alors qu'elle se remémore sa jeunesse au cours du voyage. L'amour maternel lui donne à présent des ailes et lui permet de trouver la force en elle pour empêcher son fils de sombrer. Parce qu'elle voit bien qu'il a cette haine et cette violence au fond de lui qu'elle ne s'explique pas, ou peut-être un peu finalement. le père de Samuel a une image tellement fausse de son ex-femme qu'il rabaisse sans cesse ; elle est pourtant incroyablement courageuse.
On explore avec ce duo la beauté des paysages et la culture de ce pays : les montagnes, les chevaux, les yourtes, l'hospitalité kirghize, … Une évasion qui n'est pas sans risque et constitue un mode de vie qui permet « d'aller vers l'autre » qu'au final Samuel finit par intégrer. Mère et fils passent de bons moments ensemble, même s'ils parlent très peu, ils vivent des instants intenses dans la nature où ils doivent subvenir à leurs besoins, font des rencontres, traversent de rudes épreuves. Au début scotché à ses écouteurs, on note le changement progressif de Samuel, même s'il reste une douleur sourde à l'intérieur, comme s'il ne voyait sa mère que comme telle et que dès lors qu'elle est autre chose – une femme, une épouse – ça le rend furieux.
« D'une certaine manière il a de l'admiration pour elle. Là, maintenant, pour ce qu'elle est, ce qu'elle fait, il serait prêt aussi à croire qu'elle l'aime assez pour avoir sacrifié une maison à laquelle elle tenait, en Bourgogne, et cette idée lui traverse l'esprit que tout ce qu'elle fait c'est pour l'aider lui, c'est par amour pour lui, et cet amour, soudain, il sent que c'est toute sa motivation, toute sa raison à elle d'être ici ; alors à ce moment-là, il est au bord de reconnaître qu'il est bouleversé, il pourrait, oui, s'il n'avait pas si peur d'avouer qu'il aime sa mère, s'il n'était pas effrayé à l'idée de l'aimer – lui qui sait si bien qu'aimer et accepter est plus difficile que haïr et rejeter »
Autant j'ai trouvé la première partie du roman assez laborieuse, autant la deuxième m'a véritablement enchantée. J'ai passé les 30 dernières pages en apnée et en larmes, submergée par un flot d'émotions.
Continuer, c'est donc un magnifique portrait de femme et de mère, des émotions qui vont crescendo et d'une rare intensité. C'est d'une beauté incroyable !
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Je n'étais pas destinée à aimer ni même à lire ce livre : les chevaux ne me passionnent pas, je n'ai que rarement entendu parler du Kirghizistan et pourtant.. Ce livre est d'une beauté et d'une douceur. C'est un réel plaisir de lire l'histoire de cette mère et de son fils malgré l'état peu réjouissant de la vie de ceux ci.
Un très beau voyage.
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Très belle histoire de retrouvailles mère-fils dans les montagnes du Kirghizistan mais totalement desservi par le style de l'auteur. le roman gagnerait en simplifications, en coupures.

Je pense par exemple au paragraphe où l'auteur nous explique comment installer une tente : « on cherche d'abord à élaborer une surface plane, celle sur laquelle on installera la tente. On pose la surface plastifiée, on plante les quatre piquets aux extrémités, on monte les deux arceaux qui forment l'armature de la tente et on les fait passer dans la toile en laisser dépasser une même longueur de chaque côté ; on les courbe, on les fixe aux quatre coins de la tente, nouant le premier lacet au croisement des deux arceaux, etc. On fixe les extrémités sur le sol, on tend les piquets. » … Aussi bien écrit qu'un mode d'emploi de Décathlon (et les autres, je n'ai absolument rien contre Décathlon, bien sûr), non ?

Beaucoup de répétitions et de tournures lourdes, comme si l'autre ne trouvait pas les mots exacts et devait insister répéter les images. Et j'ai même parfois eu l'impression – totalement fausse je le sais – que le roman n'avait pas été relu.
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Laurent Mauvignier est un auteur que j'aime bien, j'ai dû lire tous ses romans, je crois.
Comme souvent, il puise son inspiration dans des faits réels.
Dans celui-ci, il s'agit de l'histoire d'une mère, Sybille et de son fils Samuel. Suite au divorce de Sybille et Benoit, Samuel et sa mère vivent tous les deux à Bordeaux. Aucun des deux ne va très bien : Sybille est triste, persuadée d'avoir raté sa vie, elle survit, boit et vit au jour le jour tout en essayant d'oublier un passé traumatisant et douloureux. Samuel a 16 ans et frôle parfois la délinquance. C'est pour le sauver (et se sauver aussi) que Sybille a l'idée de partir avec lui 3 mois au Kirghizistan. Pour cela, elle n'hésite pas à vendre sa maison de famille en Bourgogne et ils partent tous les deux au milieu des grands espaces et font des randonnées à cheval. Au départ, ils ne communiquent pas entre eux, Samuel écoute de la musique et Sybille écrit ses pensées dans un journal intime. Mais, confrontés à la violence des éléments, à l'hospitalité des habitants de ce pays, ils vont se rapprocher, apprendre à se connaître et à se comprendre.
Ce n'est pas le roman que j'ai préféré de lui (le côté nature writing ne me plait pas plus que ça, j'avoue) mais l'écriture est toujours très belle et la psychologie des personnages très développée et ces deux personnages, cabossés par la vie, m'ont touchée.
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