AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de marina53


1979. Les élections générales britanniques vont bientôt avoir lieu. Pour couvrir les événements et les trucs croustillants autour de la CEE, Neil Bannerman, journaliste au Edinburgh Post, est envoyé à Bruxelles, pour quelques semaines, par son rédacteur en chef. Là-bas, il sera logé chez Tim Slate, correspondant à la CEE, visiblement peu enthousiasmé par cette co-location et qui le somme de ne surtout pas se mêler de ses affaires. Outre d'anciens collègues qu'il aurait préféré éviter, Bannerman croise Robert Gryffe, le ministre d'État aux Affaires Étrangères, pressenti pour exercer de plus hautes responsabilités si le gouvernement remportait les élections. Une rencontre et une co-location furtives puisque les deux hommes vont se faire tuer. Ou "s'entre-tuer" selon la police qui veut étouffer cette sombre histoire afin de ne pas faire de remous en ces temps si décisifs. Un crime presque parfait si Tania, la fille autiste De Robert, n'avait pas assisté aux meurtres et si Neil, journaliste tenace, ne croyait pas un seul instant aux suppositions de la police...

Paru tout dernièrement, "La petite fille qui en savait trop" n'est pas le dernier roman écrit par Peter May mais son troisième. Alors jeune reporter, âgé de 25 ans, au bureau de Glasgow du quotidien The Scotsman, le journaliste entreprend l'écriture de ce roman qui passera quasiment inaperçu lors de sa première parution. L'auteur nous emmène cette fois-ci à Bruxelles, en 1979, année des élections britanniques dont le résultat aura grande influence sur l'avenir de la Communauté Européenne, à savoir si le Royaume Uni, désormais sous la coupe de Thatcher, entrera ou pas dans l'Union. Au coeur de ce roman, complots politiques, hommes véreux ou avides de pouvoir, manigances, chantage, arrangements douteux, assassinats de sang froid... Un tableau bien noir dans une ville déjà bien grise où l'on fait la connaissance de Kale, un tueur à gages envoyé à Bruxelles pour liquider un Ministre et un journaliste, et de Neil Bannerman qui va se retrouver, par hasard, au coeur de cette sombre histoire. Rien de tel que la curiosité d'un journaliste pour démêler le vrai du faux. Ce roman fouillé et rondement mené, à l'ambiance particulièrement noire, au contexte politique captivant et aux personnages finalement peu sympathiques, se révèle tout aussi original que passionnant.
Commenter  J’apprécie          713



Ont apprécié cette critique (64)voir plus




{* *}