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3,65

sur 232 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
1979. Les élections générales britanniques vont bientôt avoir lieu. Pour couvrir les événements et les trucs croustillants autour de la CEE, Neil Bannerman, journaliste au Edinburgh Post, est envoyé à Bruxelles, pour quelques semaines, par son rédacteur en chef. Là-bas, il sera logé chez Tim Slate, correspondant à la CEE, visiblement peu enthousiasmé par cette co-location et qui le somme de ne surtout pas se mêler de ses affaires. Outre d'anciens collègues qu'il aurait préféré éviter, Bannerman croise Robert Gryffe, le ministre d'État aux Affaires Étrangères, pressenti pour exercer de plus hautes responsabilités si le gouvernement remportait les élections. Une rencontre et une co-location furtives puisque les deux hommes vont se faire tuer. Ou "s'entre-tuer" selon la police qui veut étouffer cette sombre histoire afin de ne pas faire de remous en ces temps si décisifs. Un crime presque parfait si Tania, la fille autiste De Robert, n'avait pas assisté aux meurtres et si Neil, journaliste tenace, ne croyait pas un seul instant aux suppositions de la police...

Paru tout dernièrement, "La petite fille qui en savait trop" n'est pas le dernier roman écrit par Peter May mais son troisième. Alors jeune reporter, âgé de 25 ans, au bureau de Glasgow du quotidien The Scotsman, le journaliste entreprend l'écriture de ce roman qui passera quasiment inaperçu lors de sa première parution. L'auteur nous emmène cette fois-ci à Bruxelles, en 1979, année des élections britanniques dont le résultat aura grande influence sur l'avenir de la Communauté Européenne, à savoir si le Royaume Uni, désormais sous la coupe de Thatcher, entrera ou pas dans l'Union. Au coeur de ce roman, complots politiques, hommes véreux ou avides de pouvoir, manigances, chantage, arrangements douteux, assassinats de sang froid... Un tableau bien noir dans une ville déjà bien grise où l'on fait la connaissance de Kale, un tueur à gages envoyé à Bruxelles pour liquider un Ministre et un journaliste, et de Neil Bannerman qui va se retrouver, par hasard, au coeur de cette sombre histoire. Rien de tel que la curiosité d'un journaliste pour démêler le vrai du faux. Ce roman fouillé et rondement mené, à l'ambiance particulièrement noire, au contexte politique captivant et aux personnages finalement peu sympathiques, se révèle tout aussi original que passionnant.
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Si l'on m'avait caché le nom de l'auteur , je n'aurais pas deviné qu'il s'agissait de Peter May...Et pour cause !
On y voit très peu l'Ecosse , tout se passe en Belgique. La nature y est quasiment absente et n'a pas les envolées poétiques de "L'île des chasseurs d'oiseaux"et l'ensemble est plus passe-partout, moins personnel mais plus romantique...
Dans une "note au lecteur" placée au début et une post face, Peter May nous explique qu'il s'agit de son troisième roman, sorti en 1981 , écrit il y a donc près de quarante ans, alors qu'il était journaliste à Glasgow. Une republication, donc...
En nous offrant ce retour dans son passé créatif, Peter May, nous montre tout le chemin parcouru depuis, toute l'originalité, la "patte" personnelle qu'il a acquis au cours des années. Et c'est réjouissant de voir cela, car ça montre que le travail paie.
Mais pour tous ceux (dont je fais partie...) qui recherchent le côté rugueux des Iles écossaises battues par les éléments, ils seront un peu frustrés du manque de tempêtes, ciels menaçants, mer aux éclats argentés ...
Il est ici question d'un journaliste ( écossais), envoyé par sa rédaction à Bruxelles, devant partager un appartement de fonction avec un autre journaliste et sa fille autiste. Quand un double meurtre frappe ce colocataire et un homme politique (appelé à devenir peut- être un jour, premier ministre anglais) Neil Bannerman est donc aux premières loges pour enquêter et pondre un sacré article, d'autant que la petite fille a tout vu .
L'affaire est très vite étouffée par le gouvernement, notre journaliste ne peut compter que sur une poignée de personnes :un commissaire , un collègue fatigué et "rageux " et sur le dessin précis qu'a fait la petite fille, d'un" homme sans visage" ( le titre original du livre) .
Aucun temps mort, bourré d'action, mais parsemés de petits moments sensibles , "La petite fille qui en savait trop" est un roman très agréable , le troisième dans la très grande carrière de Monsieur Peter May...

Challenge mauvais genres.

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Les meurtres auraient pu être parfaits si une petite fille n'avait pas assisté à la scène…. Mais celle-ci est autiste, donc il est bien difficile d'obtenir des informations. le seul moyen pour elle de s'exprimer est le dessin. le journaliste Neil Bannerman veut découvrir le fin mot de l'histoire alors que les autorités belges et britanniques veulent étouffer cette affaire qui est sous fond politique.

Ce roman est republié aujourd'hui, il l'avait été pour la première fois en 1981. Peter May est un maitre du suspense. Ce thriller politique est palpitant et m'a fait passer un très bon moment.
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Je me suis régalé.
D'abord, j'étais chez moi, dans le quartier européen de Bruxelles, la seule capitale de l'Europe (on est chauvin ou on ne l'est pas), ramené à une époque où je travaillais à l'ombre du Berlaymont.
Mais l'essentiel est ailleurs, dans l'approche d'une enfant autiste, détentrice d'un dangereux secret. Tania illumine une enquête corsée à souhait; elle est dotée d'une sensibilité hors père et n'accorde sa confiance qu'à de rares adultes.
Le talent de Peter May excelle déjà à détailler la géographie des lieux et le climat des caractères. La petite fille qui en savait trop (clin d'oeil à Hitchcock), un ancien roman remanié, est beaucoup mieux que Quarantaine, confiné quinze ans dans un tiroir, avant d'être publié en 2021, en résonance avec la pandémie. Il y a un monde de différence et ça me rassure. Je retrouve la densité de l'auteur de la trilogie écossaise; plusieurs pages forcent l'admiration
Bruxelles, l'autiste, le journaliste, la politique, telles furent les quatre balises qui ont guidé mon choix. Un quarté largement gagnant, emporté, ai-je été, par le galop d'une histoire trépidante ; séduit par l'humanité écorchée de Tania, Sally et Neil.
Ce polar rudement bien ficelé mérite bien des égards.
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J'ai beaucoup aimé cette lecture. Un polar sous fond de journalisme et d'espionnage qui a 40 ans mais qui n'en souffre aucunement. C'est efficace, intelligent, et la plume est superbe. Néanmoins, J'aurai aimé passer plus de temps avec Tania, la petite autiste si attachante. Je pensai qu'elle serait au coeur du roman, mais elle reste sur un plan secondaire. (Lu en VO).

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Les livres de Peter May sont toujours pour moi un grand plaisir. Cette fois, pourtant, le plaisir n'était pas aussi présent que d'habitude. Peut être est-ce parce que ce livre a été écrit en 1981 et est simplement réédité. du coup, on sent une différence dans l'écriture avec les oeuvres qui ont fait sa réputation. Même si l'auteur connait bien le milieu du journalisme puisque ce fut son métier, le reste du décor m'a paru bien fade, que ce soit les instances européennes ou Bruxelles, comparé aux magnifiques descriptions de ses autres romans. de plus, quelques détails désuets font apparaître l'age du roman, rendant la lecture un peu moins agréable que je ne l'espérais.
L'idée du roman est très intéressante: un crime très certainement politique qui aurait été parfait si la fille de la victime n'y avait pas assisté. Facile de trouver le coupable alors? Non, car la fillette est autiste et ne peut apporter son témoignage.
La façon dont est traité le handicap de la petite fille est intéressant car il est en accord avec ce que l'on en savait en 1980, et donc très différent de notre vision actuel de ce syndrome et peut parfois paraître choquant. C'est là où il ne faut pas oublier l'âge du livre et admettre que nous avons évolué dans notre regard et l'accompagnement des autistes.
#ChallengeMauvaisGenres2019
#ChallengeMultiDéfis2019 item 79 un roman qui traite d'un handicap
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Ce livre qui vient d'être réédité a été écrit il y a près de quarante ans par un jeune homme de vingt sept ans. S'il n'a pas l'ampleur de la trilogie écossaise - le meilleur ( à mon avis) de l'oeuvre de Peter May - il est intéressant, l'histoire crédible, le suspens assuré.

L'histoire se déroule en 1979. le journaliste Neil Bannerman est envoyé par son journal l'Edinburgh Post, à Bruxelles pour enquêter sur la CEE, ses us et protocoles. Il doit loger dans l'appartement du journal où vit son confrère Tim Slater avec Tania sa fille âgée de 9 ans, autiste.
Arrive également à Bruxelles un tueur professionnel, Kal, chargé d'abattre deux personnes Gryffe et Slater.

Slater a rendez vous avec Robert Gryffe, ministre d'Etat de l'Union européenne. En l'absence de la jeune femme qui s'occupe de Tania, il emmène sa fille au rendez-vous. Kal abat les deux hommes, laissant croire à un règlement de compte. Terrorisée Tania aperçoit le tueur.

Sur décision politique l'enquête sur le double assassinat est classée. Certain qu'il s'agit d'un assassinat, et avec l'aide secrète du commissaire déchargé de l'affaire, Bannerman cherche à découvrir l'identité des donneurs d'ordre. La vie de Tania est menacée, sa présence lors de l'assassinat ayant été dévoilée par la presse.

La lectrice ou le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer au cours de sa lecture il/elle s'angoisse pour Tania, tremble pour Bannerman qui prend des risques importants, cherche à comprendre le comportement du tueur.

En conclusion un bon moment de lecture.







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De PETER MAY : La petite fille qui en savait trop.

C'est le troisième roman de l'auteur paru en 1981 lorsque celui-ci
était encore journaliste à Glasgow.

_1979, les élections générales Britanniques et le débat politique sur l entrée
du Royaume Uni dans l'Union Européenne se préparent.
_Le double meurtre d un journaliste et d'un homme politique Anglais à Bruxelles par un tueur professionnel a un témoin une petite fille autiste.
_Neil Bannerman, journaliste d'investigation au Edinburgh Post envoyé sur place et touché par cette étrange enfant démêlera au risque de sa vie ce thriller politique.

Ce livre très différent de ceux que j'ai lu de cet auteur m'a fait passer d'agréable heures de lecture.
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Triller politique dont le héros est un journaliste écossais qui n'a pas sa langue dans sa poche.
Neil Bannerman va être entrainé malgré lui dans une histoire de meurtre, dans une affaire politique liée à de l'argent sale qui sert à financer des armes. Ce journaliste bourru et solitaire est perturbé, touché par Tania, jeune fille autiste de son confrère assassiné. Elle éveille chez lui des sentiments forts d'amour et de protection , ce qui fait de lui un être sensible malgré sa carapace.
Un récit bien mené et bien écrit, un brin complexe mais qui captive.
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c'est le premier livre de Peter May. L'originalité de ce roman est de nous ramener à la période de l'organisation du "marché commun".
Loin de l'Ecosse et de ses îles favorites, c'est à Bruxelles que les divers protagonistes de cette affaire sont installés.
Au début de ce roman, je suis un peu sur ma faim. le journaliste narrateur ne me semble pas très sympathique mais au fur et à mesure , son empathie envers la petite fille atteinte d'autisme devient touchante.
Au final, j'ai bien aimé et ma première impression mitigé a laissé place à une appréciation bien plus positive.
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