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Critique de Fleitour


Peter May, le plus français des écrivains Écossais, qui vit près de Cahors dans le Lot, publiait, après la trilogie de l'Homme de Lewis, Les Disparus du Phare.
Son dernier roman se déroule sur les îles Flannan, mais raconte semble t-il une toute autre histoire, car dans cet « environnement hostile se trouve un vaste ensemble de ruches »p46.

Jour après jour, au fil des tempêtes et des pluies , se dessine le vrai projet du livre : parler du monde des abeilles, et des enjeux pour le vivant, par exemple en France la baisse de la production de miel a été de 60 % cette année.

Un homme est retrouvé sur la plage de l'île de Harris, il reprend connaissance, tétanisé par le froid il ignore où il se trouve, il ignore qui il est, amnésique, ainsi commence cette nouvelle enquête de Peter May.
On découvre que l'homme qui a perdu son identité, s'appelle Neal Maclean, il semble bien connaître les abeilles, la navigation et son chien Bran. Un homme est retrouvé mort depuis 5 jours, sur Eilean Mor là où se dresse le phare. Neal Maclean est persuadé l'avoir tué.

Où lancer les recherches, vers les disparus du Phare ? Une sombre histoire vieille de cent ans ou vers le passé de MacLean, quand on découvre que ce MacLean est déjà mort c'est la stupeur.

La l'enquête policière va se déployer grâce à l'entrée dans le paysage, de Karen, la fille d'un chercheur Michael Fleming. la quête policière va perdre en intensité.

Paradoxe ?

Non car une autre enquête s'ouvre, un chercheur Chris Connor, est retrouvé mort après avoir vu Karen.
C'est un roman vert, de défense de l'écologie, qui prend le relais avec en point de mire la lutte contre les pesticides, dont l'enjeu est la survie des abeilles, donc notre survie.
La suite est passionnante.
La mortalité chez les abeilles est un faux problème, les firmes mettent d'ailleurs en avant des études qui démontrent le faible impact direct des produits agricoles utilisés, Mais !
Ce qui est en cause est le fait que les produits chimiques absorbés par les abeilles modifient leur comportement au point de les rendre plus vénérables, incapables de rejoindre leur ruche.
Les expériences menées par les laboratoires apparaissent donc tronquées biaisées en effet la mortalité apparente est un faux problème.

Entre le mort de l'île Eilean Mor et Michael Fleming, il y a un lien mais lequel ?

Dans cette ambiance sombre, plombée par un ciel maussade, juste égaillée de temps en temps par les assauts amoureux de la voisine Sally, le retour de la mémoire va permettre au vieux policier Gunn de dénouer le cours des événements.

Une fin anxiogène à souhait, un talent de conteur qui cette fois est au service d'une belle cause et la mise à plat d'un sacré foutu vaste problème, la survie des abeilles.

Allons plonger dans les eaux froides d'Écosse, polar moins brillant que l'Homme de Léwis, mais ce nouveau récit aborde une problématique écologique essentielle, le propos est bien fouillé et traité avec justesse et clarté. Lecture à conseiller très largement.
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