Noir c'est noir, il n'y a pas d'espoir...Cela pourrais résumer ce récit obscur, impudique, ou perce la rancoeur voir l'aigreur.
Le chassé-croisé des destins dans leurs irrémédiables chutes, un parti pris sentimental et "féminin", digne des feuilletons ou des bluettes sentimentales de fin de siècle, le 19eme, à la sauce 21eme. le destin avec un grand D, qui s'acharne sur une malheureuse enfant dont la "scélératesse" honteuse se doit d'être puni, y compris à travers les générations...Une succession de relations glauques autour de la maternité. Et un minimum de gore, pour nous qui avons oublié la réalité de la décrépitude de la vieillesse, de la mort.
L'auteur a du faire des stages d'été en maison de retraite, en gérontologie, ou en HP, pour si bien décrire la déchéance et le traitement des vieux ou des aliénés en France, en être suffisamment choquée, mais surtout dégoutée et apparemment mal accueilli par le personnel soignant, tellement sa rancoeur se déverse.
Trop de misérabilisme, pour moi. Parfois j'avais l'impression d'une confession voir d'une transcription d'analyse...une impression de voyeurisme, d'être prise en otage de lecture.
Dans le genre noir, sordide , l'écriture masculine est plus percutante, plus combattante. J'ai continué la lecture parce que j'espérais un dénouement percutant, il s'annonçait...mais trop de discordances dans la crédibilité des personnages pour moi, à la fin c'est un peu le "festival"...
Décevant après les critiques qui m'avaient attiré l'oeil.." mes reins n'ont pas transpirés" contrairement à "l'héroïne.
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Enormément de très bonnes critiques pour ce thriller noir. Certes le talent ne fait pas défaut... Mais je vais aller à contre courant et vous dire que je n'ai pas pu le terminer. Je me suis arrêtée à la page 233, et je me permets de citer :
"Quand fut ôtée la première livre de chair, Rosie hurla. A la seconde, elle se mit à sangloter. Elle perdit connaissance lorsque le métal entama à nouveau sa peau maculée.
Alors qu'il venait de dépecer la moitié du corps Henry se rendit compte qu'elle respirait encore. de fines bulles carmin continuaient d'éclore à l'orée de ses lèvres dessinées. Witkin soupira profondément puis plaqua sa main avec dégoût sur ce visage qu'il trouvait si sale. En quelques secondes, Rosie mourut sans même se débattre".
Trop, c'est trop. Ames sensibles s'abstenir.
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Je n'ai pas réussi à adhérer à ce roman. Tout m'y a paru excessif, je dirai même outré à souhait et volontairement? Je m'interroge sur cette escalade du sordide et de la violence diffuse qui inonde le monde du "polar" actuellement et ce aux dépens d'une vraie intrigue. Pour ce qui me concerne, ce n'est pas ma tasse de thé, ni ma conception d'un roman policier, moment de détente avant tout, associé au plaisir d'une recherche "intellectuelle" dirigée par l'auteur.
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Je me joindrai pour une fois au choeur de louanges et me fendrai d'un grand "Pfiouuuuuu".
Mention spéciale à l'écriture de Mayeras, sans concession, étouffante, nerveuse, d'une efficacité à toute épreuve. Mention également à la construction du roman, lancinante et en échos, à ses références musicales qui plombent bien l'ambiance si cela était encore nécessaire et à son final surprenant.
Je ne déplore pas comme j'ai pu le lire l'absence de réelle "enquête", mais il s'agit plus en effet d'une chronique glauque des quelques jours que passe la narratrice principale dans son village d'origine, son métier à l'identité judiciaire est finalement très secondaire, et je comprends qu'on puisse être agacé de la quatrième de couv qui effectivement semble avoir été rédigée pour vendre un tout autre bouquin.
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