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sur 209 notes
Dans ce livre, Joyce Maynard raconte sa vie en une autobiographie très touchante, émouvante mais surtout sincère.
Plongés au coeur de sa vie, on découvre son histoire, ses peines, ses doutes, mais également ses joies et ses moments de bonheur...

J'ai lu ce livre suite à une recommandation, et je suis assez mitigée sur ma lecture. J'ai passé un très bon moment de lecture, mais je m'attendais à un peu plus d'actions dans le récit. Néanmoins, j'ai adoré le récit de cette vie, l'évolution de l'auteur et toutes les choses qu'elle a traversé, qu'elle ne manque pas de nous faire partager, sans pudeur.
Lu d'une traite, je garderais sans doute en mémoire l'histoire d'une femme déçue, ayant vécue une jeunesse difficile, mais qui a réussi à se reconstruire malgré toutes les étapes ardues traversées.
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Une femme, une écrivaine, une mère, une fille, une rencontre dévastatrice. Une autobiographie.

Joyce Maynard s'est pliée à un exercice difficile. Mettre des mots, de l'enfance à l'âge adulte, sur les proches, les rencontres, les blessures, la relation à l'existence, à soi, aux autres. Il en ressort un livre d'une belle maturité et d'une grande honnêteté. C'est justement le manquement à cette dernière, tant dans sa vie que dans son écriture, que l'auteure éviscère et analyse.

Il en faut du courage pour admettre les mensonges inconscients, le déni de plusieurs réalités. L'alcoolisme ravageur d'un père, l'influence possessive d'une mère, l'anorexie honteuse, et enfin, l'exploitation de son premier amour, J.D. Salinger, d'une fille de trente-cinq ans sa cadette.

Joyce Maynard s'est attirée les foudres de nombreux détracteurs en parlant, pour la première fois, de sa relation avec l'auteur de L'attrape-coeur. En tournant les pages de Et devant moi, le monde, je ne peux que constater la légitimité de sa démarche. Si l'écrivaine est, pour nous, méconnue, elle n'a jamais cessé d'écrire aux États-Unis. Joyce Maynard est, en effet, l'auteure de nombreux articles phares ainsi que d'une chronique célèbre, Domestic Affairs, qui a tenu en haleine, et ce durant plusieurs années, un public toujours plus vaste.

De nombreux lecteurs ont donc grandi, vieilli, avec « sa voix ». Alors que tout a commencé avec un article dans le Times qu'elle a publié à l'âge de dix-huit ans, l'auteure, avec ce livre, boucle un chapitre important de sa vie.

J'y ai noté quelques longueurs, difficile de résumer son histoire en moins de cinq cents pages, mais j'ai surtout corné de nombreux passages. La vérité qu'elle a su dévoiler, non pas celle qui concerne Salinger mais bel et bien la sienne, propre, celle que l'on se doit à soi-même, m'a époustouflée. J'ai ressenti un profond respect pour l'immensité de ce travail, essentiel, d'introspection.

Une histoire triste, pleine de ravages et d'espoir. de Joyce Maynard, je veux tout lire.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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En lisant ce roman on découvre surtout un écrivain solitaire et bourru. Salinger,Comme Holden Caulfield, était un mauvais élève et plus tard en rupture avec sa famille et le monde en général,estimant qu'il y va de l'éthique d'un écrivain,d'être fidèle à ses pensées,quitte à déplaire. Salinger,le Holden- accompli- donne des leçons aux "petites filles",sans doute pour les armer et les protéger des désillusions du monde qui les attend.Il détestera la fragilité de Joyce.
Joyce Maynard vit avec Salinger 11 mois,durant lesquels il s'impose à elle tel un gourou.Elle croit avoir trouvé son re-père,son repaire…Tout au long du récit,on la sent, comme un bout de bois flottant au gré des courants,mais elle ne renonce pas pour autant à ses ambitions.
Elle décrit selon mon point de vue,une Rastignac dont elle a gommé la moindre des aspérités.On a quelquefois pitié pour elle et en même temps,elle ne perd pas le nord,elle tentera tout,elle veut être reconnue…
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Qui connait Joyce Maynard, sait qu'elle a une vitalité extraordinaire, une appétence pour la vie qui frise la boulimie. Elle met ses lecteurs à l'aise parle aisément d'elle sans trop tourner autour du pot. Et pourtant il lui aura fallu un quart de siècle pour parvenir à parler via l'écriture d'un des épisodes les plus irréalistes et douloureux de sa vie.
A peine âgée de dix-huit ans, étudiante à Yale, le très célèbre New-York Times publie dans ses pages un article qu'elle venait d'écrire et d'envoyer. Lu et visiblement apprécié par le non moins célèbre J.D Salinger, de trente -cinq ans son ainé, ce dernier la contacte par écrit pour lui dire tout le bien qu'il pensait de son article et plus généralement de son écriture. S'en suit une correspondance abondante débouchant sur une vie commune de quelques mois. Pour lui elle abandonne Yale, se coupe de ses amis… L'idylle ne durera que quelques mois. Joyce Maynard se fait congédier comme une malpropre, de manière lapidaire, et surtout méprisable et méprisante.
C'est cette histoire que nous présente ici, de manière linéaire et réaliste. L'histoire avec J.D Salinger occupe finalement assez peu de place. Joyce Maynard évoque longuement son enfance entre un père poète et alcoolique et une mère qui n'a vécu que pour le succès de ses filles et notamment Joyce qui lui doit sans aucun doute son amour de l'écriture, et de la correspondance. La période qui a suivi sa violente rupture avec Salinger est pour Joyce Maynard une succession d'années agitées durant lesquelles elle a travaillé dur pour se faire un nom, se reconstruire, et envisager une vie personnelle et familiale. Elle en parle sans fard, mais avec l'exigence d'honnêteté qu'elle s'impose dans un esprit de crédibilité vis-à-vis de ses enfants.
C'est peu dire que cet ouvrage a été mal accueilli tant par l'intéressé en particulier, que par le monde littéraire en général.
Certains y verront un déballage impudique, d'autres une épreuve de vérité, une confrontation de l'auteur avec son passé et une façon de passer à autre chose. Au moment où elle a écrit ce récit (1998 en langue originale), il fallait un certain courage pour d'une part ‶s'attaquer″ à un mythe comme Salinger avec tous les risques de procès qu'elle encourrait, et d'autre par avouer publiquement d'avoir été durant quelques mois dans une forme d'emprise, d'avoir cru en quelqu'un et de s'être laissé dévaster de la sorte.
Entre qui me concerne, j'ai beaucoup apprécié cet opus qui me permet de mieux comprendre l'oeuvre romanesque de l'auteur, tout ce qu'elle fait en parallèle autour de la thérapie par l'écriture.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Et devant moi, le monde est l'autobiographie de l'écrivaine Joyce Maynard qu'elle écrit au mitan de ses quarante ans. Elle revient sur ses jeunes années et sa rencontre décisive avec J.D. Salinger avec qui elle vécut presque une année au début des 70′s. Elle parle aussi de ses parents et de sa soeur. Son père, talentueux mais artiste frustré car pris par sa carrière universitaire et de plus en plus dépassé par son alcoolisme. Sa mère aimante mais trop envahissante, qui pouvait écrire des manuels sur la façon de bien éduquer ses enfants et bien tenir son foyer mais qui se voilait la face sur ce qui se passait dans sa propre famille. Est évoqué aussi son mariage avec Steve et ses trois enfants. Mais la figure qui hante cet essai est celle de Salinger avec qui elle échangea des lettres passionnées, qui fut séduit pas l'intelligence et la clairvoyance de la très jeune Joyce (dix huit ans), qui l'invita à vivre avec lui mais qui la congédia comme une domestique quand il ne la supporta plus. Joyce Maynard nous en livre un portrait complexe, un homme aimant, charmant, érudit, attentionné mais qui peut se révéler misanthrope, aigri, cassant. Un homme qui a profondément marqué sa psyché et sa vie de femme adulte. L'auteure nous parle aussi de sa carrière qui fut précoce et appuyée dès le départ sur un fort besoin de se raconter (voir l'autobiographie qu'elle écrivit pour le New York Times dès ses dix huit ans (!)).
Un style direct, journalistique, une lecture passionnante et éclairante sur la personnalité de J.D. Salinger et l'introspection sans tabou ni fausse pudeur d'une femme américaine du vingtième siècle.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Joyce Maynard est une femme intéressante, franche et honnête, très honnête; elle raconte sa vie simplement, clairement, sans en tirer gloire ni s'autoflageller. Elle fut une petite jeune fille douée pour l'écriture mais pas pour les rapports humains; élevée par des parents assez exigeants mais avec des failles, elle se retrouve à dix-huit ans à l'université de Yale avec un grand sentiment d'isolement et de solitude, et d'importants troubles alimentaires. Entraînée à l'écriture et très douée pour l'observation et la mise en mots, elle envoie des articles aux journaux qui les publient et a alors une longue correspondance avec J. D. Salinger qui l'a remarquée; ils se reconnaissent comme des âmes soeurs et la différence d'âge, trente-cinq ans, ne leur apparaît pas importante. Et c'est un Jerry Salinger inconnu que nous raconte J. Maynard : un homme très attentif à ses enfants, qui se soigne par homéopathie et mange essentiellement cru, un écrivain qui se dit déconnecté du reste du monde, un homme très amoureux qui ne peut pas se passer d'elle. Mais lorsqu'elle ira s'installer chez lui, elle se rendra compte qu'il est assez difficile à vivre, de plus en plus difficile à vivre; elle, très amoureuse, ne peut le quitter, mais lui la renverra brutalement ...

Plus que la révélation d'une liaison avec un écrivain renommé, c'est l'itinéraire d'une jeune femme amoureuse, l'histoire d'une terrible déception, et le récit d'une reconquête de soi; il y a de la belle écriture, de l'originalité, de la sincérité et pas mal de tristesse dans cette histoire. Un livre qu'on dévore, avec lequel on passe un très bon moment !
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Lorsqu'en 1972, Joyce Maynard, 18 ans, publie un article sur la jeunesse dans le New York Times, elle attire sur elle l'attention du mythique auteur de "L'Attrape-Coeurs", J.D.Salinger, qui vit en reclus dans le New Hampshire. S'ensuit entre eux une longue correspondance, puis ils finissent par se rencontrer. Il la berce de tant d'éloges et d'illusions qu'elle plaque tout, sa famille, ses projets d'avenir, la fac, pour aller partager son isolement. Comme on pouvait s'y attendre, le monsieur devient alors nettement moins gentil et la vire manu militari au bout d'un an, dévastée et désemparée devant le monde qui s'ouvre à elle.
J'ai d'abord eu du mal à entrer dans ce livre, j'ai même failli abandonner. Et puis, au bout d'une centaine de pages, il s'est mis à me passionner, réellement. Il faut dire que si le portrait que dresse Joyce Maynard de Salinger est tout sauf sympathique, ce type suffisant qui méprise le monde dans sa totalité, se nourrit de graines et semble prendre plaisir à tester son emprise sur les jeunes filles aveuglées par l'aura du grand homme, il n'en est pas moins fascinant.
N'était-ce pas un peu dérangeant de publier les petits secrets d'un homme célèbre et célèbré qui a maladivement protégé sa vie privée ? L'auteur a été vivement critiquée pour avoir osé faire tomber le géant littéraire de son piédestal, mais c'est finalement d'elle même que Joyce Maynard parle le plus (sa liaison avec Salinger ne tient finalement qu'un 1/3 du livre), livrant son intimité dans ses détails les plus bruts (son anorexie, ses problèmes sexuels) et des épisodes de sa vie personnelle les plus douloureux (je pense particulièrement à une scène d'accouchement marquante... pas sûr que le papa ait apprécié le récit), elle ne se donne pas le beau rôle de la jeune victime... mais mettra tout de même 25 ans à digérer sa douloureuse première histoire d'amour.
Lien : http://anyuka.canalblog.com/..
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Cinq étoiles pour ce livre mais je ne suis pas objective, les récits autobiographiques d'écrivains me fascinent anormalement. Difficile d'expliquer pourquoi. Peut-être espéré-je y trouver le secret de leur talent ? C'est presque ce qui arrive dans ce texte car Joyce Maynard nous livre une petite phrase anodine, qui n'a l'air de rien et qui pourtant j'en suis sûre contribue grandement à la réussite de ce récit "quoiqu'il m'arrive dans la vie, je pourrais considérer ça comme du matériau". Et elle obéit à ce principe pour nous livrer un texte sans langue de bois, un texte qui ne la met pas souvent en valeur, un texte cru parfois parce qu'elle touche à l'intimité personnelle et familiale de l'auteure. Mais comme elle nous le fait comprendre tout au long de son histoire, c'est au prix de la vérité qu'elle pourra se sortir d'une vie faite de non-dits et de sujets tabous, cause de son mal-être et certainement de son anorexie. Cet écrit est un hymne à la sincérité même si nous savons tous que chacun a sa vérité et son point de vue et qu'il n'est pas forcément celui de l'autre. Alors, cette vérité n'est pas glorieuse pour le célèbre écrivain qui a croisé le chemin de Joyce Maynard, le drame est surtout que cette rencontre a eu lieu alors qu'elle était encore une très jeune fille de 18 ans, fragile, et qu'elle n'a pas su se dépêtrer de la toile d'araignée tissée par un homme apparemment manipulateur, d'une froideur excessive et qui ne souhaitait qu'une chose : qu'elle déteste le monde autant que lui... Il faut dire qu'à plus de 50 ans, on a souvent de bonnes raisons d'être désabusé. Salinger aurait-il souhaité rencontrer Joyce si elle avait eu 10 ans de plus ? Je vous laisse deviner ce que j'en pense...
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À 18 ans, Joyce Maynard a écrit et publié un article dans le "New York Times". Ce texte, où elle se faisait le porte-parole de sa génération a attiré sur elle l'attention d'un des plus fameux auteurs américains vivants : J. D. Salinger, ce qui a changé sa vie.
Ce texte, paru aux États-Unis à la fin des années 1990, est l'autobiographie de la célèbre auteure américaine Joyce Maynard (dont le roman "Long week-end" est disponible en poche chez 10-18), qui fut un temps la compagne de J. D. Salinger, avant que l'écrivain reclus ne la congédie soudainement. Elle y retrace sa vie depuis son enfance dans le New Hampshire avec un père alcoolique jusqu'à l'époque de la rédaction de cet ouvrage, où elle justifie son écriture, en expliquant notamment que son histoire était aussi celle de certains de ses lecteurs, et qu'elle devait la vérité à ses trois enfants, qui pourraient lire ce livre quand ils le souhaiteraient. Effectivement, cet ouvrage propose, au-delà du récit de sa relation avec J. D. Salinger (qui apparaît dans ces pages comme un homme assez cruel et manipulateur), un témoignage plutôt intéressant et clair sur la vie d'une écrivaine et journaliste aux États-Unis dans la seconde moitié du XXème siècle. Il m'a donné envie de découvrir plus avant l'oeuvre de Joyce Maynard, même si j'ai personnellement trouvé le fameux article du "New York Times", « Une fille de 18 ans se retourne sur sa vie », publié à la suite de l'autobiographie, assez anecdotique.
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Encore un fois j'ai eu du mal à quitter l'écriture et l'histoire que nous livre Joyce Maynard. Quel talent de conteuse et sa vie se révèle riche en émotions, faits, déceptions et reconstruction. J'ai été impressionnée par son rapport à l'écriture vers laquelle sa mère l'a encouragée toute petite, l'écriture qui paraît comme une évidence. La facilité avec laquelle elle contacte les journaux dès 18 ans pour leur proposer des sujets m'a enthousiasmée. L'écriture est une discipline autour de laquelle elle organise sa vie et, bien sur, son gagne pain mais elle est aussi comme un point de repère vers lequel elle gravite toute sa vie. 

S'il s'agit d'une biographie, c'est aussi un roman passionnant grâce à la plume de l'auteur qui livre toutes ses émotions, son enfance, son rapport à la nourriture, le sexe, la maternité et fait graviter autour d'elle ses parents, sa soeur, ses amants, son mari, ses enfants. 

Elle se livre sur sa relation dévastatrice avec Salinger qui se révèle être un homme austère et sombre.

Tout cela avec une très belle plume comme toujours. On ne voit jamais les pages défilées avec cette auteur, c'est magique.

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