Écrivaine
Ce qui traverse ce livre c'est la volonté à tout prix d'écrire.
Tout débute par l'histoire familiale, une famille atypique, unique ou les deux figures du père et de la mère vont la conduire à l'écriture.
Chez
Joyce Maynard, l'écriture se conjugue à la première personne le "Je" Et la vérité, voilà ce qui va constituer le centre de son travail. Sa famille, sa formation universitaire, son ambition, ne seront que des étapes pour y arriver.
Elle est une jeune écrivaine en devenir lorsque sa route croise celle de JD Salinger, il est un écrivain qui se terre déjà.
Ce qu'elle décrit c'est une rencontre qui débute par une correspondance épistolaire, suite à la parution dans le Times d'un article de J Maynard. Article, Lu par Salinger, et qui va établir la renommée de Maynard en 1972, il figure en fin du récit, c'est un article sur la jeunesse du début des années 70, toute la vie universitaire de Maynard à ce moment est passionnante, lorsqu'elle débarque à New York dans les bureaux de presse.
J'ai attendu un certain temps avant de lire ce livre, j'apprécie tellement les écrits de Salinger, l'authenticité du propos de
Joyce Maynard ne m'a pas déçu
Ce qui est décrit dans sa relation avec Salinger reste factuel, une relation basée dur leurs goûts communs culturels, qui évolue assez vite vers une complicité amoureuse. Si Salinger salue son talent, elle semble décliner à son contact émotionnellement et professionnellement, des troubles alimentaires s'installent ainsi que des névroses.Très vite elle perd pied face à l'Homme qu'il est, leur relation périclite très vite. Sa douleur semble vive lorsqu'ils se séparent à Daytona Beach, lieu où j'ai eu l'occasion de séjourner qui m'a laissé un souvenir d'ennui mortel. Et chacun va suivre sa route, celle de Salinger est déjà tracée, il continue d'écrire décidant de ne plus être publier,. Elle va continuer d'écrire pour faire bouillir la marmite, leur parcours sont dissociés.
Il y a chez
Joyce Maynard le talent D'observatrice, d'écrire le vrai à travers des chroniques quotidiennes, que j'ai pu lues - vu que seuls ses romans sont traduits- Son parcours la rend très attachante, entre sa vie familiale et son métier d'écrivain. Elle en tire un récit construit authentique et juste, confirmant que la vie vécue est un sujet d'écriture foisonnant, autant que sa relation avec Salinger.
Sur Salinger, rien de neuf, qu'il souhaitait à tout prix protéger sa vie privée ne m'a pas surprise. Deux points m'ont marqué dans le récit de Maynard, avant d'écrire sur lui elle le relit, indiquant qu'elle le reconnaît dans ses nouvelles. L'autre point est sa confrontation avec Salinger, en tant qu'écrivaine accomplie elle comprend qu'il s'est intéressé à son travail d'écriture, la dénigrant presque, comme une évidence que sa rencontre avec Salinger à marquer sa vie de femme, pas forcément son travail d'écrivain. J'ai beaucoup aimé ses fines remarques sur le recueil de nouvelles Nine Stories de Salinger.
Je vais pouvoir lire d'autres romans, sachant que j'ai déjà Lu
Long Week-end.