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sur 209 notes
Une jeune femme de 19 ans, touchante, brillante, naïve et totalement névrosée, vit une passion avec un écrivain célèbre de 34 ans son aîné – il aime les jeunes femmes, comme 99% des hommes – et qui rompt brutalement sans aucune compassion. Plus de vingt-cinq ans après, toujours incapable de tourner la page, elle écrit ses mémoires et dévoile au monde cette histoire avec ses mots, son propre regard, se victimisant et donc excusant ses choix de vie. Un récit digne de Gala et de Voici.
Notons que le lecteur comprendra très bien pourquoi J.D. Salinger rompt avec Joyce Maynard, mais que cette dernière, avec plus de 400 pages, feint de ne pas le comprendre.
Malgré tout, Joyce Maynard est terriblement attachante, mais a-t-elle conscience qu'elle a connu une vie très riche et hors du commun, indépendamment de l'apparition fugace de Salinger dans sa vie ? Nous souhaiterions tous sa vie, mais nous n'avons pas son talent, malheureusement.
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Je ne sais plus ce qui a déclenché chez moi, qui n'ai pas encore lu l'attrape coeur, l'envie de lire cette bio!
Je ne suis pas déçu malgré les 500 pages ou souvent il y a des "longueurs".
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C'est le roman d'Adam Langer, le contrat Salinger qui m'a amenée à Et devant moi, le monde, particulièrement pour l'épisode de la rencontre entre l'auteure et J. D. Salinger et leur brève liaison qui s'en est suivie. Brève mais marquante pour Joyce Maynard qui en traite presque dans chaque ligne de son autobiographie. Elle a 18 ans, elle commence tout juste à écrire sérieusement, il en 35 de plus et il écrit toujours mais en secret, loin du monde. Relation trouble, manipulatrice de sa part à lui et faite d'assujettissement et d'admiration sans borne de sa part à elle. Et plus Joyce Maynard en parle et en analyse tous les aspects et plus sa perplexité grandit. Salinger, à la personnalité complexe et tordue, semble, aux dires de Maynard, obéir à un schéma, toujours le même, qui le fait s'amouracher fugacement de très jeunes femmes. le style est simple et diffère amplement de la prose romanesque de l'auteure dont j'ai lu et apprécié Un long week-end. Intéressant tout de même et qui me donne envie de lire Oona et Salinger de Frédéric Beigbeder.
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La première partie du livre qui est consacrée à la rencontre Maynard/Salinger est assez intéressante. La fascination d'une jeune fille pour une icone littéraire, la quête d'absolu d'une adolescente perdue sont assez bien décrites. Mais le reste est assez faible et pauvre, Joyce Maynard ne nous épargne aucun détail de sa petite vie somme doute d'une banalité affligeante. J'ai eu beaucoup de mal à terminer ce livre sans aucun intérêt au niveau stylistique, et je n'ai ressenti aucune empathie pour la narratrice.
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Surprise à la vue de ce livre : il est entouré d'un bandeau rouge accrocheur indiquant « Dans l'intimité de J.D. Salinger ». Ayant adoré l'Attrape-coeurs mais ne connaissant presque rien de la vie de son auteur, si ce n'est qu'il vivait reclus dans sa propriété aux Etats-Unis avant son décès en 2010, j'étais partagée entre curiosité et méfiance à l'heure de commencer ma lecture. Aux lecteurs qui seraient tentés de lire ce livre pour en savoir plus sur la vie de l'auteur culte, passez votre chemin ! Vous n'apprendrez que peu de choses si ce n'est que J.D. Salinger était passionné d'homéopathie, suivait un régime alimentaire strict et menait une vie austère dans laquelle l'écriture et la méditation occupaient une place importante. L'intérêt de cette autobiographie est ailleurs : il réside dans le récit d'une relation destructrice entre un homme plus âgé, célèbre, au pouvoir d'influence énorme et une jeune femme fragile et naïve, en quête de repères.
Nous sommes en 1972. Joyce Maynard, 18 ans, est une étudiante solitaire et mal dans sa peau, qui a l'obsession de maigrir, perdre sa virginité et devenir célèbre. Elle écrit un article sur le désenchantement de la jeunesse américaine pour le New York Times Magazine qui lui vaut des centaines de lettres d'admirateurs. Parmi elles, une de J.D. Salinger qui va bouleverser durablement son existence. S'ensuivra alors une histoire d'amour de onze mois entre la jeune femme et l'écrivain, alors âgé de 53 ans, à laquelle celui-ci mettra fin de manière très brutale.
Si le récit de cette liaison occupe une place centrale dans cette autobiographie, Joyce Maynard nous raconte également « l'avant » et « l'après J.D. Salinger » : son enfance dans une famille qui l'éveille très tôt à la littérature et la pousse à devenir une enfant prodige, l'alcoolisme de son père, la frustration de sa mère reléguée au foyer, son mariage, ses trois enfants, son divorce. C'est toute la construction et l'évolution de la personnalité d'un être que nous voyons se dérouler sous nos yeux. Ce livre contient aussi des considérations intéressantes sur le métier d'écrivain.
Mais bien que Joyce Maynard soit une conteuse de talent, ce livre ressemble parfois à une succession d'anecdotes sans lien entre elles. Certains moments très forts (par exemple lorsqu'elle accouche de son deuxième enfant) perdent ainsi de leur intensité. Enfin, le ton adopté par l'auteure est sincère mais très détaché ce qui confère à l'ensemble du livre une grande froideur. C'est dommage car l'amour et la tendresse ne sont pourtant pas absents de cette autobiographie.
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"à ses yeux, je suis quelqu'un à qui on a montré le chemin et qui s'en est délibérément détourné."

A dix-huit ans, Joyce Mainard écrit un long article qui fait d'elle la porte-parole de la jeunesse des années 70 aux Etats-Unis. Ce texte, et la photo qui l'accompagne, lui vaudront une lettre d'un certain J.D. Salinger. S'engage alors une correspondance qui débouchera bien évidemment sur une histoire de fascination et d'emprise entre la très jeune fille et cet écrivain charismatique de trente -cinq ans son aîné.
Quoi qu'en dise le bandeau accrocheur de l'éditeur "Dans l'intimité de Salinger", ce récit ne tourne pas seulement autour de cet épisode de la vie de Joyce Mainard.
C'est bien plutôt le récit d'une très jeune femme qui mettra énormément de temps à accorder sa vie (marquée par la honte et l'imperfection ) avec le récit édulcoré qu'elle en fait, en brave petit soldat désireux de plaire non seulement à ses parents mais aussi à tous ceux qui la liront. Mainard le reconnaît avec franchise, oui elle a été avide de reconnaissance et de succès, toutes choses qui ne pouvaient que déplaire à l'ascétique Salinger qu'elle a connu. S'il a été le premier à reconnaître en elle un écrivain, la leçon a été plutôt âpre à digérer car, placée sur un piédestal dans un premier temps, la chute n'en a été que plus rude pour Joyce.
Récit pudique mais sincère, Et devant moi, le monde, fait entendre la voix de celle qui s'est échinée pendant des années à écrire comme si quelqu'un regardait par dessus son épaule mais a enfin trouvé le courage d'admettre que non sa vie n'était pas parfaite et que oui elle avait le droit de mettre à mal le mythe Salinger. On pourra la trouver parfois naïve cette très jeune femme , mais jamais elle ne nous agacera et son histoire trouvera forcément de nombreux échos en nous.
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Écrivaine
Ce qui traverse ce livre c'est la volonté à tout prix d'écrire.
Tout débute par l'histoire familiale, une famille atypique, unique ou les deux figures du père et de la mère vont la conduire à l'écriture.
Chez Joyce Maynard, l'écriture se conjugue à la première personne le "Je" Et la vérité, voilà ce qui va constituer le centre de son travail. Sa famille, sa formation universitaire, son ambition, ne seront que des étapes pour y arriver.
Elle est une jeune écrivaine en devenir lorsque sa route croise celle de JD Salinger, il est un écrivain qui se terre déjà.
Ce qu'elle décrit c'est une rencontre qui débute par une correspondance épistolaire, suite à la parution dans le Times d'un article de J Maynard. Article, Lu par Salinger, et qui va établir la renommée de Maynard en 1972, il figure en fin du récit, c'est un article sur la jeunesse du début des années 70, toute la vie universitaire de Maynard à ce moment est passionnante, lorsqu'elle débarque à New York dans les bureaux de presse.
J'ai attendu un certain temps avant de lire ce livre, j'apprécie tellement les écrits de Salinger, l'authenticité du propos de Joyce Maynard ne m'a pas déçu
Ce qui est décrit dans sa relation avec Salinger reste factuel, une relation basée dur leurs goûts communs culturels, qui évolue assez vite vers une complicité amoureuse. Si Salinger salue son talent, elle semble décliner à son contact émotionnellement et professionnellement, des troubles alimentaires s'installent ainsi que des névroses.Très vite elle perd pied face à l'Homme qu'il est, leur relation périclite très vite. Sa douleur semble vive lorsqu'ils se séparent à Daytona Beach, lieu où j'ai eu l'occasion de séjourner qui m'a laissé un souvenir d'ennui mortel. Et chacun va suivre sa route, celle de Salinger est déjà tracée, il continue d'écrire décidant de ne plus être publier,. Elle va continuer d'écrire pour faire bouillir la marmite, leur parcours sont dissociés.
Il y a chez Joyce Maynard le talent D'observatrice, d'écrire le vrai à travers des chroniques quotidiennes, que j'ai pu lues - vu que seuls ses romans sont traduits- Son parcours la rend très attachante, entre sa vie familiale et son métier d'écrivain. Elle en tire un récit construit authentique et juste, confirmant que la vie vécue est un sujet d'écriture foisonnant, autant que sa relation avec Salinger.
Sur Salinger, rien de neuf, qu'il souhaitait à tout prix protéger sa vie privée ne m'a pas surprise. Deux points m'ont marqué dans le récit de Maynard, avant d'écrire sur lui elle le relit, indiquant qu'elle le reconnaît dans ses nouvelles. L'autre point est sa confrontation avec Salinger, en tant qu'écrivaine accomplie elle comprend qu'il s'est intéressé à son travail d'écriture, la dénigrant presque, comme une évidence que sa rencontre avec Salinger à marquer sa vie de femme, pas forcément son travail d'écrivain. J'ai beaucoup aimé ses fines remarques sur le recueil de nouvelles Nine Stories de Salinger.
Je vais pouvoir lire d'autres romans, sachant que j'ai déjà Lu Long Week-end.
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ET DEVANT MOI LE MONDE de Joyce Maynard "Philippe Rey 2011 - traduit de l'anglais US 1999" 501,- pages

Tout d'abord je tiens à exprimer ma profonde admiration vis-à-vis de cette auteure.
Son roman de 2021 "Où vivaient les gens heureux" est un véritable chef d'oeuvre, l'aboutissement à sa perfection, mais d'autres romans furent aussi de grande qualité.
Ici, nous tombons sur une autobiographie et je dois avouer que rien n'est plus ennuyeux qu'un écrivain qui écrit sur lui-même !
Le fait qu'elle vécut quelques mois comme l'amante de Salinger est évoqué tout le long du récit. Certes le personnage était une célébrité (quoique que je suis toujours resté très critique devant ses textes ravageurs). Etait-il bien utile de nous raconter certains détails aussi intimes qui finalement ne nous regardent pas ?
Dans ce livre j'ai décelé une foule d'indices qui ont servi à la construction de cette perle précitée "OU VIVAIENT LES GENS HEUREUX". Comme quoi une roman a souvent des racines.
Bref, pour revenir au sujet du roman présenté, Joyce Maynard a le talent pour tenir le lecteur en haleine, mais tout compte fait je la préfère en romancière qu'en biographe.
A lire si vraiment vous aimez la personnalité de JM... Dans la négative, mieux vaut parfois oublier certains titres
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Après avoir lu "L'homme de la montagne" que je vais acheter à mes meilleurs amis, voici que cette auteure, que j'admire déjà, devient aussi mon amie proche (si je puis dire) pendant la lecture de son autobiographie. Je referme le livre et suis triste de la quitter. Quelle femme étonnante. C'est bien de lire son exemple. Je trouve fou que malgré tout ce qu'elle traverse elle continue à écrire. Je crois que c'est ce qui m'a le plus émue, le plus parlé. (Mais comment on fait en vrai?)
Pour moi c'est bien sûr l'histoire d'un chemin pour sortir de l'emprise. Celle dont on parle beaucoup en ce moment. Celle exercée par un homme bien plus âgé sur une jeune fille.
C'est aussi l'histoire d'une femme pleine de ressources, vibrante et intelligente.
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A lire comme le miroir ou plutôt la matrice de son dernier roman, Où vivaient les gens heureux . il s'agit des « mémoires » de l'auteur où l'on reconnaît beaucoup de points figurant dans son dernier roman : la maison isolée, le caractère du mari, la solitude de l'héroïne, sa carrière d'artiste, les lieux. Mais, ce sont deux oeuvres cependant distinctes car dans celle-ci, Joyce Maynard fait le récit de sa relation avec Salinger, une rencontre épistolaire d'abord à la suite d'un article qu'elle fait paraître à 18 ans à peine, puis réelle avec une vie commune décevante et destructrice. le récit est aussi celui de sa relation avec ses parents, celui de son éducation, du fait de grandir entre des êtres qui croient au génie et aux talents de leurs enfants.
Le récit est sans concession comme sur sa sexualité ou son anorexie, mais aussi sur un grand écrivain vu de l'intérieur. Salinger, qui a sans doute une aura différente aux EU, apparaît comme un vieil homme aigri, maniaque, méfiant, calculateur et malsain. Mais finalement, même si la quatrième de couverture met cette relation et la vision de Salinger en avant, ce n'est qu'une partie du récit et pas la plus importante, on suit plutôt le parcours de cette enfant prodige qui réussit à na pas sombrer.

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