Où vivaient les gens heureux

Tous les ingrédients sont là pour en faire un livre accrocheur : viol, romance, séparation, végétarisme, handicap, transition de genre, violences conjugales, adultère.

Il faut savoir dire Stop ! Trop c'est trop. Cette héroïne pleurnicharde, donneuse de leçons, ouverte à tout, qui se sacrifie pour sa famille, m'a laissée de marbre

C'est un livre touchant comme beaucoup de récits de vie avec cette pointe de nostalgie qui vous emmènent vers vos propres souvenirs. l'unique point de vue d'Eleanor et son manque de colère face aux épreuves de la vie rendent le récit distancié et un peu étrange.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org

Un style délicat, exprimant très finement les états d'âme et les émotions, les espoirs, les douleurs, les ambivalences de parents et les tumultes de couple.
Pourtant cette lecture m'a été laborieuse et je referme ce roman sur des sentiments mitigés, entre distance et révolte…
Difficile de se sentir proche de cette femme tellement dévouée à ses enfants qu'elle se sacrifie pour préserver leurs illusions, refusant de dévoiler le comportement du père et effaçant sa vérité…!
Un choix navrant, plus autodestructeur que respectueux à mes yeux…

Ma première critique rédigée ayant disparu (mauvaise manipulation de ma part !) je la reprends d'une autre façon :

J'ai avancé un peu plus dans la lecture de "où vivent les gens heureux" (p.209) et je suis las...
Je viens de lire quelques critiques négatives publiées sur Babelio, ce que je n'avais pas fait jusqu'à maintenant, et je les partage totalement, c'est à dire : roman sans odeur, sans couleur, sans saveur. Style "sujet-verbe-complement" sans talent, d'une platitude désarmante, aucune métaphore, rien !
Je lis dans ces critiques ce qu'il va advenir par la suite dans cette histoire, et ce que je découvre me conforte dans mes avis ; on y découvre, semble-t-il, un condensé de situations graves qui vont assaillir l'héroïne, Eleanor, histoire de saupoudrer le récit de mélodrames.
Tout cela ne fait pas un bon roman.
J'arrête cette lecture.

Une déception ... attirée par le bandeau "Grand Prix de littérature américaine" et les adjectifs "Captivant, Dense et Magnifique"... j'ai eu l'impression de lire un livre convenu et attendu !
Cette pauvre femme se laisse écraser toute sa vie par son mari et ses enfants. Elle quitte sa maison (son unique refuge et sa raison de vivre) pour ne pas faire de vague... La construction du roman est faite d'une façon habile .. on ne laisse pas tomber cette histoire, on veut savoir jusqu'où l'abnégation conduira Eleanor et jusqu'où son faible mari al l'humiliera sans vraiment le vouloir ... on est loin des préoccupations actuelles du "Women's Lib" !

Ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est qu'il raconte une vraie vie de famille, non pas romanesque, mais comparable à celle que chacun de nous peut en vivre, c'est-à-dire avec des regrets, des déceptions, certaines rancoeurs...
Par contre, à un moment du roman, j'ai trouvé que l'intrigue ronronnait un peu.

On s'ennuie on s'ennuie on s'ennuie on saute des pages on s'ennuie on s'ennuie on s'ennuie on ferme le
livre
On s'ennuie on s'ennuie on s'ennuie
Et on s'ennuie encore puisqu il faut que ça fasse 250 caracteres
On s'ennuie eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

Une lecture facile et plaisante, des poncifs, la touche woke de rigueur (éloge du transgenrisme)...
Bref, un roman assez plat, au style moyen, qui n'apporte rien, "pour femmes" au sens réducteur du terme (le genre de lectrices abonnées à "Madame Figaro" et "Elle"), et qui ne ressortit certainement pas à la littérature avec un L. Un agréable moment de lecture pour passer le temps, sans plus.