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4,22

sur 1446 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Même si elle dit que ses personnages sont des gens sortis de son imagination, Joyce Maynard s'est inspirée en partie de sa propre vie pour écrire ce roman, et cela se ressent dans l'authenticité de ce parcours de femme, mère et épouse où chacune peut retrouver des situations et des sentiments qui ont pu être les siens un jour. Un parcours fait de grandes joies, comme un mariage d'amour, la naissance d'enfants ou des réussites professionnelles, mais également d'échecs, de compromis, de renoncements, de tourments, de peines, d'erreurs. La vie tout simplement, qui n'est jamais ce qu'on avait imaginé, où on apprend peut-être plus de ses épreuves que de ses réussites, comme savoir pardonner et surtout savoir se pardonner. « ... demander et accorder le pardon ... C'est une leçon qu'on apprend peut-être avec l'âge – une leçon inestimable, quel que soit le moment où elle est acquise. » écrit Joyce Maynard. Récompensé par le Grand prix de la littérature américaine 2021, un livre magnifique de justesse, attachant et émouvant au point qu'on le ferme à regrets, en ayant l'impression que cette famille imaginaire est un peu la nôtre.
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Depuis Brookline, Eleonor a fait la route seule pour rejoindre la petite ville d'Akersville, là ou se trouve la ferme de Cam, comme elle l'appelle maintenant. Un heureux événement l'attend : la mariage de l'aîné de ses enfants, Al. Et non plus Alison. Parmi les invités, son autre fille, Ursula, qu'elle n'a malheureusement pas revue depuis trois ans, soit trois jours après la naissance de sa petite-fille, son fils, Toby, et son air éternellement rêveur, ainsi que son ex-mari, Cam, aux traits extrêmement tirés... Bien des années, des événements, heureux ou tragiques, se sont passés depuis ce jour où, seulement âgée de vingt ans, Eleonor a acheté cette ferme, après avoir parcouru plus de 1500 kms, grâce au succès de ses livres pour enfants. Malgré les nombreuses rénovations à prévoir, elle a un coup de foudre pour cette maison, mais aussi ce frêne majestueux non loin et le cours d'eau en contrebas. Orpheline depuis maintenant quatre ans de parents peu aimants et alcooliques, elle est certaine qu'ici, elle y fondera sa famille...

« Où vivaient les gens heureux », titre de l'un des nombreux chapitres de ce roman dense et foisonnant, nous fait vivre, sur presque quatre décennies, l'histoire d'Eleonor et de sa petite famille. de la mort accidentelle de ses parents alors qu'elle n'avait que 16 ans au mariage de son enfant en passant par le succès de ses livres, son mariage avec Cam, ses trois enfants qu'elle aura tenté de préserver au mieux des aléas de la vie... et bien d'autres événements encore qui ont fait ce qu'elle et sa famille sont devenues aujourd'hui. Au plus près de ce que la vie nous offre ou nous prend, Joyce Maynard retrace aussi les grands chamboulements, les petits tracas du quotidien ou encore les émotions de ses personnages. Des personnages qu'elle croque avec une sensibilité bouleversante, une grande et profonde justesse et une réelle empathie. de la perfectionniste Eleonor au bohème Cam en passant par la serviable Ursula, la secrète Alison, l'attachant Toby, le serviable Walt. L'auteure aborde divers thèmes, en premier lieu la famille évidemment, celle qu'Eleonor protège et fait passer bien avant tout le reste, mais aussi le divorce, le pardon, l'amour, les regrets, la recherche du bonheur... En filigrane, l'histoire américaine et internationale : l'assassinat de John Lennon, la conquête spatiale, le sida, la mort de Mickael Jackson, #Metoo...
Une fresque familiale douce-amère et poignante...

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où vivaient les gens heureux, c'est une ferme, la ferme de Cam aujourd'hui, celle qu'Eleanor avait achetée avec ses premiers gains d'écrivain. Petite fille privée d'amour et orpheline à 16 ans, elle rêvait depuis toujours d'avoir une famille vivante, aimante, une famille dont tous les membres seraient heureux. Elle y a cru pendant un certain temps, mais comme le montre l'imparfait du titre, le bonheur s'en est allé et les rêves d'Eleanor aussi.
Joyce Maynard conte dans ce roman attachant, aux personnages subtils, la vie d'une femme et des siens, ponctuée d'évènements heureux ou graves, anecdotiques ou importants, réguliers ou inhabituels. A l'image des planches de BD pas comique qui feront vivre la famille, ce roman nous parle des choses de la vie, des difficultés que l'on rencontre, des chemins différents que certains peuvent prendre, de ce trait de caractère si charmant chez l'autre que l'on ne supporte plus un jour, des enfants qui grandissent et jugent sans tout connaitre.
Eleanor rêvait d'une vie parfaite. Cette recherche de la perfection va sans doute être le point de départ du délitement de son foyer. Bien sûr, d'autres évènements beaucoup plus graves vont y contribuer, mais Eleanor est aussi victime d'elle-même. La vie semble parfois bien injuste pour cette femme qui pour se consacrer aux autres, à ses enfants en tout premier lieu, s'oublie elle-même et oublie son couple et l'amertume remplacera la joie dans son coeur.
Un portrait de femme magnifique, une femme peinte avec tous ses désirs et ses faiblesses, ses réussites et ses échecs, une femme qui apprendra finalement la valeur du pardon.
Un très bon roman de plus de cette auteure américaine que je retrouve chaque fois avec plaisir. Les cinq étoiles n'étaient pas loin. Il m'aurait fallu une Eleanor un peu plus lucide pour cela, mais l'histoire aurait alors été sans doute un peu différente.
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Eleanor a 50 ans, elle revient dans sa maison après une longue absence, pour le mariage de son fils Al. Les invités sont déjà réunis dans le jardin. Elle aperçoit ses trois enfants, son ex-mari, les observe. Al, le futur marié et son air sérieux, Ursula, fâchée depuis trois ans avec elle, et Toby le cadet. Elle se retrouve là, comme après un long sommeil, un peu étourdie, heureuse d'être à cet endroit tant aimé.

Eleanor nous entraîne dans ses pensées et ses souvenirs.

Elle perd ses parents dans un accident de voiture à l'âge de 16 ans. Parents alcooliques et indifférents voire défaillants, qui ne savaient que faire de cette enfant plutôt encombrante et gênante, ils avaient choisi de la placer en internat. Eleanor a souffert de ce manque d'amour et ce qu'elle voulait le plus au monde dans sa future vie d'adulte, c'était de devenir une mère aimante.

En attendant, elle se retrouve seule, n'ayant aucune idée de son avenir qui ne s'annonce pas très confortable. Après un bref séjour traumatisant chez les parents d'une amie d'internat, elle tente de reprendre son destin en main. Elle dessine, imagine des histoires pour enfants et gagne de quoi commencer à réaliser son rêve en achetant une maison.

À 20 ans, après des recherches sur un large territoire, elle trouve la ferme de ses rêves dans le New Hampshire, en pleine campagne où les hivers sont rudes. Eleanor rénove sa maison, la décore avec passion et fait la connaissance de son voisin le plus proche, qui veillera sur elle et de son mari, le beau Cam, artisan, bohème, qui se laisse vivre. Ils auront très vite leurs trois enfants, Alison, Ursula et Toby.

Le quotidien d'une famille heureuse et normale avec ses joies et ses peines, du moins en apparence. Si Eleanor tente de devenir une mère parfaite en protégeant ses enfants, de subvenir aux besoins de la famille, elle doit aussi s'occuper des tâches ménagères seule. Cam, doux rêveur et un brin fainéant,profite de la vie sereinement n'arrivant même pas à garder ses enfants quelques heures pendant que sa femme travaille à ses illustrations, le seul revenu de la famille. Les années passent cahin-caha jusqu'au jour du drame. Plus rien ne sera pareil. Eleanor passe de plus en plus de temps dans crazyland, héritage de ses parents défaillants, bouleversant ses enfants. Mais Cam est là pour eux, rassurant. Quand on donne moins, on attend moins en retour.

Eleanor va découvrir les infidélités de son mari et celui-ci décide de mettre fin à son mariage, demande à sa femme de partir et de ne pas révéler la vérité aux enfants pour leur bien.

La longue descente aux enfers d'Eleanor ne fait que commencer. Toute sa vie vole en éclats. Elle n'est plus rien mais gardera le secret et les enfants penseront qu'elle est responsable de l'explosion de la famille.

Cam installe sa nouvelle compagne à la ferme, les enfants l'aiment bien puisqu'ils la connaissent. Ils auront un enfant.

Eleanor s'oublie alors dans le travail pour noyer son chagrin et renoue avec la solitude du début de sa vie d'adulte. Elle essaie de garder le contact avec les enfants, en vain. Son trop grand amour pour ses enfants a provoqué leur désamour. Elle entretient une relation amoureuse pendant quelque temps avec un homme qui apparaît régulièrement dans sa vie.

Elle va se taire pendant des décennies, donnant même sa maison, la maison de ses rêves, au père de ses enfants qui ne fait toujours rien ou pas grand chose pour gagner sa vie.

La vie réserve bien des surprises et le dernier enfant de la famille, fruit de l'infidélité de Cam, va se rapprocher d'Eleanor bien plus que ses propres enfants.

À la naissance de sa première petite fille, une réflexion de trop de la part d'Ursula la pousse à révéler la vérité de l'échec de son mariage. Ursula ne le croie pas, l'accusant de mentir par méchanceté et la chasse de chez elle ne voulant plus jamais la revoir.

L'histoire se termine là où elle a commencé, le jour du mariage.

J'ai lu cette histoire en apnée, témoin impuissant de la vie d'Eleanor, de ses rêves brisés, de cette injustice, de son immense chagrin, de son abnégation. Eleanor ne peut pas lutter contre l'adversité, elle n'a pas appris les mots pour communiquer et elle reproduit malgré elle les colères destructrices de ses parents. À bout de force et de fatigue car sans aucune aide de la part de son parasite, pardon son mari.

C'est une histoire sur le pardon mais aussi sur tout ce que peut traverser une femme pendant sa vie. Viol, violences, manipulation, mauvais choix, amitié, identité sexuelle, sida, cancer, amour maternel, secret familial, handicap, mort. Je ne vous ai révélé que les grandes lignes, c'est bien suffisant.

L'auteure a mis le paquet et n'a rien épargné à son personnage principal. Au fil de ma lecture bouleversante, je ressentais surtout de la colère mais j'ai pourtant apprécié l'ambiance de cette maison qui contraste bien avec la noirceur de l'histoire. Ressortez vos vieux vinyles américains des années 60-70, ils accompagneront parfaitement ce récit.

“Finalement, on survit à beaucoup de choses. On est transformé. Mais on continue."


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A quoi reconnait-on un grand livre, celui qui reste et qui vous marque ? Pour moi, certainement aux émotions qu'il procure, à la difficulté de le poser, au fait qu'il ne me quitte pas, longtemps après l'avoir terminé. Pour toutes ces raisons, le dernier roman de Joyce Maynard est un grand livre. Un livre que j'ai lu le coeur battant, parfois bouleversée, souvent agacée par les choix opérés par le couple, les parents que sont Cam et Eléanor . J'ai adoré découvrir cette maison, cette famille, ce quotidien, ces moments de la vie qui font les petites joies et les plus grandes peines. J'ai aimé cheminer avec Ali, Ursula et Toby dans cette ferme du bonheur ; j'ai adoré détester Cam et accompagner Eleanor dans son chemin de femme et de mère (bien trop sacrificiel à mon goût). Tout m'a paru d'une grande justesse.
Si où vivaient les gens heureux est avant tout le roman d'une famille (qui pourrait d'ailleurs être la mienne ou la vôtre), c'est aussi un très grand roman sur le pardon.
À découvrir si ce n'est pas déjà fait !
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Le dernier roman de Joyce Maynard ne fait que confirmer mon attachement à cet auteur. L'immersion dans la famille de Eleanor est, non pas un pur bonheur car il y a des drames des souffrances des chagrins mais c'est un moment de chaleur.
Oui, malgré les déboires, les accidents de la vie, les déceptions, les trahisons, les rancoeurs, il y a toujours de la chaleur qui émane d'Eleanor.
" Finalement, on survit à beaucoup de choses. On en est transformé. Mais on continue."
J'ai vécu intensément auprès d'Eleanor et tout comme elle, j'ai appréhendé certains événements mais " Eleanor avait appris au fil des années que les pires événements, ceux qui faisaient vraiment mal, n'étaient presque jamais ceux qu'on craignait."
Étant sans aucun doute beaucoup moins altruiste qu'Eleanor, j'ai très souvent eu envie de crier et de dire la vérité à tout ce petit monde afin de rétablir les choses.
Oui finalement " c'est un livre sur l'importance de demander et d'accorder le pardon" mais cela n'empêche pas pour autant de clamer haut et fort la vérité. Eleanor, elle, préfère, pour protéger les siens, se sacrifier.
C'est un livre d'une très grande richesse sur les liens familiaux, les liens conjugaux mais c'est aussi bien plus.
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Trente-six années de la vie d'une femme...
Ça paraît long, mais ça passe si vite, IRL.
Après une jeunesse difficile, Eleanor pourrait couler des jours paisibles, mener la vie dont elle a rêvé : deux filles et un fils pleins d'énergie, leur père (son bel époux à la force tranquille qui la comble), un chien, la campagne, le dessin. Douce et déterminée, cette femme semble tellement forte ; le malheur ne peut pas s'approcher.
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« Vous avez de la chance. Cette magnifique ferme, ces beaux enfants. »
Mais la roue tourne, et on le sait d'emblée puisque le roman commence par la (presque) fin. Lentement, doucement, avec une grande finesse, Joyce Maynard remonte les années, raconte les bonheurs simples d'une famille, puis les drames, autour, et chez soi. Maladies, morts précoces, trahisons, vieillissement, solitude. Autant de dégringolades, plus ou moins violentes, dont on pense ne pas pouvoir se relever : « Finalement, on survit à beaucoup de choses. On est transformé. Mais on continue. »
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L'auteur s'est inspirée de sa vie, on le sent - d'autant plus, sans doute, si on est mère de grands enfants (quoi, l'amour n'a pas suffi ? Eleanor les a-t-elle trop aimés ?).
Et c'est ce qui rend ce livre à la fois si beau et si pesant.
« J'ai tant appris des lecteurs qui me disent comment mes histoires s'apparentent aux leurs », précise l'auteur en postface. Voilà, on s'y croirait, et ça fait tellement mal, parfois, à vous brûler la gorge !
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Je ne pensais pas réussir à aller au bout des 550 pages. Malgré la colère, le sentiment d'injustice, la rage ressentis, [...] , je suis contente d'avoir suivi ces 'bonshommes-bouchons' malmenés par le courant d'un petit ruisseau pas du tout tranquille.
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Ne lisez pas ce livre
- si votre année commence sur des roues à plat
- si vous êtes en pleine félicité de jeune parent (mais alors, comme moi 'avant', vous pensez que cela n'arrive qu'aux autres, et pourrez rester relativement détaché(e) de cette histoire)...
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• Soan chante 'Te souviens-tu ?' (Mano Solo)
♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=gWM_jRUn5xg
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Il ne suffit parfois que de franchir une colline et suivre un chemin de terre pour trouver un lieu qui nous rendra heureux jusqu'à la fin de notre vie. C'est dans la campagne du New Hampshire qu'Eleanor, une jeune illustratrice a trouvé ce coin de paradis dans les années 1970 avant qu'il ne devienne la maison où ses enfants tant aimés grandirons.

Joyce Maynard nous offre ici un très beau roman sur la famille qui ne peut laisser Indifférent car même s'il ne s'agit que d'une fiction, on ressent un véritable vécu et une grande authenticité dans ce récit. Maman d'un petit garçon, je me suis tout de suite reconnue dans le personnage d'Eleanor qui est dévoré d'un amour maternel qui se révèle souvent à double tranchant.

En commençant mon écoute sur Lizzie j'ai eu un peu peur de découvrir un texte un peu assommant car je n'ai pas l'habitude de lire des textes narratifs aussi descriptifs mais rapidement la magie a opéré.
La voix d'Anny Romand m'a rapidement envoûtée et m'a fait découvrir un ouvrage très bien ficelé que l'on ne peut lâcher alors que nous connaissons dès le départ l'issue de cette histoire.
J'ai aussi beaucoup apprécié découvrir au travers du quotidien des personnages les moments clés de l'Histoire qui ont marqué le monde. Cela rend encore plus réel l'impression que nous sommes dans une autobiographie et non pas dans une fiction.

Je tiens à remercier Lizzie et Netgalley France pour la découverte de ce beau texte très touchant qui m'a pas mal remué. Je pense qu'Anny Romand était la lectrice idéale car elle a réussi à me faire ressentir toutes les émotions se dégageant de l'ouvrage.
Maintenant que j'ai terminé "Où vivaient les gens heureux", il ne me reste plus qu'à me plonger dans les autres oeuvres de l'autrice et potentiellement découvrir une autre pépite!
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Une critique de Sevlipp (merci pour la découverte !) et j'achète le livre. de l'autrice j'avais lu "les règles d'usage" qui m'avait beaucoup plu. Je décide donc de me plonger dans ce pavé, de découvrir la vie d'Eleonor. Une vie faite d'amour, de renoncements qui aboutissent parfois au pire (pour elle) car Eleonor est animée par un seul souhait : sa famille, le bonheur de sa famille quoi qu'il en coûte, quoi qu'il lui en coûte. C'est son seul objectif, elle qui n'a pas eu d'enfance, de parents aimants.... Elle veut à tout prix protéger ses enfants, leur apporter, leur garantir le bonheur... Et puis, la réalité....
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Le début laisse présager une vie tranquille, puis progressivement quelques détails.... et puis la deuxième moitié du livre que j'ai lu avec un tel pincement au coeur. Que ce livre était beau ! Que ce livre était triste !
Malgré ses défauts, malgré des décisions et renoncements que je peine à comprendre (mais je n'ai pas une enfance à l'abandon), Eleonor est un personnage attachant, une merveille de mère avec ses défauts et ses qualités. Un très beau portait de femme, de mère.
Un livre que je regrette d'avoir fini.....
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Que de belles années Eleanor a-t-elle passées dans cette ferme du New Hampshire, ferme qu'elle a achetée toute jeune fille, dans l'espoir de fonder une famille.
Un rêve tout simple, qui manifestement s'est réalisé : trois beaux enfants, uniques et pleins de personnalité. Un beau (superbe !) mari, artiste et décontracté.
Mais Eleanor a trop voulu protéger le bonheur de sa famille, et quand le drame arrive, tout va se déglinguer…

J'ai adoré accompagner cette femme dynamique, compatissante, mère-poule, artiste, créative, sensée, pleine d'abnégation.
Ce roman humain et sensible rayonne, comme la nature qui y resplendit en toute saison.
Je me suis retrouvée à certains moments dans le personnage d'Eleanor, dans son comportement vis-à-vis de ses enfants, et je pense bien que beaucoup de femmes ressentiront cela aussi.

Les difficultés de la vie, petites et grandes, de toutes sortes, parsèment cette histoire.
Je ne suis pas adepte du feel good, et ce roman n'en est pas un, mais il aide à vivre quand même. Joyce Maynard nous fait partager le sort de beaucoup de femmes sans grade, « communes » mais si fortes dans leur fragilité.

Amour, fidélité et trahison ; amitié et partage des joies simples ; handicap ; questionnement par rapport au genre ; éducation des enfants : tout se vit ici naturellement ou avec difficulté, comme dans la vraie vie.
Car ce roman, généreux, poignant, déchirant, lumineux… c'est la vraie vie.
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