« Mamie, pourquoi faut-il que les jeunes meurent ? », s'écrie Linnea, à la mort de sa meilleure amie, Pia.
15 ans toutes les 2, plus grandes que la normale toutes les 2, plus mûres et moins superficielles que les autres...Oui, ces deux-là sont de vraies amies !
Et lorsque Linnea apprend que Pia vient de se suicider, alors c'est la débâcle. Elle ne parle plus qu'à un mur, le mur du grand dressing dans la maison de sa grand-mère.
Et elle se remémore tous les moments et les entretiens passés avec son amie, en totale complicité : Comment agir avec les garçons ? Dieu existe-t-il ? Et la réincarnation ? Est-on obligé d'aimer son père alors que l'on ne le voit quasi jamais ? Comment vivre avec une mère déboussolée ? Les politiciens, à quoi servent-ils ? Et le prof de bio, quelle plaie !
En totale complicité...non, finalement ! Linnea ne sait pas pourquoi Pia l'a quittée. Elle ne veut pas chercher, non plus. Si Pia ne lui a jamais confié son mal-être, elle ne veut pas fouiller dans ses secrets. Mais elle n'accepte pas. Car il y a derrière tout ça...de la violence. A peine suggérée. Mais présente.
La grand-mère de Linnea, une vraie « femme de vie », va peut-être l'en délivrer.
Si au début, je me disais : « Encore un livre pour ado, pas trop profond, juste distrayant et drôle », j'ai vite changé d'avis. L'insouciance s'est muée en gravité légère, tendre et passionnée, avec un rappel régulier, lancinant : « Mon amie est morte. »
Amusement, attendrissement, trouble...et puis l'émotion qui submerge, le bouleversement. Voilà ce que
Katarina Mazetti a fait naitre en moi. C'est pour cela que j'ai adoré.