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Qu'est-ce qui réunit Micha, dissident et fils d'un éminent membre du parti communiste de RDA, Anna, la jeune française, le lieutenant-colonel Becker, en poste à l'un des check-points sur le mur de Berlin, Lorenz, qui a fui la RDA avec sa mère, Gunther Schabowski, le porte-parole du parti communiste de RDA, et tous les autres ? Ils sont tous à Berlin ce 9 novembre 1989 où l'avenir de l'Allemagne bascule.

Par la voix de ses multiples personnages, Christine de Mazières nous fait partager de l'intérieur l'envie et l'impatience de se retrouver des deux côtés du mur de Berlin, l'angoisse de se faire piéger par la police politique (STASI), l'égarement des dirigeants annonçant imprudemment que le mur va s'ouvrir, et que la décision s'applique "dès maintenant", l'enthousiasme quand l'heure des retrouvailles arrive...

Michel Fugain aurait chanté : "C'est un beau roman, c'est une belle histoire". Belle, l'histoire l'est assurément. Si le roman se laisse moins facilement conquérir, ce n'est pas la faute à l'écriture, à la fois riche et simple, sans fioritures inutiles. Ce sont plus les personnages secondaires, un peu trop nombreux, qui viennent détourner l'attention du lecteur ; l'auteur aurait pu simplifier un peu et se concentrer davantage sur les personnages principaux, qui donnent déjà beaucoup d'épaisseur au texte. Et c'est vraiment le seul reproche que je ferai à ce court roman.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Trois jours à Berlin, les derniers d'une époque où la ville, séparée en deux par le mur, symbolisait les relations Est/Ouest et la guerre froide.
A l'Ouest, la liberté et l'opulence. Ou, pour 'le parti', l'oppression capitaliste et le fascisme.
A l'Est, les restrictions, la surveillance de la Stasi, la délation. Ou, pour 'le parti', une oeuvre commune pour un monde plus juste.
Tout est question de vocabulaire, en politique.

Dans ce récit, on rencontre des Ossis et des Wessis, des membres du parti, des familles éclatées, mais aussi Anna, une Française fascinée par le pays, et même un ange, qui assiste à tout cela de là-haut.
A travers quelques destinées individuelles brièvement relatées, l'auteur franco-allemande évoque la vie à Berlin, de l'édification du mur en une nuit (en août 1961) à sa chute, aussi rapide, le 9 novembre 1989. On sent l'espoir, les craintes de répression et d'un repli brutal, on voit des soldats désemparés, on regarde ému(e) cette foule en liesse, les petites Trabant s'aventurer de l'autre côté, et des voisins - qui ne s'étaient jamais vus - s'embrasser.

J'ai beaucoup apprécié sur environ cent pages. Mais la polyphonie devient lourde et le récit confus - peut-être trop politique, technique ? Je me suis lassée, et si la fin m'a émue, elle m'a également frustrée.

A compléter avec d'autres ouvrages qui montrent que la chute du communisme n'a finalement pas été facile pour toutes les populations de l'Est (URSS et autres pays), malgré les espoirs : 'Léna' (Virginie Deloffre), 'Il était une fois dans l'Est' (Audren), 'Strada Zambila' (Fanny Chartres), 'Mes deux Allemagne' (Anne-Charlotte Voorhoeve), 'Toute seule loin de Samarcande' (Béatrice Deru-Renard), etc.
Et quelques films sur l'avant et/ou l'après : Good Bye Lénine (Wolfgang Becker, 2003), La vie des autres (Florian Henckel von Donnersmarck, 2006).

• sélection Cézam 2020 •
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«Ich bin ein Berliner»

À ses propres souvenirs de la chute du mur de Berlin Christine de Mazières vient ajouter les points de vue de différents acteurs, y compris ceux de l'ange Cassiel, conférant à ce moment historique sa dimension extraordinaire.

L'Histoire avec un grand H s'écrit souvent à partir de petites histoires, de faits qui semblent anodins, d'instants qui passeraient inaperçus s'ils n'étaient pas l'aboutissement d'un processus, le résultat d'un long cheminement. Christine de Mazières l'a parfaitement compris en construisant son roman. Elle nous raconte la chute du mur de Berlin en donnant la parole à des acteurs qui fort souvent ne se rendaient pas vraiment compte de ce qui se jouait ce 9 novembre 1989.
Prenez par exemple le cas de Günther Schabowski. le journaliste, membre du Politbüro doit rendre compte des décisions gouvernementales après la fuite de milliers de personnes via la frontière hongroise ouverte depuis mai vers l'Autriche. Egon Krenz, nommé quelques jours plus tôt à la tête de la République démocratique allemande – en remplacement d'Erich Honecker remercié après avoir été vertement sermonné par un Michael Gorbatchev pressé de voir sa nouvelle politique de glasnost (transparence en russe) essaimer – lui donne deux feuilles de papier sur lesquelles il a rédigé «le projet de réglementation sur la liberté de circuler» avant de s'éclipser.
Lisant le texte, il est tout autant ébahi et incrédule que le parterre de journalistes rassemblés pour rendre compte de l'action gouvernementale. Pressé de questions, il ne veut pas trop s'avancer mais, devant l'insistance des journalistes, il finit par lâcher cette phrase : «Cela s'applique… à ma connaissance… euh… dès maintenant, sans délai.»
Rendons-nous maintenant dans l'appartement de Holger et Karin, un couple de Berlinois qui vivent depuis des années sous ce régime. Ils ont, comme presque tous leurs compatriotes, déjà eu maille à partir avec la Stasi, la fameuse police politique chargée de contrôler toute attitude déviante et ont une confiance très relative dans leurs dirigeants. On imagine leur sidération en entendant Günther Schabowski. Mais à leur place qu'aurions nous fait? Sans doute la même chose qu'eux. Nous aurions voulu savoir si ce que la télé venait d'annoncer était vrai où il s'agissait de ce que l'on appelle aujourd'hui une fake news. Après tout, que risquent-ils à aller voir au poste-frontière si la barrière est désormais levée?
Il en va de même pour leurs voisins et pour des milliers de compatriotes. de toutes parts, ils affluent aux points de passage comme celui de la Bornholmer Strasse.
En face d'eux, le soldat Uwe Karsten comprend très vite que ses chefs sont pris de court, qu'il leur faut improviser, qu'ils essaient d'aller aux nouvelles, de demander des instructions précises.
Alors que le chef de la sécurité, le lieutenant-colonel Becker, s'étrangle devant cet amateurisme et ce manque d'anticipation, l'improvisation s'impose comme un ultime recours. On décide de tamponner les photos des passeports, signal que leurs possesseurs pourront passer à l'ouest mais aussi qu'on leur refusera de rentrer chez eux. Dérisoire tentative de conserver une once de pouvoir… avant de finalement lever définitivement la barrière, de mettre à fin à la division de la ville qui date du 13 août 1961. Si pas un coup de feu n'a été tiré, si les caméras du monde entier vont pouvoir filmer l'enthousiasme des Berlinois à s'attaquer au «mur de la honte», c'est peut-être grâce à Cassiel.
L'ange qui survole la ville dans le superbe film de Wim Wenders, Les ailes du désir, ne pouvait manquer dans ce récit. C'est lui qui en fait se substitue à la romancière qui dispose de tous les pouvoirs, qui voit la foule autant que chacun des individus, qui sait leur histoire et leurs motivations, qui tend les fils invisibles qui relient les uns et les autres. Anna la Française venue à Berlin négocier l'achat des droits de livres pour le compte d'éditeurs et Micha qu'elle a croisé à l'Est et dont elle a perdu la trace ou, à l'inverse ceux qui ont fui à l'ouest et rêvent de pouvoir retrouver les membres de la famille et les amis restés de l'autre côté.
Christine de Mazières réussit très bien à dire la charge émotionnelle et l'énergie formidable qui se dégage de ces Trois jours à Berlin. Sans doute est-ce aussi parce qu'une partie de ma famille a vécu à Berlin-Est et que j'ai moi-même vécu ces instants de retrouvailles que ce livre m'a tant touché. À l'heure de fêter les trente ans de la chute du mur, je conclurai avec John Fitzgerald Kennedy et cet extrait de son fameux discours de 1963: «Tous les hommes libres, où qu'ils vivent, sont des citoyens de Berlin. Par conséquent, en tant qu'homme libre, je suis fier de prononcer ces mots: Ich bin ein Berliner!»


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Le 08 Novembre 1989, la ville de Berlin est séparée en deux par un mur. La RFA se trouve à l'Ouest, et la RDA à l'Est. La RFA est rattachée à l'Europe occidentale et la RDA à la zone soviétique. Des postes-frontières surveillent. Personne ne peut passer de l'autre côté sans autorisation.
Dans la nuit du 09 au 10 Novembre 1989, une foule se réunit des deux côtés du mur, dans le calme et le silence. On hésite, on doute, on ose. Car, la veille, un porte parole du parti annonce à la télévision l'ouverture du mur avec effet "immédiat". Aucune autre information n'est donné. du côté des surveillants, il n'y a aucune instruction. La police est absente. L'armée est injoignable. Alors, tout naturellement, les portes du mur s'ouvrent. Les gens circulent, d'abord timidement, puis c'est l'euphorie. On pleure de joie, on y croie pas.

Christine de Mazières raconte ces trois jours où l'Allemagne ne devient plus qu'une, rassemblant une nation entière, des familles séparées depuis des décennies et tout cela devant les caméras du monde entier.

L'autrice nous parle de cet événement majeur qui fait partie de l'histoire européenne à travers les yeux de plusieurs personnages. Cassel, Micha, Anna, Lorenz et tous les autres vivent cette nuit comme un rêve.

Il y a notamment, Anna, française, qui s'est déjà rendue côté Est il y a quelques années pour y rencontrer Micha, une rencontre brève. Elle ne pouvait pas rester longtemps. Sa venue était suspicieuse et contrôlée. Micha est un jeune allemand de l'Est. Il n'est pas heureux et a déjà tenté de fuir de l'autre côté, en vain. Résigné, il vit au jour le jour, sans projets. L'espoir n'est plus.

Les personnages ont leur propre histoire. Ce sont des femmes, des hommes et des enfants, des frères et des soeurs, qui sont séparés depuis la division de l'Allemagne. Alors que certaines familles ne vivent qu'à quelques mètres, elles ne peuvent plus se voir. A l'Est, c'est le communisme. La Stasi veille, surveille, arrête, menace, sème la terreur. La vie est sombre, la population est soumise et éteinte. A l'Ouest, c'est la liberté, la société de consommation, la libre circulation européenne. le monde est coloré, vivant et joyeux, en pleine évolution.

Christine de Mazières alterne les impressions et les émotions que procurent cet événement. de l'incompréhension à l'effusion de joie, l'autrice revient simplement et sans jugement sur ces trois petits jours qui ont tout changé. En seulement quelques pages, on suit tout l'espoir de ces personnages. C'est beau, c'est essentiel. C'est une lecture qui permet de se souvenir de la réunification grâce à un texte juste et sensible.


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Le 9 novembre 1989 fut un jour particulier pour les Allemands, en particulier ceux de Berlin-Est. Ils purent à nouveau se rendre librement à l'ouest, ce qui marqua pour la plupart d'entre eux la fin d'un enfermement, tant au sens propre qu'au sens figuré. Quelques allemands de l'Est qui avaient profité du système s'inquiétèrent cependant de ce changement, qui pouvait augurer de la fin de leurs avantages, voire pire…

L'auteur présente les réactions de quelques personnages durant les jours entourant cet événement généralement désigné comme la 'chute du mur'. A travers leurs regards variés, elle montre l'enfer créé par la dictature communiste en RDA avant la généralisation des conséquences de la perestroïka initiée par Michaël Gorbatchev en 1985.
Etonnons-nous, et réjouissons-nous, que cette libéralisation se soit effectuée sans effusions de sang immédiate - la suite de l'Histoire des pays de l'Est est plus compliquée.

Un court et bon roman, même si j'ai trouvé que le récit s'essoufflait un peu à la fin.
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Christine de Mazières nous plonge à Berlin Est, le 9 novembre 1989, jour où le destin de la ville et de l'Europe va prendre un tournant décisif.
Elle donne voix à plusieurs personnages, que l'on écoute tour à tour, dans une savante alternance de points de vue. Il y a les jeunes étudiants, Anna et Micha ; un journaliste italien ; Cassiel, l'ange des ailes du désir ; ainsi qu'un gardien de la frontière ou encore un membre du Parti...
On ressent très bien cette atmosphère étouffante, cette absence totale de liberté d'être, de penser, de circuler. "Liberté", c'est justement l'un des mots qu'ils scanderont aux moments de l'ouverture de la frontière. Liberté, "folie" et joie. La liesse de la foule est tout à fait bien saisie, ainsi que la rencontre heureuse de ce peuple séparé par un mur depuis 28 ans. On revit avec émotion ces retrouvailles. Un vent joyeux de liberté souffle en cette nuit froide.
C'est un beau roman, l'écriture est très belle et émouvante. Je me suis parfois un peu perdue dans les personnages mais j'ai vite retrouvé le fil. Malgré ma critique positive, je ne mets que 3 étoiles car il m'a manqué un petit quelque chose pour m'emporter totalement. beaucoup de termes techniques et historiques ainsi que des mots en allemand ont peut-être entravé ma lecture.
Sélection prix du roman Cezam Inter-CE 2020
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« Trois jours à Berlin » nous relate avec originalité qui ont conduit aux évènements de la chute du mur en 1989.

Christine de Mazières n'est pas une historienne, c'est une romancière. Elle nous invite à rencontrer Anna, Micha, Cassiel, acteurs principaux de son histoire.

Ce trio se retrouve embarqué dans le gigantesque chaos que nous appelons aujourd'hui « la chute du mur ».

A travers une myriade de petits instantanés, Christine de Mazières nous donne à goûter aux désordres qui frappèrent Berlin en novembre 1989. Nous sommes témoins de vies brisées et de stupeurs ordinaires mais aussi de joies et d'espoirs dans le plus simple appareil.

En dépit d'un abord ardu, Christine de Mazières nous fait partager un moment singulier et finalement méconnu de notre propre histoire.

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Je lis beaucoup de romans ou récits sur la Seconde Guerre Mondiale mais ce n'est que la seconde fois que je lis un roman sur l'Allemagne d'après guerre et la première fois traitant de la chute du mur. le trentième anniversaire de cet évènement m'avait remémoré mes souvenirs scolaires mais ce livre m'a permis de me plonger dans ce moment et dans la vie à Berlin en RDA. Nous avons tous vu les images de l'annonce de l'ouverture des frontières en novembre dernier mais ce roman nous fait découvrir l'envers du décor. L'annonce est faite par Günter Schabowski, secrétaire du Comité central chargé des médias en RDA, membre du bureau politique du parti socialiste unifié d'Allemagne ,le SED, lors d' une allocution retransmise en direct par la télévision du centre de presse de Berlin-Est, à une heure de grande écoute. Vers la fin de la conférence, il lit de manière plutôt détachée une décision du conseil des ministres sur une nouvelle réglementation des voyages qui n'aurait pas dû être lue à ce moment là, pas de délai précisé. Les journalistes vont donc le harceler pour savoir quand cette réglementation entre en rigueur, il répondra "dès maintenant". Sur ce malentendu, il va ouvrir les portes du mur mais surtout de la réunification.
Ce grand moment historique nous le vivons avec Anna et Micka deux jeunes au destin si différents car ils ne sont pas nés au même endroit mais en ce jour du 9 novembre, Günter Schabowskile va par son discours remettre les pendules à l'heure. Ils se sont rencontrés, il y a plusieurs années par hasard et ce même hasard va les faire se retrouver lors de ces trois jours si importants dans leur vie.
À travers un roman chorale nous découvrons les aspirations de membres du régime mais surtout les répressions effectuées auprès des opposants. Des flashbacks pour comprendre ce qui se joue. Cette alternance entre les protagonistes et ces bonds dans le temps peuvent nous perdre mais j'ai trouvé que c'était la richesse de ce roman qui nous apporte tellement, en peu de pages. Christine de Mazières nous retranscrit avec justesse l'ambiance de la RDA avec une tension intense lors de l'ouverture du mur.
La fin est aussi une bouffée d'espoir et même si j'aurai aimé en savoir un peu plus et que le livre continue, ce n'est pas cette histoire que l'autrice racontait mais bien celle de ces trois jours!
Coup de coeur pour moi avec ce roman qui m'a fait voyagé dans le temps et redécouvrir cette partie de l'histoire mondiale pas si lointaine que cela! J'ai beaucoup aimé la plume de l'autrice juste et sans fioritures.
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Lorsqu'on aime l'histoire et ses bouleversements, on ne peut qu'être séduit par le thème de ce court roman et la manière dont l'auteure l'aborde. Elle mêle avec subtilité l'histoire, la grande, avec des fragments de vie de ses personnages confrontés à la chute du mur ce 9 novembre 1989 à Berlin.

On vient d'annoncer la nouvelle sur l'unique chaine de télévision : la frontière est ouverte.

Plutôt que de nous expliquer l'évènement historique en l'entremêlant de ses propres souvenirs, Christine de Mazières choisit les points de vue de différents personnages qui, tel un kaléidoscope, nous racontent ce basculement de leur vie avec la chute du mur.
Les héros, des gens ordinaires, sont très différents, il y a Anna la française en visite à Berlin Est où elle fait la rencontre de Micha qui cache un traumatisme. Il y a un journaliste, membre du Politbüro, des militaires dont ce soldat qui garde le mur. de l'autre côté, il y a Lorenz le cinéaste qui a fui la RDA et d'autres encore. Ces destins qui s'entrecroisent apportent la touche d'émotion à ce récit.
J'ai particulièrement aimé le personnage de Niklas, ce jeune handicapé mental qui vit dans l'attente du retour de son frère Tobie, le meilleur ami de Micha disparu alors qu'ils tentaient tous deux de fuir la RDA.
A cette galerie de portraits se rajoute celui, imaginaire, de l'ange Cassiel, échappé du film de Wim Wenders, Les ailes du désir, que vient de revoir Anna. Cassiel survole ces hommes dont il décrit les débordements de joie, il les suit dans leur quotidien et fait le lien entre eux de chaque côté du mur. Ce personnage irréel donne au récit un souffle de poésie.

Pas de grandes épopées dans ce livre mais de petits cheminements de vie, et des personnages terriblement attachants que j'ai suivis avec curiosité et tendresse. Tous convergent sans le savoir vers ce 9 novembre 1989 sans savoir encore qu'il deviendra historique

« Ils prennent leur manteau et sortent. Cela ne prendra qu'un instant. Quel jour sommes-nous. ? Jeudi 9 novembre. Oui, il ne faudra pas trop tarder, la semaine n'est pas finie. le poste frontière de la Bornholmer Strasse est au coin de la rue. Ils veulent en avoir le coeur net… »

Cette histoire vient fort à propos nous rappeler, trente ans après, l'importance de la chute du mur et l'immense espoir que cela a suscité dans le monde.

Ecrit dans un style fluide et sensible, bien documenté, ce court roman se lit avec plaisir
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Roman choral sur la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989.
J'ai lu avec intérêt ce court roman vu par des personnages très différents. J'en ai aimé l'écriture et pourtant je l'ai lu avec un certain détachement sauf en toute fin du livre, alors que j'espérais plus d'émotions. Peut-être faut-il d'abord bien s'imprégner des multiples intervenants ? Et avoir oublié la grande émotion ressentie en 1989...
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