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Citations sur La mer, le matin (60)

Angelina sait ce que recommencer veut dire. Se retourner et ne plus rien voir, rien que la mer. Tes racines englouties par la mer, sans aucune raison acceptable.
Angelina a appris à vivre avec l'irrationalité des hommes. Rien qu'à voir l'image de ce dictateur [Mouammar Kadhafi, Lybie] portant turban et lunettes de soleil [...] C'était quoi, ce visage ? Ces cheveux comme des araignées gorgées d'encre.
Pendant onze ans, Angelina a été arabe.
C'était juste avant l'adolescence. Cela n'a duré qu'un moment. Un coup de pied dans le ventre.
Il y a quelque chose qui n'appartient qu'au lieu où l'on est né. Tout le monde ne le sait pas. Il n'y a que ceux qui en sont arrachés de force qui le savent. [...] Une douleur qui te cloue et te fait haïr les pas que tu feras ensuite.
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Il y a quelque chose qui n'appartient qu'au lieu où l'on est né. Tout le monde ne le sait pas. Il n'y a que ceux qui en sont arrachés de force qui le savent.
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Elle a traversé des périodes de désespoir, d'intense frayeur. Maintenant elle n'attend plus que son destin. Le dernier visage de l'histoire. Elle le guette, elle le cherche, la chair rongée par les éclats de sel, dans un endroit qui n'a plus d'horizon. Il n'y a que la mer. La mer qui devait apporter le salut et qui n'est plus qu'un cercle de feu mouillé. Un cœur noir.
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Vito regarde la mer. Un jour sa mère le lui a dit. Sous les fondations de toutes les civilisations occidentales, il y a une blessure, une faute collective. Sa mère n'aime pas ceux qui revendiquent leur innocence. Elle fait partie de ces gens qui veulent assumer les actes commis. Victo pense que c'est une forme d'orgueil. Angelina dit qu'elle n'est pas innocente.Elle dit qu'aucun peuple qui en a colonisé un autre n'est innocent. Elle dit qu'elle ne ne veut plus nager dans cette mer où des bateaux coulent.
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Vito a recueilli la mémoire. D'un bidon de fer bleu, d'une chaussure. Quelqu'un, un jour, en aura besoin. Un jour un Afro-Italien aura envie de se retourner sur la mer de ses ancêtres et de trouver quelque chose. La trace de cette traversée. Comme un pont suspendu.
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Ses ancêtres appartenaient à une tribu de Bédouins nomades. Ils s'arrêtaient dans les oueds, ces lits de fleuve recouverts de végétation, et ils montaient leurs tentes. Les chèvres allaient paître, les femmes cuisinaient sur les pierres brûlantes. Ils n'avaient jamais quitté le désert. Ils se méfiaient un peu des gens de la côte, marchands, corsaires. Le désert était leur maison, ouverte, sans limites. Le désert était leur mer de sable. Tacheté de dunes comme le pelage d'un jaguar. Ils ne possédaient rien. Rien que des traces de pas que le sable bientôt effaçait. Le soleil faisait glisser les ombres. Ils étaient habitués à résister à la soif, à se dessécher comme des dattes, sans mourir. Un dromadaire leur ouvrait la voie, une ombre longue et tordue. Ils disparaissaient au milieu des dunes.
Nous sommes invisibles aux yeux du monde, mais pas à ceux de Dieu.
Ils se déplaçaient avec cette pensée au coeur.
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Un jour sa mère le lui a dit. Sous les fondations de toutes les civilisations occidentales, il y a une blessure, une faute collective.
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Les pensées sont un gaz nocif.
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Il faut que tu trouves un endroit, à l'intérieur de toi, autour de toi. Un lieu qui te corresponde.
Qui te ressemble, au moins en partie.
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Sous les fondations de toutes les civilisations occidentales, il y a une blessure, une faute collective.
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