Les bonheurs de l'aube, ce sont ceux glânés aux quatre coins du monde par l'auteur, ces bonheurs minuscules qui deviennent immenses, quand tout à coup la beauté d'un instant ou d'un paysage vous envahit et vous prend à la gorge et au coeur. Ces instants collés à la réalité, si près d'elle, que quelquefois si le regard n'est pas aiguisé, si l'attention n'est pas relâchée, deviennent invisibles.
Léon Mazzella nous rappelle que la beauté est là , que la poésie court dans le regard que l'homme porte que le monde, que la pureté existe.
Que ce soit en Afrique lors d'une partie de chasse au buffle, sur le pont d'un bateau dans le détroit de Gibraltar, dans les Pyrénées dans une plaine de Mongolie,
Léon Mazzella chante la vie et la mort imbriqués comme dans un tout lumineux évident, il chante la renaissance d'un nouveau jour immuable et toujours aussi magique...
« Mais la première bouffée de ce cigare mercenaire, sans marque, à l'heure où les premiers rayons du soleil caressaient notre peau, me donna l'impression d'aspirer un peu de l'haleine des Dieux. Sa fumée rejoignait les nuages. Je fermais les yeux pour mieux ressentir la combustion du bonheur. » (p. 133)
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