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sur 392 notes
Il faut sans doute être soi-même d'origine camerounaise et avoir vécu la plongée soudaine dans le monde américain pour décrire aussi bien ce que vivent et ressentent Jende Jonca et sa femme Neni lorsqu'ils s'établissent à New-York en rêvant d'offrir à leurs enfants une vie meilleure .

Jende est arrivé trois ans auparavant et grâce aux connaissances de son cousin , il obtient le poste tant prisé de chauffeur particulier d'un banquier , Clark Edward , cela lui permet de faire venir femme et enfant de Limbe , village camerounais où il n'était qu'un petit employé municipal et ne pouvait prétendre épouser Neni.

Ne reste pour cet homme courageux, travailleur et honnête qu'à obtenir la fameuse Green Card, véritable et unique Graal pour ne pas se faire expulser ... L'avocat en charge de son dossier est confiant.

Neni, elle, rêve de devenir pharmacienne et s'inscrit à la faculté .

C'est sans compter que nous sommes en 2008 et que l'employeur de Jende travaille chez Lehman Brother qui fait faillite, on s'en souvient bien . Cet événement va totalement bouleverser la situation y compris celle de la famille Jonca.

Cette histoire est particulièrement marquante car l'écrivain fait vivre le lecteur de l'autre coté de la barrière, celle de ces immigrés qui ont idéalisé l'Amérique ; elle sait rendre attachante cette communauté camerounaise, joyeuse malgré les difficultés, ces hommes et ces femmes réalistes chacun à leur façon, Jende plus malléable et fataliste que Neni obstinée à réussir sa vie aux Etats Unis et qui va se trouver au coeur du drame familial des Edward, car la vie des américains n'est pas , non plus, l'eldorado qu'ils avaient imaginé .

La fin surprend mais elle est pleine de sagesse et d'espoir .
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Voici venir les rêveurs, le livre de la rentrée littéraire 2016 à ne pas manquer !

Des coups de coeur partiels, j'en ai régulièrement. Quelques fois, je craque pour un personnage singulier, d'autres fois c'est pour une histoire originale ou la sensibilité d'un récit. Je suis assez réceptive à ce qu'un roman souhaite raconter. J'ai eu un coup de coeur pour « Voici venir les rêveurs » de Imbolo Mbué, mais ce coup de coeur ci, il est entier. Ce roman, pourtant profond, est porté par la légéreté du mode de vie africain. Imbolo Mbué y parle de l'immigration vue par un couple de Camerounais, mais aussi de l'envie, du besoin d'avoir plus et d'espérer une vie meilleure.

En attente de leur régularisation, Jende et Neni vivent à New York. Jende à la chance de décrocher un emploi de chauffeur pour un membre de la direction de l'une des plus grosses banques de la place. Conscient de la chance qu'il a, Jende n'a de cesse d'exceller dans son travail. Mais la crise de 2008 ébranle le monde financier et touche de près les deux hommes...

J'ai adoré ce roman. Tout d'abord pour les personnages, Neni et Jende, ce couple d'immigrés qui veut coûte que coûte rester aux USA. Jende est un homme intègre et sage, Neni a le feu qui bout en elle. Bien qu'elle respecte son mari, comme il est de coutume en Afrique, on suit son américanisation. Neni refuse l'idée d'une possible extradition et est prête à tout pour rester aux Etas-Unis. Jende lui est conscient que son salaire lui permet de payer les études de sa femme qui souhaite devenir pharmacienne et d'envoyer de l'argent à Limbé lorsque sa famille le sollicite. Et c'est là qu'on découvre un style de vie tellement différent du nôtre. La famille a qui on doit envoyer de l'argent, le respect des anciens, même s'il y a injustice et la force des traditions qui fait que même à plusieurs millier de kilomètres, il est impossible de se détacher de son passé.

Dans « Voici venir les rêveurs », Imbolo Mbue met en évidence deux visions des USA. Celle vue d'un immigré africain et celle des autochtones, qui plus est, des nantis. J'ai particulièrement aimé Jendé qui est un homme d'une grande sagesse. Conscient de la chance qu'il lui est offerte, il reste très terre à terre. Bien qu'étant un homme fier, il est aussi extrêmement humble et travailleur. Durant tout ce roman, on assiste à l'évolution et à l'intégration de Neni, Africaine de coeur, elle se rêve en Américaine moderne au grand désespoir de son mari. le patron de Jende et Cindy son épouse, sont l'archétype du couple riche qui n'a pas conscience de sa chance. le bonheur semble vouloir les fuir. Lui s'oublie dans le travail, elle sombre dans l'alcoolisme et la dépression. La crise économique viendra attiser le feu qui brûle entre les maris et femmes. le moment pour eux tous de se remettre en question et de reprendre leur vie en main.

"Voici venir les rêveurs" de Imbolo Mbue est un livre à découvrir absolument, pour le fond mais aussi pour la forme, car s'immerger dans l'histoire c'est un peu s'inviter dans le quotidien d'une famille Camerounaise.

Ce roman rejoint la catégorie coup de coeur du blog !

Pourquoi cette lecture ?

J'ai choisi ce titre dans le catalogue des éditions Belfond sur Netgalley.fr. Nous étions au mois de mai, et je n'en avais pas encore entendu parler. J'ai été attirée par la couverture ethnique mais surtout par le résumé. Les habitués de ce blog savent que j'aime lire tout ce qui traite de l'immigration, quelle qu'elle soit. Je ne pouvais donc pas passer à côté de ce roman.

Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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Les rêveurs, c'est ce couple de camerounais qui ont cru que la vie serait meilleure aux Etats-Unis.
Ils y passent cinq ans.
Jende décroche un bon job de chauffeur.
Mais ça ne dure pas et ils attendent toujours leur carte de séjour.
Un livre dense et intense qui raconte bien les rêves illusoires de millions d'individus qui pensent que l'herbe est plus verte ailleurs.
Ils sont très sympathiques Jende et sa femme Neni .
Chaleureux, sincères et attachants
Leurs joies les rapprochent et leurs déboires les séparent.
Mais ils y croient, ils espèrent tellement de ce pays mythique.
C'est une histoire ordinaire mais d'une grande humanité qui démystifie les espoirs de rêve américain.
C'est bien écrit, ça se lit agréablement, ça semble très réaliste.
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Jende Jonga, Camerounais, est venu en Amérique parce que c'est le pays où tout est possible. D'ailleurs sa belle, Neni a pu le rejoindre comme étudiante avec leur fils Liomi. Il a même enfin décroché un job de chauffeur pour une riche famille blanche. Il ne lui reste qu'à obtenir la grenn card grâce une demande d'asile.
Clark quant à lui est cadre chez Lehman Brothers. Avec son épouse Cindy il semble former un couple parfaitement heureux. Pourtant Clark est accro au travail d'autant qu'il sent venir le scandale lié aux risques pris par la banque. Tandis que Cindy est toujours inquiète pour sa famille.
Au fil des heures passées dans la voiture des liens de confiance se créent entre Jende et son employeur. Neni aussi travaille momentanément pour Cindy.
Quand la crise des subprimes éclate les deux familles vacillent.

Ce roman correspond exactement à ce que je recherchais, un récit sur les difficultés qui attendent les immigrants. Mais il va au-delà. Si les Jonga vont changer leurs objectifs, de gré ou de force, la famille riche aussi va subir de grandes transformations.







Au delà du problème de l'immigration, il y a la peinture de deux familles. Les deux maris sont des hommes qui font de leur mieux, mais leur façon de régler les problèmes sont différents. Clark fuit dans le travail et cherche la détente auprès de prostituées. Jende essaie de prendre soin de sa femme mais ne semble pouvoir envisager de la laisser agir sans lui demander son avis. Quant aux épouses, Cindy n'hésite pas à parler d'égale à égal avec son mari même si c'est la plupart du temps dans des disputes alors que Neni ne voit pas d'autres solutions que se soumettre lorsqu'elle ne peut convaincre le sien.

Un livre sur l'Amérique vue à travers deux types d'expérience totalement différentes, mais aussi sur deux façons d'envisager le couple et la famille.

Dommage que ce soit l'unique livre de Imbolo Mbue.
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Jende Jonga et son épouse Neni ont cru au rêve américain. Après beaucoup de sacrifices ils ont rejoint "les lointaines terres des riches" et gagné New York. Ils espèrent y vivre ce que le miroir aux alouettes mondial qu'est devenue la télévision leur a fait briller dans leur ville natale du Cameroun.

On l'aura compris cet ouvrage traite de l'épineux, et toujours douloureux, thème de la migration. Question universelle de tout temps, en tout lieu, pour des personnes qui sont soit chassées de chez elles, soit attirées par des espoirs de vie meilleure, voire tout simplement en quête d'avenir.

Cet ouvrage se démarque toutefois à mon sens de beaucoup d'autres qui traitent du sujet car il le fait avec beaucoup de sincérité, mais est surtout dépourvu de cette sociale-démagogie dans laquelle les médias se complaisent de nos jours, en oubliant leur responsabilité quant à la suggestion des faux espoirs.

Avec Voici venir les rêveurs, Imbolo Mbue, elle-même camerounaise vivant aux Etats-Unis, aborde au travers d'un périple de vie tous les aspects du sujet. Elle nous montre comment notre époque, avec ses formidables moyens de communication et de déplacement, fait désormais se confronter non seulement les cultures, mais aussi les époques peut-on affirmer, puisqu'il faut bien en convenir, tous les peuples du monde ne sont pas parvenus au même stade de maturation de leur développement tant économique que politique et social.

Le membre d'une famille qui a franchi le pas et quitté son pays pour un supposé eldorado devient pour ses proches restés au pays une source de revenus, convaincus qu'ils sont du fait que la réalité est à hauteur des espoirs que tous ont fondés dans cette aventure. Pour l'avoir sans doute vécu, sinon côtoyé de près, Imbolo Mbue connaît bien les tenants et aboutissants du contexte. En témoigne le réalisme dans lequel elle nous y acclimate. Elle sait remarquablement bien mettre en mots les situations, les sentiments qui animent leurs protagonistes, et surtout les spécificités des deux cultures qui se confrontent ici. le terme n'est jamais trop fort quand on parle d'immigration. On apprécie l'analyse qu'elle fait de la famille américaine, trop souvent déstructurée dans la spirale infernale d'un rythme de vie fondé sur la conquête du pouvoir d'achat. On apprécie de même la restitution des persistances de la culture africaine qu'elle image admirablement bien, en particulier le parler africain qui est fort bien passé au travers du crible de la traduction. Cela donne lieu à des échanges de dialogue particulièrement savoureux. Elle se garde toutefois bien de faire l'évaluation de l'une ou l'autre des cultures.

Cette couleur locale du langage qui émaille son récit n'enlève évidemment rien au côté dramatique de la situation pour les personnes qui ont fait le choix de franchir les frontières, d'affronter la clandestinité, avec son inévitable lot de précarité, de mépris peut-être, de rejet souvent, d'exploitation toujours, pour voir le rêve se transformer en cauchemar. Il est évident que les populations les plus fragiles sont celles qui paient le plus lourd tribut aux soubresauts de la vie économique d'un pays. On le vit dans cet ouvrage avec la crise financière de 2007 qui, partie des Etats-Unis, a fait trembler le monde entier.

L'épilogue de cet ouvrage est à lui seul le témoin du pragmatisme, de la lucidité et la sagesse qui ont animé Imbolo Mbué. J'ai sincèrement apprécié son roman, sa morale qu'on n'attend pas au final. Elle a su se démarquer du manichéisme en vogue qui met en scène le gentil pauvre malmené par le vilain riche. Elle restitue à chacun sa sensibilité forgée par sa culture, son éducation, son histoire, sa pratique religieuse. Elle respecte les arguments des uns et des autres et fait une très belle analyse graduelle des états d'âme qui animent Jende et Neni au fur et à mesure que surgissent les difficultés. Les voir faire l'inventaire des solutions les plus extravagantes pour acquérir la fameuse "green card", le graal qui permettra de passer du statut de clandestin à celui de citoyen, est particulièrement touchant. Il est tellement cruel de voir s'éteindre les rêves les uns après les autres. Alors la nostalgie reprend son pouvoir vénéneux quand elle porte à croire que l'on souffre mieux dans son pays d'origine plutôt que sur la terre d'accueil devenue inhospitalière. Oubliées les difficultés qui ont poussé à partir. Reviennent à l'esprit les images des fêtes en famille, de l'animation des marchés locaux, de la ferveur rythmée des offices religieux africains.

Sujet douloureux que celui de cette situation qui fait si souvent l'actualité de nos jours. Il est fort bien traité par cette auteure, parce que dépourvu d'esprit partisan mais traité avec une grande sensibilité objective.

Je remercie Babelio et les éditions Belfond qui m'ont permis de faire connaissance avec cette auteure au travers de ce bel ouvrage. Un premier roman qui laisse augurer un bel avenir éditorial à cette auteure.
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Voici venir les rêveurs raconte l'histoire de Jende Jonga, un immigrant illégal camerounais qui se bat sans relâche pour obtenir la précieuse Carte Verte qui lui permettra de rester aux Etats-Unis. Alors que Jende et sa femme sont prêts à tout pour accomplir leur rêve américain, leur route va croiser celle de la famille Edwards dont le père, Clark, est le patron de Jende, et dont la vie va également être bouleversée par la crise financière de 2008.
On sent que Imbolo Mbue, l'auteur américano-camerounaise, connaît bien son sujet et que son récit est nourri de nombreux détails sans doute vécus ou arrivés à des personnes proches. L'arrivée de Jende et Neni aux Etats-Unis, leur déchirement entre deux cultures, leur lutte sans fin pour gagner les quelques dollars nécessaires à leur survie, tout sonne juste et nous offre un éclairage intéressant sur les difficultés rencontrées par les émigrants et surtout le chagrin de devoir abandonner son pays et ses racines.
Malheureusement malgré cette justesse de ton, j'ai eu du mal à rentrer dans ce roman et à m'y attacher. J'ai trouvé que les personnages étaient très caricaturaux, la famille Clark n'échappe à aucun des clichés sur "la pauvre famille riche américaine" . le comportement de Jende dans la seconde moitié du livre et son renoncement à son rêve américain m'a également souvent paru peu crédible, on a du mal à croire qu'il puisse changer aussi soudainement en si peu de temps. Il m'a semblé qu'il y avait aussi quelques longueurs, le livre avançant plutôt par à coups et certaines situations étant un peu trop délayées au fil des pages.
Cela reste un roman intéressant et une vision originale de l'immigration aux Etats-Unis mais je n'ai pas pris autant de plaisir à le lire que ce à quoi je m'attendais.
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Le premier roman d'Imbolo Mbue, originaire du Cameroun mais vivant depuis longtemps en Amérique, a fait parler de lui bien avant sa parution. L'éditeur Random House en a en effet acheté les droits pour un million de dollars en 2014. Buzz et marketing aidant, l'attente était grande de découvrir Voici venir les rêveurs avec évidemment la crainte que le livre soit davantage un produit qu'une oeuvre littéraire de valeur. Bonne nouvelle, ce n'est pas (complètement) le cas : le récit est agréable à lire, bien agencé et souvent touchant quant à l'expérience d'immigrants du couple formé par Jende et Nani et à leur difficulté d'obtenir la fameuse Green Card. Ceci dit, le thème n'est pas neuf et si on compare le livre à ceux de Jhumpa Lahiri, Dinaw Mengistu ou, surtout à l'Americanah de Chozi Ngozi Adichie, on se gardera bien de se pâmer d'admiration. S'il est vrai que le récit est touchant quant il se concentre sur ses héros camerounais, il est beaucoup plus sujet à caution dans la description stéréotypée de la famille américaine des Edwards qu'ils côtoient. Imbolo Mbue insiste à raison sur les chimères du rêve américain pointant du doigt le fait que les clivages raciaux et sociaux persistent largement. Mais là où le bât blesse, c'est dans l'écriture proprement dite. Certes, le livre est du ressort du conte ou de la fable mais cela n'excuse pas le faible intérêt de l'ouvrage du point de vue du style. Sa naïveté est également gênante dans un premier temps avant que le roman n'acquiert davantage d'épaisseur et de force, au bord du mélodrame, dans ses 100 ultimes pages, plus convaincantes. Voici venir les rêveurs ne manque pas de charme, d'humilité et de lucidité, il n'en reste pas moins volontairement limité dans ses ambitions contrairement à ce que son lancement surdimensionné voudrait laisser accroire.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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J'ai lu goulûment les 420 pages de ce livre sans pouvoir m'arrêter, avide et presque inquiète de savoir ce qui allait arriver à ces personnages terriblement attachants, pleins d'humanité, fous d'amour pour l'Amérique et prêts à tout pour y rester.
L'histoire est toute simple, elle est celle de beaucoup…
Jende Jonga, originaire de Limbé, au Cameroun, où il travaillait pour le conseil municipal, vit depuis peu à New-York. Il multiplie les petits boulots, fait la plonge dans les restaurants de Manhattan, vit dans les sous-sols d'un foyer, mange ce qu'il trouve. Et pourtant, il ne veut pas repartir : il en est bien persuadé, son avenir est ici, sa vie aussi.
C'est en Amérique qu'il pourra s'accomplir, devenir un homme, s'enrichir. Il y croit dur, a une volonté de fer et il fera tout pour que ça marche.
Très vite, il fait venir Neni, sa femme et Liomi son fils. Et l'aventure à trois commence… Leur rêve ? La Green Card, espèce de « sésame ouvre-toi », qui leur permettrait enfin de dormir en paix et de rêver d'un avenir meilleur. En attendant, il faut trouver un avocat, payer, passer et repasser au bureau de l'Immigration afin de régulariser leur situation.
Leur état d'anxiété est indescriptible. Heureusement, Jende va finir par décrocher un travail digne de ce nom : il va devenir le chauffeur de Clark Edwards, banquier chez Lehman Brothers. Costume, cravate, « oui Monsieur, non Monsieur ». Ponctuel, serviable, affable, discret, intègre, aimant infiniment celui qu'il sert, souffrant de voir son patron inquiet ou anxieux, Jende est une perle et se coule parfaitement dans ce nouveau rôle qu'il souhaite assumer jusqu'à la fin des temps…
Sa femme reprend ses études de pharmacie et le petit Liomi s'amuse bien à l'école…
Mais, nous sommes en 2007, la crise des subprimes est là et le tremblement de terre est imminent…
Pourquoi ai-je aimé ce livre ?
Certainement parce que les personnages sont, comme je le disais au début, extrêmement attachants : je vous assure, on tremble littéralement pour eux. Leur malaise est là, palpable, insondable. Leur volonté de devenir citoyens américains si essentielle, si existentielle que l'on se dit que c'est, pour eux, une question de vie ou de mort.
Ce qui est extrêmement touchant en même temps, c'est leur immense naïveté et leur optimisme infini : ils y croient, ils le veulent, ils ont la foi et l'on espère de tout coeur pour eux qu'ils y arriveront… En attendant, ils vivent dans leur petit deux pièces de Harlem plein de cafards…
J'ai beaucoup aimé aussi, dans cette oeuvre, les échanges, les dialogues entre Clark, le riche cadre et Jende, le pauvre chauffeur : l'un a tout, l'autre n'a rien et pourtant va naître entre eux une véritable fraternité qui est belle à voir et tant pis si ça fait mélo, j'assume ! Une scène finale entre eux m'a vraiment beaucoup touchée. Si j'ai pleuré ? Je ne vous le dirai pas, vous vous moqueriez…
On découvre aussi que sur cette terre d'Amérique, l'intégration n'est pas si simple, loin de là ! Et puis, au fond, posons-nous les vraies questions, comme disent les politiques : quelles sont les valeurs proposées par ce pays de rêves ? Les gens y sont-ils plus heureux qu'ailleurs ? La vie que mène Clark laisse rêveur… Bien sûr, il a de l'argent… bien sûr, sa femme peut s'acheter des vêtements Gucci ou Valentino, bien sûr la vue qu'ils ont sur Manhattan de leur appartement est à couper le souffle mais… sont-ils heureux ? Pas sûr !
Vraiment, ne boudez pas votre plaisir, vous allez vous régaler, ce serait vraiment dommage de s'en priver !

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Lecture abandonnée page 137 sur 422 (version brochée)...
La narration est atone et ennuyeuse, les personnages lisses, sans aspérités et sans vrai caractère...ma lecture est telle un long fleuve tranquille trop tranquille, à m'endormir........
Il vaut mieux que je lâche ce roman, il y en a tellement d'autres à découvrir...
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Ce que j'aime des défis, c'est qu'il nous sorte de notre zone de confort et nous font faire de bien jolies découvertes et ce fut le cas pour ce livre. En fouillant pour trouver un auteur camerounais, je suis tombé sur ce livre et le thème m'a beaucoup plu. Celui du rêve américain... ou le sentiment que tout sera plus beau et plus clair partout ailleurs que chez soi. C'est en inspirant de sa vie et celle de ses proches que Mbue nous raconte l'histoire de ces deux personnages qui aspirent à une vie meilleure... C'est plein de tendresse, d'humanité, d'amitié... Mais le roman est parfois dur, comme la vie, lorsqu'on se rend compte qu'il n'y a rien de facile. Une très belle lecture !
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