Les monts Ozark, la ville de Henbane et le nom du diable qui revient dans toutes les dénominations des lieux. Une jeune fille, simplette, Chéri (la mal nommée, à la mère négligente) disparaît. Son corps réapparait dans les branches d'un arbre, exposé comme un trophée. Chéri n'avait qu'une seule amie, Lucy Dane. Lucy est la fille de Carl, père attentionné qui doit travailler sur des chantiers loin de son domicile. Il l'a élevé seule, lorsque son épouse Lila, la belle et mystérieuse LIla, 20 ans,orpheline venue travailler sur les terres des Dane, a disparu soudainement et que son corps n'a pas été retrouvé alors que Lucy avait 1 an.
Parce que Lucy veut comprendre ce qui est arrivé à Chéri avec l'aide de son ami, Daniel, et qu'elle a des tonnes de questions sans réponse au sujet de sa mère, elle va réveiller les démons locaux et découvrir que les liens du sang sont parfois comme un nid de serpents pour peu qu'on s'y penche attentivement.
L'auteur fait parler les différents acteurs de cette histoire qui révèle l'âpreté des hommes de cette région dure et peu hospitalière, où la chaleur est aussi étouffante que les tensions entre les individus. Elle explique aussi le temps qu'il faut parfois pour que la vérité apparaisse et le prix de la rédemption.
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Pour moi ce n'est pas un thriller comme indiqué sur le livre. Ce n'est pas parce qu'il y a un cadavre que d'office c'est un thriller.
Donc c'est un roman ou l'on découvre l'intégration d'une jeune fille Lila dans une ville "paumée" du Missouri et d'une gamine Lucy, fille de Lila, qui cherche pourquoi sa mère a disparue.
Le livre alterne la vie de Lila et celle de Lucy.
Concernant le cadavre, il s'agit de celui d'une enfant nommée Cheri , elle était portée disparue depuis 1 an et était la copine de Lucy. Vers la fin du livre, en 10 pages, on apprend ce qui s'est passée concernant Cheri.
En conclusion, je me suis ennuyée.
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J’avais lu quelque part qu’on peut mesurer scientifiquement la beauté, qu’on peut la calculer en fonction du degré de symétrie d’un visage, de la proportion des traits ou des angles de la charpente osseuse. Ma mère était assurément belle, mais sa beauté ne suffisait pas à expliquer l’effet qu’elle produisait sur notre petite ville. Il y avait en elle quelque chose de profondément ancré, d’intangible, que les photos ne parvenaient pas tout à fait à saisir.
Selon les gens d’ici, une femme sans parents ne peut qu’être une proscrite, et il doit y avoir une raison à son ostracisme. La rumeur s’est répandue que ma mère était une sorcière. On a raconté qu’elle avait changé Joe Bill Sump en serpent. Qu’elle répandait autour d’elle une odeur qui envoûtait ceux qui s’en approchaient trop. Qu’elle avait des pupilles rectangulaires comme les boucs. Certains ont même prétendu qu’en rouvrant sa tombe on n’y avait découvert qu’un oiseau. Rien de tout ça n’est vrai.
J’avais lu quelque part qu’on peut mesurer scientifiquement la beauté, qu’on peut la calculer en fonction du degré de symétrie d’un visage, de la proportion des traits ou des angles de la charpente osseuse. Ma mère était assurément belle, mais sa beauté ne suffisait pas à expliquer l’effet qu’elle produisait sur notre petite ville. Il y avait en elle quelque chose de profondément ancré, d’intangible, que les photos ne parvenaient pas tout à fait à saisir.
Comme mon père se fiait plus aux armes à feu qu’aux verrous, il gardait des fusils chargés sur un râtelier, dans l’entrée. Un soir, je l’avais entendu discuter avec Birdie, dehors. Elle non plus ne croyait pas aux verrous. Birdie lui avait adressé la même mise en garde que quand j’étais petite et qu’elle me lisait Les Trois Petits Cochons : « Si le loup veut vraiment entrer, il trouvera bien un moyen. »
Le Grand Bouc, c’est bien sûr un surnom du diable. Je ne suis pas entrée ; d’étroits tunnels et des restes de coulées de calcite mènent à une rivière souterraine à l’abri du jour. Ce qui se perd dans la grotte s’y perd à jamais, et si des courants aveugles ont emporté les ossements de ma mère au fond de la terre, je n’ai plus aucune chance de les retrouver.