C'est un des mes romans préférés dans la série consacrée au 87è commissariat et à Carella. Celui-ci enquête sur le meurtre d'une mannequin, tuée dans l'appartement où se trouvait sa petite-fille. C'est Carella et Kling qui sont chargés d'enquêter ce qui n'est pas trop du goût de Carella car, depuis la mort de sa fiancée, Kling est un homme désespéré, au bord de l'explosion et qui fait de plus en plus mal son boulot. Il lui faut donc beaucoup de patience et de tact pour mener l'enquête et éviter un pétage de plomb de la part de son partenaire. Mais l'affaire tourne à la tragédie quand Carella découvre l'identité du tueur; il commet une imprudence et se retrouve prisonnier de l'assassin et de sa complice, une folle prête à le tuer. Ses collègues, à commencer par Kling ignorent où il se trouve. On retrouve même "son" corps dans une voiture brûlée. Pour la petite anecdote, il faut savoir que le roman, à l'époque, paraissait sous forme de feuilletons et quand les lecteurs ont appris que Carella était mort, il y a eu des protestations si fortes que Mc Bain a dû ressusciter son personnage principal! Et heureusement car quand j'ai lu pour la première fois cette histoire, j'en ai eu des nausées. Faire mourir Carella! Ce qui montre bien la force d'un personnage capable d'obliger son auteur à le maintenir en vie même quand on veut s'en débarrasser!Toujours est-il que non seulement notre Carella est sauvé in-extremis de la folle qui le séquestre mais cela permet à Bertram Kling de reprendre ses esprits et redevenir un partenaire sur qui on peut compter. Un grand moment de lecture.
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Il appuya sur l'accélérateur.
Une excitation le gagnait maintenant tout entier, associée à la colère, une grande clameur d'impatience qui couvrait tous les conseils de prudence que son esprit lui murmurait mécaniquement. D'habitude, leschoses ne se passaient pas de cette matière, d'habitude, il fallait trimer des semaines ou des mois. Cette aubaine inattendue, l'idée de ce dénouement soudain d'une traque à peine commencée libérait en lui une énergie sauvage, faisait peser son pied sur la pédale d'accélérateur. Ses mains étaient serrées sur le volant. Il conduisait avec une imprudence qui auraiet valu une procè-verbal à un civil, louvoyant au milieu de la circulation, jouant de l'avertisseur et du frein, les mains et les pieds faisant corps avec la machine qui fonçait sans 'arrêter vers l'adresse qui figurait dans le petit carnet de voyag
- Tout le monde est bon à quelque chose, fit Carella avec douceur. Vieux ou pas.
- L'école humaniste de l'investigation criminelle, fit Kling.
- Qu'est-ce que tu as contre l'humanisme ?
- Rien. Après tout, ce n'est jamais qu'un être humain qui a découpé cette jeune femme en petits morceaux, n'est-ce pas ?
A cela, Steve Carella ne trouva pas de réponse.
"À chacun son heure" ("No Time to Die", 1992), Saison 11, Épisode 2 de la série TV Columbo, tiré du roman "N'épousez pas un flic" ("So Long as You Both Shall Live", 1976) d'Ed McBain. Extrait.