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Un grand merci à Babelio et aux éditions Gallmeister...

Le comté de Gasconade, trou paumé du Missouri, semble régi par le commerce de la méthamphétamine. L'on produit et l'on revend à tout va. Les dealers ont la mainmise sur ce bled. le shérif adjoint, Dale Everett Banks, accompagné de son collègue, Bo Hastings, font une descente chez Jerry Dean Skaggs, trafiquant alors en liberté conditionnelle. Malheureusement, ils font chou blanc. Pas âme qui vive dans ce mobile home tout pourri. Hastings étant appelé sur une autre affaire, Banks reste dans les parages en attendant le retour de Jerry Dean. En refaisant le tour du propriétaire, il tombe par hasard sur une liasse de billets, pas moins de 52000$, cachée dans la litière du chat. Évidemment, l'idée est plutôt dangereuse sachant que ce fric n'appartient pas seulement à Jerry Dean mais aussi à son associé et à ce cinglé de révérend violent, Butch Pogue.

Matthew McBride nous plonge dans une ambiance à la fois noire et oppressante. Dans ce comté de Gasconade, gangréné par la meth', pas un, visiblement, pour rattraper l'autre. Consommateurs, vendeurs, fabricants, tout le monde est plus ou moins lié à ce commerce florissant qui fait couler beaucoup d'argent. Aussi, lorsque l'adjoint-shérif Banks tombe par hasard sur un paquet de fric, aucune raison qu'il n'en profite pas comme tout un chacun. D'autant qu'il veut assurer un avenir certain à ses trois enfants, dont la petite dernière qui est handicapée. Même s'il sait que le garder entrainera immanquablement des représailles. Autour de Banks gravite donc une galerie de personnages complètement barrés, loufoques ou corrompus, que ce soit Jerry Dean, une petite frappe, Butch Pogue, ce révérend illuminé ou encore Jackson qui serait prêt à vendre sa famille. D'autres, plus attachants, viennent pour un temps étinceler ce roman profondément noir, comme le vieux Olen. Un roman qui ne souffre d'aucun temps mort, l'auteur alternant descriptions et dialogues jouissifs. Un soleil rouge violent, acerbe et stupéfiant.
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Une bourgade perdue au fin fond de la campagne du Missouri, tout le monde est lié soit par le sang soit par la drogue.
Comment le vol d'une grosse somme d'argent par un flic dans la caravane d'un dealer va provoquer une suite d'événements tragiques et violents.
Un roman sans temps mort, des gentils méchants et des méchants gentils, une flopée de junkies en veux tu en voilà, un révérend plus tordu que tout le village réuni qui vit sur sa colline entouré de "sa famille".
Je n'ai jamais vu autant de drogues, de "cuisiniers" et de drogués dans un roman, un roman sombre et noir, avec peu d'espoir. Une intrigue intéressante , les personnages cleans (si si il y en a) attachants, un bon moment de lecture et une belle découverte d'un auteur américain qui explore la campagne profonde qui n'est pas exemptée des problèmes liés à la drogue, bien au contraire.
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Viens faire un tour dans le Comté de Gasconade, dans le Missouri. Viens découvrir l'Amérique authentique, celle que tu verras jamais dans ton guide de vacances !

Ici, c'est l'Amérique des rednecks, des white trash, des loubards qui n'ont rien de flamboyant tant ils sont miséreux, des loosers finis, des prédicateurs fous et des ripoux de chez ripoux.

Ici, lorsqu'on parle de cuisine ou de cuisiniers, ça n'a rien à voir avec ceux de Top Chef ou avec la cuisine authentique de ta maman, mais plutôt avec celle de Walter White, alias Heisenberg… Tu vois de quelle « cuisine » je cause, maintenant ?

Non mais, arrête de rêver, mon pote, jamais tu ne verras chez ton dealer de vacances « Visitez Gasconade, capitale de la méthamphétamine ». Pourtant, dans cette paisible (hum) contrée, on te fabrique de la meth comme d'autre te font des babelutes.

Tout les endroits sont bons pour en fabriquer et pour la vendre, pas de soucis à se faire, on la refourgue à des dealers, à des camés paumés, ou a des banquiers plein de fric.

Dans ce roman noir, la galerie de personnages est à souligner car ils sont tous plus tarés les uns que les autres, mention spéciale au prédicateur-révérend Butch Pogue qui lui décroche la timbale…

Pourtant, il n'y a pas de la sombritude dans ces pages, on a aussi des moments émouvants entre un père et ses enfants, dont une est trisomique… Ou d'autres poignants entre un vieil homme seul et son chien, son vieux compagnon qui le suit partout.

Niveau temps mort, ils sont peu nombreux, juste le temps de souffler entre deux trucs de malade, entre les enquêtes des flics locaux ou les manigances des fabricants de meth. Et n'allez pas croire que les flics sont tous les Bons et les paumés tous des Mauvais, on peut vite glisser d'un bord à l'autre, dans ces pages.

Un paumé peut aimer ses gosses aussi, essayer de s'en occuper du mieux qui peu et un flic intègre peu aussi perdre la boule à la vue de 52.000$… Normal, leur paie n'est pas terrible et ils risquent leur peau en visitant une caravane déglinguée pour une simple dispute de ménage.

Les décors sont plantés de manière réaliste, et quand on plonge dans les caravanes miséreuses et déglinguées, on n'a pas besoin de forcer son imagination car on les « voit » en lisant les lignes (ou en les sniffant, chacun son truc).

Le pitch n'est pas neuf : un type qui pique le fric des dealers locaux et ceux-ci qui tentent de remettre la main dessus… le début ne fait pas exception à la règle et ne vaut que pour la galerie de personnages qui est haute en couleur et bien détaillée, réaliste.

L'auteur, tout en déroulant son intrigue, nous plonge la gueule la première dans les eaux boueuses et tumultueuses de la contrée de Gasconade avec des petites anecdotes/souvenirs racontées par l'un ou l'autre personnage, qu'elles soient agréables ou pas.

La seule chose qui m'a gêné dans ce roman noir et qui lui fait louper le 4 étoiles, c'est le final un peu trop « exagéré » à mon goût. Ah sûr qu'il est excité, le final, énergique, ça pulse, ça tire de partout et si on était dans un Lucky Luke, le croque-mort se frotterait les mains devant une telle hécatombe.

Dommage… Malgré tout, cela reste un roman noir vif, énervé, qui ne mâche pas ses mots, qui envoie du lourd dans la gueule de son pauvre lecteur, mais qui ne ravira sans doute pas les fans de la série Breaking Bad comme j'ai pu le lire dans une chronique d'un libraire, sur le site de Gallmeister, car ça n'a rien à voir (hormis la cuisine de la meth).

Pour les amateurs de romans noirs survoltés !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Dale Banks et Bo Hastings les deux flics d'une petite ville du comté de Gasconade ont fort à faire pour essayer d'endiguer les trafics de drogues en tout genre et notamment de la méthamphétamine que Jerry Dean fabrique artisanalement dans son van, consomme et revend ; avec Jackson Brandt, ils vivotent du trafic et approvisionnent en ammoniac pour la fabrication de la drogue à grande échelle, Butch Pogue, psychopathe illuminé, autoproclamé Révérend, possesseur de chiens, plus cruels les uns que les autres et qui n'hésite pas à descendre les personnes dont la tête ne lui revient pas. Lors d'une fouille dans le mobil-home de Jerry Dean, Banks, flic pourtant intègre, ne peut résister et s'empare des cinquante deux mille dollars qu'il découvre par hasard. Commence alors une traque menée par Jerry Dean, ses deux acolytes, Jackson et Fisher, ainsi que les associés qui ont avancé l'argent pour le trafic.

Avec une intrigue simple, Matthew McBride nous plonge dans l'univers cauchemardesque des trafiquants, fabricants et consommateurs de tous horizons, des blancs déclassés, élevés dans la violence de familles éprouvées par la mort d'un enfant ou par le père violent ; la solution de facilité ce sont les trafics et tout y passe : méthamphétamine consommée dans des pipes à eau faites maison, héroïne, joints quand il n'y a plus rien d'autres...
C'est donc un récit dur, éprouvant qui nous montre une Amérique désespérante et déprimante...Seuls quelques lueurs d'espoir, lors de l'évocation des souvenirs d'enfance de certains des protagonistes ou dans la vie de famille de Dale Banks, qui tente de maintenir sa famille hors de portée de ce marasme.
Soleil rouge est un roman noir très noir, difficile, qui montre une face désespérante et sombre de cette Amérique rurale, abandonnée à elle même...
Je remercie Babelio et les éditions Gallmeister pour leur confiance dans cette opération Masse critique.
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Ça m'a rappelé plein d'autres auteurs : Franck Bouysse pour le côté rural noir, David Joy pour les white trashs gavés aux amphètes et qui n'ont plus rien à perdre pour perdre pour un dernier shoot.
Brian Panowich ou Tess Sharp pour leurs terrains conquis par des magnats de la dope complètement tapés qui sont tellement flippants qu'ils en deviennent quasi intouchables.
Chris Offutt évidemment pour la vision lucide et sans jugement de ces bons à rien perdus dans ces trous paumés dans le pays de la liberté.

Ça fait du beau monde et de belles références tout ça, après la lecture du bien déjanté Frank Sinatra dans l'mixeur, avec Nick Valentine, un addict aux amphètes qui possède un chien de trainée, cet auteur m'avait laissé un bon souvenir de ricain un peu jobar qui s'poile bien en écrivant, puis j'avais vu la note un peu plus basse de son deuxième opus que j'avais du coup remisé au fond de la PAL, enfin tout aussi mouvante qu'elle est et toujours en expansion, a-t-elle vraiment un fond ? Puis comme ça a dû vous arriver je me suis fait choper par ce bouquin sans trop savoir pourquoi ni comment.

J'y ai retrouvé une mouture assez fine avec tout le casting qu'on attend de ce type de roman noir trashy à la sauce Barbecue/métamphet' : Patriotisme, avidité, dépendance, liens familiaux plus ou moins foireux, gros paquet de magot, sexe sans tabou, obésité morbide, petit chiot, petites montagnes de canettes de bières vides.

L'écriture est fluide et vive, le format relativement condensé ce qui évite un peu de se perdre dans quelques méandres de longueur que connaissent certains oeuvres comparables, seulement ce procédé est à double tranchant, s'il permet par sa compacité un entrée en la matière vif et pour saisir d'entrée, il laisse relativement peu de place pour étayer des personnages auxquels on s'attache suffisamment pour avoir un coup de stress quand il leur arrive des bricoles ou verser la larmichette quand ils se font trouer la couenne. Mais Hey on est en terrain badass ici, alors pas de ça chez nous Mickey !!

J'ai failli mettre 4 parce que vraiment bon plaisir de lecture, cela dit j'ai trouvé un petit temps d'allumage un poil longuet et une fin un poil too much tant sur la surenchère que sur le cliché, en fin de compte ça a bien du Clint Eastwood aussi pour le coté impitoyable entremêlé de fleur-bleue.

Ce livre peut être un bon starter si vous n'avez jamais goûté à ce style, attention tout de même car comme Obélix, depuis que je suis tombé dedans… non je ne mets pas de pantalon ringard à bandes bleues et blanches, évidemment, mais j'dirais que j'ai toujours un petit creux pour ce genre de potion magique qui me fait saliver. Jamais deux sans trois, convaincu par l'efficacité de l'auteur je resterai attentif et client de ses prochaines publications,



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Suite à la disparition d'un bon gros paquet de pognon, des dealers se mettent à la recherche du coupable.

Ça va vite partir en cacahuètes et il va se passer des choses inimaginables à Gasconade dans le Missouri, un coin paumé rempli de ploucs, de caravanes dans lesquelles ils ne cuisinent pas que de la nourriture.

Méthamphétamine, alcool, argent, sexe tout est compacté dans cette histoire de dingues où il y a beaucoup d'action, des moments crasseux et des passages bien gores. Une chasse à l'homme qui va se transformer en une suite d'événements mortels.

Ce roman nous emporte dans l'Amérique glauque et dangereuse de Matthew McBride où les rivières bleues et les collines du Missouri prennent une teinte grise et un gout amer.

Un roman qui permet de se défouler autant que les personnages qui sont à l'intérieur.

Des paysages magnifiques et derrière se cachent des caravanes où des humains et pas les meilleurs, des êtres vicieux et répugnants prêts à tout pour de la drogue et du pognon. Mais où est la police, vous le saurez en lisant ce livre plein de surprises.


Lien : https://sabineremy.blogspot...
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Après l'hilarant et complètement foutraque Frank Sinatra dans un mixeur, voilà que nous arrive, toujours aux éditions Gallmeister, le deuxième roman de Matthew McBride. Et si l'histoire est une nouvelle fois échevelée, exit l'humour du précédent livre de l'américain qui nous amène une fois de plus dans le Missouri mais cette fois dans un comté rural ravagé par le trafic de méthemphétamine. Ce sera d'ailleurs là le leitmotiv du shérif adjoint Dale Banks et de son épouse : « mais qu'est donc devenue notre ville ? ». de fait, c'est toute la société du comté de Gasconade qui semble atteinte par ce virus. Les pauvres white trashes habituels, mais aussi la classe moyenne, comme ce banquier que les hommes du shérif arrêtent avec une certaine délectation et qui s'était lui aussi lancé dans le trafic.
Dans ce comté en perdition, les policiers ont fort à faire et, ainsi que le montre la scène qui lance véritablement l'histoire, jouent leur peau à chaque visite à un mobile home pourri qui renferme peut-être un laboratoire et/ou un taré complètement défoncé à la meth et généralement armé. C'est dans un de ces trailers en ruine posé sur des parpaings que l'adjoint Banks va trouver quelques dizaines de milliers de dollars et décider de les garder. Problème : ils étaient sous la garde de Jerry Dean Skaggs, petit trafiquant violent, mais surtout Jerry Dean a des associés, dont le très inquiétant révérend Butch Pogue, dépeceur de chevaux demeurant sur une colline avec sa famille directement échappée de Délivrance.
Voilà un point de départ relativement classique dans le roman noir en général – l'homme qui met la main sur un butin convoité par d'autres – et que Matthew McBride exploite honnêtement dans une histoire qui vaut avant tout pour sa description de la petite société de Gasconade et de son déclin qu'il réussit à rendre palpable non seulement par le biais de son intrigue principale, mais aussi par tout un tas de détails et d'anecdotes annexes évoquées par Banks et ses collègues ou par Skaggs.
Si l'on peut rester dubitatif face aux comparaisons faites avec la série Breaking Bad (en quatrième de couverture) ou avec Jim Thompson chez certains chroniqueurs – ce genre de comparaison, pas toujours pertinente d'ailleurs, finissant souvent par se retourner contre celui qu'elle est censée valoriser – il n'en demeure pas moins que Matthew McBride est un excellent conteur. Attaché à montrer une réalité tout en s'en libérant quand il le faut pour pousser un peu son histoire en y injectant un plus de folie, il accroche vite le lecteur et propose là un roman noir violent peuplé de personnages si ce n'est attachants, que l'on a du moins vraiment envie de suivre. On pourra certainement regretter, qu'arrivé après tout une série de romans jouant sur les mêmes thèmes, Soleil rouge, puisse sembler bégayer une histoire déjà vue et, plus gênant, que sa fin, à force de pousser l'exagération dans une poursuite apocalyptique, affaiblisse quelque peu l'ensemble.
Reste donc en bout de course un roman plaisant, vif et âpre, qui plaira aux amateurs de ce « rural noir » américain qui a actuellement le vent en poupe, mais un roman parmi d'autres, qui fait le boulot sans transcender le genre.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Quand on parle d'Amérique profonde en littérature, il est bien rare qu'on ait aussitôt l'image d'un endroit idyllique peuplé de personnes droites, respectueuses et à la morale impeccable. Il y en a pourtant, Matthew McBride le dit en exergue, des travailleurs, des gens honnêtes et puis nous aussi on en connait, au hasard Atticus Finch (dans "Ne tirez pas..." parce que l'autre Sentinelle là, tiens je préfère faire comme si ça n'existait pas), Adam Trask et autres John Singer... Donc oui, ils existent mais malgré tout, Amérique profonde rime toujours avec dégénérondes (là c'est parce que j'ai dit que ça rimait alors forcément, après, il fallait bien que ça rime, j'aurais eu l'air de quoi sinon ?) bref, le taré consanguin, drogué, sous-éduqué, violent et macho en option. Eh bien avec "Soleil Rouge", on n'est pas déçu, c'est exactement à ce genre de personnages hautement fréquentables qu'on a affaire.

La meth, la meth, la meth, pour un bon tiers (et encore, c'est un minimum) des habitants du comté de Gasconade (Missouri), elle constitue le seul intérêt de la vie, la seule raison de se lever le matin vers midi. Pour la meth on vendrait, tuerait, massacrerait, truciderait, immolerait sa propre mère (clin d'oeil à Bazooka Kincaid, riant personnage tout ce qu'il y a de sympathique) et plus encore. Mais tout n'est pas si simple, pour quelques doses quotidiennes, il faut s'associer à ses pairs tous plus intellectuels les uns que les autres (parfois même s'allier à des flics, gardiens de prison etc...) en sachant que ces soi-disant amis n'hésiteront pas à vous planter un couteau dans le dos s'ils soupçonnent que vous avez 1 gramme sur vous que vous n'êtes pas disposé à partager (d'un autre côté, l'égoïsme, c'est pas bien non plus).
Bref, à Gasconade, flic ou voyou, on ne fait pas vieux os, ou au moins très rarement.

L'écriture de Matthew Mcbride est fluide, rythmée, on entre facilement dans cette histoire de drogue, de trahison et de mobile homes mais malgré tout il manque un petit quelque chose. La méthamphétamine, c'est bien beau mais un petit grain de sel, pour relever le plat, ça peut être bienvenu aussi et là, y'en a pas ou très peu. Ça reste assez fadasse du fait d'un désintérêt marqué pour les personnages, qu'ils soient bons ou mauvais. On a beau ne pas s'attendre à ce que certains se fassent refroidir, on ne cille même pas quand ça arrive.
C'est pas très grave, "Soleil Rouge" n'en reste pas moins un agréable moment de lecture et McBride a encore de grands romans noirs à nous pondre ; il s'améliorera, pas de doute et à ce moment-là, ça va faire mal. Vivement !
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Je suis vraiment dubitative à la fin de cette lecture. L'auteur est un conteur qui sait nous tenir en haleine et nous faire rester dans ce petit coin de Missouri où le pire côtoie le pire.
Toutefois, on se perd vite dans les protagonistes, dont les changements ne sont pas si évidents (j'ai dû revenir en arrière pour savoir de qui on parlait). La fin est un embrouillaminis de morts, comme pour arriver au plus vite à la conclusion : le gentil gagne.

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Bonjour à tous !
Je suis votre guide pour découvrir les beautés cachées du Missouri.
Surtout, mettez-vous en file indienne, et suivez bien mes pas, on peut faire des rencontres parfois bizarres. Et je ne vous parle même pas des aléas climatiques. On ne vous prévient absolument pas que la météo risque d'être pourrie, que les rivières peuvent déborder et que les balles sont susceptibles de tomber à verse. Non, pas très fréquemment – enfin, en temps normal.
Suivez-moi, nous allons découvrir l'industrie locale. Non, pas les usines, enfin, pas vraiment. Non, je ne vous ferai pas goûter la production, ce serait vraiment à vos risques et périls. Oui, dans ce joli comté du Missouri, vous pouvez trouver partout, mais alors vraiment partout, des labos dans lesquels l'on fabrique de la meth. Bienvenue dans le Missouri.
Oui, l'ensemble est presque classique. Nous avons de bons gars, comme le shérif adjoint Dale Banks, marié, deux enfants, un couple harmonieux, soudé. Ou Olen qui, comme il le dit lui-même, lui qui a perdu tous ceux qu'il aimait : « C'était l'amour d'un bon chien et la haine d'un mauvais coq qui le maintenait en vie. » Or Banks tombe sur une somme d'argent qu'il n'aurait jamais dû découvrir et les ennuis sont au rendez-vous, pour lui, et pour les autres policiers, notamment Bo Hastings, le « gamin », qui traîne une lourde casserole familiale (pour ne pas dire la batterie de casserole entière).
Dans ce joli coin du Missouri, vous trouverez des personnes que vous ne voudriez pas avoir comme voisin. A vrai dire, vous ne voudrez même pas devoir les croiser, tant ils sont particuliers. Rien à voir avec Miss Peregrine.
Soleil rouge est un roman noir, bien noir, qui pourrait amener à désespérer du genre humain, comme le dit si bien Banks. Il est cependant des toutes petites lueurs d'espoir, comme la présence de la bien nommée Grace, fille de Banks. Je terminerai par cette citation, à méditer et pas seulement si vous êtes en visite dans le Missouri : A présent âgée de six ans, elle [Grace] était si pleine de vie, avec ses mots et ses remarques. Elle était lente, mais étonnante comme peuvent l'être les enfants handicapés. Elle ne prenait rien et offrait en retour amour et sourires.
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