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EAN : 9782351781654
Gallmeister (07/06/2018)
3.67/5   170 notes
Résumé :
La Madison River a beau être le Graal des rivières à truites du Montana, lorsqu’on y pêche un cadavre, c’est à l’intrépide shérif Martha Ettinger que la prise revient. L’homicide semble évident, et la Royal Wulff plantée dans la lèvre boursouflée de la victime a tout d’une macabre signature. Alors qu’elle mène son enquête, Martha croise la route de Sean Stranahan, lui-même pêcheur, peintre et ex-enquêteur privé venu s’installer dans les Rocheuses à la suite d’une do... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
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Dans la Madison River, l'on rencontre de nombreux pêcheurs qui aiment à titiller le poisson. L'on rencontre aussi parfois des pêcheurs morts... C'est ce qui est arrivé au guide surnommé Rainbow Sam et à l'un de ses clients, remontant de leurs cannes le corps d'un jeune homme blanc, une Royal Wulff au centre de la lèvre. L'enquête est alors confiée au shérif Martha Ettinger et son adjoint, Walter Hess, qui devront déterminer s'il s'agit ou non d'un simple accident. Très vite, cependant, de nombreux détails vont les mettre sur la piste d'un homicide... Sean Stranahan, fraîchement installé dans le Montana suite à son divorce, est artiste peintre et ancien détective privé. Il apprend la mort du jeune homme dans le journal. Peu de temps après, il reçoit la visite de Velvet Lafayette, une jeune et troublante danseuse, qui s'inquiète de la disparition de son frère. Martha et Sean vont alors se croiser au cours de ces deux affaires étrangement liées et faire la lumière sur une bien triste et tragique découverte...

Keith McCafferty nous emmène le long de la Madison River pour une balade pour le moins dépaysante et rafraîchissante mais aussi meurtrière. Suite à la découverte macabre dans les courants de la Madison, Martha Ettinger et Sean Stranahan vont devoir collaborer pour mener à bien cette enquête qui va s'avérer plus complexe qu'elle n'y parait. D'autant que, comme le titre l'annonce, de cadavres, il n'y en aura pas qu'un ! Outre cette enquête policière captivante au dénouement étonnant, l'auteur fait montre d'une sensibilité et d'une poésie peu commune, pour décrire les magnifiques paysages du Montana, et d'une technicité pointue quant à l'activité de la pêche. Des termes techniques, certes, mais qui ne gâchent en rien ce roman pour qui n'y connait rien. Keith McCafferty, lui-même féru de pêche et éditeur des techniques de survie et de plein air de Field & Stream, connait parfaitement son sujet. Premier volet d'une série enlevée, c'est avec plaisir que l'on espère retrouver ce duo d'enquêteurs, très attachant, cet adjoint un peu benêt ou encore l'Indien sage.
Une série prometteuse...
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Si vous désirez un grand bol d'air frais , ce roman est pour vous ( surtout si vous faites partie des pêcheurs sachant pêcher ).
Sean Stranahan venu s'installer dans les Rocheuses à la suite d'un divorce , pensait couler des jours heureux près de la rivière Madison à pêcher et à peindre. Hélas , son passé d'enquêteur privé va le rattraper, le cadavre d'un jeune homme a été retrouvé dans l'eau. La soeur de ce dernier, Velvet Lafayette , chanteuse à la voix de velours , l'engage . Faisant plus que s'immiscer dans l'enquête , Sean finira par faire équipe avec la shérif Martha Ettinger, tout en s'accordant quelques parties de pêche à la truite avec les voisins .

Il s'agit du premier tome d'une série recommandée par Craig Johnson , en personne et on comprend pourquoi. Comme avec cet auteur , on est dans le nature writing. ( Grands espaces , le Montana , la Madison connue pour être le top des rivières pour les pêcheurs de truites) et personnage indien qui aide la police car il n'a pas son pareil pour "lire" des scènes de crime et trouver des indices ).
Là où Keith Mc Cafferty tire son épingle du jeu , c'est que sa série est moins macho . Alors que Johnson nous offre un shérif âgé dont l'assistante( jeune & jolie) est super amoureuse , McCafferty nous présente un enquêteur atypique (un beau gosse, il parait ) , qui désire vivre de sa peinture , entre deux parties de pêches (et deux parties de jambes en l'air aussi !) . Les personnages sont particulièrement attachants et bien travaillés, jusqu'au dernier. Et ,si Sean est solitaire au début , il va progressivement faire connaissance avec les autochtones , faire partie du paysage , s'intégrer . La petite "troupe " d'enquêteurs disparates est en place pour de futures aventures, pas de souci ! On se demandera à la fin si le coeur de Sean va palpiter longtemps pour la vénéneuse femme fatale, Velvet ou s'il se rendra compte de ce qui nous crève les yeux , à savoir que la Shérif est drôlement sympa et compétente …
Je suis curieuse de voir si la suite nous réserve encore des parties de pêche à la mouche, pour lesquelles , je ne me suis pas passionnée… Il faut dire que nous avons à faire à de fins connaisseurs ! Si la phrase suivante vous parle , alors vous serez en terrain connu :
" - Frank, pourquoi ne pas passer à une soie de 4 avec la mouche sèche parachute, là...oui, celle avec l'aile en veau et le corps violet. Travaillez en vous postant au bout du lisse. L'éclosion va commencer d'une minute à l'autre maintenant. "
Mais oui, Frank , faisons comme ça ! Parce que moi , je n'ai compris que 10% de ce jargon de professionnel de "pêche , nature et tradition "et que ce genre de répliques , il y en a beaucoup, beaucoup… Pour le coup, ça dépayse complétement mais ça peut lasser aussi, à vous de voir . C'est l'unique bémol que j'ai trouvé à cette lecture, une série dont j'attend la suite avec plaisir .

Il n'y a rien à ajouter, la maison d'édition Gallmeister nous offre , décidemment, de bien belles ballades ...
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Un excellent polar nature, truite et grands espaces dont l'intrigue se situe dans le Montana.

Je suis assez surprise d'avoir réussi à lire une histoire de pêche à la mouche à la montagne, alors que je n'y connais rien du tout. C'est sûrement l'effet de la passion de l'auteur qui pose son énigme tranquillement comme sa mouche à la surface de l'eau, avec art et style. Le lecteur est aussi facilement ferré que le poisson et veut savoir qui a bien pu tuer ce jeune pêcheur retrouvé flottant dans un tas de débris, et pour quelles raisons. Et ce n'est que le premier de la série de tragédies qui vont se produire dans ce roman plein de péripéties.

C'est une enquête pour Martha, shérif perspicace , Walt , son adjoint au langage plutôt fleuri, avec l'aide de Sean Stranahan, l'artiste peintre New-yorkais , détective privé à ses heures perdues. Dans ce coin du monde, la police scientifique improvisée, c'est Harold, un pisteur blackfeet taiseux et patient. On a une galerie de personnages truculents, adorables ou inquiétants, les habitants du bord de la rivière, et les visiteurs nomades dont la femme fatale, la belle et mystérieuse chanteuse de jazz du Mississipi : Robe noire, regard sombre, bouche rouge sang, voix rauque, accent sexy ...un vrai personnage tragique à la façon de James Ellroy, très réussi.

Plus qu'un polar, l'auteur nous parle aussi d’environnement. Les trois affluents du Missouri ressemblent un peu à l'Ardèche au mois d'août avec tous ces pêcheurs , bateaux et autres campeurs. C'est une ressource importante pour les habitants, mais on dirait bien que la nature et les animaux vont mal . Est-ce que c'est ça qui tue aussi les hommes et met nos sympathiques enquêteurs en danger ?

C'est extrêmement bien écrit jusqu'au bout. Tout s'explique . On s'attache aux héros. Ce n'est pas un roman pour les végétariens, certes, mais on découvre tout un univers.

Pas sûre que l'auteur n'ait pas contribué à l'invasion touristique malgré lui .
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Madison... quel joli nom !
C'est celui d'une danse , d'une ville ,d'un conté ,d'une route , ou encore un prénom , et voilà que Gallmeister nous offre la rivière — la Madison River , au coeur du Montana .

Irrésistible la balade dans les grands espaces même s'il faut subir moult scènes de pêche bien détaillées : je ne comprendrai jamais le plaisir éprouvé à planter un hameçon dans un pauvre poisson pour ensuite le relâcher !
Cela dit, il en faut pour tous et si pêcheur vous êtes , alors là, c'est le festival de la mouche ! La Royal Wolf ou la Elk Hair livrent leurs secrets .
Alors , après avoir mis mes convictions entre parenthèses , je me suis laissée dériver dans les Rocheuses au fil d'un thriller bien ficelé dans des paysages grandioses .

L'intrigue reste une fiction : les cadavres retrouvés le long de la rivière alimentent bien sûr le suspense mais , en filigrane ,Keith McCafferty dénonce encore une fois le massacre écologique au nom du profit .
Difficile d'en dire plus sans déflorer le récit mais ses notes précisent que la trame de cette histoire est inspirée de faits réels .

Le récit est porté par une narration enlevée , tendre , drôle ou poétique selon les situations et les personnages aux personnalités bien trempées sont attachants .
En cela , j'y ai retrouvé l'âme du regretté Tapply qui ne nous a laissé que trop peu d'ouvrages .

A présent, je fais partie des heureux lecteurs qui attendent la suite car c'est le premier volet d'une série .
Un excellent nature writing , bien divertissant que j'ai découvert grâce à la critique de Leatouchbook et je la remercie bien .

La lecture de ce thriller au grand air peut sauver la vie les truites !


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La Madison River possède de nombreux atours.
Y retrouver un cadavre dans ses eaux paisibles aurait plutôt tendance à entacher sa belle et méritoire réputation de rivière à truites du Montana.
Martha Ettinger ne pratique pas le lancer de mouches à 500m. Elle, son truc, c'est la chasse. Son gibier, tous les empêcheurs de pêcher en rond du coin et autres vils salopiots du même acabit. C'est donc logiquement à ce shérif au caractère aussi trempé qu'un hameçon VMC qu'il échoit de résoudre l'affaire.
Flanqué de Sean Stranahan, civil un brin désabusé rencontré fortuitement mais qui touche notoirement sa bille en matière de poiscaille, elle devrait faire toute la lumière sur cette bien sombre prise...

J'aime bien le nature writing.
J'aime bien la pêche, itou. À p'tite dose, dans les bouquins.
La trilogie de Tapply m'avait littéralement conquis. Et j'suis pas un garçon facile.
Mais lorsque Keith McCafferty, rédac' chef de Field & Stream, mag' consacré à la pêche, la chasse et la vie au grand air, fait montre d'une érudition en la matière bien trop prononcée, là, je lâche la gaule.
Ce vocable de spécialiste que je ne suis pas m'a souvent gonflé.
A même parasité, à certains égards, un récit intrigant au rythme indolent mais plutôt agréable.

L'ambiance générale colle parfaitement au nature writing.
Un meurtre, oui, mais dans un paysage qui vous ferait presque oublier ce léger désagrément.
Heureux macchabée, va.
Ce premier tome, appelé à lancer une franchise, tape dans le mille lorsqu'il s'agit de s'attacher à des personnages certainement récurrents.
S'il fatigue régulièrement le pékin moyen que je suis dans ce domaine en milieu visiblement hostile qu'est la pêchouille, il n'en oublie pas d'éduquer en tablant sur une problématique qui m'était jusqu'ici totalement inconnue et qui interpelle tout en informant et ça, je prends !

Bref, un bonheur de lecture en demi-teinte ou une déception relative, c'est selon.
Nul doute que je persévérerais histoire de décrocher mon graal. Passer de burne intégrale à spécialiste des truites en haute mer.
Le doute reste permis...
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critiques presse (4)
Actualitte
21 novembre 2019
Rien ne manque à ce roman policier qui fait la part belle à la pêche à la mouche si bien qu'il n'est pas possible d'échapper, au tournant d'une page ou d'une autre, à des visions fugitives d'images magnifiques du film Et Au Milieu Coule Une Rivière.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LeDevoir
24 septembre 2018
Quand on connaît bien les choses dont on parle, pourquoi ne pas prendre le temps de bien les dépeindre… Un livre plein, donc, rafraîchissant, à lire avec bonheur près d’un cours d’eau ou, au pire, d’une piscine.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Telerama
06 août 2018
Ça sent bon le premier épisode d’une nouvelle série pleine de dépaysement où l’auteur, journaliste, prend son temps pour nous faire respirer le bon air de l’Ouest, le vrai. N’est-ce pas exactement ce qu’il faut pour se croire en vacances ?
Lire la critique sur le site : Telerama
Lexpress
23 juillet 2018
Un excellent polar écolo à portée de tous.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Il y a de nombreuses façons de se sentir seul. Il y a la solitude qui vous étreint la poitrine quand vous marchez le long d'une allée sombre, et il y a le sentiment d'indépendance lorsqu'on s'isole pour pêcher une rivière à minuit dans une nature sauvage. Il y a cette délicieuse sensation de vide lorsqu'on se tient seul dans une ville endormie, attendant que la lumière change sur l'avenue de la métropole qui brille sous les lampadaires après la pluie, rassuré de savoir que la femme dont vous venez de quitter le lit rêve de vous et que vous êtes deux contre le monde entier - une solitude à deux. Et puis il y a la dévastation après avoir été abandonné par quelqu'un que vous aimez.
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L'U.S. 90 filait droit vers l'ouest , dans le soleil.
Stranahan vit les gerbes de blé traversées d'or , les rivières de Three Forks miroiter sous leurs ponts .

Sur un promontoire , là où la Madison , la Gallatin et la Jefferson se rejoignaient pour former le Missouri , Lewis et Clark avaient campé plusieurs nuits , discutant du chemin à prendre dans leur quête d'un passage fluvial vers le Pacifique .

p. 152
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Tu le sens ? Tu sens la différence dans l'atmosphère ? Comme un coup de froid. La routine policière, on est blasé. Mais un meurtre, ça fait quelque chose d'autre. Ça te pénètre jusqu'à la moelle. La mort autour de toi, ça te pénètre jusqu'à la moelle. Tu ne peux plus être quelqu'un de normal. Tu essaies de parler à une femme, de poursuivre une conversation, il y a ce gouffre. Tu ne vis pas dans son monde. C'est comme un crépuscule sans fin, comme si tu étais condamné à vivre dans un brouillard où il fait toujours froid. Une vie de croquemitaine. Impossible de s'en débarrasser. Ce n'est pas une vie.
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Sam désapprouvait les pêcheurs vêtus comme des images de catalogue. Ils se donnaient un style GQ classe qui pouvait être socialement utile dans un lodge haut de gamme, tout en donnant de l'importance à des détails auxquels les truites ne prêtaient aucune attention.
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Ce qu'il y a avec la pêche, c'est que ça donne de l'espoir. Chaque lancer apporte un peu d'espoir et si l'on peut se perdre dans cet espoir, alors les soucis et le chagrin s'évanouissent à l'arrière-plan. La tempête intérieure se calme pour un moment.
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