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EAN : 9782749923949
426 pages
Michel Lafon (06/11/2014)
3.37/5   34 notes
Résumé :
1804, sur l’île de Saint-Domingue, un massacre n’épargne qu’une seule vie, celle d’une petite fille noire. Recueillie par deux Français, l’enfant, qu’ils prénomment Ruth, part vivre avec eux dans la bouillonnante ville de Savannah, au sud des États-Unis. Ainsi commence l’incroyable destin de celle qui grandira dans un pays à la veille de la guerre de Sécession et tombera follement amoureuse d’un Noir libre, avant de devenir « la Mama » qui élèvera l’irrésistible Sca... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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« mam'zelle Scarlett » j'entends encore cette voix ronde et chaude de Mama, la servante esclave de Scarlett O'Hara, dont le caractère se révélait aussi bien trempé que sa « maîtresse ».

Le voyage de Ruth, préquel d'Autant en emporte le vent, narrant la vie de Mama était pour moi diablement tentant, tant ce personnage haut en couleur m'était sympathique.

Notons, et rendons hommage, à Hattie Mc Daniel, première Noire à avoir remporté un Oscar pour ce rôle de Mama ; fait d'autant plus remarquable que le film est sorti en 1939 et que la condition et la considération données aux Noirs étaient alors exécrables.

Le début de cette histoire a pourtant été pour moi difficile à pénétrer. Trop romanesque. Beaucoup de batailles napoléoniennes, de bals aux exquises mesquineries, de personnages secondaires sans relief sinon insignifiants, peu d'action, peu de Ruth… Moi qui n'aime pas la lenteur, les digressions, les descriptions et les phrases qui ne semblent rien apporter à l'histoire ou à la psychologie des personnages, ce style ne m'a pas convenu. Et puis j'ai tout de même avancé petit à petit dans l'histoire, sans être emportée cependant (elle était facile !) mais sans ennui réel non plus.

La vie de Ruth est semblable, malheureusement, à bien des esclaves : perte d'êtres chers, séparation d'avec les enfants lors de vente d'esclaves, soumission à la volonté de l'Homme blanc, menaces de tortures ou de mort et bien sûr, une vie de labeur sans relâche et de pauvreté.

Le livre nous parle aussi des différences entre les « Marrons » (mulâtres) et les Noirs, des Noirs libres et des Noirs esclaves. Les « Marrons », ainsi nommés, pouvaient constituer une sorte d'aristocratie à l'image des Blancs, avec le même mépris pour les Noirs que les Blancs eux-mêmes. Les Noirs libres pouvaient avoir eux-mêmes des esclaves (noirs va sans dire)…

Le récit évoque aussi Denmark Vesey, cet esclave noir qui a acheté sa liberté grâce à un billet de loterie et qui a instillé une révolte des esclaves.

Voilà pour les éléments qui m'ont intéressés (malheureusement ça ne pèse pas lourd sur les 550 pages).

Au style lent et descriptif de l'auteur s'ajoute à la troisième partie Mama Ruth en tant que narratrice et là le style est celui emprunté aux esclaves. Dans les dialogues, cette façon de s'exprimer est une singularité qui peut s'apprécier, mais lorsque la narration entière est faite de mots « ent'coupés » et que les phrases semblent accolées sans liant entre elles, la lecture devient tout de même assez laborieuse.

En conclusion, je n'ai malheureusement pas adhéré à cette histoire, ni à son style littéraire et à mon grand regret Mama Ruth n'est pas rendue aussi attachante qu'elle le devrait parce qu'elle n'est finalement pas l'élément central du livre.

A réserver – peut-être – aux inconditionnels de Autant en emporte le vent qui retrouveront d'une certaine façon l'ambiance du film (mais qui à mes yeux se prêtent mieux au genre cinématographique que littéraire).
Trois étoiles car ce n'est pas un mauvais livre en soi. Il ne m'a simplement pas convenu.

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Ruth, enfant devenue orpheline suite au massacre de sa famille, est recueillie par le capitaine Fornier sur l'Ile de Saint-Domingue. Il la confie aux bons soins de sa femme Solange mais un conflit sévit sur l'Ile et les contraint à la quitter pour s'établir à Savannah en Géorgie. Une nouvelle vie commence pour Ruth qui deviendra bien des années plus tard la Mama d'Autant en emporte le vent.
Ce roman est un préquelle d' «Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell» que j'aie lu tout comme «Scarlett» d'Alexandra Ripley.
Et bien, quel bonheur de découvrir les aïeuls de Rhett et de Scarlett mais surtout de retrouver cette chère Mama, de suivre son parcours dont il est très peu question dans les livres que je viens de citer. Une vie faite de coups durs et de moments de bonheur d'une femme courageuse, forte et pleine de sagesse.
J'ai trouvé la 3ème et dernière partie intéressante car elle est racontée du point de vue de Mama avec son parler bien spécifique lorsqu'elle débarque à Tara avec sa maîtresse Solange fraîchement mariée à Gérald O'Hara. Les dernières pages se recoupent avec le début du livre de Margaret Mitchell mais sous un autre angle, sous l'oeil avisé de Mama !
Je ne sais pas si Margaret Mitchell aurait apprécié ce préquelle mais moi oui ! J'ai aimé la plume de Donald McCaig mais surtout la vie qu'il a imaginé pour Mama Ruth tout à fait plausible et telle que je l'aurais aimé l'imaginer.
Un très bon moment livresque où je me suis retrouvée plongée en plein 19ème siècle dans un premier temps au milieu du conflit opposant l'armée napoléonienne et les esclaves noirs sur l'Ile de Saint Domingue qui deviendra après la déclaration d'Indépendance Haïti puis aux Etats Unis avec ses problèmes politiques et économiques, la ségrégation, l'esclavage et ses immigrés récemment débarqués et leur difficile adaptation etc.
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Il ne m'est jamais venu à l'idée de me demander quel pouvait bien être le prénom de l'inoubliable Mama d'Autant en emporte le vent... Hé bien voilà...
Ce livre raconte la vie de Ruth, seule enfant rescapée d'un massacre et qui ne doit la vie qu'au jeu de cache cache qu'elle faisait avec sa mère...Elle est recueillie par Augustin et Solange Fornier, jeune couple fraîchement marié et tout juste arrivé à Saint-Domingue pour prendre les rênes d'une plantation. Un conflit menaçant leur sécurité, le couple fuit en Georgie et s'installe à Savannah.
Ruth reste près de Solange après ses différents mariages et devient la "mama" de sa fille, Pauline. Elles ne seront séparées que lorsque, par amour, Ruth suivra l'homme de sa vie. Ruth connaîtra alors une vie faite de petits bonheurs, de grandes peurs et de drames incommensurables. Mais surtout, elle observe la vie et les événements avec une grande acuité.
A ce stade du récit, j'ai aimé me plonger dans la condition - très hiérarchisée - des Noirs juste avant la guerre de Sécession, et dans leur mode de vie.
Avec Ruth et Jehu, son époux, nous faisons connaissance, ça et là, avec des personnages aux noms familiers : des Robillard, des Butler, des Wilkes et des O'Hara.
C'est dans le dernier tiers du livre que nous raccrochons réellement à l'univers de Margaret Mitchell, avec le mariage de Miss Ellen, la petite fille de Solange, avec Gerald O'Hara. Nous suivons ensuite la jeunesse et Katie (pas encore Scarlett), déjà téméraire et intrépide, jusqu'au fameux pique nique au Douze Chênes qui clôt le roman.

J'ai trouvé la lecture plus difficile dans le dernier tiers du livre, quand Mama est narratrice. Donald McCaig a réellement donné la parole à Mama, avec des phrases aux mots mâchés et aux "r" avalés. J'ai trouvé cela dommage car sa narration me convenait mieux au début du roman.

Un beau moment de lecture - j'ai eu du mal à refermer le livre avant de l'avoir terminé - car il était agréable de retrouver ces personnages légendaires et familiers, vus sous un autre angle, même si, il faut bien le reconnaître, on ne retrouve pas le souffle épique de Margaret Mitchell avait réusi à insuffler à Autant en emporte le Vent.

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« le voyage de Ruth : la mama d'autant en emporte le vent » Donald McCaig.

Dans ce roman, nous suivons les aventures de Ruth, la mama de Scarlett dans Autant en emporte le vent. Nous découvrons ainsi son enfance, son adolescence, sa vie de femme adulte et mariée, sa vie de mère. Nous la découvrons plus, nous en apprenons plus sur elle, sur sa vie, ses peurs, ses angoisses, ses rêves, ses besoins.

Donald McCaig est un auteur que je connais de par son autre roman qui s'intitule : « le clan Rhett Butler ». Un roman que j'avais adoré, car d'en apprendre plus sur les autres personnages de roman est vraiment un pur plaisir tout simplement. Je découvre donc ce roman-ci qui encore une fois ne me déçoit pas.

Je retrouve avec plaisir Ruth, qui est une mama vraiment particulière pour Scarlett, mais même particulière tout court. Là, on apprend plus sur sa vie passée, sur elle-même : son caractère, ses rêves, ses pensées, sa vie quoi. Et je trouve ça vraiment génial car elle est très importante dans « Autant en emporte le vent ». On ne peut pas l'oublier aussi facilement, n'est-ce pas ?

De plus, l'auteur nous entraîne à travers sa vie à elle et j'ai vraiment eu cette impression d'y être, d'être à ses côtés. Nous sommes entraînés dès le départ, dans un tourbillon d'émotions, mais aussi de péripéties. On découvre d'autres personnages, bref, c'est un pur bonheur de connaitre, par la même occasion, les ancêtres de Scarlett O'Hara.

Nous découvrons une mama dévouée corps et âme, mais qui a su lâcher prise aussi et aimer comme une folle un homme. Et je trouve ça magnifique, romantique et magnifique. Ca nous fait un peu rêver, je dois l'avouer. On aime la voir passer par diverses émotions, car nous aussi nous y passons.

Le style d'écriture de l'auteur est entraînant, captivant. Il nous décrit parfaitement bien les lieux et les personnages pour que l'on puisse se les imaginer sans aucun problème.

En conclusion, j'ai adoré ce roman. J'aime redécouvrir certains personnages et en découvrir d'autres. J'aime en connaître plus sur Mama, j'aime savoir des choses sur elle. Bref, retourner dans le temps d'Autant en emporte le vent est vraiment un pur bonheur pour moi. Merci à cet auteur pour nous faire retrouver nos personnages favoris…
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« La fureur des hommes n'a d'égale que leur incommensurable bêtise... »



Une plongée au début du XIXe siècle dans ce « Nouveau Monde » investi par les exploiteurs, les négriers, ces colons de tous poils venus de l'Europe, à cette époque, sous le joug des redondantes conquêtes napoléonienne...

L'histoire débute sur l'ile Saint Domingue en 1804 quand les noirs en esclavage se révoltent contre leurs maîtres qui, en représailles, vont se faire bourreaux et perpétrer des massacres qui mettent l'île cernée par la flotte anglaise, à feu et à sang...

De ce déluge de fer de sang et d'os, ne survit qu'une petite fille noire. Recueillie par deux Français Augustin et Solange Fornier. Obligés de quitter l'île en rébellion, ils l'emmènent avec eux, sur le continent et s'installent dans la tumultueuse ville de Savannah au Sud des États-Unis...



Là commence le périple de Ruth qui, d'enfant rieuse, véritable bougillon, délurée et attendrissante va devenir la Mama de plusieurs familles avant d'être celle de la fille de Solange, Ellen, laquelle donnera le jour à Miss Katie Scarlett O Hara, l'héroïne de « Autant en emporte le vent » ...



Donald McCaig, l'auteur de ce roman « le voyage de Ruth » nous entraîne dans cette « Amérique » cosmopolite encore toute jeune et en construction. Terre de promesses prolifiques, terres conquises et aussitôt exploitées, terres d'abondances, de liesses, d'excès en tous genres mais aussi de heurts et de malheurs où la vie d'un nègre pas plus que celle d'un indien autochtone, ne vaut rien, comparée à celle d'un blanc dominateur esclavagiste ayant souvent conduite indigne, justifiant ses exactions par son attachement à la religion des chrétiens, évangéliste ou papiste...

Des Noirs affranchis, il y en a quelques-uns tel que Jehu disposant d'un talent réel, d'un tour de main peu commun pour réaliser des escaliers en bois. Sa renommée parfaitement établie, associée à son esprit d'entreprise, sa disponibilité et son courage au labeur, lui permettent de se considérer comme l'égal d'un blanc devant lequel il n'a pas à s'incliner de gré ou de force...

La Religion, les noirs, libres ou esclaves, l'ont aussi acquise par l'enseignement ou la lecture et par, cette dernière, une interprétation différente des écritures saintes se révèle à eux, leur permettant de comprendre que, eux aussi, on droit à la juste considération, à l'équité et à la dignité humaine... cela conduira, ceux d'entre eux jugés frondeurs et arrogants, au gibet...



Ruth traverse tous ces tourments avec une force d'âme qui suscite l'admiration...



« Les mamas, s'pavannent pas. Elles voient ce qu'elles doivent voir et savent ce qu'elles doivent savoir.

La plupart du temps, elles s'taisent.

Elles laissent les autres leur dire ce qu'elles savent déjà.

Les mamas hochent la tête et sourient. »



Au fil des pages on découvre une galerie de portraits souvent hauts en couleurs, des paysages grandioses, des places animées, des assemblées entre coteries joyeuses, débauchées pouvant se faire houleuses et capables de commettre l'irréparable, l'impardonnable. Pourtant Ruth franchit tous ces revers du destin, les siens et ceux des autres autour d'elle, avec une ferveur et une volonté de vivre qui déposent en son âme la bienfaisante mansuétude, de profondes forces d'apaisement et font croître sans cesse son amour de Mama, véritable don de soi pour ceux et celle qu'elle élève et chérit...



Dans un style pétillant, au cours des chapitres tantôt emprunts de sérénité et de délicatesse, tantôt débordants de tensions vives, l'auteur nous conduit à la scène finale qui, fermant ce livre, nous ouvre le rideau sur celle correspondante, du célèbre roman de Margaret Mitchell où l'indomptable Scarlett O Hara s'est confronté dans la bibliothèque des Wilkes, à son alter ego homme : Rhett Butler … Une autre histoire est en marche et le vent, Ô Mama ! Au gré du temps qui passe, en sèmera les nombreuses et bouleversantes anecdotes dans le coeur des lecteurs eux-mêmes transportés dans cette extraordinaire aventure humaine sur fond de guerre de sécession…

Lien : http://www.mirebalais.net/20..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Faut qu'on fasse comme si c'était vrai, même si ça l'est pas : comme si on allait vivre longtemps et heureux, et qu'demain, il fera beau, et qu'plus jamais y aura une tempête, plus jamais. Les tempêtes, c'est du passé ! Vous serez heureuse, Miss Ellen. Z'allez être invitée à des bals, à des pique-niques, à toutes les fêtes. Les gens, ils verront qu'vous êtes heureuse, et ils s'diront p'têt que j'me trompe. P'têt qu'Miss Ellen elle sait quelqu'chose que j'sais pas. P'têt qu'mes proches, ils vont pas mourir. P'têt même qu'mes proches, ce seront les premiers depuis Jésus à vivre aussi longtemps qu'ils veulent. P'tite Mam'zelle, vous devez faire semblant, vous comprenez ? Ceux qui font semblant, ils sont bienvenus partout. Faire semblant ça permet d'vivre un jour après l'autre. On dépend d'ça, d'notre capacité à faire semblant.
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Les mamas s'pavanent pas. Elles voient c'qu'elles doivent voir et savent c'qu'elles doivent savoir et parfois elles disent c'qu'elles savent mais la plupart du temps, elles s'taisent. La plupart du temps, elles laissent les autres leur dire c'qu'elles savent déjà depuis la veille. Les mamas hochent la tête et sourient. Hochent la tête et sourient.
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Je ne connais pas du tout Autant en emporte le vent mais le résumé et la couverture de ce livre m'ont donné envie de découvrir ce roman, de même que la periode historique aux USA pendant laquelle se situe le récit. (J'ai eu lu La couleur des sentiments qui se déroulait à peu près dans le même contexte)
Pour en revenir à ce livre, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher au début car j'ai été perdu dans les personnages. Ils étaient trop nombreux à mon goût et je n'arrivais pas à retenir qui était qui.
À partir du moment où Ruth est partie avec son amoureux, j'ai trouvé la lecture plus facile.
Globalement j'ai apprécié cee livre mais sans plus.
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La Troupe fait des manœuvres deux fois par semaine et après avoir bien agité leurs épées, ils s'retrouvent à la taverne Robertson, parc'que l'patriotisme, ça donne soif.
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Comment ça peut nous aider d'savoir quand les êtres aimés, ils vont mourir ? On sait qu'ils vont mourir, et on sait bien qu'pleurer quelqu'un, c'est pire qu'mourir. Alors on a pas besoin d'savoir quand. Quand on est parti, on est avec les esprits, et les esprits, ils connaissent pas ça, l'deuil.
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