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Citations sur Les Larmes de la girafe (21)

- Il y a des gens qui ont du mal à donner, déclara-t-elle. Il paraît que cela dépend de la façon dont leur mère les a élevés. J'ai lu beaucoup de choses à ce sujet dans un livre. C'est un docteur qui s'appelle Mr. Freud et qui est très célèbre. Il a écrit beaucoup de livres sur les gens de ce genre.
- Il est de Johannesburg ? demanda Mr. J.L.B. Matekoni.
- Je ne crois pas, non, répondit Mma Potokwane. Le livre vient de Londres. Mais, il est passionnant. Il explique que tous les garçons sont amoureux de leur mère.
- Ça, c'est naturel, fit remarquer Mr. J.L.B. Matekoni. Bien sûr que les garçons aiment leur mère ! Comment pourrait-il en être autrement ?
Mma Potokwane haussa les épaules.
- Je suis d'accord avec toi. Si un garçon aime sa mère, je ne vois pas le problème.
- Mais alors pourquoi ce Mr. Freud se fait-il du souci ? poursuivit Mr. J.L.B. Matekoni. Il devrait plutôt se préoccuper des garçons qui n'aiment pas leur mère !
Mma Potokwane resta un instant pensive.
- C'est vrai. Pourtant, il semblait vraiment très ennuyé par ces garçons-là et je crois qu'il faisait tout pour qu'ils changent.
- C'est ridicule, affirma Mr. J.L.B. Matekoni. Ce monsieur devrait employer son temps de meilleur façon.
- C'est sûr, acquiesça Mma Potokwane. En tout cas, que ce Mr. Freud le veuille ou non, les garçons continueront d'aimer leur mère et c'est très bien comme ça.
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- Cela fait des années que je travaille pour ce monsieur, siffla-t-elle. Sept jours sur sept, je travaille, je travaille, je travaille. Je lui fais des bons plats et je nettoie le sol de sa maison. Je m'occupe très bien de lui.
- Ce n'est pas mon avis, Mma, rétorqua Mma Ramotswe avec calme. Si vous le nourrissez aussi bien que vous le dites, pourquoi est-il si maigre ? Quand on prend soin d'un homme, il engraisse. C'est comme avec le bétail. Tout le monde sait cela.
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- Ça, c'est la partie que je ne vais pas aimer, dit Mma Makutsi. Tout le reste, je m'en fiche, mais raconter à ce pauvre monsieur que sa femme se comporte mal ne vas pas etre facile.
Mma Ramotswe se fit rassurante.
- Ne vous inquiétez pas. Chaque fois que, nous autres détectives, nous expliquons ce genre de chose à un client, nous nous apercevons qu'il le sait deja. En fait, nous ne faisons que lui apporter la preuve qu'il recherche ; lui, il sait deja tout. Nous ne lui apprenons rien de neuf.
- Quand même, soupira Mma Makutsi. Le pauvre. Le pauvre...
- Peut-être, ajouta Mma Ramotswe. Mais n'oubliez pas qu'au Botswana, pour chaque femme infidèle, il y a cinq cent cinquante maris qui trompent leur épouse.
Mma Makutsi émit un sifflement.
- C'est époustouflant ! fit-elle. Où avez-vous lu ça ?
- Nulle part, répondit Mma Ramotswe avec un petit rire. C'est moi qui ai inventé ce chiffre. Mais ce n'est pas pour ça qu'il est faux.
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Pour Mma Ramotswe, il y avait Dieu, Modimo, qui vivait dans le ciel, plus ou moins directement au-dessus de l'Afrique. Dieu se montrait compréhensif a l'extreme, en particulier vis-a-vis de gens comme elle, mais ne pas respecter ses règles, comme nombre d'individus qui n'en avaient cure, c’était s'exposer a des sanctions. En revanche, les gens de bien, comme Obed Ramotswe, le père de Mma Ramotswe, étaient indubitablement les bienvenus aux cotés de Dieu après leur mort. Le destin des autres n’était pas très clair : ils étaient envoyés dans un lieu abominable - qui devait ressembler un peu au Nigeria, estimait-elle - mais il leur suffisait de reconnaître leurs mauvaises actions pour être pardonnés.
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Les intuitions nous disent des choses que nous savons au fond de nous, mais que nous n'arrivons pas à exprimer avec des mots. (p.120)
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- Cette dame est ma fiancée, expliqua-t-il, elle s'appelle Mma Ramotswe et je souhaite lui acheter une bague à l'occasion de nos fiançailles. Une bague en diamants, ajouta-t-il après une brève hésitation. (...)

- Vous avez beaucoup de chance, affirma le joailler. Tous les hommes ne trouvent pas de grosses femmes sympathiques comme celle-ci à épouser. De nos jours, la plupart sont maigres et tyranniques. Cette femme-ci va vous rendre très heureux.
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Les Américains étaient très intelligents : ils envoyaient des fusées dans l'espace et inventaient des machines capables de réfléchir plus vite que n'importe quel être humain, mais toute cette intelligence les rendait aveugles. Ils ne comprenaient pas les autres peuples. Ils pensaient que tout le monde voyait les choses de la même façon qu'eux-mêmes, ce en quoi ils se trompaient. La science ne représentait qu'une partie de la vérité. Il existait également beaucoup d'autres choses qui rendaient le monde tel qu'il était, et les Américains ne les remarquaient pas toujours, bien qu'elles fussent présentes en permanence, là, sous leur nez. (p.121)
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C'était très bien d'épouser un mécanicien, déclara-t-elle [Mma Tsbago]. A ce qu'on disait, ils faisaient les meilleurs maris. Une femme devait toujours essayer d'épouser soit un policier, soir un mécanicien, soit un pasteur, affirma-t-elle, mais jamais un politicien, un barman ou un chauffeur de taxi. Ces gens-là causaient énormément de problèmes à leur femme.
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"Les Américains étaient des gens intelligents : ils envoyaient des fusées dans l'espace et inventaient des machines capables de réfléchir plus vite que n'importe quel être humain, mais toute cette intelligence les rendait aveugles. Ils ne comprenaient pas les autres peuples. Ils pensaient que tout le monde voyait les choses de la même façon qu'eux-mêmes, ce en quoi ils se trompaient. La science ne représentait qu'une partie de la vérité. Il existait également beaucoup d'autres choses qui rendaient le monde tel qu'il était, et les Américains ne les remarquaient pas toujours, bien qu'elles fussent présentes en permanence, là, sous leur nez." (10/18 - p.121)
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Elle n'avait pas gagné beaucoup d'argent, mais avait pris du plaisir et ne s'était pas ennuyée. A ses yeux, cela avait infiniment plus de prix qu'un bilan financier hautement positif. D'ailleurs, songea-t-elle, il serait judicieux d'inclure, dans les bilans annuels, une nouvelle colonne intitulée Bonheur, en plus des rubriques traditionnelles des frais et des gains.
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