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Critique de YvPol


Toujours épatante cette série, elle respire la joie de vivre, la simplicité et la chaleur humaine. Les gentils restent gentils et sont récompensés et les méchants punis, mais jamais trop fort, car Mma Ramotswe ne se plaît pas à faire en sorte que la punition soit excessive. Et comme Mma Ramotswe est bonne, son futur mari l'est tout autant. Il est généreux, ses visites à l'orphelinat de Gaborone le prouvent : il répare tout ce qu'il peut gracieusement. Il est tellement bon que lorsque la directrice de l'orphelinat lui propose de s'occuper de deux enfants, une fillette en fauteuil roulant et son petit frère, il ne peut refuser, il essaie pourtant argumentant qu'il doit en parler au préalable avec Mma Ramotswe, mais à la vue des enfants, il cède. Qu'en pensera sa future épouse ? Je vous laisse le suspense, assez faible au demeurant, puisque Mma Ramotswe est aussi généreuse que le garagiste. Mais même sans suspense le livre se lit vite et très agréablement, le ressort de la peur ou de la tension n'est absolument pas celui sur lequel joue l'auteur. Non, il joue sur ses personnages, les rapports entre eux, sur le pays, les coutumes, cette fausse nonchalance que l'on pense parfois inhérente aux Africains, c'est plutôt un certain détachement des choses qui peuvent nous sembler importantes à nous, une autre conception de la vie : "Les Américains étaient très intelligents : ils envoyaient des fusées dans l'espace et inventaient des machines capables de réfléchir plus vite que n'importe quel être humain, mais toute cette intelligence les rendait aveugles. Ils ne comprenaient pas les autres peuples. Ils pensaient que tout le monde voyait les choses de la même façon qu'eux-mêmes, ce en quoi ils se trompaient. La science ne représentait qu'une partie de la vérité. Il existait également beaucoup d'autres choses qui rendaient le monde tel qu'il était, et les Américains ne les remarquaient pas toujours, bien qu'elles fussent présentes en permanence, là, sous leur nez." (p.121)

L'intuition, l'entraide, le respect d'autrui sont aux coeurs des personnages principaux, et Mma Ramotswe se désole de voir que ces principes déclinent en son pays qu'elle aime tant. Elle n'est pas naïve, elle sait à quoi s'attendre de l'évolution de la société, elle n'est pas réactionnaire ou nationaliste, elle aime son pays et aurait préféré qu'il ne subisse pas trop vite les changements dus à l'influence des pays occidentaux, États-Unis en tête. Pour elle, chaque pays, chaque continent devrait pouvoir garder ses spécificités, ses modes de vie, l'uniformisation ne lui sied point.

Ceci étant elle reste positive et c'est un des qualificatifs qui convient le mieux à cette série policière : elle est positive et optimiste. On ressort de ces lectures joyeux, avec le sourire et l'envie d'aller rencontrer Mma Ramotswe et Mr J.LB. Matekoni et revenir -ou pas- pleins de bonnes ondes et de ressources.
Lien : http://lyvres.fr
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