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EAN : 9781069901347
192 pages
Editeur distribué par UD (17/03/2017)
4.36/5   57 notes
Résumé :
Chaque trimestre, America racontera l'Amérique au temps de Donald Trump, à travers des reportages et des enquêtes, des grands entretiens et des chroniques signés par les meilleurs écrivains Français et Américains.

Dans ce premier numéro, nous avons réservé aux lecteurs :

- une interview inédite de Barack Obama

- un entretien exclusif avec Toni Morrison (Prix Nobel de Littérature)

- des reportages, des enquê... >Voir plus
Que lire après America n.01 : Face à TrumpVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je continue à rattraper mon retard concernant ce magazine sur l'état de l'Amérique depuis l'arrivée de Trump (vous savez le Donald, pas celui de Disney, l'autre mais je vous comprends ils se ressemblent beaucoup.....) vu par les grandes plumes de la littérature américaine.
Je les découvre peu à peu (j'ai déjà lu le 5,6, 2) car il me faut parfois un peu de temps pour "digérer" ce que je lis.
Dans le premier, découvrir :
Le Grand Entretien consacré à Toni Morrisson, cette voix forte et belle sur ce qu'il faut faire maintenant
Barack Obama qui s'interroge sur la littérature
Louise Erdrich qui nous parle des amérindiens, de sa colère (cela m'a donné très envie de découvrir ses romans et j'ai à mon programme du mois prochain  Dans le silence du vent)
Une nouvelle inédite "Reconnaissance de Dette" de F.S. Fitzgerald
La découverte d'un Monument de la littérature américaine Moby Dick de Herman Melville et sa genèse (honte à moi j'en entends souvent parler mais jamais lu) et tous ses symboles
Et toutes les rubriques habituelles, toutes aussi passionnantes les unes que les autres
sans oublier toute une partie consacrée à Los Angeles, la ville des anges....., en particulier le L.A. vu par Alain Mabanckou.
C'est un très beau "mook" riches d'enseignement, de découvertes pour mieux comprendre l'Amérique profonde, l'Amérique littéraire, politique, sociétale.
Je crois que le N°7 sort le 6 Octobre mais je continue malgré tout à remonter le temps et je commence la lecture du N°3, à mon rythme car je dois avouer qu'il y a parfois des colères, des réflexions, des points de vue qui nous révoltent sur ce qui se passe là-bas, cela pourrait être chez nous, ici, bientôt.....
Cela fait peur mais cela rassure également de penser qu'il y a du monde qui s'élève, des voix qui résonnent, qu'il est possible de faire un magazine intelligent, qui porte à réflexion, sans pub (oh merci.......), qui ouvre des horizons et pour moi qui devient une sorte de bible où je découvre des textes, des auteurs que je n'aurai peut-être jamais abordés sans cette revue.
Merci.
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America
L'Amérique comme vous ne l'avez jamais lue.
Printemps 2017 Trimestriel ( 19€ - 194 pages) Revue co-éditée par le1
Diffusion librairie : Flammarion


America est le nom de la revue initiée par François Busnel et Eric Fottorino.
Un défi pour faire percevoir le pouls de L'Amérique durant les quatre années de la présidence Trump, donc seize numéros. Éric Fottorino explique leur démarche : «  Aller voir, cette Amérique réelle, là où la littérature sait jeter ses filets pour fixer les images les plus vraies, les plus fortes, d'une époque sans précédent ». Il oppose le texte d'Emma Lazarus, gravé sur le socle de Miss Liberty, à celui qui veut « fermer portes et frontières ».

La couverture explicite affiche des grands noms de la littérature américaine, annonce des inédits, et des extraits exclusifs du roman à paraître de Jay McInerney.
En ouverture une carte permet de situer les lieux correspondants aux textes.

Dans son édito, François Busnel trace les grandes lignes : «  des écrivains vont devenir les mémorialistes de cet étrange règne ». Rappelons que l'auteur a souvent traversé l'Atlantique, ayant à son actif Les carnets de route, road movie littéraire au coeur de l' Amérique , avec DVD.

Ici, Toni Morrison, Prix Nobel de la littérature en 1993, marraine du premier numéro de la revue, lui a ouvert ses portes. Elle évoque son enfance,son goût précoce pour la lecture, ses études à Howard University à Washington. Elle confie ses craintes concernant Trump. Elle revient sur ses réticences à soutenir le président Obama. Elle a pu conclure après lecture de son livre autobiographique et ses discours qu'il était «  sage, honnête, sain d'esprit et pas mauvais écrivain du tout », «  doué d'empathie ». Elle passe en revue certains de ses romans,livre une anecdote sur Bob Dylan, décline les auteurs importants pour elle et met en exergue le rôle vital de la littérature.

L'originalité de cette revue est de proposer des textes bilingues , par exemple : Colum McCann lance son appel aux jeunes écrivains.

La politique et la culture peuvent faire bon ménage, pour preuve, l'entretien de Barack Obama autour de la littérature. L'ex -président se confie au journaliste Ta-Nehisi Coates, livre son rapport aux livres, commente les romans qui l'ont marqué comme Les Furies de Lauren Groff. ( Traduction de Marguerite Capelle).

Alain Mabanckou adresse une lettre à un ami, dans laquelle il évoque «  ces petits trésors qui alimentent sa joie de vivre à Los Angeles », deux regards sur cette ville totalement opposés. Des suggestions de livres, films, musiques terminent cette incursion dans L.A, ainsi qu'une page de citations sur cette ville.

La voix de Louise Erdrich (1), propriétaire d'une librairie spécialisée en littérature amérindienne, se fait entendre dans le chapitre:Toujours debout, où elle est décidée à lutter , résister, et manifester son désaccord. Elle refuse de voir «  sombrer les Amérindiens dans l'oubli » et se déclare solidaire de leur cause. Elle n'est pas tendre envers Trump. On vient s'abreuver à Birchbark Books, « c'est comme un lieu sacré, un manifeste politique ».

D'autres plumes encore à découvrir : un inédit de Francis Scott Fitzgerald, des extraits du roman de Jay McInerney, des enquêtes et reportages.
Douglas Kennedy aborde le cinéma, «  formidable moyen de saisir l'âme d'un pays ».
Olivia de Lamberterie autopsie le roman de Lauren Groff Les furies, pointe les réflexions sexistes d'un président qui ont déclenché les Marches des Bonnets roses.


Des dessins de Nicolas Vial et Sempé ainsi qu' une série de photos de Vincent Mercier ponctuent cet ouvrage. Des photos encore dans le reportage de Sylvain Cypel, à la rencontre des « poor white trash » au coeur de la Rust Belt.

Des dessins accompagnent aussi le livre culte Moby Dick, commenté de façon approfondie par André Clavel. Celui-ci retrace les débuts difficiles de ce roman «  tellement novateur et dérangeant » avant qu'il devienne «  un monument ».
Trois auteurs s'expliquent sur leur coup de coeur : John Irving confie être «  fasciné par le caractère inexorable du roman ». Russell Banks reconnaît que cette histoire d'Achab « n'a cessé de l'habiter », puis à la relecture en a perçu ma musique.
Ron Rash le considère comme «  le plus grand roman américain ».

La revue s'achève sur une page d'humour, Augustin Trapenard mettant en parallèle deux Donald, prénom d' «  origine gaélique qui révèle une propension au pouvoir et un intérêt pour le monde d'en bas ». Il s'interroge sur « l'étrange popularité de ces drôles d'oiseaux, de ces deux larrons ». Verserait-il dans le Trump bashing ?
Pour cela, il renvoie au Canard enchaîné.

François Busnel et Eric Fottorino réalisent un premier numéro d' America alliant textes et images, éclectique, riche, dense, prometteur et éclairant sur la réalité.

(1) Augustin Trapenard a reçu Louise Erdrich, dans l'émission Boomerang,
France Inter le 5/04/ 2017.
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D'ordinaire, je ne publie pas de billet à propos de périodiques. America sera donc l'exception.

Conséquence directe de l'élection d'un certain canard à la tête des Etats-Unis, Busnel et Eric Fottorino ont imaginé une forme de journal de bord durant les 4 années du mandat du personnage en question .America racontera l'Amérique de Trump en empruntant les chemins de la littérature.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, ou plutôt des sujets, il convient de jeter un oeil sur la revue dans son ensemble ; un format légèrement supérieur à un livre grand format, un papier épais et mat ; de la couleur, mais sans que cela devienne du barbouillage, une police de caractère sobre et agréable. L'objet est vite adopté, et prendra naturellement sa place dans une bibliothèque.

La variété des articles fait penser à un objet de presse permettant la lecture même quand on dispose de peu de temps. le format des articles permet d'aller au fond des choses, et donne l'impression de lire un peu plus et nettement plus fouillé que de la presse.

Sur le fond, on y trouve de l'humour (grinçant) sous forme de chroniques qui , à mon sens , vont vite devenir incontournable, avec en particulier la chronique du poisson rouge….. vaste programme.

Endossant en quelque sorte le rôle de marraine, Toni Morrisson s'installe pour un long entretien sur le rôle de la littérature et la résistance ; j'en ai savouré chaque ligne. Tout comme la résistance vue par Louise Erdrich.

La littérature américaine est présente tout au long de ce numéro sous des formes, et des aspects différents.

Un numéro qui m'a séduite tant par son contenu, sa diversité, et sa forme. Vivement le prochain !!

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Revu coronavirus oblige une émission consacrée à François Cheng. Cette réédition est une bonne idée.
François a 91 ans, il fut invité parce que Busnel l'aime bien et que l'artiste s'est ému du sort de la cathédrale Notre Dame. C'est un plaisir de le revoir.
A cette occasion je pense à d'autres qu'on oublie un peu : Charles Juliet, René Depestre, Pietro Citati, Dominique Fernandez ..qui ont tant de magnifiques choses à dire !..
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Excellent premier numéro pour cette revue consacrée à observer, comprendre les Etats-unis sous la nouvelle présidence de Donald Trump. Très bel interview de Toni Morisson, mais tout les articles sont de très haut niveau. Redoutable défi à l'équipe de rédaction pour le numéro 2.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Lettre à un jeune écrivain
"N'oublie jamais qu'écrire est l'expression d'une parole libre contre le pouvoir. Une forme d'engagement non violent, de désobéissance civile. Il faut se placer à l'écart de la société, se préserver de toute intimidation, contrainte, coercition, cruauté. Partout où le pouvoir s'efforce de simplifier, restitue la complexité. Partout où il fait des leçons de morale, exerce ton esprit critique."
COLUM McCann.
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François Busnel : Qui est, à vos yeux, le plus grand des écrivains ?
Toni Morrison : J'ai écrit une thèse sur Virginia Woolf. Elle est un immense écrivain. Gabriel Garcia Marquez est un extraordinaire écrivain, j'adore tous ses romans. Tous les deux m'ont beaucoup influencée. Comme James Baldwin. Mais le meilleur, c'est Faulkner. Sans aucun doute. Son approche de la question raciale est fascinante. Il n'est jamais tombé dans les travers d'un Hemingway qui était capable d'écrire des choses comme : "Deux hommes marchaient dans la rue. L'un était cubain, l'autre noir." Quoi ? Mais les deux étaient noirs, mon vieux... Les Cubains sont noirs !
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- Il arrive que les gens votent pour perturber le statu quo. Comme l'escroc qu'il est, Trump a joué sur cette colère, sur le nihilisme et la peur. Il a tenu les propos racistes, phobiques et misogynes choquants que certains avaient refoulés jusque -là. Il était le " ça " orange.
Louise Erdrich - Toujours debout.
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François Busnel - Qu'évoque pour vous le slogan de campagne de Trump: Make America great again ?
Toni Morrison - Il s'agit d'un slogan raciste. Il ne signifie pas ce qu'il veut dire. Il ne signifie pas "Redonnons sa grandeur à l'Amérique" mais " Redonnons sa blancheur à l'Amérique"
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Ah enfin Monsieur, vous sortez des sentiers battus pour parler non pas de business qui semblait guider vos choix et vous faisant l'écho des multinationales, mais de littérature, de philosophie dans un langage à peu près compréhensible du grand public qui contrairement à ce que vous pensez n'est pas fait que de clients potentiels avec un imbécile qui sommeille.

Je vous mets la note de 17 sur 20 à titre d'encouragement et j'annote et j'espère qu'il ne s'agit pas là d'un accident heureux ! Et puisse ce confinement vous amener à vous faire réfléchir.

Vous voyez Monsieur qu'avec un peu d'effort vous y arrivez. Je ne vous reprochais pas de faire votre affaire, vous êtes libre, mais de confisquer la littérature pour parler en son nom sur une chaîne d'intérêt public alors qu'il s'agissait de bien autre chose, une culture de l'entre-soi sur la pente formatée du profit.

Et quand on s'ouvre, ça donne Marcel Conche, 98 ans qui écrit encore de si jolies choses, dans la limpidité de la pensée comme il dit, Comte-Sponville qui cite Epicure, le désir vide et vain.. Jules Renard, "la vie est brève, mais on s'ennuie quand même". On voit apparaître Louis Aragon avec son Roman inachevé, Etienne Klein discourir sur le vide et le néant, même le Drian lâche les chevaux : Je crains que demain sera comme aujourd'hui, en pire.
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