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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Conor Lyons , jeune baroudeur de 23 ans , décide de réintégrer le foyer familial Irlandais afin d'y passer une petite semaine en compagnie de son paternel . Ce dernier , vieil homme alcoolique , solitaire , acariatre et à l'hygiene aussi douteuse qu'une chambre de sofitel Americain apres le passage de Dom la Giclette plus communément appelé DSK dans le milieu , ne vit désormais que pour la peche . Son reve ultime , capturer enfin ce satané saumon qui lui fait la nique depuis tant d'années ! Tel Achab , sa ténacité n'a d'égale que sa propension à faire fuir tous ceux qui l'approchent...Un taiseux de niveau stratosphérique qui , en son jeune temps , vagabondait de continent en continent , son Loyola en bandouliere et toujours à l'affut du reportage photo qui lui permettrait enfin d'asseoir une certaine notoriété . S'il est un sujet dont il ne se lassa jamais , c'est bien cette jeune Mexicaine de 10 ans sa cadette qu'il photographia , au fil des ans , sous toutes les coutures , allant meme jusqu'à précipiter le départ de celle qui , entre temps , allait devenir sa femme . de cette union , il ne reste désormais que d'innombrables clichés punaisés sur les murs jaunis d'une vieille bicoque délabrée et insalubre . Autant de vestiges d'un passé révolu , de plaies béantes et douloureuses que Conor tentera d'interpreter pendant sept jours . Sept jours pour renouer avec son pere malade . Sept jours pour remonter le temps , appréhender , enfin , le départ de cette mere qui lui manque tant et taire cette incommensurable douleur qui le ronge . Sept jours pour démeler l'écheveau d'un passé en lambeaux qui est sien et qu'il s'échine à reconstituer depuis bientot 5 ans..

Un premier roman époustouflant de maturité ! McCann entremele magistralement périple géographique et quete familiale pour délivrer , au final , un récit d'une justesse sans failles ! de l'Irlande au Mexique en passant par l'Espagne et L'Amérique du Nord , le dépaysement est total . McCann fait partie de ces écrivains ( Harrisson , Crumley , Boyden..) qui possedent le rare talent de magnifier la nature jusqu'à vous en étourdir .
L'auteur traduit pudiquement la conflictualité journaliere des rapports pere / fils tout en évoquant de façon sensible et touchante le vide affectif abyssal généré par l'absence de cette mere / épouse démissionnaire .
Tel un équilibriste , McCann déroule sa trame en oscillant entre un douloureux passé parental et un présent aux promesses incertaines...

Le Chant du Coyote , une balade Irlandaise hypnotique et puissante ! Bip ! Bip !
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Conor Lyons rentre au pays natal l'Irlande pour retrouvé Michael son père malade, acariatre, sérieusement porté sur la bouteille et qui consacre la majeure partie de son temps à la pêche à la mouche.
Entre le père et le fils, il iy a le fantôme de la mère et de l'épouse disparue Juanita quand Conor rentrait dans l'adolescence. Les deux hommes vont apprendre à se redécouvrir et relier les liens distendus, Conor et Michael vont délivrer une parole trop longtemps tue.Pas le plus connu des romans de Mc Cann mais ne passez pas à côté car l'irlandais avec ce premier roman tape sacrément fort. En livrant un portrait magnifique de deux hommes marqués par le drame. Quand la parole devient thérapeutique, et expulse les blessures. Poignant, magnifiquement conté, Mc Cann signe un roman puissant. Déjà la marque d'un grand.
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Encore un très bon livre de Colum McCann ! Lu après les merveilleux Les saisons de la nuit et Et que le vaste monde poursuive sa course folle, le premier roman de l'auteur permet lui aussi de passer un très bon moment en compagnie d'un binôme père-fils complexe et saisissant à la recherche d'une mère, finalement omniprésente malgré son absence.
Le chant du coyote, c'est aussi un livre sur le temps qui passe, qui efface, qui adoucit ou qui révolte. Un livre qui fait voyager, du Mexique aux États-Unis entre deux parties de pêche à la mouche en Irlande. Un livre et surtout une plume à découvrir, tout simplement.
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Comme dans Les saisons de la nuit, et comme dans Danseur, que j'ai lus avant le Chant du coyote, McCann nous offre d'abord un livre d'une belle et parfois troublante intensité psychologique grâce à un style d'une maîtrise que je trouve personnellement époustouflante.
Ce roman, en fait premier chronologiquement, m'a d'abord paru moins fort que les deux autres, presque moins bon, moins addictif... car je ne comprenais pas où j'allais. Et pourtant je dois bien reconnaître que je l'ai lu rapidement, y revenant dés que j'avais un temps mort, ayant fait mien, presque, l'agenda de Connor et de son père, quelques jours à peine devant soi... pour quoi d'ailleurs ? Pourquoi aussi ? Chacun sent que l'absence entre ces deux-là, l'amour autant que la femme par qui il est né, résonne comme un malaise, sonne d'un ton lourd, sent le renfermé, le rance, demande par trop à être élucidé pour qu'on ne finisse par le mettre à jour pour l'éclaircir à la lumière vraie, naturelle, loin des mises en scène développées en chambre noire.
Que crève cet abcès qui déjà saigne, faute de quoi la nature fera son oeuvre, destructrice, « putréfactrice », et nourrira les pires regrets.
Peut-être pas élucider le mystère de la disparition mais partager la souffrance, la dire, savoir qu'on la partage au coeur. Se retrouver, déjà, autour du même malheur, et renouer par là le lien qui un jour rompit.
Si le père maîtrise l'art de savoir jeter sa ligne pour que ça morde, pour attraper ce poisson là, il ne pourra être seul. Cette pêche aux raisons qui ont défait le bonheur, cette quête des moments fatidique d'une vie dont ne reste que des clichés est forcément une lutte contre soi, contre l'oubli volontaire. C'est une traque qui demande, comme celle qui lance la ligne dans le fond de la rivière, mais ici celle des sentiments, des souvenirs, de ceux qu'on a enfouis par honte ou par peur, patience et dont on doit savoir qu'elle peut ne pas toujours faire mouche... Mais qui mieux qu'un fils à ses côtés pour lutter contre les courants du passé, les affronter ensemble, déjouer les pièges, ne pas glisser. Car il n'y a pas forcément une prise à rapporter : s'y adonner sincèrement, pleinement, à deux, dans la confiance, c'est déjà gagner.
C'est le beau et touchant roman de Colum McCann que, personnellement, j'ai lu.
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Un jeune homme revient en Irlande pour revoir son père vieillissant et solitaire qu'il n'a pas vu depuis plusieurs années, depuis qu'il est parti de chez lui du jour au lendemain.

Il raconte la vie de ses parents quand son père a lui même quitté l'Irlande au moment de la guerre d'Espagne en tant que photographe. Puis quand il a rencontré sa mère au Mexique puis leur passage à tous les deux aux États Unis et leur retour en Irlande.

Le narrateur raconte cette histoire en se basant sur ce que ses parents lui ont raconté, sur ce qu'il a appris lorsqu'après avoir quitté son pays il est parti sur les traces du passé de ses parents et il ajoute ce qu'il imagine en regardant les photos prises par son père à différentes époques. Il cherche à retrouver la trace de sa mère qui est partie sans donner de nouvelles.

Et puis il y a aussi la relation qu'il essaie de renouer avec le vieil homme que son père est devenu.

Le style est très beau, concis et précis, emprunt d'une certaine poésie et lenteur qui nous fait voyager dans les pays et les souvenirs.

J'ai beaucoup aimé les passages où il imagine tout ce qui se passe dans une photo, autour d'une photo.

Il y a beaucoup de tendresse dans ce roman. C'est le roman d'une quête pour mieux comprendre ses parents. C'est aussi un roman qui montre l'évolution d'une vie, les espoirs déçus, les désillusions d'une vie entière.
Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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Je trouve que c'est globalement un bon livre, écrit de manière plutôt juste (très bonne traduction de Renée Kerisit), assez mélancolique, triste puisqu'il dit le mal-être d'un narrateur, jeune homme à la recherche de sa mère, disparue un jour après avoir commis un acte de colère et de dépit envers son mari, le père du narrateur, père qui se laisse plutôt aller après le départ de l'amour de sa vie. le narrateur, environ 25 ans sans doute, revient 1 semaine voir son père dans la maison familiale en Irlande, au bord d'une rivière proche de la mer, après être parti vers les lieux où sont passés ses parents (Mexique, USA), en espérant trouver une trace de sa mère que le père avait rencontrée au Mexique..
C'est ce récit - le séjour du narrateur auprès de son père fatigué et ronchon, que j'ai préféré. Les flash-backs dans la vie de ses parents m'ont parfois un peu barbé.
Il y a plusieurs allers-retours entre le temps du séjour en Irlande et le passé de ses parents. le père voulant voir du pays, a quitté jeune son île, s'est retrouvé au Mexique où il rencontrera une jeune mexicaine dont il tombera amoureux (ce sont les parents du narrateur), puis devront quitter le Mexique. Ils iront à San Francisco, puis au Wyoming, puis à New-York..
Le père était photographe. Cette activité était sa passion mais un moyen insuffisant de subsistance et la cause des malheurs du couple.
Je ne sais pas quelle est la part de fiction et de réalité ( ces photos décrites dans le livre ont-elles vraiment existé ? j'ai crû comprendre que le père de l'écrivain était plutôt journaliste..) dans ce récit assez justement écrit et émouvant.
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Il s'agit là du premier roman publié de cet auteur, paru en 1995, dont je n'avais encore rien lu. J'ai surtout été sensible à sa très belle écriture. Conor, après avoir passé des années à bourlinguer aux Etats-Unis, revient dans son Irlande natale pour tenter de renouer avec son vieux père, qu'il avait quitté sans intention de le revoir un jour. Sa mère, d'origine mexicaine, n'est plus là. En réalité Conor a passé beaucoup de temps à tenter de retrouver sa trace, revenant sur les pas du couple que formait alors son père, photographe professionnel, avec sa mère, rencontrée lors d'un séjour de plusieurs années au Mexique pendant les années de la seconde guerre mondiale (il avait auparavant passé des années en Espagne, pendant la guerre civile). le lecteur devra être patient pour découvrir peu à peu quel était le contentieux qui avait gangrené ce couple et dont leur fils unique est l'héritier. Conor restera six jours auprès de son père, qui vit seul et malade, pour tenter de renouer le fil...
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LE CHANT DU COYOTE de COLUM MCCANN
Connor parcourt les États Unis et le Mexique à la recherche du passé de ses parents, son père, irlandais et sa mère surtout, mexicaine, partie un matin sans laisser de traces ni donner signe de vie. Il va au fil de ses déplacements reconstruire leur histoire, celle de son père, Michael, mêlé à la guerre civile espagnole puis qui rencontrera sa femme Juanita au Mexique. Ils vivront comme des bohèmes, lui passionné de photos et vivotant de son art, elle l'attendant.
La narration se déroule sur 7 jours, le temps que Connor passera avec son père vieillissant en Irlande avec ses souvenirs et ses photos, 7 jours pour comprendre ce que son voyage ne lui a pas permis d'élucider, 7 jours étant le maximum que père et fils puissent supporter cette cohabitation.
C'est le premier roman de Colum McCann écrit en 1995, c'est une merveille de finesse et d'intelligence, il s'en dégage une forte émotion et les moments entre père et fils sont d'une force bouleversante.
Mccann est irlandais, vit aux États Unis, c'est un de mes contemporains favoris, c'est le cinquième roman que je lis de lui, jamais déçu, une valeur sûre pour moi.
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