AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Mind the Gap tome 3 sur 2

Rodin Esquejo (Illustrateur)Sami Basri (Illustrateur)
EAN : 9781607068112
144 pages
Image Comics (29/10/2013)
4/5   1 notes
Résumé :
The history and truth of what "Jairus" and its connection to Elle are exposed! With the memories of what put her in the coma returned, Elle faces the greatest decision ever: Life, Death, or forever stay in The Garden. She has only moments to decide, and what she does will not only shock you, but will change the course of everything!
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Mind the Gap, tome 3 : Out of BodiesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Temps morts Tome 02: Si seulement tu étais là... (épisodes 6 à 10) qu'il est indispensable d'avoir lu avant. Il faut avoir commencé cette série par le premier tome. Celui-ci comprend les épisodes 11 à 15, initialement parus en 2013, écrits par Jim McCann. Les épisodes 11 & 2 ont été dessinés et encrés par Sami Basri, avec une mise en couleurs réalisée par Jessica Kholinne (épisodes 11 & 12) et Beny Maulana (épisode 12). Les épisodes 13 à 15 ont été dessinés et encrés par Rodin Esquejo et mis en couleurs par Arif Prianto (aidé par Jessica Kholinne) pour les séquences du présent, et par Dan McDaid avec une mise en couleurs de Lee Loughridge pour les séquences du passé.

Elle Peterssen est revenue dans la dimension spirituelle, celle où errent les âmes qui n'arrivent pas à rompre complètement leurs attaches avec le monde matériel, coincées dans ces limbes par des situations non résolues de leur vie corporelle. Une dizaine de fantômes s'attaquent à sa forme astrale et la déchirent en autant de morceaux. Ce drame se produit sous les yeux de Blake Robert Plangman (Bobby) et du psychologue Harold Crenshaw. Ils récupèrent la dizaine de morceaux du corps astral d'Elle et les étalent par terre comme autant d'enveloppes vides, sans réaction de la part d'Elle. Dans l'hôpital de New York où se trouve le corps d'Elle dans le coma, une dizaine de corps spectraux de sa personne errent dans les couloirs ne contenant qu'une toute petite partie de sa mémoire, ne comprenant par leur situation. Ils entendent les alertes sonores de malades également dans le coma qui viennent de reprendre conscience à l'instant.

Dans la pièce secrète aménagée par Edward Peterssen, Jo Wilson, Dane Miller, Frankie Burton, Miles Gilbert et Edward sont en train de faire le point devant le tableau où sont épinglés les photographies et les documents ayant trait à l'affaire d'Ellis Peterssen, avec des fils rouges matérialisant les liens entre les uns et les autres. Ils décident de se rendre à l'hôpital pour trouver plus d'indices. Jo Wilson effectue une remarque sarcastique en se qualifiant d'équipe Hoodie. À l'hôpital, tous les médecins sont débordés avec cette soudaine reprise de conscience d'une dizaine de patients. En particulier, la docteure Gina Geller entre dans la chambre de la patiente madame Chandler, et celle-ci lui intime de débrancher le système de support vital d'Harold Crenshaw. Jo Wilson arrive sur ces entrefaites et comprend que c'est la conscience d'Elle qui est en train de s'exprimer. de son côté, Edward Peterssen se rend au bureau du docteur Steven Hammond, protégeant son identité avec sa capuche, et lui passant son téléphone portable, lui indiquant que sa cheffe veut lui parler. Il s'agit de Min Peterssen (la mère d'Elle) qui ordonne au docteur d'obéir à la personne qui se tient devant lui.

Ce tome constitue la dernière partie de la première saison de cette histoire, qui n'a pas connue de deuxième saison jusqu'alors. Seuls 2 épisodes supplémentaires (16 & 17) sont parus, mais non présents dans ce recueil. le lecteur a quand même le plaisir de découvrir l'explication, ou plutôt les explications relatives à l'état d'Ellis Peterssen. le tome se termine sur un suspense, mais qui ouvre clairement sur un autre chapitre bien différent. Jim McCann continue d'utiliser sa narration un peu éclatée, dans laquelle il délivre des éléments d'information à la manière d'un puzzle, charge au lecteur de recoller tous les morceaux pour comprendre le tableau qui se dévoile à lui. En ce qui concerne la question principale (Qu'est-il arrivé à Elle ?), les révélations se font rapidement et il n'y a pas besoin d'effort particulier pour comprendre. Cela se complique un peu si le lecteur veut retracer le parcours de l'allégeance des différents personnages au fil des séquences, en particulier dans le passé. Jim McCann ne se sent pas contraint de rappeler régulièrement les noms des personnages et le lecteur peut perdre le fil le temps d'une séquence de qui a fait à quoi, ou qui est sensé savoir quoi, entre chacun des membres de la famille Peterssen (Ellis, Min, Edward senior, Edward junior, Erik le grand-père), Stephen Hammond, Harold Crenshaw. Fort heureusement ce degré de complexité de la lecture n'obère pas la compréhension de l'intrigue globale.

À la lecture, il apparaît que derrière la structure sophistiquée de la narration, avec une distribution de personnages importante et des événements survenus sur plusieurs générations, le scénariste n'est pas adepte de la décompression narrative. Non seulement, il finit par révéler ce qui est vraiment arrivé sur le quai du métro où Elle a perdu connaissance et a peut-être été agressée, mais en plus il révèle l'identité du mystérieux Cinquième et du fonctionnement de cet étrange groupe d'individus portant capuche. En outre, il revient sur la manière dont le composé Jairus a vu le jour. C'est une histoire qui remonte à la seconde guerre mondiale et qui implique la famille Peterssen, avec un autre nom à ses débuts. Ce retour en arrière justifie que ces passages soient dessinés par un autre artiste : Dave McDaid. Ce dernier réalise des traits de contours plus épais que ceux de Rodin Esquejo, le dessinateur initial de la série, avec des traits plus gras, et des contours moins lissés. Il n'hésite pas à utiliser des aplats de noir pour donner du poids à certaines surfaces. Ces aplats sont couplés avec des petits traits secs dans les surfaces, ce qui traduit à la fois les ombrages, mais aussi la texture du matériau, les plis des tissus, les traits tirés des visages. Les dessins comportent un bon niveau descriptif, sans être photoréalistes, l'artiste privilégiant un ressenti plus organique. Au fil des séquences, le lecteur apprécie la capacité de McDaid à évoquer une fuite dans les égouts avec une maçonnerie en brique, une belle demeure dans le sud de l'Argentine avec une salle à manger dotée d'une large table, les tenues vestimentaires d'époque, une sympathique maison simple en milieu rural dans les États-Unis, ou encore une salle d'opération dans un hôpital moderne. le changement de dessinateur n'est pas simplement justifié par le changement d'époque, mais en plus il apporte une saveur différente, plus adaptée aux épreuves que traversent ces personnages de génération antérieures.

Le lecteur éprouve un a priori plus négatif en voyant que le dessinateur en titre a cédé la place à un remplaçant sur les 2 premiers épisodes. Mais à la lecture, il découvre que Sam Basri dessine à la manière de Rodin Esquejo et que ce ressenti est encore accentué par la mise en couleurs. En surface, il a l'impression de retrouver les mêmes caractéristiques graphiques, avec les traits de contour très nets et très lissés, l'absence d'aplats de noir, les couleurs un peu pastel qui viennent apporter les informations relatives au relief des objets et des tissus, la même impression de décors un peu fragiles, mais donnant une bonne idée des volumes des pièces. Effectivement, s'il le souhaite, le lecteur peut s'amuser à faire la comparaison avec les dessins d'Esquejo qui est de retour pour dessiner les séquences du présent dans les 3 derniers épisodes. À ce jeu-là, il observe que les visages ont des formes plus harmonieuses et des expressions plus variées et plus nuancées. Il y a toujours autant de têtes en train de parler dans les cases, mais la mise en scène est un peu plus vivante que celle de Basri. Dans les 2 cas, le lecteur plonge dans des prises de vue quasi cliniques, avec un degré de simplification qui n'est pas synonyme de simplisme, et des personnages dont le comportement relève d'un langage corporel d'adulte. Les couleurs oscillent entre une approché un peu délavée, et une utilisation du rose-violet qui fait planer un sentiment de petit décalage, en phase avec la vie spirituelle de l'esprit d'Elle Peterssen.

Dans ce tome, le lecteur découvre donc la genèse du projet qui a abouti à Jairus, ainsi que le véritable responsable qui se fait appeler le Cinquième. le scénariste utilise des ficelles classiques dans ce genre de complot sur plusieurs générations, à commencer par ses origines pendant la seconde guerre mondiale. Dans le même temps, il fait l'effort d'y introduire des éléments originaux, et cela aboutit à un développement organique de l'entreprise qui a manipulé la vie d'Ellis Peterssen dans les coulisses, avec une belle cohérence dans ses méthodes d'action. le lecteur en ressort complètement satisfait du point de vue de l'intrigue, mais un peu frustré que McCann n'ait pas plus utilisé la vie spirituelle de son personnage principal, qu'il s'en soit tenu à un mécanisme sans substance. En lisant la postface rédigée par McCann, il y apprend que l'idée de base d'un individu capable de se réveiller d'un coma, lui est venue à partir de ce que son grand-père a raconté de sa naissance à McCann, et de ses épisodes de mort en tant que prématuré.

Ce troisième tome clôt la première saison de manière satisfaisante, apportant des réponses claires aux circonstances de la plongée dans le coma d'Ellis Peterssen, et au mystérieux projet Jairus. le lecteur éprouve du plaisir à retrouver les dessins propres et nets de Rodin Esquejo. Il s'accommode facilement de ceux de Sam Basri qui dessine d'une manière très similaire, avec un peu moins de nuances. Il approuve tout à fait le choix d'avoir confié les scènes du passé à un autre dessinateur, d'autant plus que Dan McDaid s'avère pertinent dans ce registre de reconstitution historique. Il regrette un peu que la deuxième saison se soit arrêtée au bout de seulement 2 épisodes. Cette première saison était particulièrement bien ficelée, avec un scénario rapide, malgré une narration parfois peu attentive au lecteur quant à l'identité des personnages.
Commenter  J’apprécie          30


Livres les plus populaires de la semaine Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3169 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}