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Critique de gouelan


Un homme et son fils sont sur La route. Il règne une atmosphère de fin du monde. Ils sont seuls. Chacun est tout l'univers de l'autre. Ils n'ont plus rien. Ils survivent en mangeant ce qu'ils trouvent dans les ruines de maisons abandonnées. Ils sont vêtus de haillons. Ils ont froid, ils ont faim, ils ont peur.

Tout au long de leur route, Ils préservent la part d'humanité, d'amour et de bonté qui est en eux. Leur bien le plus précieux. Sans cela, pourquoi survivre ? Ils veulent rester des hommes et « porter le feu ».
L'enfant est comme la parole de Dieu, un prophète. L'homme doit l'emmener quelque part, le plus au sud, vers la mer. Essayer de trouver de la chaleur et peut-être d'autres survivants qui ont gardé comme eux leur part d'humanité.

Les souvenirs du passé du père sont douloureux. Il ne faut pas se retourner sur eux. Se souvenir ce serait renoncer à lutter. L'enfant n'a pas connu la beauté et la bonté du monde passé. Il incarne l'espoir. Il se construit son monde, son culte, ses propres valeurs, guidé par l'amour que lui porte son père.

Peut-on réparer ce monde ? Demeure-t-il un espoir quelque part sur cette planète agonisante. ? Pourquoi continuer à avancer sur cette route de désespoir, de désolation, de ténèbres ?

C'est une longue route qui nous emmène au plus profond de nous-mêmes. Elle est douloureuse.
On garde espoir, car l'amour du père pour son fils ne vacille jamais. Il porte son fils et son fils le porte. Ensemble ils gardent espoir. Les dialogues sont courts mais intenses. Il faut peu de mots, car il reste peu de vie, peu de choses à transmettre. Il ne reste que le feu que le petit garçon porte en lui, l'essentiel, ce qui représente l'humanité.

Comment survivre sans espoir ? L'enfant représente le dernier éclat de lumière, la dernière lueur d'espoir. Et son père survit pour porter cette lumière, pour qu'elle ne vacille pas.
« l'homme levait les yeux en pleurant et il le voyait là debout sur La route qui le regardait du fond dont ne sait quel inconcevable avenir, étincelant dans ce désert comme un tabernacle. »
Le style est épuré, comme l'est cette vision d'un monde apocalyptique. La tension est constante. On tremble avec ce père et ce fils. On sombre aussi dans le désespoir. de ces dialogues courts et de ces descriptions de paysages sans vie, se dégagent de multiples réflexions philosophiques. La foi, l'espoir, le sens de la vie, l'homme, le bien et le mal.




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