Il écarta ses cheveux de son visage, la dévisageant longuement de ses yeux bleu clair implacables.
— Je dois avoir une mine affreuse, dit-elle.
— Tu es belle.
La sincérité de son ton lui échauffa les sens.
— Tu ne me l'avais jamais dit.
— Ah non ? s’étonna-t-il. Pourtant, je le pense tous les jours.
— Mes talents de télépathe ne sont plus ce qu'ils étaient.
Il éclata de rire, émettant un son qui résonna à ses oreilles comme le plus beau du monde.
Elle leva l'ovale lisse de son visage vers le sien, les ombres caressant ses traits ravissants. Ces yeux étaient inoubliables, sombres et bridés, surmontés de l'arc parfait de ses sourcils noirs et bordés de longs cils épais.
La fille de Fraser.
Il lâcha sa main.
D'un seul regard, il engloba les autres détails de son visage : ses lèvres enflées et meurtries, sa chevelure en désordre, sa peau ivoire irritée par la barbe d'un autre homme.
Tor ne savait pas ce qui lui avait pris. Un instant, il fulminait ; l'instant suivant, il l'embrassait comme il n'avait jamais embrassé une femme. Comme s'il était pris d'un besoin irrépressible.
Elle hésita puis glissa sa main dans la sienne. Il ressentit un choc, une sensation étrange. Ses doigts étaient glacés, mais doux. Trop doux.
Elle leva l'ovale lisse de son visage vers le sien, les ombres caressant ses traits ravissants. Ces yeux étaient inoubliables, sombres et bridés, surmontés de l'arc parfait de ses sourcils noirs et bordés de longs cils épais.
La fille de Fraser.
Il lâcha sa main.
D'un seul regard, il engloba les autres détails de son visage : ses lèvres enflées et meurtries, sa chevelure en désordre, sa peau ivoire irritée par la barbe d'un autre homme.
Il mourrait d'envie de la toucher, de caresser du doigt la courbe de sa pommette et de bercer sa joue veloutée dans le creux de sa pommette.
Il sursauta. D'où lui était venue cette idée saugrenue ? Bercer sa joue ? Il n'avait jamais été pris d'une telle lubie auparavant.
L'émotion brute dans sa voix lui fit écarquiller les yeux. Toutefois, avant qu'elle n'ait pu répondre, il se pencha vers elle et fit ce qu'il mourait d'envie de faire depuis le premier jour. Avec un gémissement, il pressa ses lèvres contre les siennes.
À cet instant, ses rêves lui parurent si proches qu'elle aurait pu les attraper au vol.
L'amour. De toutes les excuses pour se comporter comme un idiot, c'était la plus pitoyable.
Sans doute aurait-elle dû se contenter de ce qu'elle avait. Tor avait tant fait pour elle. Il l'avait sauvée d'une situation intenable, lui avait donné son nom, un toit et, surtout, un sentiment de sécurité. Il lui avait donné sa fougue et, tôt ou tard, lui donnerait des enfants. Il la protégerait de sa vie, comme il le faisait avec tous les membres de son clan, parce qu'il considérait que c'était son devoir. À défaut de tendresse, il la traitait avec considération. Après ce qui s'était passé dans les bois, elle savait que, même si elle le poussait à bout, il ne la frapperait jamais. Il la respectait et écoutait ses opinions.
Pourtant, cela ne lui suffisait pas. Surtout quand elle regardait le couple à présent assis à ses côtés à la grande table. Ce qu'elle attendait de lui ? Tout. Elle voulait des regards tendres, des baisers passionnés, des sourires amoureux et de longues nuits ensemble auprès du feu. Elle voulait du rire et de la complicité, de l'intimité avec un homme qui l'estimait, non pas comme une jolie compagne de jeux, mais comme une personne à part entière. Elle voulait son cœur.