AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782264053985
312 pages
10-18 (05/04/2012)
3.35/5   63 notes
Résumé :
Richard Rossi se flatte de connaître tous les subterfuges nécessaires pour dissimuler les passions parallèles... Bien qu'il partage déjà sa vie avec quelqu'un, ce cadre bostonien entretient une relation adultère mouvementée. Entre péripéties professionnelles, séances à la salle de sport et rendez-vous secrets, Richard navigue à vue jusqu'au jour où il se rend compte que "l'objet de son affection" conjugale n'est pas non plus à l'abri des tentations...
Que lire après L'(autre) homme de ma vieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Chroniques douces-amères

Stephen Mc Cauley compte déjà de nombreux fans des deux côtés de l'Atlantique. Avec son dernier ouvrage L'(autre) homme de ma vie, il risque de conquérir de nouveaux lecteurs avec son regard acéré sur la société américaine et la justesse de son ton quand il parle de l‘existence.

Le héros de son dernier livre, Richard Rossi, mène une vie tranquille à Boston entre son petit ami Conrad et son amant Benjamin, un homme marié père de deux enfants. La routine de son existence rythmée par son travail dans une société de d'édition de logiciels informatiques et ses entraînements dans les salles de sport va subitement être remise en cause. Il découvre un message sur le portable de son aimé qui fait naître le doute en lui. Pour compliquer les choses, Conrad se met à passer beaucoup de temps dans la petite ville de Colombus…

Au premier abord, ce qui pourrait passer pour des considérations ennuyeuses et plates sur le quotidien est littéralement transformé par l'écriture de notre auteur. Son regard est juste et son cynisme fait mouche à chaque fois. Richard s'étonne toujours de la bêtise de Bush lorsqu'il allume la TV ou surfe sur des forums politiques. Il s'amuse également à disséquer les comportements de ses proches - des restes de son ancien travail de psy. Il analyse ainsi Benjamin, son amant :
« J'en étais arrivé à la conclusion que, chaque fois qu'on baisait ensemble, il pensait qu'en se laissant totalement aller, en explorant le moindre désir refoulé, il finirait par s'en débarrasser pour de bon, et n'aurait plus besoin de moi ni d'aucun homme. Ce que je considérais comme un acte érotique et sensuel, une expression d'affection, était pour lui un acte d'exorcisme. J'espérais que la satisfaction que je prenais soin de lui apporter me rendrait, à un certain niveau, indispensable. Il espérait me rendre superflu. »

L'humour de Richard reste malgré tout toujours grinçant et la tonalité qui ressort de ses réflexions est assez sombre. En observant le monde qui l'entoure, il en revient toujours à réfléchir sur l'âge, sur le temps qui passe et sur ses choix de vie. le doute qui naît de sa relation avec Conrad le « réveille » et lui permettra de voir ce qui importe le plus pour lui.

Au final, L'(autre) homme de ma vie se révèle être un ouvrage plus profond que l'on ne pense. C'est le constat que fait un homme de cinquante ans sur ses amours, son entourage et ce qu'il veut vraiment. Comme Richard, chacun devrait prendre le quotidien avec philosophie, même si cela suppose d'accepter ce que l'on est - et ce que l'on n'est plus - et de savoir renoncer au superflu.

Public concerné : Les amateurs de cynisme, ceux qui veulent découvrir Stephen McCauley
Commenter  J’apprécie          30
Livre sur les tentations extraconjugales.
J'ai bien aimé les petits chapitres qui se coordonnésassez bien ensemble.
Livre dans l'air du temps....
Commenter  J’apprécie          60
Bon, tous ceux qui ont lu un roman de Stephen McCauley, ne seront pas déçus parL'(autre) homme de ma vie. En effet, McCauley s'y entend comme personne pour disséquer les tracas ou les affres (c'est selon) du quotidien, en y jetant du sel qui finit par corroder les solides bases de l'existence.

Il décortique, analyse le moindre fait de la vie de son héros, Richard Rossi. Cinquantenaire, grand fan de salles de sport, Rossi vit depuis longtemps avec Conrad Mitchell et entretient une liaison avec un homme marié, Benjamin.

Cette vie, apparemment brillante car épanouie également professionnellement, se retrouve un beau jour maltraitée et déroutée par un grain de sable : Conrad aussi a un amant régulier.

A partir de là, tout est remis en question et Richard va aller de désillusion en désillusion pour enfin se réapproprier son existence et ne plus la subir.

Le roman est tout à la fois caustique et tendre, narquois et sincère, méchant et salutaire. Sa vie se désaxe mais Rossi demeure avec ses réparties subtiles, cachant ainsi ses sentiments ou son désarroi.

Et chacun dans son entourage (épatante galerie de portraits), du coach personnel de sport à l'associée de Conrad, en passant par les amis, les collègues, va révéler à Rossi une partie de lui-même.

Un comique lucide à prescrire de toute urgence par temps de crise !
Lien : http://livrespourvous.center..
Commenter  J’apprécie          20
Roman léger, drôle, comme une bonne sitcom américaine mais que j'ai aussitôt oublié...
Chapîtres très courts, comme des chroniques de la vie à Boston vue par un cinquantenaire homosexuel un peu désabusé.
Commenter  J’apprécie          40
On retrouve l'univers de Stephen McCauley où des gays tombent amoureux d'hommes mariés (cf. "L'Objet de mon affection")
Une comédie de moeurs truffée d'histoires assez amusantes.
Un roman à l'humour caustique.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Au cours des dix dernières années écoulées, j’avais commencé à affronter les différents défis et déceptions liés à l’âge, à l’incertitude financière et à la réalité en général en dressant mentalement l’inventaire des compensations que j’avais baptisé la liste « au moins ». Je m’y référais lorsque j’avais pris une mauvaise décision, comme celle d’ouvrir mes relevés de compte, ou après m’être vu dans un miroir installé dans une pièce bien éclairée. - Mes fonds diminuent mais, au moins, j’ai encore de l’argent à perdre. - J’ai les cheveux grisonnants mais, au moins, il me reste des cheveux. - Je ne mérite pas entièrement la promotion dont j’ai envie mais, au moins, la concurrence ne la mérite pas entièrement non plus. - Mon visage ressemble peut-être à un relevé topographique des Andes mais, au moins, je n’ai pas de cancer de la peau. La dernière entrée de la liste, vers laquelle je m’acheminais peu à peu, serait un aveu général de défaite et de désespoir : Au moins, je suis encore en vie.
Commenter  J’apprécie          30
La principale différence entre les enfants et les adultes, me semble-t-il, c'est que les enfants entendent tout quand on croit qu'ils ne font pas attention, et que les adultes n'entendent rien en faisant semblant d'écouter.
Commenter  J’apprécie          40
J’en étais arrivé à la conclusion que, chaque fois qu’on baisait ensemble, il pensait qu’en se laissant totalement aller, en explorant le moindre désir refoulé, il finirait par s’en débarrasser pour de bon, et n’aurait plus besoin de moi ni d’aucun homme. Ce que je considérais comme un acte érotique et sensuel, une expression d’affection, était pour lui un acte d’exorcisme. J’espérais que la satisfaction que je prenais soin de lui apporter me rendrait, à un certain niveau, indispensable. Il espérait me rendre superflu.
Commenter  J’apprécie          10
Etre à l'heure fait partie de ces vertus mineures, comme envoyer des cartes de remerciement, porter du déodorant, donner des étrennes au facture à Noël, que l'on peut acquérir avec un peu de volonté. Elles ne sont pas du même niveau que le Talent, l'Intelligence et la Bonté, mais passé l'âge de cinquante ans, elles deviennent essentielles si l'on veut être invité à dîner, ou si l'on veut oublier ses joues flasques.
Commenter  J’apprécie          10
Dans la plupart des couples, passé un certain temps, la discrétion devient la vertu suprême, supplantant la fidélité, même si on se refuse le plus souvent à l'admettre.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Stephen McCauley (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stephen McCauley
Stephen McCauley - Retour à la case départ
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus


Lecteurs (148) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature LGBT Young Adult

Comment s'appelle le premier roman de Benjamin Alire Saenz !?

Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers
L'insaisissable logique de ma vie
Autoboyographie
Sous le même ciel

10 questions
38 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeune adulte , lgbt , lgbtq+Créer un quiz sur ce livre

{* *} .._..