AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782264038289
480 pages
10-18 (06/09/2006)
3.54/5   172 notes
Résumé :
Trois frères, trois dilemmes. L’aîné, séparé de sa femme, ne peut accepter l’idée de divorcer. Le benjamin, sur le point de se marier, hésite encore, tiraillé entre sa fiancée et sa maîtresse. Quant à Patrick, veut-il s’engager pour de bon en achetant une maison avec son partenaire attentionné mais un peu trop rangé ? Sur les trois fils plane le spectre des parents, dont la vie quotidienne ressemble plus à une joute de gladiateurs qu’à un modèle de vie exempla... >Voir plus
Que lire après L'Art de la fugueVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
3,54

sur 172 notes
5
0 avis
4
4 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis
l'Art de la fugue « ,le film de BriCe Cauvin sorti début mars sur nos écrans et est l''adaptation littéraire que j'ai eu envie de choisir pour ce ciné club, cette idée d'adaptation ne va pas totalement dans ce sens : d'une part, parce que le film a été tourné il y a déjà quatre années ( mais n'est sorti qu'en 2015 à cause de gros problèmes de production), et d'autre part parce que cette adaptation me semble être une idée censée et réfléchie et non pas une commande qu'a du remplir un metteur en scène peu inspiré.

Le fait qu'Agnès Jaoui, amie du cinéaste Brice Cauvin depuis 20 ans, et également grande lectrice de Stephen Mc Cauley depuis ses débuts soit à l'origine du projet et ait collaboré au scénario prouve bien que le film n'est pas qu'une pale copie du livre.

Personnellement, j'ai été, comme Jaoui, un grand lecteur de Mc Cauley, du moins ses premiers romans publiés en France au milieu des années 90, je prenais un plaisir immense ces études psychologiques pleines d'humour d'acuité psychologique et de justesse sociologique, des moeurs sociales et sentimentales de ces est américains plutôt bobos avant l'heure avant de trouver que comme beaucoup d'auteurs, l'auteur brassait pas mal de thématiques récurrentes (.. la communauté gay de Boston, la culture Harvard, la solitude affective et les liens familiaux orageux beaucoup d'auteurs, Mc Cauley avait du mal à se renouveler .

Bref j'avais lu l'art de la fugue pratiquement à sa publication en 1997, trop longtemps pour m'en souvenir parfaitement et ce n'est qu'après avoir vu le film de Cauvin que je me suis replongé dedans (grâce à la formidable édition spéciale publiée par les éditions Baker street) pour comparer les deux oeuvres. suite de l'article sur le blog



Et on voit bien en comparant les deux que l'approche de Jaoui a été primordiale dans le scénario, tant elle tire le film de son coté à elle, cet art de la fugue faisant beaucoup penser aux films qu'elle a réalisé avec son ex compagnon Jean-Pierre Bacri avec cette vision mi désabusé mi lucide de la société et des rapports humains, mais sauvé toujours par cette humanité et cette tendresse avec lesquelles les personnages sont peints.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          220
Trois frères sont un peu perdus dans leur vie sentimentale. Pat, homosexuel, est sur le point d'acheter une maison avec Arthur son compagnon. Tony doit épouser Loreen mais est amoureux fou de Vivian. Et Ryan est dans l'échec d'un mariage. Voilà grosso modo la situation de départ du livre. Il s'agit ensuite de voir comment ces personnages vont faire face ou non à ces situations. Choisir la facilité, se laisser porter par la vie, ou au contraire assumer ces choix et ses envies et aller contre le modèle de mariage malheureux des parents. le sujet du livre pourrait paraître à priori pas très gai, mais l'auteur a beaucoup d'humour et c'est une véritable comédie. Je suis presque sûre que si l'auteur était une femme on aurait tendance à faire rentrer ce roman dans la catégorie chick-lit.
Pour ma part, j'ai vraiment bien aimé ce livre.
Commenter  J’apprécie          71
Je remercie les éditions Baker Street qui m'ont envoyé ce livre dans le cadre de la dernière Masse Critique :)

La lecture de ce roman réédité dans le cadre de la sortie au cinéma du film qui porte le même nom m'a beaucoup plu. On s'attache facilement à ces trois frères, Patrick est attachant et j'ai adoré le personnage de Sharon (la meilleure amie hippie, directe et franche de Patrick), c'est celle qui m'a fait le plus rire ! Patrick est drôle à sa façon avec son sarcasme et sa répartie loufoque ;)

Même si ce roman a été écrit il y a quelques années, je trouve qu'il est encore très actuel, le réchauffement climatique, les mariages sans amour, l'adultère tout ça reste toujours dans l'air du temps. On passe un très bon moment avec cette famille qui n'est pas comme les autres (les parents des frères sont drôles dans leur continuelles disputes pour des broutilles ^^)

Il y a juste un petit souci d'écriture auquel j'ai eu du mal à m'habituer, quand Patrick parle avec un de ses frères et qu'ils abordent les parents il dit toujours "Tes parents sont..." je ne sais pas pourquoi il n'utilise pas "mais nos parents"? C'est peut être un parti pris de l'auteur ?

En tout cas, ce fût une très belle découverte et je souhaite voir le film pour voir comment ils ont adapté ce très joli roman. :)
Commenter  J’apprécie          20
L'art de la fugue décrit les vie croisées de trois frères qui se retrouvent tous face à un choix difficile dans leur vie. Soit choisir ce qu'ils voudraient vraiment mais assumer derrière toutes les conséquences, ou choisir le moindre mal même si au fond cela veut dire s'en vouloir toute sa vie.

Patrick achète une maison avec son amant, mais voilà, il sait que cela ne lui convient pas mais ne voulant faire souffrir tout le monde et lui le premier, il hésite face à la décision de signer ou non chez le notaire. Pour éviter de prendre une quelconque décision à son sujet, il tente par tous les moyens d'intervenir dans la vie de son frère Tony qui doit se marier et de celle de son autre frère Ryan dont le couple bat de l'aile.

Tous les trois vivent une petite vie sans grande passion, sans grande importance, ils s'en plaigne mais s'en contentent. Cette famille ressemble un peu à toutes les familles, avec ses défauts, ses lacunes, ses petites joies, ses peines.

J'ai passé un bon moment, même si j'ai trouvé parfois des longueurs au roman. Certaines scènes semblent longues, McCauley décrit avec soin la lassitude, l'ennui, le dégoût de soi qui parfois est un peu trop lourd. Heureusement Sharon, l'amie de Patrick est là pour redonner espoir, car l'espoir n'est jamais loin, il demande tellement d'efforts que Patrick l'avait oublié.

Commenter  J’apprécie          10
Trois frères empêtrés dans leur vie affective du moment. Patrick, le narrateur, homosexuel, en couple avec Arthur, hésite à rompre avant que leur projet immobilier n'aboutisse. Ryan, en instance de divorce, noue bientôt une lente intrigue amoureuse avec Sharon, la meilleure amie de Patrick et collègue dans une agence de voyages. Tony sur le point de se fiancer avec Loreen, est amoureux de Vivian. Leurs propres parents donnent l'exemple d'un couple malheureux.

Une comédie moderne pleine d'humour mais également surchargée de dialogues et de scènes superflues, ce qui finit par rendre la lecture fastidieuse. Avec 150 pages de moins ce roman de 470 pages aurait gagné en qualité.

L'auteur a un grand talent humoristique mais succombe aux défauts de l'humour américain et en fait trop. On imagine parfaitement une version cinématographique avec des dialogues et des personnages proches de l'hystérie, parlant trop et trop vite. Heureusement l'adaptation cinématographique de Brice Cauvin est française avec Agnès Jaoui, Laurent Lafitte, Nicolas Bedos, Benjamin Biolay, etc. Je n'ai pas vu le film mais je ne doute pas qu'il soit dépouillé de ces excès et donc comparativement meilleur.

Pour l'humour, voir ma sélection en "Citations".
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
* Il avait un visage allongé et rugueux, et sa barbe négligée, de teinte incertaine, était de celles qu’affectionnent les profs de Harvard ayant atteint la cinquantaine et souffrant de difficultés conjugales.

* Honnêtement je me fichais pas mal qu’il voyageât en compagnie d’un âne avec l’intention de le sodomiser sur la pelouse du Parlement de Londres. Mais je lui reprochais de vouloir dissimuler l’évidence, comme si j’étais incapable de déchiffrer les signes, risquais d’y attacher de l’importance ou pouvais me montrer indiscret. La moitié de l’industrie du voyage d’agrément a quelque chose à voir avec le sexe illicite – qu’est-ce qui le portait à croire qu’il était différent des autres ?

* D’un point de vue professionnel, l’avantage du séjour clandestin est qu’il est généralement précédé, ou suivi, pour cause de mauvaise conscience, de petites vacances avec l’épouse légitime.

* Je n’avais rencontré sa femme mais l’imaginais semblable aux autres épouses bien intentionnées et désespérément ternes dont sont affligés les universitaires de Cambridge. On pouvait les voir contourner Harvard Square vêtues de châles ajourés, de jupes paysannes et de chaussettes montant jusqu’aux genoux, une amulette indienne retenue à leur cou par une cordelette de cuir. Je descendis de l’étagère un répertoire d’auberges chic de la Nouvelle-Angleterre et sélectionnai avec amour la plus onéreuse et la plus séduisante du lot. Mme Fields y serait bien. Elle se sentirait à l’aise avec des bouquets de fleurs séchées de la salle de bains et les dessus de lit blancs surpiqués.
"Voici ce qu’il vaut faut, professeur. Très calme. Romantique mais de bon goût, si vous voyez ce que je veux dire. »
Ce que je voulais dire, c’était que, vu le confort suffocant des lieux, il n’y aurait rien d’étonnant à ce qu’il s’endorme à neuf heures et demie de son côté du lit à baldaquin, sans avoir touché sa bourgeoise. Les ébats sexuels sont à peu près aussi appropriés dans ce genre d’endroit que dans une cabine téléphonique.

* Le tourisme sabote l’environnement et la culture de continents entiers, sans parler des aspirations de tant d’imbéciles qui croient sincèrement acquérir une certaine compréhension du monde en restant assis six jours de suite dans un car climatisé qui traverse la Chine à toute allure.

* Pendant des années, j’avais gardé le moral grâce à la réflexion d’une rencontre d’un soir : j’étais mieux déshabillé que vêtu. Plus tard, j’ai compris que la remarque, loin de rendre hommage à mon corps, visait ma garde-robe.

* Sharon était à ma connaissance la seule personne qui réussit à assumer ses kilos superflus comme s’il s’agissait d’un somptueux manteau de fourrure. Posé sur ses épaules. Elle dépassait de cinq bons kilos le ratio « idéal » indiqué par les courbes de rapport taille/poids les plus indulgentes. Mais l’ensemble était onctueusement et harmonieusement réparti, et les proportions parfaites. Elle n’essayait jamais de camoufler sa silhouette, la soulignant même avec délectation en portant des pantalons moulants ou des robes estivales dénudées qui sanglaient sa taille. Il en résultait une étrange sensualité qui pouvait déconcerter, comme si elle incarnait des désirs naturels alors que les autres n’étaient que le produit du refoulement et de la persécution puritaine de la chair.

* Mes parents étaient, et avaient toujours été, inséparables ; Ils ne vivaient loin l’un de l’autre que quand mon père était hospitalisé. Cela explique probablement pourquoi il se faisait si souvent opérer. Que des gens qui se détestaient si manifestement aient choisi de passer tellement de temps en tandem était un mystère qui nous avait toujours obsédés, mes frères et moi. Finalement, Tony suggéra qu’ils ne pouvaient pas rester séparés longtemps parce que chacun craignait que l’autre ne soit en train de passer un moment agréable. Tant qu’ils restaient soudés ensemble, ils étaient assurés que l’autre serait malheureux.

* La crise, ce soir-là, concernait une quinquagénaire récemment divorcée qui était venue nous demander un voyage dans une île des mers chaudes où elle pourrait se détendre au soleil, se sentir complètement en sécurité et oublier le reste du monde en même temps que ses problèmes personnels. Les Bermudes étaient la réponse évidente mais Grace, pour une raison inexplicable, l’avait envoyée dans une petite station balnéaire de la Jamaïque principalement réputée pour son laxisme à l’égard du nudisme et de la consommation de drogue. La cliente avait téléphoné vers seize heures trente ce jour-là, demandant à être rapatriée vers la civilisation par le premier avion afin de pouvoir porter plainte contre Only Connect. Elle était arrivée dans la petite vile jamaïcaine à bord d’un car de ramassage scolaire bringuebalant et avait à peine posé le pied sur le chemin de terre qu’une nuée de revendeurs s’était abattue sur elle, lui proposant du ganja, de la cocaïne, du LSD, des champignons hallucinogènes et des massages à l’aloe vera. Encadrée par un groupe de rastafaris, elle était arrivée à son hôtel – un terrain de camping à peine amélioré – pour voir « une bande de drogués crasseux » se laver sous la douche collective installée en plein air. Elle avait à peine refermé derrière elle la porte de la cahute précaire annoncée par Grace comme une « villa privée » que des bruits confus retentissaient au-dessus de sa tête. Levant les yeux, elle avait vu une mangouste poursuivant un rat dans les poutres du plafond.
Commenter  J’apprécie          00
J'avais une vision de la situation, il en avait une autre. L'amour, ça ne marche que lorsque les deux entretiennent la même illusion.
Commenter  J’apprécie          120
Ma mère considérait la lecture d'un œil soupçonneux et essayait souvent de nous en faire passer le goût, probablement parce que mon père en abusait tant. Lorsque j'étais adolescent, la seule façon pour moi de lire en paix était de m'enfermer dans la salle de bains et prétendre que je me masturbais.
Commenter  J’apprécie          40
- La cinquième bouchée est le véritable test en matière de nourriture. Ne l'oublie jamais. La cinquième bouchée, le troisième rendez-vous, la quatrième partie de galipettes et la sixième année de mariage. Tout le reste est sans conséquence.
Commenter  J’apprécie          40
La moitié de l' existence m' avait tout l' air de se réduire à ça : se bercer
d' espoir dans une situation desespérée et je n' avais pas encore découvert
en quoi consistait l' autre moitié .
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Stephen McCauley (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stephen McCauley
Stephen McCauley - Retour à la case départ
autres livres classés : homosexualitéVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (459) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20052 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..