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3,93

sur 617 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avais entendu des avis très élogieux sur cette bande dessinée (ou ce roman graphique, comme vous voulez) et je me l'étais donc procuré en flânant dans une bouquinerie.

Je ne connais pas vraiment le mythe de Faust, dont l'auteur s'est inspiré pour en faire une réécriture moderne, et, de ce fait, cela ne m'a pas influencée dans ma lecture.

David Smith est un sculpteur qui peine à gagner de l'argent... Un jour, il va passer un contrat avec la mort elle-même. Durant 200 jours, il peut modeler tout ce qu'il touche rien qu'à la force de ses mains. Seulement, une fois le délai écoulé, il mourra... Il signe le pacte, sans savoir alors qu'il va bientôt rencontrer l'amour...

Cette histoire est étonnante, et j'irais même jusqu'à la qualifier d'ovni littéraire ! L'intrigue qui nous est contée est vraiment particulière, et je trouve intéressant de réécrire des mythes et légendes, comme c'est le cas ici.

Concernant les illustrations, j'ai été surprise par le choix des couleurs, mais j'ai bien aimé. À la fois le style graphique de Scott McCloud et les tons utilisés.

Cependant, j'ai été déçue du fait que l'art ne soit pas plus présent dans le livre, l'histoire d'amour prenant beaucoup de place. En fin de compte, nous ne voyons pas tant que ça de sculptures réalisées ou, du moins, pas assez à mon goût.

Dans l'ensemble, c'était une chouette bande dessinée, pas exempte de défauts mais qui a eu le mérite de m'intéresser tout au long de ses 500 pages.
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David Smith, jeune artiste qui a déjà connu une gloire éphémère se retrouve à 26 ans expulsé de son loft New-Yorkais avec quelques dollars en poche. L'heure du renoncement est peut-être venue, devenir professeur d'arts plastiques, fonder une famille et vivre dans un gentil lotissement de banlieue avec un labrador qui enterre ses os dans le jardin. Mais David Smith donnerait sa vie pour devenir un sculpteur reconnu.

Donner sa vie en échange du succès, c'est justement ce que lui propose son oncle Harry qu'il vient de rencontrer par hasard dans ce Dinner un peu triste en plein Manhattan. le seul problème c'est que oncle Harry est mort depuis longtemps….. Il reste donc deux cents jours à David pour vivre la vie dont il a rêvé, ensuite…..

En deux cents jours on a le temps de créer, de faire des rencontres mais aussi de changer d'avis…..David, le mythe de Faust cela te dit quelque chose ?
Lorsque Scott Mc Cloud, le créateur de « L'art Invisible » véritable bible pour tout amateur de bandes dessinées, se lance dans un roman graphique sur le monde de l'Art Contemporain, on sait d'avance que l'on va lire un comics hors normes et on n'est pas déçu.
Tout est too much dans cet énorme pavé de près de cinq cents pages : romantisme exacerbé et totalement revendiqué, description méticuleuse du marché de l'art et ses Tartuffe, mise en scène percutante, décors, prises de vues et New-York que l'on connait si bien, tout est réinventé.

Mc Cloud sensible didacticien de la bande dessinée n'oublie pas qu'il a dessiné les aventures de Superman dans les années 90, en plongeant, David Smith, son anti-héros dans les affres de la création, il nous livre avec « le sculpteur » une belle oeuvre intimiste traité façon Blockbuster.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Scott Mc Cloud est une personnalité majeure dans la bande-dessinée. Il a participé activement à la théorisation de cet art avec « L'art invisible ». Et s'il a milité pour la révolution numérique avec « Réinventer la bande-dessinée », c'est bien avec un pavé de 500 pages (paru chez Rue de Sèvres) qu'il revient à la fiction, quinze ans après !

Pour son retour, l'auteur reprend le mythe de Faust. David est en train de rater sa carrière de sculpteur, car son mécène qui l'a porté l'a ensuite lâché et détruit. Il n'a donc pas d'argent, (presque) pas d'ami, pas de famille… Il accepte alors un pacte lui permettant de modeler à sa guise les matériaux, mais sa durée de vie se retrouve du jour au lendemain très limité…

Revisiter un mythe, c'est lui apporter quelque chose. Scott Mc Cloud tente de le moderniser en le situant dans le milieu d'art New-Yorkais. de ce milieu, on ne visitera qu'une seule galerie et le MOMA, dont on ne verra pas grand-chose. La réflexion porte avant tout sur le succès plus que sur l'Art en tant que tel. Ainsi la problématique est : le talent brut (sculpter avec maestria) suffit-il ? Quid des idées ? Des coucheries ? Des copinages ? Des critiques ? de la chance ? Si Scott Mc Cloud aborde ses questions, il n'apporte finalement pas grand-chose, même si certaines idées sont pertinentes.

Le traitement narratif est en revanche une véritable déception. Les cinq-cents pages de l'ouvrage ne sont absolument pas justifiées. Mc Cloud ajoute une amourette absolument pas crédible (du genre coup de foudre immédiat à sens unique) qui plombe le récit. de même, les discussions entre David et la Mort sont sans intérêt. le faire devant un jeu d'échec alourdit encore le message.

Mais ce qui pose le plus de problème est certainement le personnage de David en lui-même. Obsédé par l'Art, il perd en empathie. Trop égoïste et obsessionnel (pour l'art ou pour Meg), il a bien du mal à attirer la sympathie. Les personnages trop pleurnichards fatiguent vite le lecteur. Surtout que Meg, présenté comme le pendant optimiste du livre, se révèle aussi dépressive…

Au niveau graphique, le livre est bien plus enthousiasmant. Certains passages sont vraiment inventifs, d'autres explosent de dynamisme… Il y a vraiment de quoi analyser dans ce livre ! le parti pris de la bichromie (avec du bleu) est pertinent et l'auteur l'utilise pour faire des effets très réussis. L'auteur possède un style oscillant parfois entre les styles comics et manga (pour les personnages notamment). On sent que Scott Mc Cloud a fait des efforts pour sortir de son dessin un peu froid et statique, le résultat est assez réussi.

« le sculpteur » m'a fait le même effet que les ouvrages de Craig Thomson : il y a de très belles idées graphiques et narratives, mais l'histoire se révèle décevante, peuplée de personnages dépressifs. Surtout, la forte pagination paraît inutile, répétant les choses sans vraiment les approfondir. Un ouvrage mi-figue mi-raisin, plein de qualités, mais dont les défauts alourdissent le propos.
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Fauché, perdu, aucune reconnaissance pour son "talent", David est au bord du gouffre. Alors qu'il "fête" son anniversaire dans un bar avec les quelques pièces qui lui restent, il recroise son grand-oncle et tout à la joie de le retrouver et d'avoir quelqu'un sur qui épancher son mal-être, il en oublie que la dernière fois qu'il l'avait vu...il était mort. S'en suit un pacte où en échange d'une vie considérablement plus courte, il obtiendra le pouvoir de remodeler à volonté toute matière, aussi dure et inflexible soit-elle.
Bien sûr ce type de "pacte" avec la mort, à l'image des pactes diaboliques, permet toutes sortes de réflexions sur la vie, ce que l'on en fait et l'exploitation du temps. Beaucoup d'idées aussi autour du milieu artistique et de l'exécution d'un art particulièrement intéressante, mais finalement gâchées par des caractères trop extrêmes pour être crédibles, un sculpteur immature, prétentieux et imbu de sa personne persuadé de devoir laisser sa trace dans notre monde, qui se focalise bien plus sur la renommée que sur son art, sans compter l'histoire gnangnan collée par-dessus.
Il en reste un roman graphique intéressant à lire par son propos et son sujet mais qui aurait gagné à être raccourci d'un certains nombre de pages inutiles et creuses où les amoureux se font des yeux de merlan frit, et à être un peu plus profond et subtil.
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De ce livre, on attend beaucoup. Scott McCloud reste un auteur à part, parce qu'il a signé le formidable "Understanding comics" qui théorisait de manière passinannte et limpide l'art séquentiel.
Je n'avais jamis lu de fiction de sa plume. A ma connaissance, ce livre est sont premier grand récit de fiction. Alors, on se prend à rêver que, vu tout ce qu'il a exposé dans son "Understanding Comics", McCloud ait tout compris, et que son livre ne peut qu'être un chef d'oeuvre. Réflexe un peu stupide à propos duquel McCloud nous avait pourtant mis en garde il y a 20 ans, insistant sur le fait que si le meilleur dessinateur du monde et le meilleur auteur du monde s'associaient, ils ne réaliseraitent certainement pas la meilleure bande dessinée du monde. Scott McCloud est sans doute un formidable technicien, mais la technique n'est pas suffisante pour réaliser un grand livre.
Soyons juste, son livre se lit facilement. Il ne comporte pas de temps morts, est inventif formellement lorsqu'il le faut, la mise en image est dynamique et efficace. Seulement, ce n'est que de la technique.
Côté dessin, McCloud n'a rien d'exceptionnel. Son dessin est bon mais n'a pas, par exemple, la vitalité d'un Craig Thompson. Et concernant le scénario, son histoire n'est finalement pas très intéressante.
David Smith est un jeune sculpteur. Il n'a pas 30 ans et sa carrière est déjà ruinée. Considéré comme un génie précoce, il devint le protégé d'un puissant mécène, avant de tout foutre en l'air et de se retrouver oublié de tous. Au début du livre, il est aigri et désabuisé en train de se saouler dans une café, lorsque son oncle Harry surgit de nulle part. Passé la surprise initiale, David se souvient que Harry est mort depuis 3 ans... en fait, c'est la Mort qui vient lui proposer un pacte. S'il accepte, il aura 200 jours durant lesquels il aura les moyens d'atteindre son but. Mais pas un jour de plus.
Une variation faustienne de plus. Pourquoi pas ?
Seulement, la fable manque sa cible. MccCloud ne trouve jamais le ton juste, jouant des symbôles faciles sans beaucoup de légèreté. Son récit paraît déséquilibré, ne réussissant pas à donner suffisamment de substance au don que reçoit David. Il y a un côté trop simpliste à son histoire pour la rendre crédible. Ce n'est jamais original, ni intrigant. McCloud enfonce des portes ouvertes et reste cantonné aux lieux communs.
Je le répète, l'ensemble reste plaisant à lire, mais ne soulève aucune passion. C'est plat.
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Une bande dessinée triste mais prenante mais triste. du noir et du blanc, du gris, des mouvements de sculpture comme un ballet, on sent le mouvement, là, comme une vague ! Puis le héros se pose, s'abandonne dehors devant une porte, et l'on souffle en grelottant, avant que le mouvement ne reparte.
J'ai beaucoup aimé l'héroïne dont tout le monde ne peut s'empêcher de tomber amoureux, J'ai été ébahie comme le héros par des situations ou mise en scène que je n'avais pas décelées, j'ai dû revenir en arrière pour regarder à nouveau les images et vérifier si j'avais raté des indices.
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Voici donc une BD (un roman graphique diront certains) imposante. Sur plus de 400 pages, Scott McCloud, que je ne connaissais pas, mais qui est à la fois bédéiste, américain et théoricien du 9e art, nous offre le parcours multiple de David Smith, jeune sculpteur de 26 ans en quête de succès, en quête de reconnaissance, en quête d'amour, en quête de réalisation artistique, en quête d'identité. le sculpteur, c'est une oeuvre qui revisite le mythe de Faust dans un New York d'aujourd'hui, un New York des galeries d'art et des musées, un New York architectural rendu en bichromie noir et bleu. le trait est magnifique, l'utilisation de la page est souvent originale et sert bien le texte. Toutefois, ce texte, cette histoire, n'a pas la profondeur qu'on aurait pu lui espérer. le mythe de Faust se trouve-t-il grandi de cette nouvelle interprétation? L'attente était peut-être trop grande. C'est quand même une lecture qui, sans soulever les passions, m'aura plu.
Lien : https://rivesderives.blogspo..
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Seul à une table de café, David Smith regarde ses mains. C'est le jour de ses vingt-six ans, le jour d'un bilan. Qu'a-t-il fait de son rêve d'enfant ?

Son rêve, c'est de vivre de son art, d'être reconnu, mais malgré un début prometteur, dans un monde où il est aussi question d'argent, David Smith tombe dans l'oubli. Alors qu'il rumine, une vieille connaissance entre dans le café, c'est son oncle Harry. Enfin, pas tout à fait...

« - Que donnerais-tu pour ton Art, David ?
- Je donnerais ma vie. »

La Mort se cache sous les traits d'Harry et lui propose un marché : David pourra créer tout ce qu'il souhaite de ces dix doigts, mais ne possèdera que de 200 jours pour créer son Oeuvre.

Cette bande dessinée semblait prometteuse, n'ayant lu que des critiques positives, j'ai pris mon billet pour les rues grouillantes de New-York, les yeux fermés. Pourtant, après plusieurs pages, je me rends compte que je passe à côté de l'histoire, ma lecture n'est plus plaisir. Pourquoi ? Certainement, mon absence d'empathie pour le personnage de David. Complètement obnubilé par son art, David en devient peu sympathique. Il préfère geindre qu'agir. C'est dommage, Scott McCloud offrait d'intéressantes réflexions sur l'art, la vie, la mort et le deuil, les rêves et les promesses...

J'avais aussi choisi cette bande dessinée pour l'ambiance qu'elle semblait dégager. Elle avait un côté comics qui changeait de mes habitudes de lecture, mais malgré les planches en noir et blanc rehaussées de bleu, les longueurs prennent le dessus.

C'est raté pour moi, mais qui sait si cette nouvelle adaptation du mythe de Faust ne marchera pas pour vous !
Lien : https://marcelpois.wordpress..
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Un récit sur le thème de l'art et la vie d'un artiste.
Un scénario bien construit dans une ambiance noir, blanc et bleue qui nous plongé dans un univers qui vacille entre réalité et imaginaire.
Des dialogues qui nous interroge sur l'art, la perception que chacun peut en avoir et les traces que chacun laisse dans la vie.
Une belle bd graphique.
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-Que donnerais-tu pour ton art ?
- Je donnerais ma vie.
Le jeune sculpteur David Smith conclue ainsi un pacte faustien, lui laissant 200 jours pour atteindre son but. Mais aussi pour se confronter à lui-même, et aux questions essentielles d'une vie. Une BD originale qui sait émouvoir en revisitant des thèmes éternels.
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