Teacher Man : Un jeune prof à New York

Ce titre est le dernier volet d'une trilogie autobiographique de l'auteur. Ce jeune prof Irlandais dans le New York des années 1960 témoigne de ses débuts dans l'enseignement. Il nous amène à réfléchir sur l'éducation au sens large du terme. Il nous donne une véritable leçon d'enseignement, une leçon de vie, de tolérance, de confiance, de respect, d'humilité, d'espoir... L'enseignement d'une matière (l'anglais dans ce cas présent) ce n'est pas seulement enseigner les règles élémentaires de grammaire ou de conjugaison. Il faut savoir capter l'attention de ses élèves, les intéresser, leur ouvrir l'esprit, leur donner envie d'apprendre, sans tomber dans les clichés, sans en faire trop, sans les juger. le principal n'est pas la façon dont les élèves apprennent de leur professeur mais ce qu'ils apprennent. Franck McCourt est un professeur qui n'a pas peur de se montrer tel qu'il est, un homme avec ses qualités, ses défauts, son passé, sa vulnérabilité. Au niveau de la mise en forme, par contre, je n'ai pas trouvé le texte assez aéré, notamment les passages de dialogues ou de citations. Tout est intégré au récit, c'est dommâge. J'aurai apprécié quelques guillemets et retours à la ligne ou des tirets. Mais dans l'ensemble, c'est un livre qui m'a beaucoup plu, je vous le recommande.

J'ai lu tous les Frank McCourt et je crois bien que Teacher Man est mon préféré... peut-être parce que je suis moi-même enseignante et qu'il met vraiment à l'honneur cette profession.
Il met beaucoup en avant ses doutes, ses questionnements, se reproche constamment son manque de compétence.
A travers le regard acerbe qu'il porte sur lui-même, on perçoit bien toutes les exigences et l'intérêt du métier.

J'ai trouvé que le fait qu'il se concentre ici sur cette expérience rendait le livre moins lourd que "C'est comment, l'Amérique?" où je finissais par en avoir marre de l'entendre se plaindre. Son écriture reflète la tendresse qu'il porte à ses élèves et toute la difficulté qu'il y a à gérer des relations humaines et à transmettre les clés de la pensée. Les anecdotes qu'il choisit de partager présentes bien les conflits, les joies et les peines traversés dans sa vie d'adulte.

J'adore. A offrir à tous les jeunes profs perdus dans leurs classes.

Cet ouvrage est un pur bonheur! Premièrement parce que la pédagogie que doit employer un prof face à une classe est un questionnement permanant et dabs un deuxième temps parce que le style de McCOURT me plait énormément.
En ce qui concerne la pédagogie, il est clair que ce type aurait dû finir sa carrière comme ministre de l'éducation: ses idées pour calmer une classe, ou pour faire de la grammaire en démontant un stylo sont tout simplement merveilleuses. Je vous laisse découvrir comment il s'y prend lorsque vous lirez le livre...
En ce qui concerne la construction de la phrase, je n'avais jamais vu la forme "virgule majuscule" pour introduire le fait qu'un personnage parle. Pas un seul tiret, que des virgules suivies de majuscules! Des majuscules au milieu de la phrase!!! L'hérésie est ici mise au service du texte, ce qui permet des échanges rapides entre les protagonistes, les élèves répondant au prof, Hé m'sieur pourquoi? Magistral!

Je ne donne pas 5 étoiles car, malgré tout, les différents épisodes sont assez décousus. On peine à comprendre pourquoi il réunit deux ou trois saynètes dans le même chapitre alors qu'un autre développait un seul thème. le manque de chronologie ne permet pas de bien comprendre comment McCOURT a évolué dans sa perception des élèves...

Bon moment de lecture en tout cas!

PS - N'ayant pas lu les deux premiers ouvrages de la trilogie, il m'est impossible de tirer un bilan global de l'oeuvre de McCOURT. Je ne sais donc pas ce que vaut ce troisième tome au regard des deux premiers.

Après Les cendres D'Angela où il racontait son enfance en Irlande et C'est comment L'Amérique, Franck McCourt choisit de nous parler de ses expériences de professeur dans plusieurs établissements New Yorkais de 1958 à ... la retraite !

Professeur atypique, qui apprend sur le terrain.
"Joey est la grande gueule. Il en existe une dans chaque classe aux côtés du geignard, du clown, du gnangan, de la reine de beauté, du volontaire pour tout, du sportif, de l'intellectuel, du fifils à sa maman, du mystique, de la chochotte, de l'amoureux, du critique, du pauvre type, du fanatique religieux qui voit le péché partout, du maussade qui s'assied dans le fond en fixant son pupitre, du ravi, du saint qui voit le bien en toute créature. C'est le boulot de la grande gueule de poser des questions, n'importe quoi du moment que le professeur s'éloigne du cours rébarbatif."

Il commence à raconter en cours son enfance pauvre en Irlande, ses petits boulots à New York surs les docks.

Réaction d'un parent :
"Ces mômes n'ont pas besoin de connaître la vie de leurs profs. Moi, j'étais chez les soeurs. Elles refusaient même de vous donner l'heure. (...) Concentrez-vous sur l'orthographe et les mots, Monsieur McCurd, et les parents de ce lycée vous en seront reconnaissants. Laissez tomber les histoires. Si on en veut, des histoires, on a le programme télé ou le Reader's Digest, à la maison."

Fatigué des faux mots d'excuses fort imaginatifs, il demande à ses élèves d'en inventer pour différents personnages ...

Très facile à lire, laissant surtout place à l'humour mais parfois à l'émotion, ce livre n'est pas qu'un n-ième témoignage de prof, mais aussi une plongée dans la vie des new yorkais de toutes classes sociales. le langage est parfois grossier, il m'a fallu quelques pages pour m'y habituer. L'auteur a plus de questions que de réponses. Il est souvent caustique et manie l'autodérision.

"Mais, mémé, il est irlandais, le prof.
Ah ouais ? Eh ben, c'est les pires, toujours en train de raconter des histoires et de chanter des chansons qui parlent de machins verts, ou de gens qui se font tirer dessus ou finissent pendus."

Finalement j'ai bien aimé, et puis le premier tome surtout m'avait frappé à l'époque de sa lecture.

Lien : http://en-lisant-en-voyagean..

Teacher Man, narre les défis que comporte le fait d'être un jeune prof inexpérimenté qui doit enseigner la littérature à des élèves pas franchement réceptifs. Pas facile de capter l'attention d'une classe lorsqu'on n'a pas forcément envie d'user d'une autorité qui nous a laissé tant de mauvais souvenirs. Alors il use de psychologie,il ruse, il invente sa propre pédagogie, pour communiquer… tous les profs devraient le lire…
Teacher man est le 3ème volet de la trilogie de McCourt,après C'est comment l'Amérique et Les cendres d'Angela.