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EAN : 9782253035893
189 pages
Le Livre de Poche (01/02/1985)
4/5   279 notes
Résumé :
"Dans sa vie comme dans son œuvre, c'est le même besoin effréné d'amour que l'on trouve, la même obsession de cette musique à travers laquelle les êtres croient se réconcilier avec eux-mêmes. Et l'on est frappé surtout par la recherche tenace de contacts humains, réduits aux rencontres de hasard dans les petits bars où l'alcool réchauffe le corps et l'âme, efface la douleur du monde et rend Dieu superflu...
Bref soulagement puisque la solitude revient. Cette ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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La Ballade du café triste est un recueil de 7 nouvelles, dont la première et la plus longue donne son nom à l'ouvrage.
Dans cette première nouvelle au titre envoutant, Carson McCullers parle beaucoup d'amour ; elle évoque avec beaucoup de force et de pudeur celui qui aime, celui qui est aimé, et bien sûr, celui qui aime mais n'est pas aimé en retour. Mais elle évoque aussi, en filigrane, la différence, celle d'Amélia le garçon manqué et celle du cousin Lymons, le nain, une certaine conception difficile de la sexualité, et surtout, sous toutes ses formes, la solitude, qui réconforte et fait souffrir. Dans d'autres nouvelles, elle évoque la rébellion d'une enfant dont on veut faire un musicien prodige, la folie d'une femme ordinaire qui se débat dans une déroutante réalité, ou encore ces petits malentendus entre un homme et une femme, lorsqu'on ne se voit plus à force de se voir, lorsqu'on renie les difficultés de l'autre (Un problème familial).
J'ai beaucoup aimé la pureté qui ressort de ces nouvelles, l'acceptation que font les personnages de leurs choix, quitte à boire leur coupe jusqu'à la lie. La violence des sentiments et des situations contraste avec l'écriture élégante, tout en retenue, parfois poétique, de l'auteur. Avec beaucoup de talent, en quelques lignes, Carson McCullers évoque des situations et des personnages très réalistes, et le lecteur observe, impuissant, le déroulement des drames qui sont sur le point de se jouer.
Une fois n'est pas coutume, j'ai eu l'impression que Carson McCullers mettait beaucoup d'elle, de sa vie, dans ces nouvelles, qu'elle livrait sa compréhension et sa souffrance de femme pas tellement heureuse. J'ai ressenti de la peine pour cette femme au-delà de l'auteur, mais aussi de l'admiration, pour cet "artiste" qui est allée jusqu'au bout de ses convictions, en refusant le "destin" tout tracé qui l'amenait vers la musique pour devenir écrivain.
Un recueil de grande qualité, déroutant et mélancolique, à découvrir.
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Troisième rencontre avec Carson McCullers, et cette fois la certitude est définitivement ancrée : c'est un très grand auteur, de ceux qui tutoient les maîtres Steinbeck, Tennessee Williams, Hemingway et toutes ces grandes plumes du quotidien de l'âme, des tourments des êtres simples et des relations humaines faites de tentatives et de douleurs.
Une sensibilité à fleur de peau et un immense talent qui transparaissent à chaque ligne de ces nouvelles où l'on traine de bar en bar et d'échec en oubli sa solitude, sa soif d'amour, sa mélancolie, où l'on croise une femme bâtie comme un arbre pour qu'un homme vienne l'abattre, une autre déjà abattue par l'alcool ; un homme courant après les bribes de son passé envolé, la résilience d'un autre ayant perdu l'amour d'une femme et qui se recompose dans l'apprentissage de l'amour universel.
Les textes qui me touchent le font souvent par le biais d'un sens ; en l'occurrence c'est ici la perception d'un spectre de lumières très particulières, du crépusculaire au cristallin, qui aura attisé cette expérience de lecture.
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En anglais, The Ballad of the sad café… je trouve le titre encore plus beau en version originale, allez savoir pourquoi. Pour commencer, je dirais que Carson McCullers fait partie de ces auteurs qui savent merveilleusement décrire en seulement quelques mots un paysage, un environnement, mais aussi des personnages. Miss Amelia vit, elle a existé; dans les années 40, on aurait pu la rencontrer dans une des petites villes du sud des Etats-Unis, là où le soleil est lancinant et les ombres tracées comme dans les tableaux d'Edward Hopper. On ne l'entend pas parler, mais on peut imaginer une diction lente, une voix grave, un peu monotone dans un visage impassible mais marqué par des expériences passées qu'elle tairait. Une silhouette grande et trapue, un tablier dans lequel elle garde ses mains, des cheveux filasses, bruns, coupés court et dont elle ne prendrait pas le temps de s'occuper. Puis arrive ce petit monsieur, ce cousin Lymon, maladif, inquisiteur, qui vient tout bouleverser chez miss Amelia et dans Miss Amelia, à commencer par son coeur desséché. Ce qui se passe dans cette femme, c'est quelque chose que ceux qui fréquentent le café n'auraient jamais imaginé, et qu'ils observent maintenant avec une certaine curiosité.
La question qu'on peut se poser à la lecture de n'importe quel excellent roman: comment l'auteur a-t-il pu évoquer avec tant de profondeur, de subtilité, d'humanité une personne tellement différente de lui? A moins qu'un lien mystérieux et secret existe entre Carson et Miss Amélia? D'où lui est venu l'idée de ce récit, cette histoire toute simple, de simples gens perdu sur le continent américain, cette histoire sans bruit qui ravagera tout dans le coeur d'une seule femme?
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« La ballade du café triste » a été écrite dans ces dix courtes et si fécondes années qui encadrent les deux mariages de l'auteure avec un même homme, Reeves McCullers. Il n'aura fallu que six semaines d'écriture sans interruption pour venir à bout de cette magnifique histoire.
Cette promenade douloureuse d'une âme est toute imprégnée de la vie de Carson McCullers. Les thèmes de la solitude et de l'amour non partagé qui hantent toute l'oeuvre de l'écrivaine sont au centre de cette nouvelle : «Nous vagabondons, nous questionnons. Mais la réponse est tapie dans le coeur de chacun – il s'agit de notre identité, de la façon dont nous pouvons dominer la solitude et éprouver enfin un sentiment d'appartenance (…) L'isolement moral, voilà ce qui sous-tend la plupart des thèmes que je traite. Ce fut presque l'unique thème de mon premier livre, et il se retrouve dans tous ceux que j'ai écrits depuis, d'une façon ou d'une autre. L'amour, spécialement l'amour pour une personne incapable de le rendre ou de le recevoir, est l'élément déterminant à partir duquel j'échafaude les personnages incongrus de mes romans (…)".
Trois protagonistes dans cette nouvelle de Carson McCullers : Amelia Evans, son ex mari Marvin Macy et un bossu surnommé cousin Lymons. Il y a ceux ou celles qui sont aimés, ceux ou celles qui aiment et ce sont ici deux univers différents. Amelia, n'est pas dénuée de charme mais comme Carson adolescente, elle souffre d'être trop grande, trop maigre et surtout trop indépendante. Il est insupportable pour elle d'être l'objet d'un amour dévorant. Marvin est, comme l'était Reeves, un homme trop beau. Il aime passionnément Amelia et la blessure qui résulte de cette passion rejetée réclame vengeance. Celui qui est aimé peut avoir n'importe quel visage et pour Amelia c'est celui improbable du bossu. Pour lui, avec lui, Amelia transforme son établissement en café à succès. Tous les ingrédients, vous l'aurez compris, d'un drame puissant sont réunis. le mari et la femme après bien des années, comme le couple McCullers, se retrouvent, se déchirent à nouveau. Ils essaient avec force de se détruire. C'est la lutte à mains nues de Miss Amelia et de Marvin Macy, aidé du bossu, qui met fin au récit.
C'est un très beau livre. L'atmosphère crée par Carson McCullers est inoubliable. Les dernières pages tournées, le livre refermé, ont est encore dans cette petite ville désolée. C'est Colombus en Georgie, le Sud profond, le coeur du pays où l'auteure est née. C'est l'ambiance des cafés qui fascinait tant Carson McCullers, ce monde d'amour fraternel et vivant.
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Sept nouvelles de Carson McCullers. La ballade du café triste..Incroyable nouvelle ; Il y a comme cela en littérature des personnages uniques. A jamais créés, pour toujours vivants. En six semaines, seule, à Yaddo, elle s'enfermera pour écrire. Miss Amelia voit le jour. Une géante..Une force presque surhumaine. Miss Amelia c'est un peu la grande baigneuse de Picasso. Une démesure hypersensible. Miss Amelia amoureuse d'un nain. Amelia, quelque chose d'enfantin, de sauvage, d'entier, quelque chose d'animal. Toujours hors normes les personnages nés sous la plume de Crason Mc Cullers... L'exploration d'un hors champs, qui donne lecture de l'échographie du monde et offre la position exacte et féroce d'un dérèglement, d'un désenchantement.
Et tout cela à travers une sublimation... une ambiance, une musique, comme une écrin offert à la colère, au désastre, au renoncement.
J'associe l'écriture de Carson Mc Cullers et le travail photographique de Diane Arbus, mais également celui de Jane Evelyn Atwood que jaime toutes les trois infiniment.
Peut on parlé de naturalisme ?..Oui si nous parlons de la nature des hommes. du fait de la saisir, de la capter, de la rendre visuellement audible. Rien n'est comme il faudrait que cela soit, mais qui décide de ce qui devrait être ?..Malléables, perméables, déroutés, déroutants, rebelles, des routards du désordre qui font jaillir les angles d'un visage humain.
Carson Mccullers nous fait aimer le monde pour son désordre, ou le haïr pour son ordre...Des ombres, et soudain, une lumière. La beauté intranquille d'un désespoir qu'elle a su rendre heureux.
https://www.youtube.com/watch?time_continue=7&v=vB9lWRZUbzM
Astrid Shriqui Garain

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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
L’amour est avant tout une expérience commune à deux êtres. Mais le fait qu’elle leur soit commune ne signifie pas que cette expérience ait la même nature pour chacun des deux êtres concernés. Il y a celui qui aime et celui qui est aimé, et ce sont deux univers différents. Celui qui est aimé ne sert le plus souvent qu’à réveiller une immense force d’amour qui dormait jusque-là au fond du coeur de celui qui aime. En général, celui qui aime en est conscient. Il sait que son amour restera solitaire. Qu’il l’entraînera peu à peu vers une solitude nouvelle, plus étrange encore, et de le savoir le déchire. Aussi celui qui aime n’a qu’une chose à faire : dissimuler son amour aussi complètement et profondément que possible. Se construire un univers intérieur totalement neuf. Un étrange univers de passion qui se suffira à lui-même. Il faut d’ailleurs ajouter que celui dont nous parlons, celui qui aime, n’est pas nécessairement un jeune homme qui a mis de l’argent de coté pour acheter une alliance. Celui qui aime est peut être un homme, une femme, un enfant n’importe quelle créature au monde.
Mais voici que celui qui est aimé peut avoir lui aussi n’importe quel visage. Cet aiguillon de l’amour se trouve chez les créatures les plus surprenantes (...) La valeur, la qualité de l’amour, quel qu’il soit dépend uniquement de celui qui aime.
C’est pourquoi la plupart d’entre nous préfèrent aimer plutôt qu’être aimer. La plupart d’entre nous préfèrent être celui qui aime. Car la stricte vérité, c’est que d’une façon profondément secrète, pour la plupart d’entre nous, être aimé est insupportable. Celui qui est aimé à toutes les raisons de craindre et de haïr celui qui aime. Car celui qui aime est tellement affamé du moindre contact avec l’objet de son amour qu’il n’a de cesse de l’avoir dépouillé, dût-il n’y trouver que douleur.
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« J'aperçois quelque chose qui vient.
— Un veau qui s'est détaché », dit son frère.
Ce qui venait était trop éloigné encore pour qu'on le distingue nettement. Les pêchers en fleur qui bordaient la route avaient, sous la lune, des ombres difformes. Le parfum des fleurs printanières et de l'herbe neuve se mêlait à l'odeur acre et sourde des marais.
« Non, dit Stumpy MacPhail, c'est le gosse de quelqu'un. »
Miss Amelia regardait silencieusement la route. Elle avait jeté sa corde et tripotait de sa main brune et sèche les sangles de sa salopette en fronçant les sourcils. Une mèche de cheveux sombres lui cou­vrait le front. Pendant qu'ils attendaient, un chien se mit à hurler, dans l'une des maisons du bas de la route — hurlements furieux, enroués, qu'une voix finit par faire taire. Il leur fallut attendre que la silhouette soit tout près d'eux, dans le rond de lumière de la véranda, pour savoir exactement qui venait.
L'homme était étranger — et c'est bien rare qu'un étranger pénètre à pied dans cette ville à une heure pareille. De surcroît, l'homme était bossu. A peine quatre pieds de haut, une vieille veste couleur rouille qui lui arrivait aux genoux, de petites jambes torses qui paraissaient trop fragiles pour le poids de son énorme poitrine et de la bosse plantée entre ses deux épaules, une tête très large, des yeux bleu sombre, une bouche comme un rasoir, un visage insolent et doux à la fois, couvert de poussière ocre, avec des ombres bleu lavande autour des paupières. Il tenait maladroitement une valise fermée par une ficelle.
« 'Soir », dit le bossu, et il était hors d'haleine.
Sous la véranda, personne ne répondit à ce salut ; ni Miss Amelia, ni l'un des quatre hommes. Ils se contentèrent de le regarder en silence.
« Je cherche la piste de Miss Amelia Evans... »
Miss Amelia écarta la mèche de son front, et leva le menton :
« Comment ça ?
— Je suis de sa famille », dit le bossu. Stumpy MacPhail et les jumeaux regardèrent du côté de Miss Amelia.
« C'est moi, dit-elle. Vous entendez quoi, par « famille » ?
— Eh bien... »
Le bossu semblait mal à l'aise, presque au bord des larmes. Il posa sa valise sur la dernière marche du perron, mais garda la poignée en main.
« Ma mère s'appelait Fanny Jesup, et elle était de Cheehaw. Elle a quitté Cheehaw, il y a une tren­taine d'années, après son premier mariage. Elle parlait souvent d'une demi-sœur qui s'appelait Martha, je m'en souviens. Et, quand je suis revenu à Cheehaw, on m'a dit que cette Martha était votre mère. »
Miss Amelia écoutait, la tête légèrement penchée. Tous ses repas du dimanche, elle les prenait seule. Aucun troupeau de parents n'encombrait sa mai­son, et elle ne se réclamait d'aucune famille. C'est exact qu'à Cheehaw elle avait eu autrefois une grand-tante qui louait des chevaux, mais cette grand-tante était morte. Il lui restait seulement un cousin issu de germain, qui vivait dans une autre ville, à vingt miles de là. Mais ce cousin s'entendait assez mal avec elle, et, quand il la rencontrait par hasard, il crachait sur le côté de la route. Certains mettaient parfois tout en œuvre pour se découvrir une parenté quelconque avec Miss Amelia, mais sans aucun succès, jamais.
Le bossu se lança dans un discours incohérent, cita des noms, des lieux, qui semblaient n'avoir aucun rapport avec le sujet et que ceux qui étaient sous la véranda n'avaient jamais entendu pronon­cer.
« Fanny et Martha Jesup étaient donc demi-sœurs, et comme je suis le fils du troisième mari de Fanny, je pense que vous et moi... »
Il se pencha, et commença à dénouer la ficelle de sa valise. Il avait les doigts sales et tremblants comme des griffes de moineau. Sa valise était rem­plie d'une camelote bizarre — vêtements en lam­beaux, objets rouilles qui ressemblaient aux pièces détachées d'une machine à coudre, ou à quelque chose de même valeur. Il farfouilla longtemps, et finit par trouver une photographie :
« Ma mère et sa demi-sœur. »
Miss Amelia ne disait rien. Elle remuait douce­ment les mâchoires. Ce qu'elle pensait était écrit sur son visage. Stumpy MacPhail prit la photographie et l'approcha de la lumière. Elle représentait deux petits enfants maigres et pâles, dans les deux ou trois ans. Leurs visages étaient deux taches blan­ches. C'était une vieille photographie qu'on aurait pu trouver dans l'album de n'importe qui.
Stumpy MacPhail la rendit sans commentaire.
« D'où venez-vous ? » demanda-t-il.
La voix du bossu paraissait indécise.
« J'ai voyagé. »
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Quand vous avez vécu avec quelqu'un, c'est un terrible supplice d'être obligé de vivre seul. Le silence d'une chambre, sans autre lumière que le feu, et brusquement l'horloge qui s'arrête, toutes ces ombres qui bougent dans la maison vide… Plutôt que d'affronter la terreur de vivre seul, il vaut mieux accueillir chez vous votre plus mortel ennemi.
[La ballade du café triste]
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Souvent l'aimé n'est que ce qui déclenche l'empire lentement accumulé dans le coeur de celui qui aime. L'amour est une chose solitaire. C'est cette découverte qui fait souffrir.
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Il n’existe rien qui ne vous fasse plus prendre conscience des aléas de la vie qu’une chanson incomplète. Ou qu’un vieux carnet d’adresses.
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Videos de Carson McCullers (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Carson McCullers
Dans les années 1930, dans le Sud profond des États-Unis, le sourd-muet John Singer et la garçonne Mick, passionnée de musique, s'observent l'un l'autre au café de Biff, où se côtoient la pauvreté et la tendresse. /
Premier roman de Carson McCullers, publié à 23 ans, « Le cœur est un chasseur solitaire » s'est vite affirmé comme un classique de la littérature américaine. Dès 1998, la Modern Library lui donne la 17e place dans son palmarès des 100 meilleurs romans anglophones du XXe siècle. Ariane Ascaride lui donne pour la première fois une voix en français, accompagnée à l'harmonica. /
Musique : Improvisation à l'harmonica de Chris Lancry.
Le texte français, traduit de l'anglais américain par Frédérique Nathan-Campbell, a paru en 2017, chez Stock. Direction artistique : Francesca Isidori.
+ Lire la suite
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