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4,33

sur 5569 notes
Oh que c'était beau et fort et dur et émouvant et aussi très triste (si vous avez les larmes faciles, n'oubliez pas vos mouchoirs…)
Si j'ai eu un peu de mal à rentrer dans ce livre, je n'ai eu aucun mal à le finir, tant je me suis attachée aux personnages.

Nous suivons dans ce livre l'histoire et les drames d'une famille nombreuse et modeste dans l'Ohio des années 50 et 60, à travers les yeux de Betty.

On y parle beaucoup de la condition des femmes à cette époque, de la culture Cherokee (le père est indien - et j'ai adoré son univers), du racisme et autres injustices.

Ce livre m'a également beaucoup fait penser au Prince des marées de Pat Conroy, autre chef d'oeuvre de la littérature américaine.
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Betty, dont la mère est blanche et le père cherokee, nous raconte sa famille dans l'Ohio des années 50/60.

Une superbe écriture qui peint, au fil des pages, le tableau de cette famille particulière. Les parents d'abord, très différents mais aussi étonnants et attachants l'un que l'autre. J'ai commencé par préférer Landon, le père, un conteur cherokee qui a toujours une explication sur le fonctionnement du monde et de la nature, et puis j'ai été emportée par le portrait, dévoilé au fil du livre, de la mère, Alka, dont l'enfance a été absolument épouvantable. Ensuite, les trois soeurs qui ont un lien très fort entre elles, les frères dont l'un s'exprime à travers son talent pour le dessin, l'autre, un enfant différent, qui avance dans la vie grâce à l'amour que sa famille lui porte. Et un frère aîné qui est un véritable prédateur.

Ce récit est, à la fois, magnifique et difficile à lire, un paradoxe qui nous accompagne durant toute la lecture. Betty nous raconte une vie effrayante, sordide, et en même temps, elle nous parle de poésie, de nature, de tendresse fraternelle, d'amour filial.

Une histoire inspirée par la vie de la famille de l'auteure sur plusieurs générations et, plus particulièrement, par la force de caractère des femmes de cette famille. Elle en est encore plus émouvante parce que ce récit est d'une violence terrible. Il est tout entier résumé dans cette phrase du premier chapitre : "Je me souviens de l'amour incandescent et de la dévotion autant que de la violence".
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Lu en 2021. Un livre intense, dont on ne ressort pas indemne...
J'avais pris mon temps pour découvrir ces 716 pages qui racontent l'histoire de Betty Carpenter et sa famille de 1909 à 1973 : son ascendance maternelle maudite, l'héritage spirituel de ses ancêtres Cherokees, une Amérique profonde fortement raciste et misogyne. Une lecture éprouvante et révoltante, tant elle est ponctuée de violence, d'abus, de traumatismes et de deuils, mais une lecture nécessaire !
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Mettez un livre avec comme thèmes principaux, les violences familiales, le racisme, l'inceste, et vous vous direz que jamais vous n'arriverez à lire un livre aussi dur…

Le talent de Tiffany Mcdaniel ? Réussir à englober tous ces drames de poésie et à vous faire aimer ce livre.

La relation de Betty avec son père est d'une candeur incroyable.
Ce père qui, pour faire en sorte que la vie de sa famille soit plus douce, entour tous ces drames de contes et de légendes anciennes. Afin que leur passage sur terre soit plus supportable.

Un livre sur les liens generationnels et familiaux à lire absolument !
Un véritable coupe de 💜 pour l'écriture poétique de Tiffany Mcdaniel
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C'est une lecture qui émeut, chamboule, interroge et qui laisse sans voix. Sans voix de part tous les contrastes qu'elle renvoie. C'est un roman à la fois doux et dur, à la fois beau et horrible, à la fois joyeux et triste. Mais ce que je retiens surtout c'est Betty, la Petite Indienne, sa force, son courage, sa bonté, et aussi son père Leland, merveilleux conteur et très belle personne.

L'autrice nous raconte l'histoire de la famille Carpenter à travers Betty, 6ème des 8 enfants : la maman, de couleur blanche, le père, Cherokee et leurs enfants. Elle y aborde les bons comme les plus horribles moments.

J'ai beaucoup aimé lorsque le père, Leland raconte toutes ses histoires et la complicité qu'il a avec sa fille Betty.
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« Betty » est une histoire familiale, racontée du point de vue d'une des enfants : c'est ce que met en avant la quatrième de couverture, qui parle d'un récit des mystères de l'enfance et de la perte de l'innocence. C'est exact, mais c'est beaucoup plus que cela.
Dès le début du premier chapitre, la narratrice cadre le récit : « Devenir femme, c'est affronter le couteau. C'est
apprendre à supporter le tranchant de la lame et les blessures.
Apprendre à saigner. Et malgré les cicatrices, faire en sorte de rester belle et d'avoir les genoux assez solides pour passer la serpillière dans la cuisine tous les samedis. » Et quelques lignes plus loin : « Je me souviens de l'amour incandescent et de la dévotion autant que de la violence. »
Dans la même veine, vers la fin du roman, Flossie, une des soeurs de Betty, lui dit : « La vérité, c'est qu'on a été
maudites à l'instant où on est nées filles. Maudites par notre sexe lui-même et par le sexe en général. » La question de la violence à l'égard des femmes traverse tout le roman et concerne toutes les femmes qui y apparaissent.
Une autre dimension est celle du racisme, à travers le vécu de Betty (et un peu de son père). Il y a encore le constat que lorsqu'on vit dans une famille pauvre, la formation scolaire est difficile et on n'a d'autre perspective que des boulots peu valorisants.
C'est un roman fort où l'autrice réussit à décrire la richesse des relations entre les enfants, y compris quand elles sont dures, et des relations avec la nature, souvent dans un langage poétique. Elle fait aussi très bien sentir la fragilité des personnages, la proximité de la folie parfois. Face à cela, le merveilleux, les
histoires de Landon en particulier sont un peu des bouées. Betty dit à un moment : « Non seulement papa avait besoin que l'on croie à ses histoires, mais nous avions tout autant besoin d'y croire aussi. »
On ajoutera que l'autrice met aussi en avant le rôle de l'écriture et d'autres expressions comme le dessin que pratique son frère Trustin. Elle parle sans doute autant d'elle-même que de son personnage quand elle écrit : « Si la douleur était mon sujet, l'amour ne l'était pas moins. » C'est bien de cela qu'il s'agit dans « Betty ».

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Ce livre est avant tout un bouleversement. Sachez que chacune de ses pages vous marquera à jamais. La plume de l'autrice est d'une profonde poésie, vous faisant valser au rythme des mythes amérindiens. Mais l'histoire, inspirée de l'enfance de la mère de l'autrice, n'en est que plus déchirante.
Vous ne sortirez pas indemne de cette lecture.
Vous n'oublierez pas Betty et tout les choses qu'elle a vécues, bonnes et mauvaises.
C'est ça le pouvoir de Tiffany McDaniel et celui de Betty, nommée par beaucoup La Petite Indienne, mais pour moi elle se nomme La Survivante.
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Dans ce livre, tu vas partir en voyage dans l'Ohio rural des années 50. Sans trop en dévoiler, l'histoire te plonge dans la vie de Betty Carpenter, une jeune fille d'origine Cherokee, et de sa famille atypique. le récit est une fresque familiale poignante, où chaque personnage est dessiné avec une profondeur émotionnelle remarquable.
Alors, disons-le franchement, ce n'était pas gagné d'avance. J'appréhendais beaucoup cette lecture. Entre les louanges unanimes et son volume conséquent, mes attentes étaient quand même bien élevées. “Apprivoiser” est le mot juste pour décrire ma rencontre avec ce livre. Au début, si l'élégance de la prose de l'auteure était évidente, l'histoire, elle, ne m'envoûtait pas. Mais comme on dit, “il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué”, et quelle révélation, ce fut ! M'immerger dans le quotidien de cette famille, et plus particulièrement de ce père exceptionnel, a été une expérience inoubliable. Les moments difficiles, les ascenseurs émotionnels, et la nature omniprésente ont finalement emporté mon adhésion.
Donc comme tu peux te douter, c'est un coup de coeur pour ma part et ne peut que te le recommander.
Donc, si tu aimes les romans contemporains, émouvants et profonds, ce livre est fait pour toi.
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MAGISTRAL

Betty Carpenter est la sixième d'une famille de huit enfants. Si sa mère est blanche, son père est cherokee. La famille s'installe à Breathed, dans l'Ohio, où elle vit un peu en marge des autres. Avec ses frères et soeurs, Betty grandit dans un univers proche de la nature et des animaux, bercée par la magie immémoriale des histoires de son père.
Puis, la petite fille devra affronter le racisme lié à sa couleur de peau, l'injustice, la pauvreté, la violence. Elle sera aussi confrontée aux secrets les plus sombres de sa famille. Mais Betty est une enfant de lumière. Alors, pour faire face à ce monde d'adultes, elle se réfugie dans l'écriture : elle confie ses peines et celles de sa famille sur des feuilles de papier qu'elle ira enterrer "à l'autre bout du monde".
Betty grandit et devient femme. Elle devra porter un lourd héritage familial. Plus que jamais, la magie des mots et du monde qui l'entoure accompagneront Betty sur son chemin de vie.

Il y a des histoires qui vous resteront gravées à tout jamais...

Je ne sais pas si je saurais trouver les bons mots pour vous dire à quel point cette lecture fut extraordinaire et intense. Sa force réside avant tout dans ses personnages extraordinaires, inspirés de la propre histoire familiale de l'autrice. Chaque membre de la famille a une personnalité qui vous restera gravée en mémoire, avec une mention spéciale pour le père. Comment ne pas ressentir une immense tendresse pour ce père qui arrive à transformer l'obscurité la plus sombre en douce lumière.

L'histoire aborde des thèmes parfois très durs (attention aux âmes sensibles), mais en préservant à chaque fois la dignité des personnages. L'histoire laisse également une grande place à la condition de la femme et la féminité en général.
L'écriture de Tiffany McDaniel m'a véritablement enchantée du début à la fin : elle est à la fois percutante, poétique et lumineuse.

En refermant ce livre, j'ai eu la conviction que l'autrice y avait glissé de la magie à l'intérieur... Je ne peux que vous inviter à ouvrir ce livre à votre tour et vous laisser emporter par la magie...
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Il m'aura fallu plusieurs années pour oser sortir ce roman de ma pile et en faire la lecture tant il a été encensé par la critique.

Betty, c'est la belle et triste histoire d'une petite fille/adolescente née d'un père Cherokee et d'une mère blanche, en Amérique, de la fin des années 50 à la fin des années 70. C'est l'histoire tragique de toute une famille et de toute une fratrie, frappée par la malédiction et qui subit malheurs sur malheurs et coups du sort sur coups du sort. C'est une histoire sur le racisme, la violence, le viol, la difficulté d'être une femme (à la peau foncée de surcroît), le harcèlement scolaire, la violence intra-familiale (violence d'une mère, d'un frère) et le traumatisme et ses répercussions sur les autres. Betty, qui fait preuve de courage et d'une grande résilience, fait face à toutes ces épreuves. Un peu trop d'épreuves à mon goût, le 3ème tiers du roman s'enlise dans les malheurs, ce qui a fini par m'agacer voire m'ennuyer.

Mais une lumière transparaît dans cette histoire, une lumière qui sauve Betty et qui rend ce roman si particulier : Landon, le père de la fratrie. Un personnage qui compense à merveille et comme il peut la mort, le malheur, la violence et la pauvreté. Un personnage marqué par la vie mais qui transmet avec une grande douceur et une vraie poésie les valeurs de son peuple, le courage, l'optimisme et la joie, et met de la lumière dans ce roman et dans la vie de ses enfants. Pour moi, Betty est avant tout l'histoire d'un père.

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