Oui, je l'ai fait ! Non seulement je me suis replongée dans la fantasy avec plaisir, mais en plus, j'ai terminé cette saga (je ne suis pas à jour partout, loin de là !).
Avec cette trilogie, on se situe tout de même dans le haut du panier de la fantasy. Dans le haut du panier de la dark fantasy, je dirais même, un univers que je n'ai pas encore exploré vraiment.
Mon domaine de prédilection serait plus celui de l'humour et des pitreries des héros des sagas de
David Eddings ou les guerriers flamboyants des sagas de
David Gemmel.
Ici, c'est un tout autre univers qui m'a été présenté, plus sombre. le plaisir fut au rendez-vous durant mes trois lectures et j'ai particulièrement apprécié ce dernier volume qui clôture la trilogie, car l'auteur n'a pas foiré son grand final (comme on l'a déjà vu ailleurs).
Depuis le départ, ses personnages sont travaillés, possèdent de la profondeur, on s'attache à eux, on serre les dents s'ils disparaissent… D'autres feront leur apparition et auront, eux aussi, leur rôle à jouer, même si le rôle principal reste pour Ryhalt Galharrow, le capitaine des Ailes Noires qui a bien changé dans ce dernier tome.
Les décors post-apo sont très bien décrit et personne n'aura envie d'aller passer ses vacances dans la Désolation, ces grandes étendues de terres qui ont encaissées le déferlement de la Machine (l'équivalent de plusieurs bombes atomiques), détruisant tout sur son passage et faisant muter la nature à tel point que nous avons, entre autre, des herbes qui peuvent vous déchiqueter et vous bouffer et un bestiaire totalement dingue de créatures loufoques (et dangereuses).
Pourtant, Ryhalt Galharrow a vécu dans la Désolation qui l'a transformé. Pourquoi a-t-il fait subir ça à son corps ? Ce sera pour les révélations finales mais vous en apprendrez un peu plus au fil du récit, l'auteur n'attendant pas l'ultime page pour tout nous révéler.
Dans ce récit de dark fantasy, Noir c'est Noir, il n'y a plus d'espoir… Les Rois des Profondeurs se réveillent et une fois de plus, le combat sera titanesque pour survivre et déséquilibré. Les Sans-Noms tirent les ficelles et il est bien difficile de savoir qui va trahir (ou pas).
Bourré d'action sans que cela vire à Mission Impossible, de l'adrénaline, des combats, du suspense, des aventures qui ont du pep's, sans jamais sacrifier le fond sur la forme ou l'action pure au détriment de la profondeur du scénario,
Ed McDonald signe-là une belle conclusion à sa trilogie.
Sans verser dans l'excès avec des combats qui dureraient des centaines de pages, sans sacrifier le final en l'expédiant en deux coups de cuillère à pot, l'auteur a réussi l'équilibre entre les deux : ni trop, ni trop peu.
Son monde était cohérent et il a réussi à nous le faire visiter sans que le voyage devienne chiant, sans que les accompagnateurs ne deviennent lourds et bien que l'on ne saura jamais tout, ce dernier tome nous en apprend un peu plus sur les Sans-Noms.
De la Dark Fantasy sombre et violente, sans jamais que la lumière ne manque, porté par des personnages hauts en couleur, sympathiques, qui évolueront au fil de leurs aventures, de leurs blessures. Une conclusion de la saga à la hauteur.
Cela fait du bien de revenir à des anciens amours (un peu délaissés) avec une trilogie de cette qualité dont le final reste dans la cohérence des tomes précédents, autrement dit, dans le tout bon.
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