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EAN : 9791034905416
416 pages
Liana Lévi (17/03/2022)
3.97/5   18 notes
Résumé :
Émoi à Washington. Derrière les murs de la somptueuse demeure d'une grande famille d'industriels, un crime abominable a été commis. M. et Mme Banks et leur fille ont été sauvagement assassinés. Personne n'a rien vu, personne n'a rien entendu. Bunny, une ancienne amie d'Audrey Banks, est profondément ébranlée par ce drame. Héritière d'une famille de fabricants d'armes, elle remet peu à peu en question le milieu dans lequel elle a grandi. Cependant, dans la communauté... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Une lecture détente qui nous plonge dans une ambiance de série américaine.

L'auteur nous fait suivre quelques semaines de la vie de familles très privilégiées à Washington. Parents et ados vont voir leur existence bouleversée après le meurtre sauvage d'une autre famille résidant dans le même quartier des ultra riches de la ville. Un sénateur qui brigue l'élection présidentielle, un général psycho-rigide, une épouse qui veut à toute force rentrer dans la bonne société, une autre qui craint de voir vaciller la fortune familiale, une jeune arriviste sont les principaux personnages de ce petit monde. Pendant ce temps, leurs enfants se droguent et jouent à des jeux dangereux, mettant en péril la réputation de leurs parents.

Quant à Bunny qui va avoir 18 ans, c'est l'occasion pour elle de découvrir qu'elle vit dans un monde d'apparences, dans lequel les fortunes se sont souvent construites sur le malheur des autres et sur la ségrégation. Alors que pour tous les adultes, c'est forcément un jeune afro-américain qui a commis le meurtre.

Les personnages sont parfois un peu caricaturaux ou s'ils ne le sont pas, car le roman a été écrit par une jeune femme qui a grandi dans ce milieu, et bien, cela fait peur ! L'ambition, l'argent et le sexe guident la plupart des choix des adultes et point de place à un amour ou une amitié vraie…Outre leur déconnection totale avec le monde qui les entoure, les personnages ne semblent motivés que par leur arrivisme et leur cupidité, alors qu'ils sont aux manettes du pouvoir américain…

Je ne suis pas sûre de me rappeler de ce roman dans quelques mois mais j'ai passé un bon moment de lecture !
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Un quartier très, très chic de Washington DC, autrement dire l'épicentre du pouvoir. de somptueuses propriétés tout près de la Maison Blanche, une concentration de familles aux pouvoirs illimités, politiciens, diplomates, industriels descendants des Pèlerins Fondateurs (le MayFlower, ça vous dit quelque chose ?).

Mais dans ce quartier très chic, très blanc et très surveillé, dans ce petit périmètre où tout le monde s'observe, une famille est sauvagement assassinée. du bruit dans Landerneau et de quoi parler dans les salons, qui pouvait bien en vouloir à ce point aux Banks ? Un secret de polichinelle vite éventé et un coupable idéal vite arrêté.

Mais si l'assassinat de la famille Banks ne trouble pas les adultes, la mort de l'adolescente de la famille va déclencher chez ses camarades de lycée un cycle de comportements autodestructeurs. Dans ce microcosme d'ultra privilégiés les enfants se droguent, s'alcoolisent et s'automutilent tandis que leurs parents dirigent le monde en surfant dignement sur les scandales sexuels, sanitaires, politiques ou financiers (ne rayez aucune mention, elles sont toutes utiles).

« A Washington, l'usage des commérages est soumis à des règles très strictes. Tout ce qui a trait aux déviances comme l'alcoolisme, les violences conjugales ou les troubles mentaux sévères ne peut être utilisé qu'en cas de légitime défense, ou bien avec la plus grande discrétion et uniquement au sein d'un cercle rapproché. »

Washington DC mode d'emploi : name dropping de personnes, de lieux, de vêtement et d'objets qu'il faut connaitre, fréquenter, porter ou posséder. Maps-Stars de tout ce qui compte d'important et d'influent dans la très riche capitale des Etats-Unis. Mais aussi et surtout véritable manuel de savoir-vivre, de savoir être, de savoir tromper, de savoir mentir et manipuler dans les très hautes sphères du pouvoir.

Christina McDowell a grandi dans ce monde, après « After Perfect » une autofiction remarquée sur les conséquences de la condamnation de son père, un avocat associé au « Loup de Wall Street » l'auteure se lance dans la fiction pure. En bonne moraliste, McDowell dresse un portrait sans fard de la bonne société américaine dans un récit vif, cynique, terrifiant et drôle à la fois.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Christina McDowell emmène le lecteur à Washington DC pour une immersion dans l'élite de la ville. Les politiciens peuvent aller et venir au gré des élections, la haute société elle ne change pas. Elle continue sa vie ultra-privilégiée, ultra-friquée, ultra-blanche et ultra-égoïste, comme elle le fait depuis toujours. Génération après génération, ce sont les lignées historiques de Washington.
Avec leur argent et leurs manières, elles se cachent dans les rues pavées de Georgetown, Kalorama et Capitol Hill, ne socialisent qu'au sein de leur entourage, ferment les yeux sur les nouveaux riches, tellement vulgaires.
Dans cette bulle les enfants grandissent avec la même arrogance que leurs parents, destinés à une existence de pouvoir et de privilèges.
Ils n'ont pas encore compris que le monde change. Lorsque la famille de l'un des leurs est brutalement assassinée, Bunny, adolescente et amie d'une des victimes va tout remettre en question.

C'est un portrait cinglant de la capitale américaine. Décrite comme une ville injuste, raciste et dysfonctionnelle, où se croisent et s'entrechoquent les appétits d'individus cyniques, cupides et corrompus.
Des encarts historiques viennent entrecouper le récit pour contextualiser et souligner, davantage encore, l'enracinement, l'héritage et les préjugés de ces grandes familles.

L'autrice, issue de ce cercle très fermé fait d'industriels ou de militaires, n'est pas tendre avec son milieu d'origine et semble se demander si, malgré le réveil de la jeunesse, un changement est vraiment possible…

Mes lectures me portant rarement à Washington, j'ai lu avec avidité ce roman acide et instructif. Je pourrais lui reprocher quelques facilités mais le rythme soutenu en fait un moment très distrayant.

Traduit par Valentine Leÿs
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Bienvenue à Washington !
Bienvenue dans l'Amérique des privilégiés, où la bonne société a ses codes, ses règles, son mode d'emploi. Non seulement il faut montrer patte blanche pour avoir ses entrées (et dans ce cas, la blancheur de la patte n'a rien de symbolique) mais il faut veiller à ne pas faire de faux pas. de l'argent, du pouvoir, des privilèges. Et rien que de très naturel. Ici se côtoient des politiciens, des diplomates, des hommes d'affaires, des hommes de loi. Ils ont la main mise sur les réseaux d'influence et la finance. Bref, bienvenue chez les rois du monde.
Lorsqu'une famille entière est massacrée et leur manoir brûlé, on en parle à voix basse. Hors de question d'aller fouiller au risque de déterrer un quelconque scandale. Mieux vaut arrêter le premier suspect venu, et s'il est afro-américain ma fois, que voulez-vous, c'était couru d'avance, on sait bien que ces gens... Bref, vous voyez le tableau.
Il y a donc un sénateur démocrate qui vise la Maison Blanche, une jeune arriviste qui n'a pas froid aux yeux, des adolescents désoeuvrés et un peu trop biberonnés à l'argent facile, un colonel bientôt Ministre de la Défense, des industriels peu scrupuleux, le club de l'Alibi, une enquête pour harcèlement sexuel, une autre pour actes de guerre, des épouses qui courent les galas de bienfaisance, des jeux dangereux et des vies gâchées. Il y a aussi la tentative d'une adolescente d'aller au-delà du périmètre qui lui est assigné et d'ouvrir les yeux sur le monde. Ce qui peut s'avérer douloureux.
Bienvenue à Washington, bastion de la suprématie blanche bâtie sur les ruines de l'histoire du peuple afro-américain. Je vous préviens, la visite qui inclue les bastions historiques de la ville est dépourvue de bons sentiments, cynisme et arrivisme font loi. Mais c'est fort instructif, écrit par une jeune femme qui connait par coeur ce petit monde accro au Green Book. Derrière les façades lisses et blanches (et les visages ravalés) la vérité est plutôt sale. Christina McDowell en tire un roman féroce et très distrayant.
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Il y a du Fitzgerald dans ce roman. Mais malheureusement, ce roman fitzgeraldien des temps modernes fait froid dans le dos. Surtout qu'il est inspiré de faits réels. Faits vécus et dont a été témoin l'auteure Christina McDowell.
Doit-on en conclure que son écriture lui a servi de thérapie ? Peut-être.
Quoiqu'il en soit, cette peinture du Washington ultra-riche ne donne pas envie. Vraiment pas. Là-bas, le pouvoir ne sert pas le plus grand nombre. Mais juste toujours la même petite clique de ces gens bien nés. Abject.
Les adultes vivent dans un autre monde. Déconnecté. Suffisant. Prétentieux. Élitiste. Souvent raciste. Et sûr de sa supériorité.
Et les pauvres petits jeunes riches dans tout ça ? Ils font ce qu'ils peuvent. Perdus qu'ils sont. Sans le moindre repaire. Tellement habitués à ce que tout leur soit dû. C'est si facile. Il peuvent tout acheter. À volonté. Des études prestigieuses. le droit d'accéder aux plus grandes universités. de s'ennuyer ferme aussi. de consommer de l'alcool en grande quantité. de se droguer aux frais du contribuable. Pendant que leurs parents magouillent encore et toujours. Pour mieux grimper. Pour toujours plus de pouvoir. Et d'hypocrisie. de cynisme.
Lecture passionnante. Et édifiante.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Lorsqu'elle faisait l'amour avec son mari,Mme Banks émettait à peu près le même son qu'en dégustant la première bouchée d'une tarte aux pommes: "Hmm, hmmm,hmmmmm!" .Elle était l'incarnation mêm du précepte :à force de faire semblant,on finit par y croire.
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Les filles les plus populaires surtout, accablées par cette mort « trop injuste », reposent leur tête sur l’épaule des garçons, provoquant chez eux d’irrépressibles érections.
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Vêtue des pieds à la tête en Lilly Pulitzer, Haley ressemble à un rouleau de papier peint fleuri.
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Que se passe-t-il lorsqu’on cherche à briser ce cercle vicieux, que ce soit dans un contexte institutionnel, dans notre vie personnelle ou dans notre propre famille ?
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On dirait que toutes ces choses qu’elle commence seulement à remarquer restent invisibles pour les autres.
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