Sans une révolution de la vie intérieure, si lente qu'elle soit, tous nos grands desseins ne valent rien. Le travail que nous avons à accomplir est en nous, si nous voulons un jour être en paix les uns avec les autres.
Le moyen le plus simple de remplacer un parent manquant, c'est d'en devenir un soi-même ; pour secourir l'enfant abandonné que l'on porte en soi, le mieux est encore d'avoir des enfants à aimer.
Cela me faisait du bien de m'occuper d'elle. C'était une façon de rester civilisé et de d'oublier mes propres problèmes. Il s'écoulerait deux décennies avant que je me sente aussi enraciné qu'à ce moment-là.
(p. 14 de l'édition folio)
J'ai passé ma vie à découvrir que dès l'instant où l'on pénètre pleinement dans le présent, on trouve l'infinitéde l'espace, l'infinité du temps, appelle ça Dieu si tu veux...
On ne peut pas éliminer toute éventualité d'une forme de conscience qui échapperait à la mort. Gardons toujours une certaine ouverture d'esprit. Prenons garde à ne pas fermer les yeux sur les phénomènes apparemment incompatibles avec les théories actuelles.
C'est la photographie elle-même qui crée l'illusion d'innocence. L'ironie de l'image figée prête à ses sujets une appatente insouciance du fait qu'ils vont changer ou mourir. C'est de l'avenir qu'ils sont innocents.
Nous n'avons pas besoin d'un Dieu pour aimer, merci bien. Je déteste la manière dont les chrétiens ont confisqué ce mot.
Tout ce que j'ai accompli qui ait la moindre valeur, il m'a fallu le faire seule.A l'époque, ça m'était égal. Je m'en satisfaisais - soit dit en passant, je n'ai pas recherché le bonheur. Le bonheur est quelque chose d'occasionnel, un éclair estival.Mais ce que j'ai trouvé, c'est la paix de l'esprit, et tout au long de ces années j'estimais que j'étais très bien toute seule. J'avais ma famille, des amis, des visiteurs. J'étais contente quand ils venaient, contente quand ils partaient. Mais à présent...
[...]
- Lorsqu'on m'a révélé la gravité de ma maladie et que je suis venue m'isoler pour la dernière fois, la solitude s'est mise à m'apparaître comme mon plus gros échec. Une énorme erreur. Vivre bien, ça sert à quoi si l'on est seul ?
Les six premiers mois, je n'arrivais pas à chasser de ma tête l'idée qu'elle allait essayer de communiquer avec moi. C'est très courant, apparemment. Le chagrin engendre la superstition.
Croire que la vie apporte vraiment des récompenses et des punitions, qu'il existe là-dessous un sens plus profond que celui que nous y attribuons,c'est ce réconforter au moyen de la magie