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Critique de Tiephaine


Un petit recueil d'introduction/découverte qui m'aura au moins permis de connaître Ian McEwan et de savoir que je n'aime ni son univers, ni son écriture.

La collection folio 2€ est une petite mine de littérature qui permet d'aborder de très nombreux auteurs pour une somme modique, et incluant la plupart du temps un aperçu global des oeuvres dudit auteur. L'édition est généralement très bien faite, les traduction en principe de qualité, ce qui est tout à fait le cas ici.
Mais la plume de McEwan est horripilante. Il s'ennuie à écrire, pour mettre en scène des personnages qui s'ennuient, et nous ennuient avec eux. Présenté comme un recueil un peu sulfureux, Psychopolis est surtout un recueil chiant à mourir. Aucune des trois histoires qui le composent ne présente le moindre intérêt littéraire (les tournures de phrase, nom de dieu, sont parfois à la limite du crime grammatical), et n'apportent rien au lecteur.
Il y a probablement de nombreux lecteurs qui apprécieront ce type de lecture. Je n'en fais pas partie. Il n'est pas dans mes goûts de lecteurs de lire une histoire sur un jeune adolescent obligé de se déguiser à chaque repas avec sa tante qui l'a recueilli après la mort de sa mère. Cette histoire là, Masques, est encore la plus intéressante et la plus acceptable en termes de nouvelle, même si elle ne casse pas des briques. L'assimilation entre la tante et la jeune amie du personnage est intelligente et intrigante, mais la fin est si abrupte qu'on se demande pourquoi l'auteur a arrêté d'écrire. Il s'agit moins d'une nouvelle que d'une histoire coupée dont la fin s'est probablement perdue quelque part entre le cerveau de McEwan et sa plume. Dommage.
Pornographie ne présente aucun intérêt, et porte ce titre parce que le personnage et son frère tiennent une boutique de magazines pour adultes. le personnage attrape une MST parce qu'il multiplie les conquêtes, sort avec deux femmes travaillant dans le même hôpital, elles s'en rendent compte, et exploitent ses tendance masochistes pour se venger. La fin peut passer pour une fin, encore qu'on se demande bien pourquoi nous raconter cette histoire, qui finalement ne nous apprend qu'une chose: le personnage principal est un enfoiré.
Psychopolis est je crois la pire des trois. Un anglais aux prises avec son séjour dans la ville de Los Angeles (ou San Francisco? Je n'ai même pas fait l'effort de m'en souvenir...), où il s'ennuie à mourir, fréquente une féministe qui a un fantasme de soumission, finit dans une soirée avec ses amis où il ne se passe rien. Fin.
J'ai rarement l'impression de m'être fait voler mon temps de lecture, mais là, très honnêtement, c'est l'impression que j'ai après avoir refermé le bouquin. Pourquoi écrire ça? Et pourquoi choisir ces histoires là pour présenter Ian McEwan? Etait-ce réellement la meilleure clé pour entrer dans l'univers littéraire de cet auteur? J'espère que non, parce que sinon, ça ne fera qu'ajouter une ligne à la longue liste des écrivains sans talent loués pour leur pseudo qualité littéraire...
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