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3,4

sur 313 notes
Décidément, Ian McEwan est un grand! un de ces auteurs dont on garde un roman dans sa pile-à-lire, parce qu'on sait ainsi disposer de quelques heures de grand plaisir. À chaque fois, une intrigue riche, un thème sérieux, avec ce je-ne-sais-quoi de décalé, cet humour discret, ces situations qui seraient invraisemblables sans l'art (oserais-je le génie) de l'auteur. Cette fois-ci, il s'agit d'un prix Nobel de physique, de son épouse (volage), du plombier (oui, oui), du chercheur, et d'un meurtre, mais bien sûr l'intrigue ne prend pas le tour attendu, de panneaux solaires et d'éoliennes, de photosynthèse (mais pas de panique, pas besoin d'un doctorat en physique pour suivre l'affaire). Bien sûr, l'intrigue est menée de main de maître, et l'air de rien ,affleurent de grandes questions, en vrac par exemple cupidité, amour, paternité (intellectuelle ... et biologique). La vie, en bref, en mode brillant, joyeux, réjouissant, caustique...
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Excellent roman. Comme à chaque à chaque fois, Ian McEwan réussit la prouesse d'aborder des thèmes sérieux, profonds, poser des questions de société importantes avec une légèreté, une drôlerie qui pourrait passer pour de l'indifférence mais que je prends pour une élégance très anglaise, posant les problèmes, les questions sans imposer les réponses, ne cherchant pas à manipuler le lecteur, ou bien si en la manipulant mais d'une manière si brillante et intelligente que c'est un véritable plaisir et un régal d'intelligence.
Cette fois-ci, Ian McEwan aborde au travers du réchauffement climatique les grands débats sur la science. Ne serait-elle en fait qu'une croyance comme une autre. La question de la civilisation humaine dévorant et détruisant tout par son expansion. Il aborde également le thème du couple, de la paternité, de la liberté de la femme, de la parité et l'égalité dans le monde du travail et dans le couple.
Tous ces thèmes sont abordés de manière très rapide sans insister mais posant de vrai question au travers de métaphore comme la vision aérienne de Londres et sa banlieue comme représentation de l'expansion prédatrice de l'humanité, ou bien cette symbolique des cinq mariages ratés de Beard comme les cinq premières extinctions constatées depuis l'origine de la terre, et son refus d'un sixième mariage qu'il sait destiné au même sort que les cinq premiers comme symbole de la sixième extinction annoncée par les scientifiques, celle de l'humanité. Ou bien, la symbolique de ce vestiaire dans le bateau d'une expédition dans le Spitzberg, dans lequel les participants à cette expédition n'ont aucun respect pour les affaires de chacun. Dans ce petit espace clos, l'égoïsme et l'individualisme prévaut. Ce vestiaire devient le symbole de nos contradictions fasse au changement climatique, à la catastrophe écologique annoncée, de nos beaux discours sur ce qu'il faudrait faire et nos comportements individuels.
Et puis il y a les personnages de ce roman et notamment le personnage principal, Beard. Ian McEwan les traitent avec beaucoup de bienveillance, de tendresse et d'humanité, et par là, il en fait des miroirs de nos propres errances, peurs, lâchetés, mais aussi nos forces et nos capacités à changer et s'améliorer.
Très beau roman et lecture très agréable, quelque peu gâchée par des retours à la ligne intempestif en plein milieu de phrase dans cette édition Folio (où sont passés les correcteurs ?)
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Ian Mac Ewan arrive à me surprendre à chacun de ses romans. Pas un seul de ses livres ne se ressemble. Et ça, c'est bon !

Avec Solaire, il nous présente un anti-héros par excellence. Un type gros, chauve, laid, misanthrope, menteur, narcissique, mais… prix Nobel de physique. Sa vie est loin d'être un long fleuve tranquille, marié cinq fois, divorcé autant de fois, il tente de relancer sa carrière en voulant sauver la planète, grâce à l'énergie solaire. Il n'y croit pas vraiment mais il est opportuniste. Il va donc s'engouffrer dans une brèche ouverte par un jeune homme convaincu de la nécessité d'utiliser l'énergie solaire pour sortir le monde du désastre climatique.

L'auteur profite des situations qu'il a créées pour dénoncer les comportements de ses contemporains, grâce à des personnages secondaires aussi bien croqués les uns que les autres.

C'est le roman le plus drôle de Ian Mac Ewan. Mon moment préféré : l'épisode des chips dans le train. Vraiment très drôle ! Et il y a bien d'autres événements cocasses dans la vie de cet homme. Je me suis vraiment bien amusée à lire ce roman ! Humour so british garanti ! Un excellent moment à vivre !
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Ian McEwan réussit un roman captivant, à la fois sérieux et cocasse, passionnant par la problématique scientifique qu'il met en jeu - le réchauffement climatique, les énergies renouvelables, la misère des milieux intellectuels et artistiques - que par la vie sentimentale compliquée d'un physicien quinqua- puis sexagénaire.
Michael Beard est un homme plutôt sympathique bien que dénué de tout sens des responsabilités et moral, très opportuniste, dont toute la vie repose sur sa gloire passée, l'obtention du prix Nobel de physique dont on n'est pas tout à fait certain qu'il lui était vraiment destiné...Très désinvolte, d'une gourmandise incorrigible, il accumule les mariages ratés, les liaisons amoureuses, les conférences scientifiques improvisées, n'hésite pas à s'approprier les travaux des autres, à épouser des causes (l'écologie) qui le laissent indifférent. Il prête son nom à des projets improbables (équiper d'éoliennes les toits londoniens, partir sur la banquise avec des pseudo artistes au nom de la lutte contre le réchauffement climatique) jusqu'au jour où piégé dans un vaudeville invraisemblable, sa vie bascule.
Ce récit va nous conduire de l'Angleterre au Pôle nord jusqu'aux régions désertiques du sud des Etats unis, mêler des intrigues amoureuses, policières, scientifiques, le tout avec un humour parfaitement british. Et un regard féroce sur l'hypocrisie contemporaine. Un régal.
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J'ai découvert Ian McEwan avec "Sur la plage de Chesil », un livre magnifique de sensibilité, qui m'avait enchanté. J'étais impatient de découvrir d'autres textes du même auteur, espérant renouveler le plaisir qu'il m'avait procuré.

J'ai donc ouvert "Solaire" en plaçant assez haut la barre de mes attentes. Trop haut, peut-être, car "Solaire" m'a paru une gentille amusette à côté de "Sur la plage de Chesil ».

Le genre est très différent. Il s'agit d'une tranche de vie du professeur Michael Baerd, prix Nobel de physique. On le suit, d'une part, dans ses démêlés avec ses nombreuses conquêtes féminines et, d'autre part, dans son quotidien de chercheur, patron d'un institut de recherche et initiateur d'un grand projet d'industrialisation de la photosynthèse.

C'est comique, caricatural à foison. J'ai ri en lisant les portraits des jeunes scientifiques fous vivant dans le monde de leurs idéaux : ils m'ont rappelé ceux que j'ai connu en vrai dans ma jeunesse (sauf qu'ils n'avaient pas de catogan). Et j'ai ri jaune en voyant des projets s'emballer, portés par des autorités qui croient y comprendre quelque chose: on rit de la caricature, mais on pleure en pensant que la réalité n'en est pas loin. Bref, même si la forme est légère, il faut reconnaître que l'auteur est un fin observateur de la société !

En écrivant tout cela, j'en viens à me demander pourquoi je n'ai pas accroché à ce livre. Peut-être à cause du côté décousu de la foultitude de petits tableaux, même s'ils participent à une même histoire... Ou alors à cause du ton de quelqu'un qui se moque de différents groupes sociaux, parce que c'est de bon ton de le faire dans son groupe social à lui... Je n'arrive pas à cerner précisément ce qui m'a dérangé dans ce livre de Ian McEwan, mais la même chose m'avait dérangé chez David Lodge. Oui, je sais, ce babillage est assez creux, mais sur ce coup-ci, c'est le mieux que je puisse faire pour exprimer ma bofitude.

À l'occasion, je donnerai une nouvelle chance à cet auteur. Si vous avez des suggestions, je suis preneur (j'ai "Expiation" sur ma pile). En attendant, je vous conseille à nouveau « Sur la plage de Chesil ».
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Michael Beard, physicien renommé, détenteur du prix Nobel, s'embarque dans la grande aventure de l'énergie solaire, un peu par hasard, un peu par opportunité.
Ce roman est, contrairement à ce que je pourrais attendre d'un roman de Ian McEwan, extrêmement drôle. L'humour me fait penser à la fois à l'absurdité de Jerome K. Jerome (les déboires de Beard au Pôle Nord sont des moments d'anthologie) et à David Lodge (dont le thème récurrent de l'universitaire d'âge mûr, respectable, libidineux, est aussi très proche du personnage de Beard).
Ce qui m'a empêchée d'apprécier totalement le livre : le thème ne m'a pas énormément intéressée (McEwan s'est beaucoup documenté sur la question de l'énergie solaire ; les détails techniques m'ont quelque peu rebutée) ; le personnage principal est foncièrement antipathique (on voit mal ce que les femmes peuvent trouver à Beard, et comment il a réussi à se marier cinq fois !).
Au final, un roman qui vaut le coup d'être lu, ne serait-ce que par ses qualités stylistiques et son humour.
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La quatrième de couverture mettait l'eau à la bouche : on nous promet de l'humour, je suis preneur. Pourtant, on nous a menti. Ce roman n'a rien de drôle. Il nous raconte la vie de Beard, prix nobel de physique qui n'a rien d'attachant et de sa fuite en avant face aux femmes, à ses recherches qui ne parviennent à progresser que s'il pompe des idées aux autres,à sa paternité...

Seules les femmes sont solaires dans ce roman et l'énergie que Beard tente de maîtriser. Pour le reste...

Je suis assez déçu, l'intrigue était plutôt bonne mais le traitement n'est pas satisfaisant. Et que dire de la fin : complètement bâclée. L'auteur semblait ne pas savoir comment terminer alors il laisse son lecteur en plan.
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Encore un très bon roman d'Ian McEwan !
Sur fond de préoccupations climatiques et recherches sur l'énergie solaire, l'auteur brosse ici une satire très convaincante des milieux scientifiques universitaires et des débats environnementaux politiquement corrects en développant le personnage de farce de Michael Beard : gros quinquagénaire sans volonté, titulaire d'un prix Nobel de physique (il n'est donc pas idiot), dont les seuls intérêts semblent se trouver dans ce qu'il y a dans son lit, son verre et son assiette, Michael Beard surfe sur sa notoriété passée avec bonne humeur, suffisance et boulimie. Il n'a pas fait une recherche sérieuse depuis des années, il est incapable de renoncer à un verre de vin, à un bon repas ou à une aventure avec une femme (ce qui explique ses 5 mariages !) et le jour où il a l'opportunité de se poser en expert du dérèglement climatique, il n'hésite pas une seconde et saute sur l'occasion de façon tout à fait malhonnête et cynique.
On suit avec jubilation les mésaventures de ce personnage grotesque, sceptique, cynique, égoïste et lâche, au Spitzberg, à Londres ou au Texas, car s'il parvient à se tirer d'affaires la plupart du temps, on espère bien qu'il va finir par être rattrapé par son amoralité !
A souligner, quelques passages de pure comédie qui ôteront pour toujours au lecteur l'envie d'aller faire pipi en plein air au pôle Nord...
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L'auteur aborde sous l'angle de la comédie, et à travers le portrait d'un scientifique cynique, l'exploitation faite sur le thème de l'écologie.
Michaël Beard à tout du chercheur émérite : nobélisé, son nom est souvent associé à celui d'Einstein...excusez du peu. Il dirige un centre de recherche en énergies renouvelables. Problème : il ne cherche plus depuis longtemps et n'a rien d'un écologiste militant. Son activité professionnelle est d'ailleurs sans cesse parasitée par ses conquêtes amoureuses et les histoires avec les amants de sa femme. Vieillissant, bedonnant, il cultive un égoïsme et un dédain primaires qui ne le rendent jamais attachant, ni même pathétique, mais plutôt hautement ridicule. Et s'il devient l'expert mondial de l'énergie solaire et du développement de la photosynthèse artificielle, c'est par pur opportunisme en volant l'idée à son collaborateur.
Le personnage s'assimile donc davantage à la planète qui se délite qu'à la cause écologiste et à ses remèdes soutenues par les écolos, les vrais.
Et c'est là le coeur de ce roman : mettre en parallèle, par un humour caustique, les enjeux de l'humanité et les petitesses de l'individu profiteur. Cela donne des scènes de comédie très drôles et très visuelles toujours à l'insu du personnage, comme celle du zizi gelé et coincé dans sa fermeture par - 30°.
Les pérégrinations du personnage (du Pôle Nord au Texas) avec à chaque fois leur lot de mésaventures donnent un rythme soutenu au roman et témoigne d'une intrigue bien maitrisée.
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Michael Beard , sexagénaire rondouillard et narcissique, prix Nobel de physique, se livre à un auto-apitoiement assez lassant.
Ses cinq épouses successives, ses non-choix de femmes et d'orientation de carrière, ses congratulations personnelles, son absence de scrupules dans tous les domaines, son opportunisme….
le tout avec des explications scientifiques longues et détaillées sur le réchauffement climatique, plus que lassantes elles aussi.
Bref, je n'avais pas été sensible à « Samedi », du même auteur, j'ai été contente d'en finir avec ce livre, « Solaire », et je pense que je ne renouvellerai pas l'expérience avec cet auteur.
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