Solaire

Bof bof ( lu à Bordeaux, représentations La boîte à jouer)

L'histoire d'une imposture : avec des conflits d'égo, des lâches et des prédateurs narcissiques (les mêmes bien souvent).
le tout sur fond de catastrophe écologique où se répondent les grands intérêts de quelques-uns et les petites satisfactions de quelques autres, surfant sur la vague écologique...
le sujet est sérieux, le traitement parfois désopilant en ses descriptions (de personnages trop gras, trop mous de chairs et d'esprits)...
C'est intelligent et l'on se délecte de ce livre distrayant portant pourtant à la réflexion....

Du grand, très grand McEwan ; drôle ... voire rabelaisien à moments, cynique, mais qui souligne les dérives possibles de la science, ou plus exactement les écarts opportunistes de certains scientifiques.

Un roman surprenant dans la mesure où ni l'intrigue ni le héros ne sont attachants. Malgré cela Mc Ewan nous embarque dans cette histoire qui se laisse lire et sait nous poser les bonnes questions.

Après le romanesque «Expiation», le grave «samedi» et le dramatique «sur la plage de Chesil», McEwan nous prouve cette fois-ci qu'il peut exceller dans le registre de la comédie. Son héros, Mickaël Beard est pétri de défauts : infidèle, lâche, menteur...
Ce roman est aussi une satire des milieux scientifiques et jette un regard ironique sur les débats environnementaux !
On passe un bon moment, en souriant et ce moquant de ce monstre d'égoïsme !

Je remarque que je ne suis pas le seul à avoir l'impression de lire le nègre de David Lodge !
;-)

vu chez Aline

" Il appartenait à cette classe d'hommes − peu avenants, souvent chauves, petits et gros, intelligents − que certaines belles femmes trouvaient inexplicablement séduisants."

C'est par cette description assez peu flatteuse de Michael Beard que débute le roman de Ian McEwan. La cinquantaine bien entamée, une bedaine en pleine expansion, un crâne plutôt dégarni, un caractère renfrogné doublé d'une propension détestable à ne penser qu'à soi; on se demande en effet à quoi peut tenir la facilité avec laquelle Beard accumule les conquêtes.

Ce prix Nobel de physique a déjà quatre mariages derrière lui, un cinquième qui bat de l'aile et des maîtresses dans presque tous les placards. Est-il heureux pour autant? Loin s'en faut. Celui qui s'est vu confier la direction d'un centre de recherche sur les énergies renouvelables par le gouvernement Blair en cette année 2000 où débute le roman apparaît plutôt comme le spectateur impuissant de sa propre vie.

(lire la suite)...
Lien : http://plaisirsdemodes.com/l..

En cours de lecture...jubilatoire. Dans certains passages du livre la narration
m'évoque ZOLA.

Michael Beard a eu le Prix Nobel de Physique et cinq femmes, ce qui n'est pas donné à tout le monde, nous sommes d'accord. Les tribulations de Michael Beard l'égocentrique permettent à Ian Mc Ewan de tourner gentiment en dérision le milieu scientifique et écologique et d'aborder un style comique qui lui sied à merveille. le problème du réchauffement climatique, de la gestion de l'énergie et de la place des sciences dans notre société est rarement abordé en littérature. Après, on le devine, un travail préparatoire très poussé, découvrez ce roman d'un des plus grands auteurs britanniques contemporains. Pour découvrir une autre facette de l'auteur plongez-vous dans « Expiation » ou « Sur la plage de Chesil ».
A l'heure où l'Allemagne renonce au nucléaire, quoi de mieux qu'un roman britannique pour se secouer les méninges avec cette satire ?