Florence et Edward se retrouvent
Sur la plage de Chesil pour leur nuit de noces, mais l'inexpérience les tourmente. Lui a peur de ne pas être à la hauteur, de se précipiter et de (se) décevoir, et elle a peur… tout court. C'est ainsi que débute leur mariage, sur des notes de doute et d'appréhension.
Je n'avais encore jamais lu de livres de
Ian McEwan, mais je garde un excellent souvenir du film Reviens-moi, basé sur son roman
Expiation.
Sur la plage de Chesil ayant fait lui aussi l'objet d'une adaptation, c'est avec curiosité que je me suis lancée.
Et la première question qui me vient à l'esprit, c'est… Comment on a pu en tirer un film ? Une bande-annonce, à la limite. Un court-métrage, grand maximum. Mais un film ?!
Ce récit est plein de tout, mais surtout de rien. de l'enfance d'Edward et sa mère « mentalement dérangée » à la passion de Florence pour le violon et la musique classique, envers laquelle elle fait montre de la plus totale intransigeance, en passant par leur opposition à la bombe nucléaire et aux élections politiques de l'époque, aux parties de tennis, à la gastronomie…
Et bien sûr, la nuit de noces. Qui occupe des pages et des pages et des pages. À ses prémices, pourtant, elle s'annonçait un tant soit peu intéressante. Je me figurais Florence asexuelle, ce qui est encore aujourd'hui perçu comme assez… « particulier », dirons-nous, aux yeux du plus grand monde.
Sauf que ça a vite coincé. le couple qui n'arrive pas à communiquer autour de ses attentes et de ses craintes, soit. Se cacher derrière l'époque, déjà, je suis moins convaincue, or c'est l'argument qui revient jusque dans le résumé.
En outre, j'ai vite pris les protagonistes en grippe. Edward parce qu'il donne l'impression de ne « penser qu'à ça », et paradoxalement Florence, parce qu'on ne peut pas non plus totalement blâmer son mari d'être dépassé par sa réaction et son rejet virulents, avant qu'elle n'enchaîne, elle qui n'a pas été capable d'émettre une seule remarque pertinente jusque-là, avec un flot de paroles abracadabrant qui aurait achevé de déconcerter n'importe qui.
Tout ça pour quoi ? Eh bien, pour rien. Enfin, je suppose qu'il y a une morale, quelque chose à retirer de cette histoire, mais même en soulevant les draps de la suite nuptiale, je n'ai rien trouvé. C'est long, long, long, pour une conclusion expédiée en trois pages. Si tant est que l'on puisse qualifier cette fin de conclusion, puisque rien (littéralement rien) n'est conclu…
Un livre que je ne recommande pas. Vraiment pas.
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