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Critique de SBys


L'ange de personne n'est assurément pas le meilleur McGuane que j'ai lu. le début est même lent à prendre. Il est difficile à dire si Patrick Fitzpatrick est le dur à cuire qu'il prétend être ou juste quelqu'un à côté de la plaque. Il est vrai que dans les premières pages les histoires sont compliquées à suivre, mais il me semble que, progressivement, elles se stabilisent, et que tout devient plus clair. Il a l'histoire familiale, du grand-père et de la soeur qui met fin à sa jour, et aussi de l'indien qui a eu une liaison avec elle. Et il a l'autre histoire, celle De Claire et de Tio, où ce dernier demande (tout en ne le faisant pas vraiment) à Patrick de « s'occuper » de son étalon et de sa femme. Même si ces deux histoires ne se couperont pas, les deux auront un dénouement similaire; elles ne se termineront pas très bien.

Même si Fitzpatrick est difficile d'approche - à la fois comme individu que comme personnage narratif - au fur et à mesure des pages, il se passe quelque chose, une franchisse ou un mal de vivre, ou une tristesse-sans-raison-apparente, font que Patrick devient un personnage touchant. Il se laisse emporter par les événements, tout en acceptant les conséquences. Au milieu de la lecture, j'ai repensé à Sur les jantes, écrit 30 ans plus tard. L'histoire n'est pas exactement la même, mais le personnage est autant à la dérive, se trouve embarqué dans une histoire amoureuse sans queue ni tête, avec une femme encore plus à l'ouest que lui. le personnage sait dès le début que ce n'est pas une bonne idée, mais il continu, s'entête jusqu'à ce que tout dérape et qu'il ne reste plus rien à faire. Des relations destructrices, pourrait-on dire.

Dans l'ange de personne (comme dans Sur les jantes), on espère que Patrick n'en bavera pas trop, même s'il le mérite, c'est tout de même lui qui se met les pieds dans les plats: il provoque l'indien, rend cocu Tio, va au bar seulement pour chercher la bagarre, et j'en passe. Pour sa défense, on sait que, dans le fond, ce que Patrick aime par-dessus tout, c'est être sur sa jument Leafy, en pleine nature, seul avec que lui-même à supporter.
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