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EAN : 9782212573800
348 pages
Eyrolles (02/04/2020)
3.71/5   102 notes
Résumé :
Clothilde a fait de l'annonce des mauvaises nouvelles son métier. Son créneau : les interactions sociales personnelles que les gens préfèrent éviter. Sa mission : informer avec diplomatie et professionnalisme en cas de ruptures, licenciements, fins de contrats brutales, maladies et décès, etc. Née sous X, Clothilde porte un prénom qu'elle déteste et collectionne les objets perdus qu'elle s'efforce de rendre à leurs propriétaires. Elle a deux chats, parce qu'eux ne l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
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Un petit coup de coeur pour ce livre émouvant qui verse par instants, dans le merveilleux, dans le conte...
Clothilde, qui a grandi en orphelinat , a presque la trentaine et se partage entre deux boulots. le premier est un secret : elle écrit des histoires d'amour très guimauve. le deuxième est davantage irréaliste , elle a crée une entreprise qui ne connaît pas la crise, puisqu'elle fait dans l'annonce de bonnes ou mauvaises nouvelles auprès de particuliers, une façon de faire tampon entre le client et le destinataire en cas de ruptures, licenciements, décès, maladies...
Mais pour l'heure , c'est à elle qu'on vient annoncer une bonne ET une mauvaise nouvelle... Sa mère (qu'elle n'a jamais vue) est décédée, et, (si elle est d'accord ) elle aura la lourde charge d'élever Adam, son demi- frère de huit ans...
Pour cette solitaire, c'est un énorme choc, mais elle acceptera,. ( Comment pourrait-elle laisser son frère effectuer le même parcours qu'elle en foyer ou famille d'accueil ? )
Voir ces deux êtres brisés par une enfance compliquée, s'apprivoiser , est très touchant. Voir cette jeune femme s'ouvrir (enfin ) progressivement aux autres, aussi.
Liens familiaux, amitié, amour de jeunesse qui revient : tout cela a déjà été exploité dans d'autres livres. Ce qui fait la particularité de ce roman, c'est un petit coté "merveilleux", un côté "conte", avec le métier irréaliste de l'héroïne : "annonciatrice de mauvaises nouvelles", ( tout comme sa venue au monde a dû en être une pour sa mère qui a "choisi" d'accoucher sous X ).
Le hobby secret du personnage principal est de retrouver les objets perdus, comme autant de petits "trésors" . Elle a un carnet disponible à la bibliothèque ( "le bureau des petites choses perdues" ) , où les villageois peuvent signaler leurs pertes...
Son patron (un notaire) prend des allures de "marraine-la-bonne fée" , lui qui est toujours présent lorsqu'elle doute ou a un problème. Cette "sensibilité" qui ne sied pas à un notaire, sa disponibilité, fait qu'on n'est plus dans le réel, dans la comédie romantique, mais un peu au-delà, dans un autre style littéraire : le Merveilleux ou on frise le poétique ( même si c'est très léger et peut passer aux yeux de certaines lectrices comme d' infimes détails de l'histoire. )
On est dans le "tout doux" , comme pour compenser l'enfance difficile de Clothilde et son frère..
Une héroïne très attachante, une histoire forcément très émouvante et une jolie écriture, ont fait de ce moment de lecture un vraie bonheur de lectrice. Un roman "doudou"...
J'ai Une bonne nouvelle... : ce livre est disponible dans toutes les bonnes librairies...
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Bien étrange métier que d'annoncer les mauvaises nouvelles ! C'est pourtant celui de Clothide qui l'assume avec brio grâce à la carapace qu'elle s'est forgée depuis l'enfance. Placée en foyer suite à l'abandon de sa mère dont elle ne sait rien, jamais adoptée ,elle assume une histoire dont les blessures sont loin d'être guéries malgré les apparences. Quand Ben,son grand amour de jeunesse la quitte c'est un deuxième abandon qui va consolider son armure. Affirmée et indépendante elle contrôle sa vie ,cette fois elle est en est actrice et, à part son amie Sarah,soeur de Ben, aucune place n'est laissée à qui que ce soit qui pourrait lui faire perdre une once de maîtrise ! Quand dans cet univers on lui annonce une bonne et une mauvaise nouvelle : sa mère vient de mourir mais elle a un frère de 8 ans qu'on lui demande d'accueillir,c'est la Bérézina ! Et quand en plus ,elle découvre le retour de Ben qui plus est, s'avère être l'instituteur de son frère c'est la panique. La maîtrise a ses limites et le tsunami des émotions menace de l'anéantir.
Cette histoire est plaisante car les personnages sont attachants mais aucune surprise,tout est attendu. Dès le début on sait comment les évènements vont s'enchaîner et la happy-end est assurée. Sûrement une lecture que J'oublierai vite.
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Le second roman de Marion McGuinness est dans la même veine que le premier : l'histoire d'une reconstruction après une perte – mort d'un mari dans ‘'Egarer la tristesse'', perte d'un amour dans ce 2e roman -. A la perte de cet amour s'ajoute, pour Clothilde, une enfance saccagée par des années en foyer d'accueil, ce qui va compliquer le travail de reconstruction. Mais un évènement totalement imprévisible va bouleverser sa vie et contribuer à cette reconstruction.

J'avoue avoir été un peu agacée par les étalages trop répétitifs des états d'âme de Clothilde, son ‘'vide émotionnel'' (‘'c'était risqué d'espérer, dangereux même'', ‘'elle ne ressemblait à personne, puisqu'elle n'était la fille de personne'', ‘'elle préférait laisser ses émotions dormir'', ‘'je suis celle qu'on quitte'',…). A contrario, les détails du travail d'écrivain de Clothilde m'ont intéressée car j'ai eu l'impression que Marion McGuinness y dévoilait sa propre expérience d'autrice. De toute évidence, pour Clothilde écrire des romans est une forme de psychothérapie.

En résumé, un livre qui se lit facilement mais qui me laissera peu de souvenirs.
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Clothilde est porteuse de mauvaises nouvelles : une activité qui lui correspond bien et qu'elle effectue de façon froide et détachée. Les bonnes nouvelles elle connaît peu finalement. Elle s'est faite à l'idée que le bonheur n'est pas pour elle. Elle est solitaire, et semble marquée par son enfance peu joyeuse et difficile. Clothilde a grandi en foyer, sans repères, sans mère : elle s'est construite seule.

Marc, un notaire avec qui elle travaille vient lui annoncer une bonne et une mauvaise nouvelle (c'est un peu une histoire d'arroseur arrosée). Sa mère est morte, et elle laisse un fils de 8 ans. La jeune femme est-elle prête à s'en occuper? Une idée qui lui parait d'abord impossible, mais elle accepte quand même. Son coeur refuse de laisser Adam vivre un placement en structure à son tour.
Aidée de Sarah, sa fidèle complice et amie, elle va faire une place à ce jeune garçon chez elle et dans sa vie. Les bouleversements dans son quotidien pourraient s'arrêter la, mais c'est aussi le moment que choisit Ben (frère de Sarah et ancien amoureux de Clothilde) pour faire son grand retour après 12 ans d'absence. Il va être difficile de l'éviter puisqu'il va être l'enseignant d'Adam. Mais pour la jeune femme, impossible de pardonner à Ben qui l'a tant fait souffrir avec son départ.
Qu'est ce que j'ai aimé Clothilde ! Ce petit bout de femme au prénom désuet, tellement attachante. Une jeune femme au caractère bien trempé, qui sait ce qu'elle veut ou non et qui surtout ne se risque jamais à laisser entrer quelqu'un dans sa vie. Pas d'amis , pas d'amant, pas de famille. Ne pas s'attacher c'est s'éviter de souffrir quand l'autre s'en va. Au delà de cette carapace, on sent pourtant toute une fragilité, une sensibilité et ce besoin d'amour. L'idée de l'amour qu'elle ne fait que critiquer alors qu'elle est en secret l'auteure de douces romances à succès, avec des livres qui se vendent très bien. Cet exemple montre tout le paradoxe de la jeune femme.
J'ai admiré la façon dont elle va prendre en charge Adam. La façon dont ces deux êtres qui ne se connaissent pas vont doucement s'apprivoiser, avec maladresse et difficulté. La façon dont l'auteure parle de la problématique de ces enfants « abandonnés » est très réaliste. Elle le fait avec pudeur, montrant la difficulté de croire en soi ou de faire confiance. En laissant entrer Adam dans sa vie, Clothilde a peut-être ainsi baissé sa garde et laissé sa chance à Ben dont elle ne voulait plus rien savoir. Un homme de retour après plus de 10 ans. Laissez moi vous dire qu'un homme qui la regarde comme il le fait, qui déborde de tendresse et d'affection pour elle, cela serait dommage de le laisser filer.
Un roman très agréable à lire, avec un style fluide. J'ai aimé cette incursion dans le quotidien de ces quelques personnages à ce moment précis de leurs vies. Etre témoin de leurs doutes, des sourires retrouvés, de l'espoir qui renaît et de cette envie d'y croire et d'attraper le bonheur.
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Clothilde, jeune trentenaire, née sous X, a grandi de foyer en foyer en tentant de se construire. Elle mène aujourd'hui une petite vie bien rangée et suffisante pour elle : pas ou peu d'amis – une seule, sa meilleure amie Sarah, pas d'amant, pas de famille ni d'enfant.. Pas d'attache en somme, pas de souffrance ! Elle contrôle tout pour ne pas être déçue.

Insensible et détachée au possible, elle exerce un job officiel et peu commun, celui d'annoncer des nouvelles, parfois mauvaises, à des familles, des employés, que ce soit un décès, une maladie, un licenciement.. Et un job en incognito, celui d'auteure de romans d'amour. Comme une envie de conjurer le sort et de rêver un peu.

Sauf qu'un jour, c'est à elle qu'un notaire vient annoncer une nouvelle particulière : sa mère biologique vient de décéder et elle lui laisse un héritage particulier : un petit frère de 8 ans. Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ?

Le monde que Clothilde a réussi à former, ainsi que les barrières érigées depuis des années, viennent s'écrouler. Mais lorsqu'on a connu que les foyers, peut-on se résoudre à y laisser un enfant – qui plus est un petit frère ? Laissant une entrevue dans sa carapace et contre toute attente, Clothilde décide de s'occuper d'Adam, du moins tenter.

Pour Clothilde qui s'est forgée seule, apprendre à panser les blessures et tisser des liens n'est pas évident. Comment peut elle donner de l'amour à une personne, elle qui n'a jamais connu la famille et qui vit avec ce sentiment d'abandon par la même mère qu'Adam ? Difficile aussi de ne pas en vouloir à ce jeune frère qui a reçu l'amour qu'elle n'a pas eu, par cette mère en commun..

Malgré tout, ce lien filial se met progressivement en place et la vie à deux s'organise, doucement et avec beaucoup de pudeur aussi. Adam est inscrit à l'école du village où un nouveau professeur exerce. le hasard fait que cet instituteur Ben, n'est autre que le frère jumeau de Sarah et premier amour de Clothilde, revenu dans la région après l'avoir quitté il y a plus de 12 ans et dans l'espoir bien sûr, de la reconquérir..

La plume de Marion McGuinness est tout en finesse et tente d'aborder le thème douloureux de l'abandon. C'est une des 5 blessures de l'enfance ; la reconstruction peut s'avérer lente et complexe. Dans ce roman justement, pas de drame, on ne tombe pas dans le pathos, simplement des émotions très justes.

Clothilde doit se reconstruire, encore, continuer à se battre contre un passé pas complètement guéri, fragile et qui demande des efforts constants. le tout en apportant soutien à Adam qui lui aussi est en souffrance. Montrer que l'on est fort alors qu'on y croit peu..Tout le jeu des parents confrontés aux aléas de la vie.

Un réelle introspection est faite pour Clothilde, un lâcher-prise surhumain lui est demandé. Ce n'est pas évident, il y a toujours cette carapace qui nous protège. C'est à nous de décider si nous ouvrons les portes ou non. Peut-être qu'Adam sera son sauveur finalement, ils se soigneront ensemble aussi.

En second plan, il y a ce début (recommencement ?) d'histoire sentimentale. Ne vous fiez pas à cette amorce de feel-good guimauve parfumé à l'amour. On se laisserait prendre au jeu en levant les yeux au ciel mais il n'en est rien.. du tout. le coeur est là et montre à quel point il peut rebondir et y croire à nouveau. Comprendre. Pardonner. Avancer.

Alors oui c'est un roman où l'on devine les événements et la finalité assez vite – en surface. Mais… il y a tout ce cheminement pour y arriver et comme dans la vraie vie, il est semé d'embûches. Il nous pousse à faire un gros travail sur soi, à oser, à lâcher prise et sortir de notre zone de confort – si réconfortante en apparence.

Abandonnée d'une autre manière, je reconnais ce sentiment, on recherche évidement l'amour des autres, leur regard, leur attachement, une promesse qu'on ne sera plus jamais seule. J'ai trouvé que Marion McGuinness présentait ce cheminement de manière très réaliste. Ce sont des étapes de reconstruction inévitables si on veut aller de l'avant et « guérir » d'un abandon passé. Bien qu'on en guérisse jamais, on apprend à vivre avec et à y croire d'une autre manière.

Bravo à Marion McGuinness pour avoir – à mes yeux – sublimé une douleur d'enfance très délicate.
Lien : https://felicielitaussi.word..
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Quand il lui avait annoncé son départ, ce n'était pas la première fois qu'elle se retrouvait rayée d'une vie comme une faute dans une dictée, un mauvais accord de genre ou une double consonne malvenue.
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Encore maintenant , quand elle croisait une femme rousse, Clothilde la regardait un peu trop fixement. Une fois, elle en avait suivi une dans les allées du supermarché, fascinée par ce qu'elle voyait : petite et menue, comme elle, et ses cheveux étaient roux, comme les siens. Il lui avait fallu quelques minutes pour admettre qu'elle ne pouvait raisonnablement pas être la fille d'une personne qui devait avoir en tout et pour tout cinq ans de plus qu'elle.
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En quelques secondes, Clothilde était passée de fille de personne, à fille retrouvée, puis à orpheline. C'était la pire montagne russe de l'histoire des attractions.
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Elle se demanda comment elle arrivait à tenir debout. C'était donc ça , être mère, aimer un enfant ? Etre condamnée à l'inquiétude ?
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Clothilde n'avait jamais eu besoin d'un ami imaginaire, ou même d'un doudou, comme tant d'enfants, elle avait beaucoup mieux que ça : une mère imaginaire.
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Videos de Marion McGuinness (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marion McGuinness
Dans son nouveau livre, Marion McGuinness nous embarque pour un tour du monde du bonheur.
Du Japon au Chili, de la Nouvelle Zélande à la Scandinavie, partez à la découverte de ce qui rend les gens heureux ! Dans toutes les langues et cultures du monde, des mots sont utilisés pour définir des concepts parfois complexes. En quelques syllabes, des arts de vivre, des visions du bonheur ou de la façon d?y parvenir sont ainsi «résumés ». Derrière chaque mot, tout un univers de valeurs, d?histoire et de mode de vie jaillit.
Ce tour du monde du bonheur est une fenêtre ouverte sur le monde entier, sur différents regards et cultures, pour que chacun puisse piocher ce qui lui « parle» le plus, ce qui a le plus de résonance en lui, et l?aide à avancer sur son chemin du bonheur.
Le tour du monde du bonheur, de Marion McGuinness 9782807323186 ? Éd. 1 ? 192 pages ? 24,95? https://www.deboecksuperieur.com/ouvrage/9782807323186-le-tour-du-monde-du-bonheur Sortie le 1er octobre 2019
Maman de deux enfants, Marion McGuinness se passionne depuis près de 10 ans pour les domaines de la périnatalité, de la parentalité et du bonheur. Elle est auteure de guides pratiques et traductrice d?ouvrages consacrés au bien-être.
Retrouvez-nous sur : ? Notre site Internet : https://www.deboecksuperieur.com/ ? Facebook : https://www.facebook.com/deboecksuperieur ? LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/groupe-de-boeck
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