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sur 209 notes
Avoir un Président qui se soucie du peuple dans un pays au temps de l'effondrement économique, écologique, au temps des conflits sociaux et raciaux, n'est pas une mince affaire, imaginez sous une épidémie…
Ui ui nous avons déjà connu cela.
Et si Bouffanges avec Zombies, nous a interpellé sur ses similitudes gouvernementales et journalistiques avec le COVID, Feed n'aborde pas les mêmes problèmes. Et pour cause, nous ne sommes pas dans la chronologie dramatique au même niveau : dans le roman de Mira Grant, le début de l'épidémie se situe à une vingtaine d'années auparavant et aujourd'hui, les habitants ont appris à vivre avec la menace.

Pourtant, le monde n'a pas tellement changé, les riches vivent dans des zones bien mieux protégés que les pauvres et la course à la présidence reste un sujet important pour les électeurs qui s'appuient encore sur un gouvernement pour améliorer leur vie.

Georgia, Shaun et Buffy sont de jeunes bloggeurs appelés à suivre le sénateur Ryman dans sa course à la présidence, mais un sénateur qui semble « humain » et « soucieux » des autres n'est pas dans le goût tout le monde et les zombies sont finalement de parfaites marionnettes pour bouffer ce qui dépasse des caisses bien rangées…

C'est assez original d'utiliser les zombies pour lancer quelques messages cachés sur la politique et plutôt bien vu, bien soigné… Mais le vrai sujet du roman, est surtout l'INFORMATION. Dès le départ, on nous fait comprendre que l'épidémie s'est propagée à cause des médias privés, tandis que la blogosphère informait le peuple sur les vérités (n'étant pas payées, elles n'avaient pas de raison de prendre parti).

J'ai beaucoup aimé les punchlines entre Shaun et Georgia, qui donnent parfois un ton humoristique, sous un fond dramatique.

Mais mais mais… Bien que l'idée soit intéressante et bien traitée, le sujet a fini par me perdre à mi-parcours. Peut-être le roman a-t-il pris un petit coup de vieux, puisqu'aujourd'hui toute information est ombrageuse qu'elle soit médiatique ou sur réseau social, et qu'elle soit privée ou publique. Difficile de se fier à qui que ce soit, les prises de parti dans ce monde où l'intérêt du bien commun est soumis au chacun pour soi. Et surtout, parce que l'image et le son sont facilement modifiables à loisir. Il est loin le temps où Orson Welles nous faisait peur en lisant à la radio un passage de la Guerre Des mondes. Entre les fortes prises de parti politiques, les filtres, les réels, les vidéos shorts et les IA, tout semble transformé, fictif, rectifié, coupé pour sortir de son contexte, il est vraiment difficile de se fier à quoi que ce soit et pourtant, il n'y a pas forcément de prise de parti, à part peut-être comme dirait ma bibliothécaire : zombifier les gens. Sommes-nous toujours vivants devant ses faux médias qui nous inondent en permanence ?

Peut-être que c'est crédible, qu'en 2012, la blogosphère nous aurait sauvé de l'invasion de zombies en nous expliquant comment les tuer et surtout en nommant le problème, ce que les journalistes refusaient de faire, par bêtise ou déni (on se souvient tous en 2020, Sibeth Ndiaye et ses masques, mais ce n'est pas le seul exemple). Mais en 2024, vers qui ou quoi, nous nous fierons en cas d'épidémies de zombies ? Ni le gouvernement, ni les médias, ni les réseaux sociaux...
Alors, lisez 1,2,3... Zombies ! de Bertrand Crapez, vous en apprendrez mieux sur notre avenir en cas d'attaques zombies.
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Si d'habitude, j'aime donner mon avis "à chaud", j'ai mis un certain temps avant d'écrire celui-ci... En effet, j'ai beau me laisser du temps pour savoir si j'ai aimé ou non cet ouvrage, je n'arrive toujours pas à trancher ! Au début, j'ai eu du mal à rentrer dans cet ouvrage. Si le premier chapitre est très dynamique, les suivants ont parfois été fastidieux. En effet, j'étais face à un univers post apocalyptique différent des autres oeuvres Z. Nous ne sommes pas face au début d'une épidémie, mais bien des années plus tard. C'est quelque chose d'assez original que j'ai peu lu. J'étais donc satisfaite d'avoir un scénario qui change. Ici, les zombies sont le quotidien des survivants qui ont réussi à bien s'organiser pour ne pas se faire dévorer. Or, le virus reste un véritable danger pour tout être vivant. Les humains ne sont pas les seuls à pouvoir être contaminés : les animaux, notamment domestiques, peuvent se transformer et attaquer leurs anciens maîtres. Les autorités ont donc mis au point un système d'analyse permettant d'indiquer si un individu est porteur ou non de la maladie. Cela dit, si un zombie vous a croqué, il est inutile de passer ce test car, comme dans la plupart des oeuvres du genre, une morsure est mortelle. Seule une balle dans la tête pourra vous libérer du pire... D'ailleurs, j'ai trouvé étrange que certains citoyens ne se gênent pas pour aller au restaurant et manger dehors malgré la peur de l'épidémie...

Ce qui m'a surtout surprise, c'est que j'étais habituée aux rescapés vivant dans la pauvreté où tout est contrôlé : les vivres, la lumière, l'eau, etc. Ici, c'est vraiment l'inverse : tout est sous haute technologie ! Par exemple, si vous souhaitez rentrer chez vous ou vous rendre quelque part, vous devrez subir un test vocal et oculaire. Tout est géré par des machines qui ont pour but d'éviter toute contamination. Quant aux douches, préparez-vous, car elles se font à l'eau de javel. Les mesures d'hygiène ou les bilans sanguins sont primordiaux. À chaque fois que vous vous rendrez quelque part, vous subirez un voire plusieurs tests. Mira Grant a assez insisté sur ce système drastique et pénible en montrant que Georgia, l'héroïne, a le droit à une analyse presque à chaque chapitre. le lecteur va donc être face à un monde Z changeant de l'ordinaire. Il m'a fallu un petit temps d'adaptation, mais cela m'a finalement plu.

En revanche, je dois reconnaître que les côtés médiatisation/blogosphère, vie privée et politique m'ont un peu refroidie. Cela a pris trop de place dans l'intrigue. Je préférais l'avancée de l'enquête, les rebondissements ainsi que les victimes inexpliquées pendant la campagne. le récit a pris une tournure de roman policier et de thriller, ce qui n'était pas pour me déplaire. J'ai pris plaisir à enquêter aux côtés des personnages et, même si je m'attendais au coupable, j'ai apprécié l'intrigue. L'auteure a même su me surprendre, notamment avec un mort que je n'avais pas vu venir, car je pensais que ce serait quelqu'un d'autre qui subirait ce sort... En plus de la narration qui tourne autour d'un sinistre complot, l'auteure ajoute régulièrement des articles de blogs rédigés par les différents protagonistes (Georgia, Shaun, Buffy et la petite équipe), ce qui permet de mieux les connaître. Ces derniers ont fini par me toucher vers la moitié du roman. Au départ, j'avais du mal avec leur caractère, cependant j'ai fini par m'y faire. Je me suis finalement attachée à Shaun et Georgia, ce duo atypique.

Je remercie La tête dans les livres et Salhuna pour la découverte ! "Feed" fut une lecture à la fois plaisante et lassante à cause de certaines longueurs. Les fans du genre Z seront certainement curieux de voir autre chose qu'un scénario traditionnel. La série étant à la médiathèque, je verrai si j'emprunterais la suite plus tard. Pour le moment, je n'ai pas forcément envie d'enchaîner avec le second tome.

Lien : https://lespagesquitournent...
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Un virus éradiquant le cancer et le rhume a aussi pour conséquence de ranimer les morts, les transformant en zombies affamés de chair fraîche. A l'époque où les faits se sont passés (il y a une vingtaine d'années au moment où commence l'histoire), les médias traditionnels ont minimisés les choses, laissant les blogueurs dévoiler la vérité sur le Jour des Morts. Depuis, ce sont les blogueurs qui font l'information...

Georgia et Shaun vivent pour le scoop qui amènera leur blog au top des classements. Georgia se fait la porte-parole de la vérité brute. Shaun, quant à lui, fait partie de ces blogueurs têtes-brûlées qui parcourent les territoires laissés aux zombies en quête d'adrénaline et d'images choc qui augmenteront l'audimat de son blog. Ils vivent continuellement dans la représentation, dans la course aux statistiques, c'est assez effrayant. A noter quand même qu'ils sont moins loin dans leur trip que leurs parents adoptifs, eux aussi, "blogueurs influents".
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Le duo est invité à suivre la campagne de Peter Ryman, candidat à la présidence des Etats-Unis. Les voilà bientôt entraînés dans un complot énorme, mettant en danger leur vie mais ... à même de faire passer leur blog en tête de tous les classements.

Feed est l'exemple typique du bouquin à suspens qu'on ne peut pas lâcher. L'histoire est prenante, le rythme est enlevé : on ne s'ennuie pas une minute. Avec le défaut que comporte souvent ce genre de livre : une absence formidable de style et une description de l'action très cinématographique (j'attends d'ailleurs l'annonce de l'adaptation au cinéma). C'est également écrit à la première personne, sans doute pour renforcer le côté plongée dans la réalité brute, mais personnellement j'ai trouvé ça complètement surfait. Voire même j'ai vécu ça comme une trahison (j'y reviendrai plus tard).

Du divertissement donc, me dites-vous. Oui parfaitement.

Cela dit, j'oserai ranger ce livre dans la catégorie divertissement intelligent. Bien que tirant sur les grosses ficelles de la théorie du complot et un certain manichéisme (les politiciens véreux vs. Peter Ryman sénateur sans peur et sans reproche ; les blogueurs qui disent la vérité vs. les journalistes qui mentent tout le temps), ce livre se veut être une relecture intéressante de la politique et de la fonction des médias à l'heure actuelle. Oui ça se passe dans le futur, mais c'est un futur proche, proche de nous, qui accentue certains traits existants dans notre civilisation.

Par exemple. Ces gens vivent dans la peur. La peur du zombie, la peur de la contamination. du coup ils se barricadent dans des zones dont le degré de sécurité est défini par un chiffre et dont les accès sont régis par un système de licences. Dès que vous voulez entrer quelque part, on vous fait un test sanguin. Tout le monde est armé (la NRA serait ra-vie). Les maisons sont blindées, les grands rassemblements sont rares (fini les matchs de base-ball et les concerts). le monde tourne autour de la sécurité. Sécurité par-ci. Sécurité par-là. Réglementation par-ci, réglementation par-là. Et puis encore un peu plus de sécurité. A l'heure où "la sécurité" est en pleine ligne de mire des politiques et des médias, voilà qui est intéressant.

Ce que j'ai bien aimé aussi c'est l'importance donnée à Internet. Pas tant aux blogueurs en particulier parce que je ne me reconnais absolument pas dans le type de blogueur que décrit Mira Grant. Mais l'importance d'Internet, accentuée encore ici par rapport à la réalité : les gens y font tout vu qu'ils évitent de sortir de chez eux : ils s'y informent, il s'y divertissent, il y font leurs courses, ils y débattent. Tout ce qu'on y fait à l'heure actuelle, à un degré moindre car on peut -encore- sortir de chez nous.

Tout ça offre un background qui tient très bien la route et se veut réaliste : l'auteure donne des descriptions précises du fonctionnement de cet univers postapocalyptique. Par exemple en expliquant dans les détails les différents degrés d'efficacité des tests sanguins avec leurs différences de prix. On peut ainsi aisément imaginer Monsieur et Madame Toutlemonde faire appel à des comparateurs de prix sur le net, poser le pour le contre entre le prix et la qualité, certaines options. Comme on le fait nous pour tel ou tel gadget technologique.

J'ai bien aimé aussi l'intégration du zombie dans la culture dans le roman. Souvent dans les films, les livres, les bd sur les zombies, les zombies s'appellent des zombies mais on ne dit pas pourquoi les gens les appellent comme ça. On ne fait aucune référence au zombie dans la culture d'AVANT leur arrivée. Mira Grant par contre va jouer avec ça. Faisant de Romero une sorte de star ( plein d'enfants nés post Jour des Morts s'appellent George ou Georgia ou Georgette) (oui les pauvres, mais bon ils ont d'autres tracas) et de son film une sorte de manuel de survie, elle intègre la culture zombie dans son roman. C'est à la fois drôle et plutôt réaliste : si jamais on devait vraiment avoir une invasion zombies, il y a fort à parier qu'on parlerait encore plus de Walking Dead et consorts. Par contre elle ne fait mention que de Romero, à mon souvenir. En tout cas il est sûr que Walking Dead n'y est pas. Pourtant à l'heure actuelle, la notoriétés de WD a certainement dépassé celle d'un film sorti en 1968. Sans doute est-ce une forme d'hommage à ce film qui même s'il n'est pas le premier commis sur le sujet, est celui qui a fait entrer le zombie dans la culture populaire. Ou alors peut-être est-ce une histoire de droits ... le film de Romero étant libre de droits depuis ... sa sortie à cause d'une grosse gaffe de distribution (voir ici pour la petite histoire), pas de risque de procès.

Revenons un instant à l'écriture à la première personne. Si vous n'avez pas lu le livre, je vous conseille de reprendre votre lecture en dessous de l'image deux paragraphes plus loin parce que ça va spoiler, pas moyen de faire autrement pour expliquer ce que j'ai ressenti. de toute façon, pas d'inquiétude, je suis un peu à cheval sur certains principes concernant l'écriture d'un roman à la première personne, il y a fort à parier que cela ne vous gênera pas.

*SPOILER ON*

Bref donc. Je suis très difficile avec l'écriture à la première personne. le plus souvent je trouve ça inutile, comme par exemple dans L'assassin royal. Pour moi un livre bien écrit à la première personne doit apporter quelque chose de plus que s'il avait été écrit à la troisième personne. Par exemple, un livre écrit sous forme de journal intime, ou de lettres. Ou alors être écrit au présent comme si on était dans la tête de la personne. Ou alors être de connivence avec le lecteur, comme dans le film American Beauty ( oui d'accord 'est un film mais je n'avais pas d'exemple de livre pour ce cas) où on sait dès le début que le type qui parle est mort et qu'il nous raconte comment il en est venu à mourir.

Mira Grant combine deux défauts majeurs : elle fait parler son personnage au passé ET elle le fait mourir avant la fin du livre. Ça ne va pas du tout. Si cette personne est morte, comment peut-elle raconter son histoire au passé ? Si cela avait été au présent, d'accord, on est dans sa tête avec elle et au moment où elle meurt, ben pouf, on doit changer de tête pour savoir ce qui se passe ensuite. Peut-être s'agit-il d'un problème de traduction, je ne sais pas, peut-être que le bouquin était écrit au présent et que le temps de la narration a été changé à la traduction, mais ça ne change rien au fait que je me suis sentie complètement trahie. S'il y a bien un personnage pour lequel je ne me suis jamais inquiétée c'est bien Georgia. Vu que c'est elle qui raconte, au passé, je me suis dit qu'elle ne pouvait pas mourir. Et puis tout d'un coup, c'est le drame. J'ai trouvé ça vil. Ça semblait être fait exprès pour endormir notre méfiance pour faire comme si c'était le-retournement-de-situation-auquel-on-ne-s'attend-pas. Et ça j'ai pas aimé du tout.

*SPOILER OFF*


En commençant Feed, je ne savais pas du tout qu'il était le premier tome d'une trilogie : "newsflesh trilogy". D'un côté j'ai eu de la chance car pour le même prix j'aurais pu commencer par le deuxième, ce qui m'aurait valu un internement en hôpital psychiatrique (on est obsessionnel ou on ne l'est pas, hein). D'un autre côté, il est probable que si je l'avais su, je ne l'aurais pas lu. J'ai en effet un bon paquet de séries et de cycles entamés et n'avais pas trop envie d'en rajouter une nouvelle à mon actif. Tant pis c'est trop tard, maintenant. Les trois tomes sont sortis en anglais, avec des couvertures que j'aime beaucoup même si plutôt minimalistes (c'est cool qu'ils gardent les mêmes en français). La sortie du second tome, Deadline, en français, est prévue pour le mois de février.

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Nous sommes en 2040, aux États-Unis.
Vingt-six ans plus tôt, Kellis-Amberlee, un virus a fait son apparition, il permet au corps infecté de revivre de la mort en quelque second. Ce monde dans lequel Mira Grant nous emporte est un monde totalement apocalyptique dans lequel la vie est une chose précieuse, mais seulement certain l'ont conservé.
Il y a aussi cette date butoir « Jour des Morts » qui différencie l'avant virus et l'après... Maintenant tout être vivant qui se fait contaminer devient, en quelques seconde un mort-vivant, c'est à dire un zombie.

C'est dans ce monde très noir et dans lequel le mal rôde partout que Shaun et Georgia Mason, frère et soeur, ainsi que Buffy, forment l'organisation « Après la fin du monde ». Se sont des journalistes, mais pas comme on l'entend... à cette époque pour être efficace, il faut être très rapide à diffuser l'information, il faut avoir un accès direct à Internet et Shaun et Georgia tiennent un blog. Ils sont les meilleurs dans cette discipline et c'est pour cela qu'ils ont été choisi pour couvrir la campagne présidentielle du sénateur républicain Ryman.

Il va alors s'en suivre tout un aspect assez politique dans lequel, je le regrette assez, les zombies ne sont pas trop présents et c'est seulement vers la fin du livre que tout va se mettre en place et qu'on va pouvoir réellement apprécier cette aventure d'un autre genre.
J'ai beaucoup aimé ce livre. J'attendais vraiment une aventure autour ses zombies et peut-être des recherches sur le sujet ou tout simplement des combats contre cette population, mais l'essentiel de ce livre est malheureusement assez basée sur la politique. Même tout l'aspect internet et blogosphère n'est pas assez développée. Il y a un manque certain d'action. Il en ressort que les personnages vivent avec les zombies et non contre. Quand ils en tuent un, c'est pour se défendre, mais le sujet n'étant pas de les combattre, c'est certain que l'auteur ne le fais pas.

J'ai beaucoup apprécier Georgia, le personnage principale, elle ne se laisse pas faire et surtout elle veut savoir et elle n'hésite pas à mettre au grand jour ce qu'elle sait immédiatement, j'ai adoré ses recherches de vérité.

La fin m'a surprise, je ne pensais vraiment pas que cette histoire pouvait se finir ainsi. J'ai été à la fois déçue et choquée d'une part, c'est bien puisque l'auteur a su m'interpeller et d'autre part en y pensant vraiment, cette fin est logique...

Feed est le premier tome d'une trilogie, alors il faut absolument voir ce que va donner la suite...
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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En résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman sur les zombies qui offre une intrigue, basée sur la politique et les complots, qui se révèle vraiment efficace, prenante et intelligente malgré un côté peut être un peu trop facilement devinable, mais l'auteur rend son texte tellement puissant et prenant qu'on a du mal à le lâcher. L'univers mis en place par l'auteur est vraiment solide et intéressant à découvrir et surtout l'auteur arrive vraiment à faire transpirer cette peur des zombies sans non plus entrer dans la surenchère de zombies. Les personnages sont vraiment denses et soignés et se complètent parfaitement. Ils sont attachants malgré peut être un ou deux qui m'ont paru un peu "trop" dans leurs domaines, mais bon rien de gênant. La plume de l'auteur se révèle simple et pourtant tellement efficace et passionnante, nous plongeant avec facilité dans son univers, son histoire et nous faisant frémir avec plaisir; le tout pour aboutir à une conclusion vraiment coup de poing qui touche le lecteur. J'ai maintenant hâte de pouvoir lire la suite.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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C'est ma pioche d'août et je me suis dit pourquoi pas en effet une histoire de zombies ! Et en fait ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais . C'est plutôt l'histoire de blogueurs qui sont choisis pour suivre une campagne politique dans un monde infesté de zombie . Mais les zombies font partie du quotidien ,ils sont bien sûr très dangereux mais le monde continue à tourner ...
Donc une histoire de blogueurs qui ne pensent qu'à faire de l'audimat ,qui parlent beaucoup de choses techniques qui ne m' intéresse pas et qui suivent une campagne qui n'en est pas moins inintéressante...autant dire que j'ai failli abandonner et puis il se passe enfin quelque-chose qui prête à intérêt . Finalement après d'autres longueurs , la fin est plutôt pas mal et inattendue . Elle rattrape le roman on va dire . Pour autant je ne lirai pas la suite, pas mon style tout simplement !
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Dans les années 2040, l'humanité a survécu à l'invasion zombie. Mais le monde a profondément changé. Si les humains ont survécu, c'est au prix de mesures de sécurité et d'hygiène drastiques. de plus, les médias traditionnels ont échoué dans leur rôle d'information au moment de la crise, et ce sont les blogueurs qui ont révélé la vérité sur l'invasion et les moyens de survivre. du coup, les blogs sont à présent devenus les sources d'information principales de ce nouveau monde.

L'histoire suit Georgia et Shaun Mason, frère et soeur, qui dirigent l'ensemble de blogs Après la Fin du Monde. Ils sont suffisamment influents pour être sélectionnés pour couvrir la campagne présidentielle du sénateur Ryman. Mais ils vont rapidement découvrir que des choses louches se trament...

Rien qu'en lisant le résumé de ce livre, on sent qu'il ne s'agira pas d'une histoire de zombies comme les autres. Et effectivement, l'auteur a réussi à créer un monde totalement original, et étonnamment crédible.

Déjà, on sait parfaitement ce qui a créé les zombies, et les origines de ce fameux virus Kellis-Amberlee sont connues. Mode de propagation, méthodes de prévention, délai avant zombification, tout a été étudié et semble parfaitement plausible. Nous ne sommes pas face à une invasion sortie de nulle part, et presque mystique, mais à une maladie créée accidentellement par l'homme et étudiée par tous les scientifiques de la planète.

Du coup, l'auteur a créé tout un univers qui tourne autour de la gestion de ce virus. Nous avons par exemple les tests sanguins systématiques à l'entrée dans des bâtiments ou des pièces, et la menace d'élimination immédiate si par malheur le test se met à clignoter en rouge, les douches décontaminantes à base d'eau de Javel, et tout un tas de détails qui ajoutent à l'ambiance paranoïaque et à la tension permanente qui imprègne ce livre.

L'autre aspect très original de ce roman est la présence constante des blogs, et donc d'internet. Alors que bien souvent, les auteurs qui parlent d'internet le font de manière maladroite, l'auteur parvient ici à nous tenir en haleine simplement en nous décrivant un personnage tapant sur son clavier. Internet est si parfaitement intégré que tout semble naturel.

D'ailleurs, toute la pop culture est parfaitement intégrée également. Si les blogueurs ont su comment lutter contre les zombies, c'est grâce aux films de zombie, notamment ceux de Romero (d'ailleurs dans cet univers George et Georgia sont des prénoms très à la mode !), l'une des membres de l'équipe se fait appeler Buffy, bref, beaucoup d'éléments qui permettent d'ancrer ce monde dans notre réalité.

Concernant les personnages, l'auteur a un talent certain pour la caractérisation. Elle parvient en quelques lignes à nous faire comprendre la psychologie de ses héros, leurs relations et leurs conflits. On est tout de suite emportés par ces personnages si réalistes, qui forment vraiment le coeur de l'histoire. Si la relation entre Shaun et Georgia est particulièrement touchante, les autres personnages, que ce soit les membres de l'équipe ou les personnages secondaires (voire même tertiaires) ont tous des caractères bien définis. Aucun d'entre eux n'est interchangeable, ce qui permet de nous sentir véritablement impliqués lorsque, fatalement, les choses commencent à mal tourner.

Enfin, l'histoire est extrêmement prenante. Ce qui semble vouloir être un thriller politique se révèle avoir une ampleur beaucoup plus importante, et les enjeux pour nos protagonistes augmentent au fil des pages, nous conduisant à des retournements de situation déchirants. D'ailleurs, je vous déconseille de lire le résumé du tome 2 étant donné qu'il révèle LE retournement de situation final...

En résumé, j'ai vraiment passé un excellent moment avec ce roman. L'auteur maîtrise son univers dans les moindres détails, et beaucoup d'éléments donnent matière à réflexion sur nos comportements actuel.
Je recommande ce livre à 100 %, même si vous n'aimez pas les histoires de zombies. Ils ne sont ici que pour fournir un contexte, mais ce sont vraiment les humains qui sont au centre de l'histoire.
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Disons-le d'emblée, je suis une grande fan de tout ce qui touche aux zombies, du coup, je ne pouvais pas faire l'impasse sur Feed. D'autant que Bragelonne a l'habitude de me ravir dans le domaine. Quand je dis ça, je pense à Vivants d'Isaac Marion et à New Victoria de Lia Habel, les deux étant de gros coups de coeur.

Feed n'en sera malheureusement pas un, mais cela ne m'empêche pas de voir tout son potentiel. Ce livre est, en effet, aux antipodes de ce qui se fait en matière zombiesque. Il se veut plus sérieux puisque l'histoire traite des conséquences de la zombification au niveau politique, du rôle essentiel des blogs, et de la liberté de la presse en général, qui ont été les premiers à reléguer l'existence de l'épidémie. On sourit à l'évocation des films de Romero qui, comme c'est souvent répété, ont bien préparé les fans à se défendre. L'humanité a eu vingt ans pour gérer cette crise, et c'est rafraîchissant pour une fois de ne pas vivre les conséquences en direct, mais plutôt de les analyser froidement a posteriori.

Il y a eu un travail considérable de la part de l'auteure pour imaginer ce monde post-apocalyptique et notamment son organisation au quotidien. J'ai énormément apprécié d'aborder des questions essentielles concernant la peine de mort, la possession d'animaux domestiques ou d'élevage, qui sont, ici, susceptibles de devenir des zombies. de même, les tensions politiques sont très bien retranscrites, et les anecdotes partagées par Georgia nous aident à comprendre les différents points de vue.

Généralement, concernant les livres dans ce genre, on s'attend à pas mal d'action avec du dégommage de zombies en veux-tu en voilà. Ici, il y en a un peu, mais elle est atténuée, car l'action est justement retranscrite de manière informative. On analyse plus qu'on ne vit. Les personnages sont un peu blasés par les morts-vivants, qu'ils craignent de manière très relative, puisqu'ils sont au mieux des insectes à observer pour faire les gros titres. de ce fait, l'angoisse du lecteur s'en trouve amoindrie, d'autant que les zombies, en tant que créatures, ne sont pas vraiment décrits. Pendant toute la première partie, j'ai envie de dire que leur présence physique a manqué, ces monstres restant une menace latente, contre laquelle il faut surtout se prémunir.

Côté personnages, j'ai tout bonnement adoré tous les membres de l'équipe du blog que nous suivons. Georgia, notre narratrice, est une jeune femme cynique et engagée. On se prend immédiatement d'affection pour elle, encore plus quand on découvre sa relation avec son frère Shaun, dont le prénom est un joli clin d'oeil au film Shaun of the dead. Dès la première scène, on croit en leurs liens fraternels, et on apprécie le franc contraste entre leurs personnalités. Si Georgia est en quête de vérité, Shaun cherche plutôt l'adrénaline. Les dialogues entre les deux sont tantôt touchants, tantôt hilarants. le troisième membre de l'équipe a choisi de se renommer Buffy, c'est un prodige de tout ce qui touche aux caméras, une petite espionne en puissance. le trio fonctionne très bien, et on ressort ému de certaines scènes…

Feed est assurément un bon livre, porté par un style excellent, qui doit tout à la personnalité de Georgia, cette jeune bloggeuse à l'éthique irréprochable et à l'humour terrible. Malheureusement, il souffre d'un étouffement narratif, car tout du long, Georgia ne dévie pas de sa quête de la vérité, analysant sur le même mode de pensée la politique qui doit gérer les conséquences de cette épidémie. Il y a donc un effet de redondance dans la dose et la distillation d'informations qui m'a fait ralentir l'allure en cours de lecture.
Lien : http://www.place-to-be.fr/in..
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On peut dire que je ne m'attendais pas à ça. C'est une histoire de zombies, on pourrait dire comme il en fleurit pas mal ces derniers temps, mais le registre est plutôt différent de ce que j'ai pu lire ces derniers temps. Oui, je sais, avec deux-trois bouquins lus, ça ne fait pas de moi une pro du sujet, mais quand on dit zombies, je ne pense pas me tromper en disant qu'on attend généralement une histoire d'horreur destinée aux ados / jeunes adultes, avec dedans des coups durs, mais aussi plein de bons sentiments, une intrigue assez simple mais qui tient aux tripes, des personnages attachants (même si parfois ils tombent un peu en morceaux), tout ça…
Feed, c'est un peu ça, et en même temps, c'est pas du tout ça. Ici, déjà, les héros sont moins jeunes ; ils ont, grosso modo, en moyenne 25 ans. Leur but n'est pas seulement de rester en vie tout en déjouant quelques pièges tendus par des méchants trop méchants. Ici, rien n'est mis de côté. On a les personnages auxquels on s'attache, mais aussi un background pensé dans ses moindres détails, une intrigue complexe et bien ficelée, et un leitmotiv qui tient lieu de vrai fil conducteur : la recherche de la vérité. Je dois bien admettre que les histoires de complots politiques, c'est franchement pas mon truc. Là, on est en plein dedans, mais étrangement, là où le bouquin aurait pu me tomber des mains des dizaines de fois, j'y suis restée bien accrochée du début à la fin, grâce au talent de Mira Grant, qui a su mêler émotions fortes et récit lucide dans un thriller au rythme effréné.
J'ai adoré Georgia, sa maturité, sa tête bien vissée sur ses épaules et son humour néanmoins dévastateur ; Shaun et son incapacité à rester en place, son coeur tendre sous ses airs de tête brûlée ; leur relation fraternelle très profonde et indéfectible. Mais aussi les personnages secondaires, certains adorables, d'autres absolument détestables, mais tous construits à la perfection, avec chacun leurs traits de caractère, leurs forces, leurs faiblesses, bref, si l'histoire pourrait parfois nous perdre, c'est sans compter sur tous ces protagonistes qui la tiennent à bout de bras et qui sont, pour moi, le plus gros point fort de ce livre.
Et puis, wow, la tarte que j'ai pris à la fin. Ça sent la suite, mais franchement, j'ai beaucoup de mal à imaginer ce qu'elle pourrait donner. En tout cas je ne manquerai pas de me pencher dessus, si suite il y a !
Pour finir, merci à Babelio et aux éditions Bragelonne de m'avoir fait découvrir ce livre dans le cadre du Masse Critique spécial littératures de l'imaginaire !
Lien : http://jaimeleslivresetjensu..
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Je n'ai pas relu la quatrième de couverture avant d'attaquer cette lecture. Aussi, j'ai été totalement surprise par l'histoire. Ici, il n'est pas question de survivre à une invasion zombie, ils sont déjà là depuis 25 ans. Vivre en se protégeant des zombies fait partie du mode de vie de chacun. Il est donc question, notamment, de ce que l'apparition des zombies a modifié dans le mode de vie des gens ; et plus largement de l'impact de la peur sur les populations et de son utilisation en tant qu'outil de contrôle des masses. Car, oui il s'agit de zombies, mais ils servent de "prétexte" à de nombreuses réflexions de fond. La place des médias, que ce soit la télé, les journaux et les blogs, sert également de trame de fond. J'ai trouvé ce parti-pris très intéressant. Les blogueurs représentant la source d'information la plus sure dans ce monde peuplé de zombie, car ils se rendent au plus près du terrain. Ils ont été les premiers à alerter le public sur l'épidémie zombie et à croire les témoignages qui leur parvenaient. Ajoutez à tout cela des intrigues politiques... Vous l'aurez compris ce livre m'a passionné de la première à la dernière page. L'auteur n'a d'ailleurs pas choisi la facilité avec sa fin, mais chut je n'en dis pas plus.
La suite sur le blog.
Lien : http://www.leslecturesdemari..
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Qui a écrit 1984

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Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

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