AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,57

sur 359 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jay McInerney prend le pouls de sa ville, de la société new-yorkaise du début du siècle, de l'avant puis de l'après 11 septembre. Luxe et classe moyenne, passion et routine, showbiz et bourse... tout cela se mélange dans un joli tourbillon qui emporte le lecteur (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/04/11/la-belle-vie-jay-mcinerney/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          80
Un peu sceptique au début, je me suis vite rendue compte que ce roman était bien plus que les questions et les "renaissances" redondantes de la quarantaine, ce qui ne m'auraient pas interessée du tout (à seize ans, c'est compréhensible...). La Belle Vie ouvre grand les yeux sur les conséquences sociales de l'attentat du onze septembre, que j'avais toujours cantonnées aux dimensions politique et économique. Mais ce roman nous rappelle qu'il est évident qu'avec deux tours qui explosent, il y a forcément des vies qui sont vont, et que par conséquent, cela en rapproche d'autres. Les personnages sont parfaitement taillés pour nous faire comprendre ça. Assez bien taillés en tout cas pour que l'on éprouve des sentiments diverses envers chacun d'eux, pour qu'ils soient vivants, et surtout qu'il se retrouvent porte-paroles involontaires de cet évènement.
Au-delà de ça, ou plutôt dans la continuité, La Belle Vie est une satyre sociale de qualité, qui condamne les paillettes et faux-semblant de la vie mondaine, de ses galas de charité, de ses lignes snifées et de ses coupes descendus, de ses flirts anodins et de ses tromperies égoïstes - rendant l'histoire vécue par deux des personnages totalement, naturellement légitime.
Commenter  J’apprécie          80
Dix ans après "Trente ans et des poussières", Jay McInerney nous permet de retrouver ici ses deux personnages Corinne et Russell. Eux-aussi ont dix ans de plus : la quarantaine, deux enfants, puis le 11 septembre se produit et tout s'écroule. le sens de leur vie s'en trouve chamboulé. Corinne rencontre Luke lors de leur bénévolat pour aider les sauveteurs suite au 11 septembre...
Magnifique, tout simplement.
Commenter  J’apprécie          70
Dans "30 ans et des poussières" nous avions fait la connaissance de Russel et Corrine Calloway. Nous étions dans les années 1980. Nous les retrouvons plusieurs années après. Nous sommes en 2001. Ils habitent un loft dans le quartier Tribeca. Ils ont deux enfants (des jumeaux).

Comme dans "trente ans et des poussières" la première partie du roman se déroule pendant un dîner, organisé par Russel. Nous sommes le 10 septembre 2001. Se retrouvent autour de la table leurs amis et relations issus des milieux intellectuels ou artistes. leurs conversations semblent assez sommaires.

La deuxième partie du roman commence quelques heures après l'effondrement des tours. Corinne fait la connaissance d'un ex-banquier, Luke. Ils se retrouverons à plusieurs reprises la nuit afin de préparer des repas et boissons pour les bénévoles et professionnels qui fouillent les décombres du ground zéro. Pour moi il s'agit des pages du livre les plus intéressantes sinon le meilleures. Elles nous font connaître quelque unes des réponses données par des new-yorkais au drame du 11 septembre.

D'autres chapitres abordent la vie quotidienne des New-yorkais fortunés,( vernissages, cocktail littéraire, dîners de charité...), traitent de leur infidélité, des problèmes de drogue et d'alcool touchant on seulement les adultes mais également leurs adolescents.

Si vis à vis de leurs relations "le nom de Calloway était synonyme de stabilité conjugale", on découvrira au cours de la lecture que stabilité ne signifie nullement fidélité !

En comparaison avec le premier tome de la trilogie je suis un peu déçue par cet ouvrage globalement assez superficiel.


Commenter  J’apprécie          70
Critique pour la trilogie entière, à savoir Trente Ans et des poussières, La belle Vie et Les Jours enfuis.
Belle découverte que cette trilogie…Cela faisait longtemps que je souhaitais la lire. le résumé du 1er ouvrage m'avait intéressée car je me reconnaissais dans les protagonistes : un couple dans la trentaine, qui se pose des questions sur les enfants, qui a des fragilités, … En plus, New York comme cadre a renforcé mon envie de lire la trilogie. J'ai enfin été attirée par les 3 années correspondant à chaque tome : 1987, 2001 et 2007… Un panorama intéressant, surtout pour le 2e qui montre les quelques jours suivant le 11 septembre 2001 et le vécu de la population intra muros : je n'avais jamais encore lu de témoignage aussi sincère sur les évènements vécus de l'intérieur.. le traumatisme apparaît pleinement.

Je me suis parfaitement identifiée à Corinne, à ses inquiétudes, joies, tourments, revirements, … C'est cela qui m'a permis de venir à bout du premier tome, selon moi le moins facile. En effet, il est dur au début de s'habituer à la profusion des personnages, de se rappeler qui est qui, et de s'habituer au schéma narratif qui fait que presque chaque nouveau chapitre concerne un nouveau personnage, d'abord décrit pour lui-même avant de le voir approcher ceux que nous connaissons déjà. le tome n°2, à côté, est plus simple à aborder : moins de nouveaux personnages, et l'habitude de cette profusion d'évènements, de sorties, …

On a une impression très vivace de la vie new-yorkaise : dealers, drogués, éditeurs, financiers, grands magnats, bobos, millionnaires… Tous se côtoient, s'embrouillent, se réconcilient… pour parvenir à créer cette fresque bouillonnante.
Une belle découverte donc !
Commenter  J’apprécie          60
Nous retrouvons ici le couple Corrine et Russell quinze ans après Trente ans et des poussières. Ils ont maintenant 2 enfants et vivent à New York dans le quartier de TriBeCa.
Corrine est toujours à la recherche d'un sens à sa vie, mal dans sa peau, mal dans son couple et dans sa famille. Russell plus en retrait ici est un épicurien quelque peu à la traine. C'est Corrine le personnage principal de ce second tome avec un second couple new-yorkais en crise lui aussi, Luke et Sasha ainsi que leur fille ado. Lors de leurs communes actions d'entraide d'après écroulement des tours en septembre 2001 à New York Corrine et Luke en rupture l'un et l'autre se rencontrent, se reconnaissent et unissent provisoirement leur mal-être.
Force est de constater que si ce deuxième opus se lit aisément il est en dessous du premier, moins brillant, les répliques moins mordantes. Je pourrais pointer quelques reproches : trop d'états d'âme de Corrine, un retour au pays trop long et qui sonne faux pour Luke et surtout sa fille, une fin peu convaincante comme le confiera l'auteur « et sans les encouragements d'Amanda Urban , je doute sérieusement que j'aurais pu achever ce livre ». La description de ce microcosme new-yorkais en proie à son deuil, à ses doutes, vacillant sur ses fondations (sans jeu de mots), voulant fuir cette ville dévastée et mettre sa famille à l'abri est assez réussie. On a parfois l'impression d'être dans un roman de Douglas Kennedy . C'est une description plutôt fidèle et cruelle. Très vite la vie reprend le dessus avec son lot de bling bling, d'argent et de malaise. Moins pétillant que le premier je reste attachée à nos héros et je sais que je vais les retrouver dans « Les Jours enfouis ».
Commenter  J’apprécie          40
Un très beau livre.
Jay McInerney accompagne avec une incroyable justesse ses personnages à la fois pathétiques et attachants et décortique le sentiment amoureux tel qu'il naît de la tragédie. Par delà la satire, au bord de la mélancolie, l'auteur nous donne aussi à voir une Amérique en perte de repères, à la recherche du lien social, humain qui la ferait revivre.
Commenter  J’apprécie          40
15 ans après le krach boursier de 1987, on retrouve Russell et Corinne, notre couple de New-yorkais. Confrontés à l'usure du temps et des sentiments, ils seront en outre projetés dans le cataclysme du 11 septembre. Lassée de son rôl d'épouse et désireuse de vivre sa vie de femme, Corinne entamé une liaison avec un homme marié. Les thèmes abordés sont intéressants, notamment l'usure des sentiments au sein du couple et l'impact du 11 septembre sur la société américaine. le style est brillant. Je n'aurais qu'un point négatif à mettre en exergue. Je trouve le roman trop long et parfois un peu didactique. Je pense qu'une centaine de pages en moins eussent été salutaires. Pour le reste, je vais de ce pas lire le dernier opus de la trilogie, "Les jours enfuis".
Commenter  J’apprécie          30
"La belle vie", suite de "Trente ans et des poussières" et de l'histoire du couple Calloway, ne soutient pas la comparaison : la mièvrerie qui s'en dégage en fait pratiquement un roman à l'eau de rose, un comble pour McInerney. On peine à éprouver de l'intérêt pour ces représentants de l'élite new-yorkaise englués dans leurs petits problèmes sentimentaux et familiaux. Contrairement à "Trente ans...", l'ensemble manque singulièrement de coeur et sombre vite dans la facilité.
MAIS le dernier chapitre est d'une telle beauté qu'il rattrape presque tout le reste.
Commenter  J’apprécie          30
Roman post- 11 Septembre, La belle vie est également la suite de Trente ans et des poussières. C'est donc avec plaisir que l'on retrouve les personnages de Russell et Corrine. Peut-être le plus mélancolique et le plus touchant des romans de McInerney.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (965) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3143 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}