J'ose avouer que jusqu'à récemment le nom de
Jay McInerney ne me disait rien. En juin de nombreux articles paraissent sur lui et son oeuvre (notamment Lire, Télérama,
L Express) à l'occasion de la sortie en français de son roman "
Les jours enfuis", troisième et dernier épisode de la saga New-yorkaise du "géant des lettres américaines".
Curieuse et intéressée j'ai décidé de lire le premier tome et je ne le regrette pas. L'histoire ou plus exactement le récit de quelques mois de la vie de Russell et Corrine, jeune couple trentenaire vivant à New York m'a plu.
Ce premier tome se déroule dans les années 80.
Après cinq ans de mariage, le couple de Russell et Corinne traverse une période difficile. Ils iront jusqu'à vivre une période de séparation.
Russell travaille dans l'édition, déçu car il n'obtient pas la reconnaissance "financière" de la part de son employeur. Aussi il va se lancer avec l"aide de spécialistes et de financiers dans une OPA sur la maison d'édition. Procédure compliquée et risquée.
Corinne , courtière en bourse, ne semble pas non plus très épanouie dans son travaille. Elle consacre plusieurs heures par semaine dans une association qui sert des repas aux SDF.
Leurs revenus professionnels ne leur permettent pas de déménager pour un plus grand appartement et d'envisager l'arrivée d'un enfant.
Leurs petits soucis ne les empêchent pas de mener une vie sociale et culturelle assez intense. Ils ont de nombreux amis. Jeff , sans doute leur meilleur ami, a remporté un grand succès avec un recueil de nouvelles.
Je suis impressionnée par le talent d'un auteur qui réussi à captiver son lecteur sur plus de 500 pages en nous racontant une tranche de vie, au cours de laquelle il ne se passe rien de vraiment exceptionnel, de deux personnages et de leur entourage.
Dans cet ouvrage,comme dans de nombreux romans américains, je suis frappée par l'importance de l'alcool et de la drogue et ce quelque soit le milieu sociale dans lequel évoluent les personnages.