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EAN : 9782823816921
372 pages
12-21 (20/03/2014)
3.17/5   15 notes
Résumé :

En 2023, le taux de chômage aux États-Unis a explosé, la crise économique bat son plein, les conflits pour l'accès à l'eau potable se multiplient, le gouvernement ne peut plus rien face aux gangs de tous bords.

Et pourtant, pour ceux qui ont encore un travail et un toit, l'apocalypse à venir n'est qu'une menace diffuse. La crise va sûrement passer, les choses s'arranger, la vie reprendre ses droits ?

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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
En tout premier lieu, mes abondantes excuses pour le grand retard de cette critique (retard dont j'explique un tant soit peu les causes , plus loin !)

Ce qui ne m'empêche pas de présenter mes remerciements à Babelio, Pierre Krause,et les éditions Fleuve pour la réception de ce roman, dans le cadre de Masse Critique. Roman qui passionnera sûrement d'autres lecteurs, mais qui pour ma part, m'a donné des difficultés réelles…

« Quand il faut choisir entre l'essence pour faire rouler des voitures de luxe et le pétrole pour fabriquer de l'engrais afin de nourrir des affamés, on n'hésite pas : on fait marcher les bagnoles. A présent que l'énergie est rare, la consommer ostensiblement était un symbole de position sociale. Laisser la lumière brûler sous la véranda disait au monde qu'on avait les moyens de laisser la lumière sous la véranda.
Parfois, je haïssais ces gens qui vivaient dans un tel confort alors que nous autres parvenions à peine à subsister. Peut-être les détestai-je parce que j'avais toujours cru pouvoir me joindre à eux, je ne sais pas. Nous n'avions rien, et ils avaient tellement plus que le nécessaire. Mais ce n'étaient que des êtres humains qui se conduisaient comme tels, ils essayaient de conserver ce qu'ils possédaient. (p.63) »

Je débute ma critique par cet extrait, qui exprime la thématique centrale de ce roman , aux résonances si actuelles… ce pourquoi, j'avais choisi ce texte lors d'une opération « Masse critique »…Par contre je suis fortement ennuyée, contrariée, confuse, car en dépit des sujets très « attractifs », de la traduction réussie (sans lourdeurs ou maladresses qui gênent la découverte du récit), je n'ai absolument pas pu rentrer réellement dans l'histoire. Je m'y suis reprise à de nombreuses reprises, alternant avec d'autres lectures, espérant retrouver un oeil attentif, disponible, et le déclic magique à toute nouvelle lecture…. Mais rien n'y a fait…J'en reprendrai ultérieurement la « relecture », car là, le déclic ne s'est pas opéré…comme je l'imaginais, vu les sujets traités, qui m'intéressaient vivement, de surcroît !.

Je me suis engagée auprès de Babelio et les éditions Fleuve pour rendre compte… mais je suis plus qu'embarassée pour le faire.

de nombreux éléments à retenir : la décomposition de la société américaine aux abords de 2023, accélérée par un taux de chômage galopant, des bagarres pour l'accès à l'eau potable, la prolifération de gangs violents…pour une survie généralisée… Nous suivons différents personnages et plus particulièrement Jasper, qui a fait des études supérieures, des études de sociologie… et il se retrouve aux frontières extérieures de cette société, dans lequel il ne trouve pas sa place ; il fait des petits boulots, se déplace avec sa « tribu » de jeunes comme lui, qui tentent de « tenir bon », de faire au jour le jour…et ne peuvent pas échapper à la violence généralisée par la pauvreté grandissante :

« Cortez et moi avons parlé de la tribu, de l'époque où on était encore plus pauvres qu'aujourd'hui, de l'humiliation qu'on avait éprouvée d'être sans foyer, et enfin, du jour où la tribu avait été contrainte de tuer. Cela faisait presque sept ans mais je surfais toujours sur une vague noire quand on parlait de ce jour-là » (p.87)

En dépit de cette précarité intense, Jasper est très préoccupé par l'Amour, il voudrait trouver « l'âme soeur »… On assiste donc à ses aventures et mésaventures féminines…multiples

Je ne sais trop pourquoi… je suis restée moi aussi aux abords de cette fiction hyperréaliste qui nous concerne tous… sans doute trop de rebondissements plus ou moins significatifs, qui ralentissent l'intrigue et le parcours du personnage principal, et finisse par « noyer l'essentiel " du propos pourtant fort interpellant et bien analysé…

J'ai en horreur de faire une critique négative… car la lecture est tellement aléatoire, tributaire de notre disponibilté, de notre humeur présente, d'une disposition d'esprit générale qui peuvent être toute autres, quelques jours ou semaines plus tard… Alors ce billet n'a qu'une valeur infime.. ; Cette lecture ne coïncidait pas à mes attentes et « attention du moment »…Je me garderai bien d'autres réticences, car ce texte aux thématiques qui ne peuvent que nous interroger et nous déranger, est le premier roman de cet écrivain qui est par ailleurs, professeur de psychologie…

Roman d'anticipation, pas tant que cela… ce dont il est question fait partie intégrante de notre univers quotidien : la pauvreté, la précarité, le chômage qui laisse les individus sur le carreau, les trop riches , les trop miséreux, les inégalités sociales exacerbées…qui provoquent délinquance et extrémismes de toutes sortes, etc.

Le roman évoque la volonté de construire un autre monde nouveau, plus juste, avec l'Espoir de rétablir un minimum d'équité, une place acceptable pour chaque individu, et la remise en cause d'une société mercantile, trop matérialiste…

« - Alors, qu'est-ce que vous projetez ? ai-je demandé. En quoi est-ce que sera différent du passé ?
-Eh bien, pour commencer, on décentralise le pouvoir, a dit Sebastian. Pas de politiciens véreux pour nous. On emprunte à d'autres lieux qui ont voulu repartir à zéro, on regarde ce qui a marché et ce qui n'a pas marché. Des éléments externes, comme des journées de travail plus courtes et une moindre importance accordée aux biens matériels, sont cruciaux, mais on travaille aussi sur les éléments internes.
-Comme quoi ?
Je m'intéressais vraiment à ce qu'ils mettaient en place. Dans un sens, nous vivions en l'année zéro, assistions au début d'une nouvelle société » (p.357)
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Alors, je ne sais pas vraiment par où commencer pour critiquer ce roman de McIntosh...
Tout d'abord, merci à Babelio Masse Critique et aux éditions Fleuve Noir.

La quatrième de couverture, lors de l'opération Masse Critique, m'avait interpellée. Sur fond de crise économique, les Etats-Unis mais aussi le monde se retrouvent plongés dans un marasme politico économico social. En 2023 (soit un futur très proche, vous me direz, c'est déjà presque demain...), la classe moyenne a disparu, la fameuse middle class, il n'y a plus d'emploi. Les gens se regroupent en bandes et font du troc pour pouvoir survivre. Là, je me suis dit, sujet intéressant...
En commençant la lecture, me voilà plongée dans l'univers de Jasper, diplômé et sans emploi. Il vit dans une de ces fameuses bandes qui, pour survivre, vend de l'énergie. Redevenus nomades, ils errent d'une région à une autre en attendant des jours meilleurs. Jasper est très proche de ses amis, Ange, Colin, Cortez et Jeannie. le lecteur suivra ces personnages sur une dizaine d'années, évoluant au même rythme que la mise en place d'une nouvelle société, mais laquelle ?

Tout au long de ce roman d'anticipation, nous suivons l'histoire personnelle de Jasper, il est le narrateur principal des événements et vit pleinement les bouleversements sociaux. Nous sautons d'une année à une autre, d'un mois à l'autre, d'une période à une autre. Cela m'a un peu décontenancée.
En effet, il me semble que le fil conducteur du récit se trouve quelque peu interrompu par cet enchainement. En 2023, Jasper vit avec ses compagnons de route et vit une amourette avec Sophia, jeune femme faisant partie de la classe aisée puisqu'elle travaille. Puis, sans véritablement d'explication, en 2024, Jasper a une toute autre vie : il travaille et vit dans une maison avec ses amis, il est de nouveau devenu sédentaire. Il y a de quoi se perdre… L'auteur a certainement souhaité montré le chaos régnant sur terre via cette structure, mais moi, je m'y suis perdue.
D'autre part, il me semble que cette dystopie reprend sommairement tous les ingrédients des fictions du moment sans jamais aller jusqu'au bout : une crise économique qui change la face du monde, sans jamais avoir les détails de ce qui s'est passé (après ce n'est que mon avis, j'aime avoir des explications), une sorte d'épidémie qui transforme les habitants (référence aux zombis ?) puis plus rien, une révolution mais qui mène à quoi ?
Au milieu du roman, arrive la révolution chimique du « Docteur Bonheur » et les sautes sauteurs, personnages particulièrement agressifs, là je me suis dit qu'il allait y avoir un soulèvement qui donnerait un souffle nouveau au roman. Mais, comme précédemment, l'envolée n'a pas eu lieu. J'aurais souhaité peut-être un peu plus de profondeur.
Bref, j'ai eu du mal à me plonger totalement dans l'univers de ce roman. le style ne m'a pas paru convaincant et je me suis égarée dans le chaos de la crise.
Maintenant à vous de juger, un autre lecteur pourra y trouver son bonheur.
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Autant dire tout de suite que la quatrième de couverture est mieux écrite que ce livre ! Ce n'est pas problématique de la révéler ni de la lire dans son entier. Je m'attendais à voir les effets d'une crise économique traitée avec des tenants et des aboutissants. On attend une intrigue, mais même au bout de 150 pages, elle est toujours absente. On attend une analyse du monde dans lequel vit Jasper : il n'y en pas aucune ! C'est juste un catalogue glauque, avec des virus articifiels, des gens qui meurent, des gens qui se battent, des "Saute-sauteurs" (sic!), des gens qu'on déporte (mais aucune explication sur tout ça).

Un texte que j'ai jugé mal écrit : les gros mots, voire les obscénités, ça va un peu, ça peut parfois se justifier, mais à longueur de lignes, on commence à se poser des questions... du remplissage de pages (366 !), voilà ce qui peut résumer ce livre. Je déplore d'autant plus le manque de recherche dans l'écriture, les vulgarités, que le genre de la dystopie est très prisé par les jeunes lecteurs. On ne voit pas bien ce que cette lecture va leur apporter. Jasper tombe amoureux toutes les trente pages et quand il ne le fait pas, il a des considérations tout à fait essentielles dans la vie.... :

Voici quelques extraits :

"... Ca s'est bien passé au boulot ?
- C'était à chier." (p.16)

"Et c'est quoi, ton plan ? C'est quoi notre putain de stratégie commerciale ?" (p. 21)

"Fais voir tes nibards, chérie ! a crié un Noir émacié aux dents pourries.
Ange lui a fait un doigt d'honneur sans se retourner.
- Hé, a lancé Jeannie pendant que la bagnole s'éloignait, comment tu sais que c'est tes nibards qu'il voulait voir ? C'est peut-être à moi qu'il parlait.
Ange a pivoté vers nous, soulevé son T-Shirt et agité ses seins. Je ne les avais encore jamais vus : ils étaient assez petits mais fabuleux, comme toute sa personne. J'ai regretté de les voir disparaître sous le vêtement avant qu'elle ne se retourne.
- Il pouvait très bien te parler à toi, ai-je assuré à Jeannie. Ils sont super tes nibards.
- Ta gueule, a lancé Colin, tandis que l'intéressée éclatait de rire.
- Non, vraiment, ai-je persisté, ils sont magnifiques. Gros, fermes, de vraies noix de coco italiennes." (p.22)

Franchement, super intéressant comme propos ! Bref, ça dépasse largement les bornes de l'admissible....

Et puis, voir citer les biscuits Oreo deux fois en moins de cinquante pages, ça vous faire reposer ce livre commercial, que je ne peux pas appeler roman.
J'avoue : je n'ai pas terminé la lecture. Il faut dire que les Oreo ça fait grossir, je ne voulais pas terminer avec 10 kilos de plus...


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Aucune intrigue, aucun fil conducteur, aucune ombre d'explication sur le pourquoi du comment d'une crise qui pourtant pourrait être réelle, ayant des répercussions politiques et sociales très intéressantes à étudier et développer. Rien qu'une mièvre pseudo-morale sur l'amour et des jurons à n'en plus finir. Des personnages vides, sans consistance ni crédibilité aucunes, et un protagoniste niais, censé être un sociologue diplômé, un intellectuel, un penseur, avec un lexique poussé, une vision plus vaste de la situation, que sais-je !
Ne tournons pas autour du pot : j'ai refermé ce livre après trois chapitres. Autant je m'efforce toujours de terminer des lectures parfois pénibles, autant celle-ci n'est qu'encombrement. A éviter !
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Je ne m'attendais pas à ce genre de livre d'anticipation et c'est normalement pas trop ce que j'apprécie. Je me suis tout de même penchée sur le sujet et j'ai fini le bouquin qui n'est pas si gros que ça. C'est intéressant mais je ne lirais pas que ce genre de livre car ça fait froid dans le dos et c'est peut-être ce qui pourrait nous arriver dans quelques années en cas de pénurie, de révoltes, de clans, de manque de ressources. Les décors sont relativement bien décrits tout comme les personnages. On se sent presque à bout avec eux, la peur et la faim au ventre dans les forêts de bambous.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
« - Alors, qu’est-ce que vous projetez ? ai-je demandé. En quoi est-ce que sera différent du passé ?
-Eh bien, pour commencer, on décentralise le pouvoir, a dit Sebastian. Pas de politiciens véreux pour nous. On emprunte à d’autres lieux qui ont voulu repartir à zéro, on regarde ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. Des éléments externes, comme des journées de travail plus courtes et une moindre importance accordée aux biens matériels, sont cruciaux, mais on travaille aussi sur les éléments internes.
-Comme quoi ?
Je m’intéressais vraiment à ce qu’ils mettaient en place. Dans un sens, nous vivions en l’année zéro, assistions au début d’une nouvelle société » (p.357)
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A mon sens, il existe quatre types de rapports amoureux. (…)

Et puis il y a le quatrième type. On est follement amoureux de quelqu’un qui nous le rend. C’est l’équilibre parfait, une énergie harmonieuse. C’est la relation dont nous rêvons tous-celle qui nous aspire dans le présent et nous y garde. On ne veut être nulle part ailleurs. Le bourdonnement existentiel est réduit au silence. (p.19)
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Pourquoi avais-je toujours envie de trouver une imprimante pour conserver ses messages ? C'était comme si j'avais voulu une trace, quelque chose à montrer aux gens pour prouver qu'une femme superbe m'aimait. Etais-je si peu sûr de moi ? En partie, oui, surtout à présent que j'étais SDF. (p.15)
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Quand il faut choisir entre l'essence pour faire rouler des voitures de luxe et le pétrole pour fabriquer de l'engrais afin de nourrir des affamés, on n'hésite pas : on fait marcher les bagnoles. A présent que l'énergie est rare, la consommer ostensiblement était un symbole de position sociale. Laisser la lumière brûler sous la véranda disait au monde qu'on avait les moyens de laisser la lumière sous la véranda.
Parfois, je haïssais ces gens qui vivaient dans un tel confort alors que nous autres parvenions à peine à subsister. Peut-être les détestai-je parce que j'avais toujours cru pouvoir me joindre à eux, je ne sais pas. Nous n'avions rien, et ils avaient tellement plus que le nécessaire. Mais ce n'étaient que des êtres humains qui se conduisaient comme tels, ils essayaient de conserver ce qu'ils possédaient. (p.63)
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Sous la mienne (ma tente), je me suis senti affreusement seul, malgré la tribu tout autour de moi. On ne dormait pas sous une tente dans les bois comme en ville. La nature était une créature étrangère; la preuve silencieuse mais éclatante que nul n'était là pour prendre soin de nous, que nous habitions un monde impitoyable, peu susceptible de réagir si nous mourrions tous cette nuit-là. (p.40)
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