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Citations sur Percheron, Tome 1 : Odalisque (11)

- Deviens mon Eperon, insista le Zar Joreb, et cette fois, il n'y avait plus d'humour dans sa voix, juste de la passion.
- J'accepte. Mais avant toute chose, il semblerait que vous deviez deux cents karels à Varanz, là-bas.
Sincèrement amusé, Joreb éclata de rire.
- Je t'aime bien, Lazar. Suis-moi dans mon palais. Nous avons à parler. Je dois admettre que je suis impressionné par la façon dont tu mets ta vie en danger pour obtenir ce que tu veux.
- Oh, je n'ai jamais été en danger, répliqua Lazar, tandis que l'esquisse d'un sourire faisait brièvement trembler ses lèvres.
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Ne te laisse pas aveugler par toute cette grandeur. Tous les Zars sont le fruit d'une esclave, mon père, et le sien avant lui, et son grand-père encore avant, ont tous couché avec des esclaves pour engendrer le prochain puissant parmi les puissants.
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- Je n'aime pas les hommes, déclara brusquement la jeune fille.
- Tu ne m'aimes donc pas?
- A part vous, corrigea-t-elle en posant la main sur son bras.
Pez sentit un frisson le parcourir. Il ignorait pourquoi, mais c'était une sensation agréable, comme s'il était en sécurité, tout à coup.
- Et Jumo? Je suis sûr que tu l'apprécies aussi.
- Oh oui, Jumo est adorable.
- Et Lazar? J'admets qu'il n'est pas facile à aimer. En fait...
- Si, le coupa-t-elle. J'aime bien Lazar... beaucoup, même. Mais, parfois, j'ai l'impression qu'il ne m'aime pas.
- Ne fais pas attention à lui. D'habitude, il tue ceux qu'il n'aime pas et il ignore ceux qu'il ne peut pas tuer.
Elle éclata de rire.
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N'oublie pas que c'est un homme. Tu dois respecter son corps comme si c'était le tien. Garde à l'esprit qu'il doit être capable de sortir de là avec un peu de sa fierté intacte. Si tu le fouettes trop bas trop souvent, il ne pourra pas marcher. Mais si tu concentres les coups trop haut, il ne pourra pas lever les bras. Ces hommes ont un travail, une famille, une vie. Ils doivent pouvoir y retourner. Les coups de fouet servent uniquement à punir une transgression, tu n'essaies pas d'estropier ou de tuer le condamné.
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Elle jeta un coup d’œil à la silencieuse montagne de chair noire prénommée Salméo. Cet homme inspirait à la plupart des gens du palais la même peur qu'un millier de dieux en colère, et Herezah n'y faisait pas exception. Elle avait cessé de comptabiliser les fois où le géant l'avait réduite à une épave tremblante. Mais cela ne se reproduirait jamais plus, se promit-elle. A présent, elle avait le pouvoir absolu à portée de main.
Salméo était l'homme le plus intelligent et le plus rusé qu'elle ait jamais connu - et elle doutait de rencontrer un jour son égal. Il était aussi malin que dangereux, et la cruauté personnifiée...mais on ne devenaitpas le grand maître des eunuques sans posséder certaines de ces qualités.
Samléo incarnait tant de caractéristiques désagréables qu'il était difficile de les imaginer toutes réunies chez une seule personne. Pour la énième fois, elle resta stupéfaite à la vue de ce corps imposant sous les vêtements aux rihes motifs qu'il drapait pardessus les replis de sa chair flasque. Elle ne connaissait que trop bien ces lourds replis qu'il fallait soulever pour le nettoyer. Il mariait son apparence repoussante avec un comportement vicieux qui aurait mieux convenu à une femme bafouée, ce qui n'était pas très loin de la vérité, après tout.
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Ils s’en allèrent au son des quarante pièces d’argent tintant dans le tablier de Felluj qui redescendait la colline d’un pas lourd.
Bientôt, la maison d’Ana et le vallon dans lequel elle avait vécu disparurent derrière eux.
— Pourquoi voulez-vous de moi, monsieur ? demanda-t-elle en tendant la main, depuis le cheval de Jumo, pour tirer sur la manche de Lazar.
— Ce n’est pas moi qui te veux, Ana, répondit-il avec plus de tristesse qu’il ne l’aurait voulu. Tu appartiens au Zar désormais, tu es son odalisque.
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Le regard de Boaz alla de l’un à l’autre, mais le défi que lui lançait Pez fut le plus fort. En règle générale, le jeune Zar recherchait avant tout la paix, le calme, les études et la réflexion. Bien sûr, il aimait jouer à des jeux turbulents, mais il n’aimait pas se blesser et faire mal aux autres. En vérité, il préférerait régner avec compassion plutôt que de choisir l’approche dictatoriale qu’avaient adoptée son père et son grand-père avant lui. Cependant, il comprenait aussi que telle était la voie des Zars de Percheron et que force et discipline étaient les piliers d’un règne. Si cela avait été possible, il aurait couru se réfugier dans l’un des monastères du désert dont Lazar lui avait parlé un jour, mais c’était l’enfant en lui qui voulait cela. Il devait travailler davantage sur lui-même et se transformer rapidement en l’homme que son père souhaitait le voir devenir : ferme, décidé et implacable.
— Viens, Boaz, insista Pez dans un murmure. Tu dois voir ce que ta mère prépare pour toi.
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— Tu as été choisie par la Valide Zara comme compagne potentielle pour son fils, le Zar Boaz.
Il l’observait soigneusement et vit son regard s’assombrir un peu. Elle était nerveuse. Tant mieux. Cependant, il n’y avait pas d’autre indice de sa nervosité, ce qui ne fit qu’intriguer Salméo davantage. Il attendit, mais comme elle se contentait de le contempler sans rien dire, il reprit :
— Je dois vérifier que tu es vierge, Ana.
— Vous rappeler mon jeune âge ne suffira pas, je suppose.
Il faillit applaudir, car il appréciait réellement son sens de la repartie. La plupart des filles fondaient en larmes à ce stade.
— Non, ce n’est pas suffisant. Je dois personnellement m’en assurer.
— Sinon ?
— Sinon, tu ne pourras pas rejoindre le harem.
— Ce qui me paraît être une solution tout à fait acceptable.
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— Je souhaite rester seul pour réfléchir à tout cela. Je veux vous revoir dans une heure. Amenez-moi l’odalisque Ana à ce moment-là, je vous prie.
Le grand maître des eunuques entendit la tristesse dans la voix de son Zar. Il s’inclina bien bas et tourna les talons. Le jeune souverain ne put donc pas voir la façon dont la cicatrice de l’eunuque s’était soulevée en raison de son sourire fourbe.
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Il monta les marches deux par deux et baissa la tête pour franchir l'entrée du paisible endroit. Une minuscule vasque rose remplie d'huile et suspendue au plafond éclairait les lieux, projetant des ombres allongées en travers de l'autel, mais nimbant d'un halo la statue de la belle femme avec des oiseaux batifolant sur sa jupe.Le hibou regardait Lazar. Celui-ci crut déceler un éclair amusé dans ses yeux, comme si l'oiseau connaissait quelque grand secret. Il observa la femme et eut de nouveau l'impression que ce doux sourire n'était là que pour lui. Il ne put s'empêcher de vouloir la touchette tendit la main vers cette bouche. Il s'attendait à sentir sous ses doigts la fraîcheur de ses lèvres en marbre, sauf qu'elles n'étaient pas froides. Lazar aurait pu jurer qu'elles étaient chaudes sous sa peau. Et voilà, qu'il voyait apparaître une légère rougeur sur son visage, comme si sa bouche se remplissait de vie.
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