Cette lecture du tome 2 m'a semblé un peu fastidieuse, avec certaines longueurs : Guenièvre est attaquée, Lancelot la sauve et l'embrasse, on les accuse, Arthur les comprend et les pardonne... Lancelot a toujours aussi peu de charisme dans ce tome, et Arthur est complètement effacé - alors que son personnage était plutôt bien présenté dans le tome 1. Même sa mort manque d'épique.
La réussite ici est la description d'un règne de paix maintenu par les efforts d'Arthur, au prix de sa fatigue et de son épuisement, des efforts qui le font vieillir. Mais cette paix ennuie les jeunes, qui sont "fatigués de la civilisation" qui les oblige à respecter les lois du haut roi - respecter les femmes notamment et cesser les querelles privées. Or, pour ces ambitieux, seule une nouvelle guerre leur permettra de briller. Mais Guenièvre, bien naïve et assez souvent exaspérante, ne comprend pas quel est le traître qui est derrière, celui qui veut prendre la tête du roi... Elle a néanmoins quelques moments de bravoure, notamment quand elle défend ses suivantes ou dirige la défense de Camelott.
Quelques anachronismes - dus à l'écriture ou à la traduction ? - ou maladresses de style parfois pénibles : non, il n'y a pas de thé en Bretagne...
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La reine Guenièvre raconte sa vie et celle de ceux qu'elle a aimé. Ici, pas de quête du Graal, cette version des légendes arthuriennes se concentre autour de la reine et de ses relations avec Arthur, Lancelot et Mordred. Les légendes arthuriennes vues côté femme rappellent un peu du Marion Zimmer Bradley.
L'auteur a situé son intrigue au début du VIe siècle, mais il faut garder à l'esprit qu'il s'agit d'un roman fantastique pour apprécier la lecture malgré de nombreuses incohérences historiques.
J'avais lu le 1er tome adolescente et craignais avoir tout oublié, mais cela n'a finalement pas gêné la lecture, plutôt facile. Les personnage sont parfois un peu stéréotypés.
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- [...] Pensez à Arthur comme à un grand arbre, l'arbre de Bretagne. Je suis la fleur, la mousse, le bouton éphémère sur le rameau. Lancelot est la grosse branche qui me soutient. Pourtant il n'est rien sans l'arbre lui-même, et il en va de même pour moi. Sans Arthur, nous mourons. Et sans nous, il est affaibli.
Toute personne qui m'aime [Arthur], ou qui aime la Bretagne, n'a pas à avoir peur de Merlin. [...] Quoi qu'il soit, homme ou esprit, il est notre protection contre le mal que font les hommes. Pensez à lui comme à un talisman et réjouissez-vous lorsqu'il se trouve à proximité.
Prendre les choses comme elles viennent, sans se plaindre. Ce qui sera sera. La vie est un don des femmes, la mort est un don de Dieu.
Lancelot souffre d'avantage que toi. En tant que parent de Maélgon, il est obligé d'écouter ses vantardises et de rire à ses plaisanteries.
- Dans votre jeunesse, ma dame, ils avaient les guerres saxonnes à livrer, et un jeune roi pour les conduire. Mais tous les jeunes hommes ont soif de pouvoir et ils sont las de la paix et de la civilisation.
- Las de la civilisation ? Anna, que veux-tu dire ?
- Je veux seulement dire qu'ils désirent être roi sur leurs propres terres, fixer leurs propres lois et diriger leurs affaires comme bon leur semble. Ils n'aiment guère la façon de gouverner d'Arthur. Ils se moquent de la notion de justice pour les gens du peuple.