La Route de Savannah Winds

La vieillesse est un naufrage, croyez-moi. Cela dit, je n'aurais pas souhaité non plus mourir jeune, alors je continue mon petit bonhomme de chemin en essayant de ne pas trop ressasser le passé.

Échouer, c'est détourner le regard au lieu d'essayer de changer les choses. L'échec, c'est l'impossibilité de régler les problèmes. Échouer, c'est manquer du courage nécessaire pour se battre et parvenir à ses fins.

Le seul fait de déterrer le passé me met en colère. Je me sens impuissant, car je ne peux rien changé à ce qui a eu lieu.
- Mais vous pouvez apprendre à aller de l'avant.

...car avec la vérité vient la force, et je sais qu'au terme de ton périple, tu considéreras l'avenir d'un œil neuf, avec sérénité.

Elle est toujours à mes côtés. Toujours dans mon cœur. Et à chaque battement de ce cœur, c'est comme si elle me rappelait qu'elle se trouve bien là.

Ce nuage n’était autre que le légendaire Morning Glory, qui s’étirait, du nord au sud, d’un bout à l’autre de l’horizon, projetant son ombre sur la savane. Et ce nuage s’enroulait sur lui-même, pareil à une vague éternelle, qui jamais ne se brisait, et dont la crête étincelait des innombrables gouttelettes glacées que la masse avait capturées en traversant le golfe de Carpentarie.

Ce fut alors comme un poing gigantesque qui s’abattait sur le logis, dont les murs et le toit frissonnèrent. Non content de cette démonstration de force, le monstre atmosphérique fit voler en éclats la porte, ainsi que les poteaux de la véranda, résolu, semblait-il, à expédier le tout aux quatre coins du pays. Jamais repu, il s’engouffra ensuite à l’intérieur de l’édifice, où il se mit à rugir.

L'ouest, les vastes territoires inconnus où un homme pouvait trouver refuge – à condition qu'il n'y rencontrât pas la mort.

J'ai toujours eu du mal à aborder les sujets intimes fini-il par admettre. Le seul fait de déterrer le passé me met en colère. Je me sens impuissant, car je ne peux rien changer à ce qui a eu lieu. (p 150)

Jamais encore elle ne s’était sentie seule à ce point. À ce point vulnérable. Elle n’avait nulle part où aller, nulle part où se cacher pour échapper à la colère des cieux. Personne au monde ne se préoccupait de son sort. Elle était prise au piège…
Et le vent de reprendre ses tours… Pour la seconde fois de la journée, la température dégringola. Cernée par le cyclone en furie, Annie se mit à hurler… Hurlements dérisoires, elle ne l’ignorait pas, que nul n’entendrait parmi les mugissements démoniaques de ce vent sans pitié.