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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Et flûte, je n'ai pas pu enregistrer la critique ! Je la refais donc, mais court.

C'est le deuxième tome de la série Sean Duffy que je dévore avec passion. Les 3 tomes suivants n'ont pas encore été traduits, donc je vais m'y mettre en anglais, je ne peux pas attendre la bonne volonté des éditeurs, ce serait trop dur !

De l'humour noir, une atmosphère pesante et désespérante, des références à la pop-culture qui m'ont rappelé énormément de souvenirs (c'est malin, maintenant j'ai les Buggles qui me trottent dans la tête), J'entends les sirènes dans la rue fait partie d'une série qui vous prend aux tripes et qui ne vous lâche plus !
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Digne de James Ellroy, Adrian McKinty signe à nouveau l'un des meilleurs romans noirs de ces dernières années !


Après des années d'absence dans les librairies françaises, Adrian McKinty avait déjà surpris et ravi tous ses fans en débarquant en mars dernier en France dans la nouvelle collection de polars des éditions Stock avec le premier volet formidable d'une nouvelle trilogie se situant au tout début des années 1980 en Irlande du Nord, en pleine guerre civile après la mort de Bobby Sands suite à sa grève de la faim. Déjà, Une terre si froide avait fasciné et frappé les esprits, autant par la qualité de son intrigue, l'épaisseur de ses personnages et la puissance romanesque dégagée par la plume flamboyante de son auteur.

Mais il y avait plus que cela. Avec cette trilogie consacrée au jeune flic Sean Duffy, Adrian McKinty entreprenait (enfin) pour l'Irlande du Nord ce qu'Ellroy n'a jamais cessé de faire pour les Etats-Unis : revisiter les évènements politiques et historiques marquants ou ayant directement influencé la politique américaine.

"Dans la rue j'entends les sirènes" continue d'explorer les dessous peu reluisants de la politique menée en Irlande du Nord, avec toujours des descriptions qui font froid dans le dos mais qui éclairent un peu mieux ce qui a pu réellement se passer à l'époque dans cette région.

On retrouve donc dans ce nouveau polar un Sean Duffy plus aguerri, lui qui après tout avait subi son "baptême du feu" lors de sa précédente aventure. Il est également conscient maintenant du poids que peut représenter sa hiérarchie.
Première constatation aussi : le traducteur a changé et c'est Eric Moreau qui s'est chargé de ce second volet. À vrai dire, on y gagne au change, sa traduction impeccable est moins académique et certains termes employés collent encore plus avec la personnalité de Duffy.
L'intrigue se révèle une fois de plus menée de main de maître et absolument passionnante, d'autant plus que Duffy devra savamment jongler avec les relations humaines, qu'elles soient amicales, simplement cordiales, ou plus intimes.
C'est là qu'apparaît dans toute sa clarté le talent virtuose de l'auteur pour construire des personnages qui prennent vie une fois qu'on est immergé dans le roman. Des personnages magnifiques auxquels on s'attache, comme Duffy lui-même, ou d'autres qui sont plus troubles, plus ambigus, parfois contradictoires mais qui, tous, se révèlent terriblement humains, dans leurs qualités comme leurs défauts.

Ajoutez à cela l'écriture toujours aussi racée et puissamment évocatrice de McKinty, agrémentée d'une bonne dose d'humour noir mordant, parfois teintée d'ironie désabusée, et vous obtenez un superbe roman noir, qui se classe non seulement parmi les meilleurs de l'année, mais dont la profondeur et l'aspect historique passionnant en font bien plus qu'un incroyable plaisir de lecture : tout simplement l'un des plus grands romans noirs de ces dernières années !

Un dernier conseil : si les deux enquêtes de Sean Duffy peuvent se lire indépendamment, prévoyez tout de même de vous procurer les deux afin de les avoir sous la main. Cela vous évitera d'enrager une fois que vous aurez terminé le premier, et en attendant que le second vous parvienne !...

Et vivement la publication du troisième et dernier volet de cette magnifique trilogie d'Adrian mcKinty !
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Dans la rue j'entends les sirènes est le deuxième tome de la série de romans policiers historiques qu'Adrian McKinty situe pendant les « Troubles » dans les années 1980 en Irlande du Nord. le personnage principal, Sean Duffy – sergent dans le premier, inspecteur dans le second – est catholique – chose rarissime en Ulster pour un flic.

L'excellent premier tome Une terre si froide (lire ma chronique par ici) commençait après la mort de Bobby Sands en mai 1981. Celui-ci s'ouvre en avril 1982, quand débute la guerre des Malouines. Ce deuxième tome est tout aussi excellent que le premier. J'ai tout adoré, l'intrigue, l'ambiance, l'immersion dans l'époque, le pays, le paysage, la reconstitution historique, le style, les personnages…

Dans la rue j'entends les sirènes démarre sur les chapeaux de roue, avec la découverte d'un corps sans tête – ni bras ni jambes – dans une valise jetée dans une benne. L'inspecteur Sean Duffy du RUC (Royal Ulster Constabulary, la police royale de l'Ulster) de Carrickfergus est chargé de l'enquête, avec ses fidèles seconds McCrabban et Mattie. Entre les ramifications multiples et potentielles de cette enquête et de possibles recoupements avec une autre affaire, l'action est omniprésente et les rebondissements nombreux. Et toujours, Sean Duffy vérifie l'absence de bombe avec interrupteur au mercure sous sa voiture, avant de monter dedans. Dans la rue j'entends les sirènes nous offre une riche enquête criminelle sur fond de guerre civile et de situation politique complexe, le tout sous la pluie et en musique, au milieu des tourbières et des constructions staliniennes de l'Irlande du Nord des années 80. Entre Carrickfergus, Belfast, Larne, la péninsule d'Islandmagee et l'usine DeLorean à Dunmurry, on a l'impression d'y être et Sean Duffy est toujours aussi sympathique, tenace, brillant et volontaire, avec son savoureux sens de l'humour ; il ne lâche rien.

Cette série est vraiment à découvrir ! Ô joie, qui plus est – un grand merci aux éditions Actes Sud qui ont repris l'affaire –, le troisième tome vient de paraître en français : Ne me cherche pas demain. Il me tarde de le lire !

« Des hélicoptères de l'armée volent bas au-dessus de l'anse, des sirènes geignent dans le comté de Down, on distingue le boum-boum lointain des mortiers ou des bombes. La ville est couverte d'un linceul de fumée de cheminées, et le cinéaste, comme d'habitude, la filme en 8 mm noir et blanc. Ainsi se présente Belfast en cette quatorzième année de guerre civile rampante que, par euphémisme, les autorités nomment les Troubles. »
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Un roman que j'ai adoré. Une fois de plus, après "Une terre si froide" Adrian McKinty tape dans le mille. Que ce soit dans l'intimité des personnages principaux, ou le contexte géopolitique, en pleine Guerre des Malouines, et surtout, la tension palpable à chaque page, du conflit Nord Irlandais, on est en immersion totale. Si l'on ajoute à ce cadre hyper intéressant, une intrigue des plus mystérieuses, on n'est pas loin du chef d'oeuvre. Les morts violentes sont quasi quotidiennes, il est facile de tromper la vigilance de la police, et d'attribuer tout ce carnage à l'IRA. Sauf que Sean Duffy ne l'entends pas de cette oreille.
Sean Duffy est un flic catholique au sein du RUC, donc chez les protestant, il a des connaissances qui sont plutôt dans le camp d'en face, des membres de l'IRA, on imagine aisément la délicatesse de sa position. Raillé, le mot est faible, par ses collègues, il se sent investi d'une mission, et va au bout de son enquête quoi qu'il en coûte. Une des images marquante, c'est qu'il regarde sous sa voiture à chaque fois qu'il l'utilise, si elle n'a pas été piégée.
Je recommande vraiment cette lecture. Pour ma part, je vais m'empresser de me procurer la suite "Ne me cherche pas demain" enfin paru en France chez Acte Sud.
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LE FLIC
Figure tutélaire du polar. Noir de préférence. Serré et sans sucre.
Si possible, alcoolique, dépressif et qui a une vision du monde s'apparentant à la psyché d'un Droopy neurasthénique et suicidaire... Si vous appréciez la littérature policière, vous trouverez forcément ce portrait (certes un peu grossier) familier. L'inspecteur Chef Duffy, héros de l'excellent roman de Adrian McKinty, n'est pas fait de ce bois.
Deuxième volet d'une trilogie, DANS LA RUE, J'ENTENDS LES SIRÈNES met en scène le policier catholique Sean Duffy au début des années 1980. Ce polar reprend le cours de l'histoire de son héros attachant quelques mois après les événements contés dans UNE TERRE SI FROIDE.
Sean Duffy, narquois et courageux, d'une lucidité rafraîchissante et capable d'une saine autodérision, n'est pas un homme torturé et sombre. L'est plutôt à l'aise dans ses Pintes. Beau gosse, il vit sans vie sans en faire des caisses. En fait McKinty déplace le curseur. le personnage déchiré, torturé et dépressif, c'est l'Irlande du Nord. Un pays divisé, d'une tristesse poisseuse, partagé entre fanatiques de tous treillis, le tout arrosé d'un solide alcoolisme. McKinty à travers son héros Sean Duffy, est impitoyable envers l'Ulster des années 1980. le petit muret trop mignon est recouvert d'un flot de vomi. le papy sympa, avec la casquette de tweed qui va bien, révèle souvent un raciste étriqué, vouant l'adversaire (et voisin) aux sept cercles de l'enfer et plus si affinités.
Point de style larmoyant chez McKinty mais un ton enlevé et un humour souvent noir cher aux Irlandais. Et l'a beau déboîter consciencieusement son pays, Duffy, il y revient toujours et ne le lâche pas. L'exil n'est pas fait pour lui. Et pourtant il n'est pas simple (roh la litote de la mort) d'être un flic catholique travaillant pour une police protestante, spadassins honnis de L'Angleterre colonialiste (de fait).
L'Irlande du Nord sert donc de trame de fond (et bien plus) à une histoire haletante, convoquant la vraie, avec l'usine de Lorean. Souvenons nous, Doc et Mac Fly, paradoxant le temporel à toute blinde. La DeLorean, construite à Belfast, et dont le Sir DeLorean est plutôt trouble...
Bien charpenté DANS LA RUE, J'ENTENDS LES SIRÈNES est un livre haletant, drôle et bien plus profond qu'il n'y paraît.
Intense et sec. Comme un foutu dunk en NBA.
Duffy Dunk.

...

...

...

Pardon...
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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« Dans les rues j'entends les sirènes » nous conduit dans une nouvelle enquête tout aussi intense et incroyablement bien menée dans cette Irlande du Nord des années 80, en pleine période de « troubles » toujours aussi magistralement restituée par l'auteur. Cette fois cependant, l'enquête en elle-même est plus policière dirons-nous et ne nous entraîne pas dans les méandres des différentes factions en place qui s'expriment à coups d'explosifs et de fusils mitrailleurs. Quoique, « policière » est vite dit quand on découvre que les services secrets américains sont mêlés à l'affaire. Et à leur contact, l'inspecteur Sean Duffy va y laisser des plumes. Beaucoup de plumes.
Vous l'aurez compris : un flic toujours aussi acharné, de l'humour noir, de la musique, bien trop d'alcool et un mystérieux cadavre font de « Dans la rue j'entends les sirènes », un polar on ne peut plus percutant qui ne nous laisse aucune minute de répit, et ce, de la première à la dernière page.

Grand regret malgré tout : force est de reconnaître que l'inspecteur Sean Duffy est bel et bien hétéro et que ce fameux chapitre 13 du premier opus devrait rester sans suite. Bien dommage, mais cela ne m'empêchera pas de poursuivre l'aventure (si traduction) et de vous souhaiter une très bonne lecture.
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Le premier opus de cette trilogie mettant en scène l'inspecteur Sean Duffy (une terre si froide) m'avait énormément plu. Ce second est de la même veine. Dans l'atmosphère de la guerre civile irlandaise du début des années 80, Sean Duffy, catholique dans une police majoritairement protestante du RUC, tout nouveau célibataire puisque sa compagne du précédent roman le docteur légiste Laura Cathcart est partie pour l'Ecosse mène une enquête complexe sur la découverte d'un tronc dans une valise. Ce fouille-merde pour les uns, remarquable enquêteur pour les autres, de pérégrinations en aventures amoureuses découvrira le pot aux roses au péril de sa vie et de son emploi. L'épilogue laisse augurer d'un troisième tome encore plus intéressant.
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